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Mereredi 20 Octobre 1897.
10 centimes le N°
32e Année. N° 3288.
Listes électorales.
Le rachat des chemins
de fer en Suisse.
Les affaires Crétoises.
La roulette.
La péréquation Cadastrale.
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Mandement de Mgr
l'évêque de Bruges.
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On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du royaurne.
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mereredi et le Samedi. I Les annonces eoütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent
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1 franc la ligne Lesnumóros supplé-
k l'Agence
Le dernier délai pour réclamer de
cant l'auiorité communale expirant le
31 Octobre prochain, les électeurs qui
n'auraient pas été inscrits ou qui ne
figureraient pas sur les listes électora
les avec le nombre des votes auquel ils
ont droit, sont invités a s'adresser
sans retard au Bureau de l'association
CATHOLIQUE ET C0NSTITUTI0NNELLE,au Cer-
cleCatholique, rue de Menin.
Samedi s'est terminée a Berne, la
session extraordinaire des Chambres
qui avait pour objet le rachat des che
mins de fer. La loi de rachat a été vo-
tée définitivement et parait auj.purd'
hui dans la Feuille fédérale. Celte pu
blication fait courir le délai du refe
rendum, qui est de 90 jours. Dès la
semaine prochaine, les comités des
partis hostiles au rachat feront circu-
ler les pétitions demandant la consul
tation populaire. Pour une affaire
aussi grosse que la nationalisation des
chemins de fer, les comités mettent
naturellement quelque coquetterie a
dépasser le minimum légal de trentc
mille signatures. Ce chiffre sera doublé,
triple peut-être.
Un correspondant du Journal de
Bruxelles annonce que le rachat sera
repousse par la presque totalité des
conservateurs catholiques. Sous la
conduite de M. Keel, conseiller natio-
oal, un groupe de catholiques saint-
gallois a fait defection, dit notre con
frère, mais c'était un événement
escompté etattendu. M. Keel est en
effet délégué du couseil fédéral dans le
conseil d'administration de la compa
gnie du Jura-Simplon, et il vote régu-
'ièrement avec la gauche radicale.
^es électeurs désavouent ses votes,
toais renouvellent son mandat. C'est
dailleurs un cas qui nest point excep-
fronnel. Le peuple ayant le dernier
'not dans les grosses questions, sup-
P°rte pluS faciiement que ses députés
Pensent autrement que lui. Des ma
jnères sympathiques recommandent
dailleurs un député plus surement
ine ses votes.
A tous égards, la question du ra-
c at a pour la Suisse une importance
énorme,et la campagne de referendum
quelle va provoquer sera la plus inté
ressante qu'on ait vu. La question du
rachat ne se pose d'ailleurs pas dans
ce pays comme ailleurs, et, pour la
juger,il faut tenir compte de la consti-
tuton fédérative et aussi du fait que
les capitaux nécessaires au rachat
un milliard de francs environ de-
vraient être empruntés en grande par-
tie a l'étranger.
Le correspondant du Standard a
Constantinople dit avoir des raisons
de croire que le conseil tenu Vendredi
a décidé que la Porte, tout en accep
tant le principe de l'autonomie crétoise,
ne peut admettre aucun changement
affectant l'intrégrité de l'empire.
La Por te considère que le gouver
nement ture a le devoir de mettre fin
a la rébellion en Crête, puisque les
puissances sont incapables de le faire.
Une autre dépêche de Constantinople
au Standard, dit que des préparatifs
militaires se poursuivent activement.
Elle donne les iradés qui ont été
promulgués pendant la dernière quin-
zaine. Ces iradés ordonnent la mobili
sation de cinquante bataillons en
A natolie et l envoi immédiat de vingt
bataillons en Thessalie,la mobilisation
de quarante bataillons du 4e corps.
Un des iradés institue une commis
sion spéciale chargée d'inspecter tous
les dépots de munitions.
II résulte de plusieurs notes publiées par
les journaux de Lisbonneque la tentativefaite
par un tenancier de jeux beige et son avocat
pour obtenir la concession d'un établissement
de roulette et de lrente-et quarante sur les
bords du Tage a complement échoué.
Le tenancier et l'avocat avaient été, on le
sait, introduits chez le président du conseil
des ministres portugais, par un diplomate
beige, dont les deux quémarideurs d'intro-
duction avaient surpris la bonne foi, en pro-
duisant une lettre de recommandation, arra-
chée par eux, sous de faux prétextes, au
gouverneur d'une des neut provinces. Sans
l'espèce de déguisement moral, sous lequel
le tenancier et l'avocat s'étaient présentés
au gouvernement du roi Don Carlos, ils eus-
sent étééconduits dès l'origine.
Mais leur supereberie a, de toutes fagons,
avorté. lis ont essayé de circonscrire le gou
vernement portugais, en faisant valoir que
le pauvre Portugal s'enrichirait avec le se-
cours de la rouge et de la noire suivant
l'expression d'un journal de Lisbonne; les
hommes d'Etat portugais ont jugé de leur
devoir de ne pas rechercher a la prospérité
du pays dans la ruine des individus et un
refus catégorique a été opposé aux proposi
tions de nos chevaliers de la roulette.
