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Samedi 13 Novembre 1897.
10 centimes le N°.
3295.
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La réforme de la loi électorale
en France.
L'état de siège au Brésil.
Allemagne.
La rentrée des Jésuites.
Autriche-Hongrie»
Victoire des radieaux
en Norvège.
Un procés a Prétoria.
Le quintuple suicide de Paris.
Nouvelles Académiques.
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□LNNÉE.
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La Commission chargée d'examiner
la proposition de M. Goblet, tendant a
substituer le scrutin de liste au scrutin
d'arrondissement pour lelection des
deputes, s'est réunie Mercredi pour
constituer son bureau.
Ont été nommés MM. de Mahy,
président, etGuillemin, secrétaire.
La Commission a decide d'examiner
en outre de la proposition Goblet,, tou-
tes les autres propositions relatives a
la loi électorale dont la Chambre est
également saisie.
C est en vue de couper court aux
manoeuvres boulangistes, et de sup-
primer les occasions de plebiscite, que
les Chambres frangaises avaient, il y
a buit ans, substitué le scrutin d'ar
rondissement au scrutin de liste.
Les detenus a la prison se sont ré
voltés. Les troupes sont sur les lieux
pour réprimer la rébellion.
Le Congrès a adopté en première et
seconde discussion le projet de l'état
de siège.
Les autorités ont acquis la certitude
quel'attentat contre le président est
le résultat d'une vaste conspiration.
Nous lisons dans le Lorrain, de Metz
M. Lieber, le chef avéré du Cen-
be, a rendu visite, il y a quelques
jours, au prince de Hohenlohe. Les
bruits les plus divers se sont rattachés
cette entrevue.Les journaux hostiles
au parti catholique ont cru devoir
lettre le gouvernement en garde con-
treles manoeuvres du Centre sur le-
quel il n'y a pas :d compter.
b autres ont pensé qu'il y a eu, en-
lre le chancelier et M. Lieber, des
Pourparlers en vue de gagner l'appui
du Centre aux projets maritimes en
rotour, le gouvernement aurait fait
Cet>taines concessions aux catholiques,
ü°tainment en ce qui concerne le rap-
Pol des jésuites.
Ce sont la de simples suppositions
qui n ont rien defondé. En effet, quel-
ques jours après, dans son discours
qu'il a prononcé a Aix-la-Chapelle,
M. Lieber a donné a entendre qu'il n'y
avait encore aucun espoir de voir rap
porter la loi concernant les jésuites. Le
contraire eüt surpris.
Depuis des mois, en effet, et notam-
ment depuis la publication de l'ency-
clique sur le centenaire de saint Caui-
sius, les membres de la Ligue évangé-
lique se sont livrés a une agitation
efïrénée contre les jésuites et contre le
catholicisme en général, de manière a
faire croire en haut lieu que le peuple
protestant de l'Allemague se soulève-
rait si le vote du Reichstag demandant
l'abolition de la loi contre les jésuites
était confirmé par le conseil federal.
Rien ne parait done changé dans les
rapports entre le Centre et le gouver-
ment.
Dans le même discours, M. Lieber a
fourni quelques explications relative-
ment a la question du code de procé
dure militaire. On apprend ainsi que
le principe de la publicité des débats a
été reconnu dans une certaine mesure
et que l'Empereur, en sa qualité de
chef suprème de l'armée, renonce a
sanctionner les jugements rendus par
les tribunaux militaires.
Fêtes en l'honneur du B. Canisius.
La présidence du comité créé a
Vienne pour organiser les fêtes en
l'honneur du 13. Canisius, a l'occasion
de sou centenaire, communique le
programme des fêtes qui auront lieu
a Vienne et qui tiendront lieu du Con
grès catholique autrichien, lequel ne
se réunira pas cette année.
Plusieurs membres de la familie
impériale et delepiscopat prendront
part a ces fêtes, dont voici le pro
gramme
Le Samedi 13 Novembre, il yaura,
7 heures du soir, une réception des
hötes dans la Salie Thérésienne,k l'En-
glischer Hof.
Le lendemain Dimanche, messe so-
lennelle pour la Congrégation de la
Sainte Vierge dans l'église de l'Uni-
versité.
Après un banquet donné dans la
susdite Salie Thérésienneune
réunion aura lieu dans la salie des
Gezellen catholiques.
Lundi, messe solennelle et inscrip
tion dans la Congrégation de la Sainte
Vierge, en l'église de Saint-Augustin.
Réunion générale. Séance constitutive
de la Société pour la construction
d'églises d Vienne.
Christiania, dl Novembre. A
l'élection complémentaire qui a eu lieu
aujourd'hui dans le cercle de Nedenaes,
un membre de la gauche a été élu au
Sthorthing avec 4 voix de majorité.
