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5vi
Mercredi 5 Janvier 1898.
10 centimes le
3308.
Nos souhaits.
REVUE POLITIQUE.
Un Cardinal beige a Rome.
Election de Termonde.
Un discours de M. le Baron
Surmont de Volsberghe,
Année.
,.-s>
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Le Journal d'Ypres entre dans sa
trente-troizième année.
C'est jeune encore mais, pour un
journal, c'est 1'ê.ge rnür.
Nous avons été mélé a toutes les
luttes qui, depuis trente ans, ont
marqué l'existence du parti catholi-
que,
Nous avons connu la défaite mais
le triomphe a été le résultat de nos
longs et laborieux efforts.
Sans doute, le Journal d'Ypres ne
peut pas s'attribuer les victoires qui,
tour a tour, nous ont donné les sie
ges que nos amis occupent au conseil
provincial, a la Chambre, au Sénat et
a l'Hótel de ville. Mais il peut reven-
diquer une part dans les succès. Dans
tous les cas, on lui rend ra ce témoig-
nage qu'il a soutenu constamment et
énergiquement la cause que nos chefs
et nos amis ont fait triompher avec
tant d eclat.
Notre mission nest pas terminée.
Nous avons a défendre et a maintenir
les positions que nous avons conqui-
ses au prix de tant d'efforts. Nous y
emploierons, comme par le passé,
toute notre activité, tout noire zèle,
tout notre dévoucment.
Dieu nous aide a remplir notre ta-
che
Dans laccomplissemeutde nos de
voirs, nous comptons surle concours
de nos amis. Nos efforts communs se-
ront couronnés de succès.
Nous comptons avant tout sur l'en-
tente et l'union qui ont été notre for
ce dans le passé, et qui sont notre ga
rantie pour l'avenir.
Et,a ce propos,nous ne pouvons que
nous rallier aux excellents conseils
qui ont été donnés par M. Iweins
d'Eeckhoutte, président du cercle
catholique et par M.le baron Surmont
de Volsberghe, notre chef,au moment
même oü le coup de minuit annongait
le commencement de l'année 1898.
Jetant un regard sur l'année éeou-
lée et envisageant la nouvelle année,
ils ont, 1 un et l'autre, a l'occasion du
réveillon traditionnel, prêché aux
membres du cercle qui y assistaient
en grand nombre, de rester unis en
vue de l'avenir.
Leurs paroles chaleureuses ont
trouvé de l'écho chez tous et ont été
longuement applaudies.
Comme eux, nous mettons notre
contiance dans la jeunesse qui sera la
force du parti catholique.
C'est a elle qu'incombera la tache
de remplacer ceux qui sen vont, les
P. Bouquet, les Breyne-Devos, les L.
Seys, dont nous saluons en passant le
cber souvenir.
L'année 1897 a été douloureuse
pour notre parti. La mort nous a ravi
plusieurs de nos meilleurscombattants.
Puissent les rangs se remplir C'est a
la jeunesse ales combler
En terminant, nos présentons nos
souhaits de bonne et sainte année a
tous nos amis, et spécialement a nos
lecteurs et lectrices. Puisse Dieu exau-
cer nos voeux et combler de bénédic-
tions nos families chrétiennes
Les réceptions du jour de l'an et les dis
cours qui les accompagnent semblent tous
attester le sentiment de pleine et entière sê-
curité dans le maintien de la paix et de la
bonne entente des gouvernements.
Cette impression se dégage avec une force
particulière de la réponse faite par le prési
dent de la République franpaise au nonce,
et enfin et surtout des télégrammes fort cor-
diaux échangés entre le Czar et M. Félix
Faure. Nicolas II n'a pas négligé de rappeler
en des termes personnelleroent aimables pour
le président de la République, la visite qu'il
a faite darts l'année écoulée en Russie.
Au Quirinal, en répondant h l'adresse du
Sénat, le roi Humbert a dit que la nouvelle
année commenpait sous d'heureux auspices
et qu'on peut espérer ferinement qu'elle se
ra féconde pour le peuple italien.
Un appel au patriolisrae de tous, a été le
passage saillant de la réponse royaleal'adres
se de la Chambre.
A Vienne et h Pesth, ou n'entre pas rréci-
sément avec allégresse dans une année qui
souvre par une espèce de suspension des
garanties constitutionnelles dans les deux
pays.
A Cuba, le 1" Janvier a été marqué par
1 installation d'un premier ministère autono
me cubainjses membres ont prêté le sentient
constitutionnel de fidélité h l'Espagne et h ia
Reine Régente en présence du maréchal
Blanco et des consuls.
A 1 issue de la messe par laquelle a été
clöturée la cérémonie, au courant de laquelle
le marécbal Blanco a fait une courte mais
excellente allocution, le nouveau cabinet a
«nvoyé h la Reine Régente un télégramme
de loyalisme.
Le correspondant de Rome du Cour-
rier de Bruxelles félégraphie le 2
Janvier
On signale de bonne source le désir
manifesté par S. M. le Roi des Beiges d'avoir
en Cour de Rome, un cardinal-résident de
sa nation. Ce désir, qui témoigne d'une haute
appréciation de l'influence du Saint Siège en
Belgique et dans les missions qui en dépen-
dent, donne lieu en ce moment un premier
échange de pourparlers avec le Saint Siège
pour savoir si parmi les prélats beiges éta-
blis h Rome le roi Léopold a un candidal
proposer éventuellement pour la pourpre.