Nous félicitons les ministres du Portugal
d'un dénouement aussi honorable peur eux.
Et nous espérons que leur exemple frappera
notre Cbambre des représentants' saisie d'un
projet de loi qui tend h maintenir certaines
maisons de jeux dans un soi-disant intérêt
de prospérité publique.
(Indépendance.)
Beauccup de nos concitoyens se plaignent
du zèle qu'onl mis les agents du fisc dans
l'évaluation du revenu cadastral. II parait en
effet que, pour un grand nombre, la péré
quation donne un revenu cadastral consi-
dérablement plus élevé que le revenu cada
stral antérieur.
Que les contribuables se rassurent
D'abord, ils ne sont nullement obligés d'ac-
cepter les chiftres arrêtés par les agents du
fisc. Ils ont la faculté de réclamer une nou
velle expertise, dans le mois qui suit la
remise de l'avis devaluation.
Ensuite et ceci est capital urie
augmentation du revenu cadastral n'entraine
pas nécessairement une majoration de l'im-
pót. Le montantde l'impöt dépend, en effet,
non pas du revenu cadastral seulement, mais
du taux qui sera fixé par la loi. Or. M. de
Smet-de Naeyer s'est engagé formellement
k ne pas demander d'augmentation de l'im-
pót sur le bati d'autre part, il a promis
formellement de réaliser, 1° une diminution
de l'impót sur le non-bati,2°une réforme des
bases de la contribution personnelle dans le
sens d'un large dégrèvement.
Un petit calcul, que nous empruntons au
Courrier de lEscaut, raontre quel peut être,
pour le contribuable, le résultat de la nou
velle péréquation
L'impót foncier, en effet, tout le monde
le sait, représente actuellement 7 du
revenu cadastral une maison qui a un
revenu de 150 fr. paie done en principal
1,50 X 7-10 tr. 50.
Supposons que, par suite de l'évaluation
nouvelle, le revenu de eet immeuble soit
augmenté du tiers et porté de 150 h 200
francs. Si le taux de l'imposition est ramené
de 7 b 5 ou h 4 on pfiera pour la
même maison 2,00 X '0 francs ou
2,00 x 4 8 francs. Mats celte sorarae ne
représente que l'impót foncier. La même
maison est actuellement grevée d'une taxe
personnelle de 1 fr. 80 par porte et fenêtre.
Six ouvertures taxées donnent une contribu
tion de 6 x 1.80 10 fr. 80. Cet impót
disparaitra avec le nouveau régime.
Ainsi une augmentation de revenu cada
stral d'un tiers aura amené, pour une maison
d'un revenu de 150 francs, une diminution
d'impót de 12 francs au principal, soit, avec
les additionnels, un louis de 20 francs au
minimum.
II n'y a done nullement lieu de s'alarmer.
Si, toutefois, certains contribuables esti-
maient que les experts de l'administration
des finances ont exagéré le revenu cadastral
de leurs biens fonciers, nous leur conseil-
lons d'exiger une contre expertise.
Des instructions ont été données aux
agents du fisc, pour que ceux-ci soient trés
modérés dans leurs evaluations. Les inté
ressés qui se croiraient lésés auraient tort,
par conséquent, de se livrer h des récrimi-
nations stériles, au lieu de former une récla-
mation efficace. Ils doivent se rappeler que
la péréquation a pour but, non une aggra
vation de l'impót, mais une répartition plus
équitable et un dégrèvement.
Mgr Waffelaert a fait lire Dimanche, au
pröne de toutes les églises de la ville de
Bruges, un mandement pour convier les
fidèles aux exercices spirituels d'une mission
qui sera prêchée par les RR. PP. Rédemp-
toristes, dans toutes les églises paroissiales.
Gette mission commencera Dimanche pro
chain. Voici un passage du document épis-
copal
Cette nécessité, (celles de nous occu-
per un peu plus de notre ame)se fait sentir
plus que jamais, aux temps troublés et pleinè
de périls, oil nous vivons. Plus que jamais
les chrétiens ont b rentrer fréquemment en
eux mêmes, et h se demander s'ils persévè-
rent dans leur attachement a Notre Mère la
Sainte Eglise, hors de laquelle il n'y a point
de salut si leuu soümission a l'autorité
ECdLÉSIASTIQUE NE LA1SSE RIEN A DÉS1RER Si les
liens de la charité chrétienne qui doivent
unir entre eux el avec leurs supérieurs, tous
les enfants de la Sainte Eglise, ne se sont
pas relóchés.
Portam devant Dieu la responsabilité de
vos araes, nous nous adressons, avec une
affection et une sollicitude vraiment pater-
nelles, ces paroles de l'apótre Saint Paul,
inspirées par l'Esprit de Dieu: Je vous
conjure, mes frères, par le nom de Notre
Seigneur Jésus-Ghrist, de n'avoir tous quun
même langage et de ne pas souffrir de divi-
sions parmi vousmais d'être tous ensemble
en un seul corps, animés d'un même esprit
et des mêmes sentiments. (L. Cor., 1.10.)
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