Cela porte le nombre de députés de la
gauche k la Chambre a 77.
Ce parti possède par la une voix de
plus que la majorité absolue nécessaire
a tout changement de constitution.
La gauche compte encore sur du
renfort aux prochaines elections.
Prétoria, 11 Novembre. Aujoum
d'hui a commencé prr devant la Haute
Cour le proéès du gouvernement du
Transvaal contre la société franco-
beige des chemins de fer du nord de la
République Sud-Africaine.
Le gouvernement demande l'annu-
lation de la concession actuelle pour
plusieurs raisons de non exécution.
La compagnie fait opposition a l'an-
nulation, prétendant que tout litige
doit être port I devant arbitres, mais
la Haute Cour a rejeté cette exception
en raison du précédent.
Un cabotin lugubre.
M. J. Cornély, dans le Gaulois, ap-
précie en termes d'une juste sévérité
1'égoïsme de Dreyfus
II faut nous liabituer a voir le goütdu
suicide se répandre parmi nous et gagner
tout ce que perdront dans les ames les idees
religieuses. Car il est bien évident que si
l'on se croit dépourvu d'ame immortelle si
l'on considère Dieu comme une invention
des prêtres, et les sanctions futures comme
une légende destinée a renforcer le gendar
merie, la vie, pourbeaucoup de gens, ne
vaut guère plus la peine d'etre vécue.
Mais il ne faudrait pas laisser s'acclima-
ter parmi nous, pourtant, cette idéé stupide
émise par le Dreyfus qui ne pouvait vivre
avec douze mille francs de rente et une villa
de cent mille francs, que le meilleur moyen
de. témoigner sa tendresse a ses enfants, c'est
de les aphyxier pour leur assurer une exi
stence tranquille.
Cette precaution témoigne non pas d'une
tendresse paternelle éclairée, mais du plus
monstrueux et du plus sauvage égoïsme.
Elle nous ramène aux temps prékistoriques
ou sur le tombeau du guerrier mort on im-
molait son coursier, pour qu'il püt le monter
dans l'autre existence, et- ses femmes, pour
qu'il ne s'ennuyat point trop seul.Seulement
on n'avait pas encore trovué la trucidation
des enfants. C'est même un peu pour cela
que nous pouvons encore philosopher ici-
bas. La lettre que le suicidé a réservée au
Temps est done, sous sa forme prétentieuse,
une pure imbécillité.
J'avoue que ce qui me crispe surtout dans
ce drame, c'est cette lettre, c'est eet acte
lugubre et niais de cabotinage.
Ce monsieur qui, qui au fond, n'est qu'un
vulgaire assassin, et un lache assassin, car
il tue des enfants après les avoir grisés
probahlement, ce monsieur éprouve le be-
soin de prendre une pose devant les bour
geois quit a vus, le soir, en sortant du ma-
gasin, acheter le même journal que lui. Et
il a bien som d'écrire a Hebrard pour dé-
clarer qu'il n'a de compte a rendre a qui
que ce soit, qu'il n'admet pas d'observation.
Est-il assez réussi le bipède, dans sa fa-
tui té béte et prétencieuse? Est-il assez de
son temps Est-il assez moderne
Ah 1 le vilain cabotin
Du Figaro:
Nous avons annoncé dernièrement que
les élecnons académiques pour le remplace
ment de Mgr le due d'Aumale et de Henri
Meilhac n'auraient pas lieu cette année;
nous pouvons même ajouter qu'il est peu
probable qu'on y procédé avant la fin du
mois de Mars.
Pour donner un successeur au due d'Au
male, l'Académie frarigaise, en tffet, Lfi
se trouver au grand complet. Or, le a
actuellement quatre élus h recevoir; MM.
André Theuriet, Albert Vandal, comte Albert
de Mun et Hanotaux.
Les deux premiers seront regus le mois
prochain M. de Mun pourra l'être vers la
fin du mois de Janvier. Quant M.Hanotaux,
dont ,e discours est prêt, sa réception n'aura
vraisemblablement lieu qu'il la fin du mois
de Février, M.levicomte E.-M. de Vogué,
qui doit répondre au récipiendaire, n'ayant
pas actuellement le loisir de se consacrer
sa réponse et ne pouvant entreprendre ce
travail que dans le courant de Janvier.
On congoit done que, dans ces conditions,
1 Académie frangaise ne puisse pourvoir
avant le mois de Mars au remplacement de
M. Henri Meilhac et de Mgr le due d'Aumale.
Une seule candidature sérieuse était posée
jusquh présent au fauteuil de i'illustre dona
teur de Chantillycelle de M. Guillaume.
Tout d'abord bien accueillie,cette candidature
ne parait pas répondre aussi bien aujourd'hui
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