Vitrauphanie
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Honoré Antony-Permeke,
YPRES.
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SANTÉ, LONGUE VIE.
LA BOITE 1 FR. 80
RUE AU BEURRE N° 11,
D'hercfc est rentré seui chez lui, vers
1/2 h. de la null. Du premier moment
tou'e sa conduite parut suspecte. De plus
toutes ses assertions ont été démontrées faus
ges. II a même tenté k plus dutte reprise
d'induire la justice en erreur et de faire pour-
suivre des innocents.
Ni lors de ;son arrivée, nile lendemain
matin, bien qu'il eut tourni une longue mar-
che, il nevoulut prendre que de l'eau. Quand,
le 20 aoül, il vit arriver dans la rue le cora-
mtssaire de police et les gendarmes, au lieu
de poursuivre son chetnin, il rentra précipi-
tamment k la maison.
Interrogé sur l'endroit oü la veille il avait
quitlé la victime, il répéta d'abord ce que le
19, vers tninuit, il avait dit k sa belle-roère
nous nous sommes quittés k Ypres, vers 81/2
h,, k l'estaminet de Kat. paree que je voulais
encore entrer lk et que Vermeersch nevoulait
plus attendre. II ajouta encore avoir suivi la
rue de Langemarck et n'avoir pas pris la
chaussée de Pilcken ni le chemiu du Paddegat.
£ette dernière affirmation, il la maintenue
bien que l'instruction la déinente. Mais con-
cernant le premier point, il a retiré et modi-
fié k plus d'une reprise ses déclarations.
Lorsqu'ü était clairement établi que Ver
meersch avait attendu D'herck k ia porte du
Kat, et qu'ensemble lis avaient poursuivi
leur chemin, l'accusé reconnut qu'en effet les
faits s'étaient passés ainsimais il préten-
dait qu'uue troisième personne, Ferdinand
Bucquoye, de Merckem, avait quitté avec
eux la station d'Ypres, k 6 h. du soir et les
avait accompagnés jusqu'au cabarét de Van
Gheluwe, et que Vermeersch avait déclaré
plus tard, k la porie du Kat, vouloir retour-
ner chez lui avec Bucquoye. Cependant
D'herck et Vermeersch se sont rendus en
semble jusqu'au Hazewind et lk Vermeersch
a continué son chemin par le Paddegat avec
Bucquoye. II a été établi par des déclara
tions formelles de témoins dignes de foi, que
D'herck ne disait pas la vérité. Personne
n'était avec D'herck et Vermeersch, ni k la
station d'Ypres, ni au cabarêt De Kat. Bien
plus, Bucquoye ne s'est pas trouvé k Ypres
le 19 Aoütil a travaillé cejourlk k Nieu
werkerken et est resté ik du 18 au 22
L'accusé finit par avouer qu'ii avait dé-
noncé faussement Bucquoye. Mais il conti-
nua de prétendre qu'k la Yzergieterij atten-
dait une personne inconnue avec laquelle
Vermeersch est parti par le Paddegat.
Cependant, le 20 Aoüt, au matin, avant son
arrestation il avait dit que la veille au soir il
était rentré ensemble avec Vermeersch.
Lors de son arrestation on lui demanda
oü était, son couteau. D'abord il prétendit
n'en plus posséderon le lui aurait volé en
France. 11 avait cependant acheté la veille
un couteau neuf, qu'il avait montré chez
Swyngedouw. Au juge d'instruction il dé-
clara qu'il avait vendu ce couteau k Ver
meersch, qui l'avait mis en poche. Plus tard,
quand on lui fit connaitre qu'on avait seule-
ment trouvé un vieux couteau sur Ver
meersch et que la même nuit, k sa rentrée,il
avait encore moniré le couteau neuf k sa
belle mère il dut avouer n'avoir pas dit la
vérité et qu'il avait caché le couteau dans
l'habitation de ses parents, dans une cor-
beille pendue k une poutre. Et en effet le
couteau a été saisi lk. Les médecins légistes
témoignent que eet instrument a pu servir k
couper le cou k Vermeersch et qu'il a pu
occasionner les blessures relevées. L argent
appartenant k Vermeersch n'a pu être décou
vert jusqu'k ce moment, mais D'herck a pu
le cacher aussi bien que le couteau.
Quand, le 9 Octobre dernier, l'instruction
était achevée, l'accusé demanda k être enten-
du encore une fois par Ie juge d'instruction.
Alors, pour la première tois, il a développé
en roman, d'après lequel des hommes
ooircis lui auraient promis de l'argent pour
acheter son silence sur quelque cbose quil
n'avait pas vu, ne connaissait pas et quon
ne lui avait pas révelé. Si le juge destruc
tion voulut le mettre en liberté, il pourrait
désigner k la justice les criminels quand iis
seraipnt venus le payer. Naturellement, il
na pas été donné suite k cette fable, qui fait
plus d honneur k son imagination qu'k sa
siacérité.
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Gh. DePoortere.
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par M. le substitut baron van Zuylen van
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