CHRO/tlQUE LOCALE
'0 p.G A /V £-
AU VOLKSHUIS.
FRANCE.
Grand-Duché de Bade.
Une alliance
franco-allemande.
La Russie en
Extrême-Orient.
Samedi 6 Novembre 1897. 10 centimes le N". 32" Année. N° 3293.
La section dramatique «Willen is Kunnen
donnera demain et Lundi soir une représen-
tation du drame DE BOSCHJAGERS et
de la comédie NAAR MATADI
Les membres de la Garde Catholique sont
invités cbaque fois par moitié une de ces
fêtes.
Les membres honoraires et protecteurs
peuvent se procurer des places réservées,
moyennant 50 centimes par place,en s'adres-
sant chez M. Callewaert-De Meulenaere, Rue
au Beurre, 36, oü le plan de la salie est
déposé.
Importante réforme electorale
en projet.
Depuis quelques jours, on parle
beaucoup, dans les couloirs du palais
Bourbon, d'une réforme qui touche-
rait a un point fondamental de 1'orga
nisation électorale et qui, adoptée,
serait susceptible de modifier profon-
dément le régime parlementaire mê-
me.
On parle, en effet, de mettre a exé-
cution une idéé qui a germé naguère
dans certains groupes de la majorité
et que M. Poincarré,particulièrement,
a préeonisée dans le discours qu'il a
prononcé, au Havre, lors du banquet
récemment offert a M. Jules Siegfried
a l'occasion de sa nomination comme
sénateur.
11 s'agit de la réduction du nombre
des députés, que les promoteurs de
l'idée jugent devoir être l uue des ré-
formes les plus efïicaces a introduire
dans le régime parlementaire, en par-
tant de ce principe que le travail lé-
gislatif serait d'autant plus rapide et
fructueux que les législateurs seraient
moins nombreux. Ils croient, d'autre
part, qu'une modification de ce genre
aurait des conséquences défavorables
pour les radicaux et les socialistes.
Et d'aucuns songent a saisir la
Chambre d'une proposition de loi qui
édicte cette réduction.
Quant au moyen de la réaliser, il
consisterait a changer les bases sur
lesquelles se fait lelection des dépu
tés.
Aujourd'hui, d'après 1 article 2 de
Ia loi électorale du 13 Février 1889,
(c cbaque arrondissement administra-
tif dans les départements et chaque
Arrondissement municipal a Paris et
a Lyon nomme un député. Les arron-
dissements dont la population dépasse
100,000 habitants nomment un député
de plus par 100,000 habitants ou frac
tion de 100,000 habitants. Les arron-
dissements sont, dans ce cas, divisés
en circonscriptions.
Eh bien, au chiffre de la population
pris comme base de la représentation
on voudrait substituer le nombre
des électeurs, chaque arrondissement
ayant droit, toutefois, comme aujour
d'hui, a un député au moins, quel que
soit le nombre des électeurs.
Outre les considérations d'ordre
pratique qui les inspire et que nous
indiquons plus haut, les partisans de
ce système y verraient l'avantage d'é-
carter de la base établie pour lelection
de la représentation nationale tous les
éléments étrangers, qui entrent actu-
ellement dans le compte de la popula
tion, et qui, en certainfis contrées,
comme celles du nord, notamment,
sont assez considérables.
Maintenant, quel chiffre prendre
pour minimum? Les unstiennent pour
celui de 25,000 électeurs, c'est-a-dire
qu'un arrondissement n'aurait droit a
un député de plus que le premier que
s'il avait plus de 25,000 électeurs, a
trois députés que s'il en avait plus de
50,000 etc.
On a calculé que, si Ton fixait les
élections sur cette base, Paris, par
exemple, perdrait une quinzaine de
députés:les huitième et neuvième ar-
rondissements, entre autres, n'aurai-
ent plus chaeun qu'un représentant a
la Chambre au lieu de deux.
Mais, d autres trouvent que ce chif
fre serait trop élevé pour amener des
résultats appréciablesils soutiennent
que, si l'on prenait finalement la réso-
lution de faire quelque chose, il fau-
drait procéder de facon a opérer un
changemeut bien tranché, c'est-a-dire
k réduire de 200 environ le nombre
actuel des députés. Et ils estimentque,
pour atteindre ce but, il serait néces
saire d'abaisser la base a 20,000 élec
teurs pour un député, 40,000 pour
deux députés, etc.
Elections.