Les résultats complets
Du Catillon 9688 voix
Beerblock 2903
Tibbaut 21873
Le résultat de scrutin par lequel M. Tib
baut l'emporte sur les listes schismocrate et
socialiste de 9282 voix,est une victoire pour
la cause conservatrice et vraiment démocra-
tique dans I'arrondissement de Termonde.
Nous en rendons graces h Dieu et h nos
vaillants amis catboliques de eet, arrondisse
ment que les déoiocrates scissionnaires
avaient donné comme urie de leurs forteres-
ses.
Sans I'appui unanime et hautcment avoué
du parti libéral, M. Du Catillon eut obtenu,
d'après des calculs certains, peine 2000
voix
11 valait bien la peine de faire tant de
bruit pour si peu de chose.
L'élection de Termonde est uo excellent
pronostic pour l'élection générale du mois
de Juillet.
au Sénat.
Nous reproduisons, d'après 'es Annates
parlementaires, dont la publication s'est fait
attendee pendaut huit jours, l'excellent dis
cours prononcé par notre sénatc-ur, la
séance du sénat du 23 Décembre, dans la
discussion du Budget des voies et moyens.
Notre honorable sénateur a parlé de la
péréquation cadastrale et de qut Iques dispo
sitions surannées de nos lois fiscales. Mais
laissons lui la parole.
M. le baron Surmont de Volsberghe.
Messieurs, je désire également présenter quel-
ques observations relativement k la péréqua
tion cadastrale. La question ayant été déja
assez largement débattue, il me sera permis de
la trailer trés brièvement. Je m'occuperai en-
suite d'une question de principe se ratlachant
au budget.
Tout le monde, messieurs, doit reconnaitre
qu'il est devenu indispensable de procéder h
une péréquation nouvelle il n'ést pas con
testable qu'il y a,' en Belgique, de nombreuses
propriétés surlaxées, tandis que d'autres, au
contraire, le sont iiïsufflsamment.
Le revenu imposable des propriétés est trés
souvent inférieur au revenu réelpar contre,
et cela arrive fréquemment surtout pour les
propriétés ruraies, le revenu imposable est de
beaucoup supérieur h ce que l'on retire en
réalité de l'immeuble. 11 en est ainsi dans un
grand nombre de communes que je connais
plus spécialement dans I'arrondissement d'Y
pres, et je cróis que la situation est la même
dans d'autres parties du pays.
Que la péréquation cadastrale soit néces
saire, personne n'en doute seulemènt, si l'on
veut arriver a la plus grande'équité, a Ia plus
grande égalité dans la repartition de l'impöt, il
faut qu'on emploie des moyens d'application
sérieux, qui ne présentent pas les graves in-
con vénients qui résulteront des procédés qu'on
a employés jusqu'ici.
Comme presque tous mes eoneitoyens, je ne
suis pas satisfait du tout dtf système qui a été
suivi. M. le ministre se montrfera peut-être
mécontent de mes observations' jë regrette de
devoir m'expliquer tres franchement k ce
sujet, el j'espère que cela n'eirtamera pas le
moins du monde nos relations amicales.
En cette matière, il faüdrait- agir un peu
comme le font les ingénieurs Lquand les ingé
nieurs ont de grands travanx a ti-acer, ils adop-
tent une ligne de niveau, lighé bbsolument
fictive, a laquelle its rappor tent toutes leurs
opérationsi Ou eüt dü procéder de^même a la
péréquation il eüt fallu commenfier par éta-
biir une ligne de niveau pour la matière, c'est-
a-direadopter des types bien ehoisis'.
M. de Smet de Naeyer, ministre "dés finances.
La ligne de niveau est -tout indiquée ce
sont les' baux énreg-istrés öa céiïx qui, sans
être enregist-rés,- inspirent suffisaöiment con-
fiance.
M le baron Snrmont de V.olsbörghe. Per-
mettez moi de vous faire- remarqMer que cette
■ligne de niveau, en Belgique,, iv'existe pas;
Pim-mense, majoi'ité des bauxme-sont pas enrc-
gistrés.
M. de-Smet de .Naeyer, mimstro dés finances.
On tient compte. également 'dos. baux non
enregistrés...i
M. le baron Surmont .de-Volslterghe. Les
baux vous échappent. Pour qu'ils seient utiles,
il faudrait qu'ici, comme en-France, tousles
baux fussent soumis iLUenregiströment obli
gatoire moyennant un léger, tras léger droit.
Vos agents sont allés dernander.des. renseigne-
ments un peu partout. Us sont v.eims chez moi;
ils m'ontcilé quelqués ciiiU'res» fle valours
qu'ils avaient atfrihuées it certain® maisons.
J'étais loin d'etre d'accord avec eux. S'ils rejel-
tent avec raison.certains.types, d en est d'au
tres qu'ils eussent' pu. accepter etc même dü
accepter.
En qualité de bourgmestre, j'aiéfudié de trés
prés la situation avant qu il ne fut question de
la,revision des evaluations .cadastcales. J'ai fait
dresser, pour la- ville d'Ypres, urn relevé des
immeubles avec leur revenu, imposable et, en
regard, leur valeur locative. Cette sorte de
cadastre spécial la ville, était-basé sur les