Des élections pour la Diète locale
viennent d'avoir lieu dans le grand-
duché de Bade. Elles marquent un
nouveau progrès des idéés socialistes
et démocrates.Les nationauxlibéraux,
qui jusqu'ici étaient le parti dominant
dans le grand-duché,ont été mis com-
plètement en déroute. Ils étaient 32
dans la dernière chambre; ils ne se-
roni plus que 25. Ce sont les sociali
stes et les démocrates qui ont gagné
ces siègesmais il n'en reste pas moins
que les principaux adversaires des
nationaux libéraux demeurent tou-
jours les catholiques qui sont 21
Parfois on a relevé des fails et des indi
ces qui donnent penser que l'alliance
franco-russe n'est qu'un acheminement vers
une entente plus vaste, dans laquelle entre-
rait l'Allemagne, et dont l'objectif serait de
battre en brèche la prépondérance britani-
que.
Ce qui n'était encore qu'une conjecture,
appuyée sur des raisons souvent probantes,
repoit aujourd'hui une confirmation signifi
cative dans Yintervieuw qu'un journal alle-
mand vient de prendre au directeur du
Grajdanine, le prince Metchersky.
Ce publiciste russe, dont les dires font
autorité, certifie en efiet, que, bon gré mal
gré, l'on promet d'en venir une coalition
anti-Anglaise de la France, de l'Allemagne
et de la Russie. Ce jour-lh, quedeviendra la
question de l'Alsace-Lorraine.dont la promp
te solution fut espéré par tant d'ames cré-
dules l'époque des effusions franco-russes?
L'action politique de la Russie en
Extréme Orient vient de s'affirmer plus éner-
giquement que jamais. Le correspondant du
Times h Séoul, télégraphie son journal que
le üiinistre de russie a obligée le gouverne
ment coréen h remplacer le commissaire gé-
néral aux douanes maritimes.quiest Anglais,
par un fonctionnaire russe.
Les journaux anglais, commentant le fait,
constatent que cette victoire a eté remportée
sur l'influence japonaise bien plus que sur
l'influence britannique.Depuis la guerre sino-
japonaise, la lutte politique en Gorée a dé
généré en un duel diplomatique entre la
Russie et le Japon, cette dernière puissance
soutenue par toute l'influence anglaise.
Le coup porté par la Russie au Japon et
indirectement l'Angletterre est done grave
dans les circonstances actuelles.Les douanes
forment la plus grande source de revenus de
la Gorée. Or, cette source se trouvant dans
les mains de la Russie, celle-ci pourra faci-
lement supplanter les fonctionnaires anglais
et étrangers dans les principaux ports de la
Corée et arriver ainsi prendre une influence
prédominante dans toutes les affaires coréen-
nes.
Nous publions ci-dessous le
RAPPORT sur le compte de la
ville d'Ypres pour 1'année
1896, fait au Conseil com
munal en séance du 16 Oc-
tobre 1897.
Nos lecteurs pourront juger, par la
lecture de ce document, si nos
finances sont en bon état.
Messieurs,
Le compte de l'exercice 4896 clóture en
excédent par un chiffre presqu'égal h celui
de 1'année précédente. Celui-ci, qui forme le
premier article des recettes extraordinaires
du compte qui nous est soumis, s'élevait ft
fr. 419,180.48.
L'excédentde -1896 s'élève fr. 115,038.94.
La différence n'est done que de fr.4,141.52.
Nous pouvons en conclure que la situation
des finances communales reste florissante.
Nous espérons qu'elle se consolidera encore.
En marchant avec prudence, nous pourrons
continuer, sans rien compromettre, l'exécu-
tion des divers travaux projetés et améliorer
les différents services de l'administration.
En recettes extraordinaires encore, nous
avons inscrit au compte par rappels et régu-
larisations fr. 12,697.73.
II reste h recevoir du chef de subsides de
l'Etat fr. 3,429 30, dont fr. 1,895 pour
l'Académie des Beaux-Arts, année 1894,
doivent probablement être considérés comme
perdus.
Les recettes extraordinaires nouvelles
s'élèvent h fr. 16,725.16. Nous avons tou
cher fr. 5,384.25 pour la restauration des
toitures de St Martin et pour amélioration
de la voirie vicinale.
Gependant, sur ce dernier objet, il est
probable qu'une somme de fr. 2.000 nous
fera défaut.
Le total des recettes extraordinaires est
de fr. 448.613,32. Nous n'avions prévu au
budget,d'après lesécritures,quef"98,125.42.
Les recettes ordinaires étaient évaluées
au budget fr. 302,757.80
II a été persu 323,338.18
II reste h recevoir 3 363
Les non-valeurs s'élèventè fr. 293.36.
Les recettes faites ont dépassé les évalua-
tions de fr. 21,000 enchiffres ronds.
Le fonds communal donne fr. 438,800.39
soit fr. 24,800 de plus que l'évaluation, Le
On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypre^, et k tous les bureaux de poste du royaume.
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