Nos Monuments.
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Samedi 29 Janvier 1898
10 centimes le N°.
33 Année.
N° 3315.
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REVUE POLITIQUE.
Les troubles d'Alger.
L'Agitation en Italie
Rappel d'une classe en Italie.
La fête de Guillaume II
Les états-unis et l'Espagne.
Les soumissions a Cuba.
Situation militaire
des Etats-Unis
La proposition Toussaint.
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Alger a re-
Alger, 27 Janvier,
pris sa pbysionomie habitnelle.
Les demandes en remboursement,
a raison des dégats et dommages oc
casionnés par les derniers troubles,
commencent a affluer a la mairie. II
11 est impossible de donner le chiffre
approximatif qu'atteindront ces de
mandes, mais on présume qu'il sera
considérable et sans doute fort exa-
géré.
Rome, 27 Janvier. Les autorités
ont décidé d'empêcher le meeting qui
devait a^oir lieu Oimanche a Rome et
toute réunion ou manifestation dans
un endroit public.
Rome, 27 Janvier. Le Journal mi
litaire publie une circulaire rappelant
sous les armes, pour le 29 Janvier,
une par tie de la classe 1874.
Vienne, 27 Janvier. Au diner de
gala offert ce soir a la Cour a l'occas-
(suite)
L'Eglise St-Jacques.
Dans son rapport, M. Merghelynck dit
que eet édifice n'offre rien de remarquable,
sauf la tour batie en style ogival.
Qu'il me permette d'ajouter que les im-
menses fenêtres ogivales du choeur, malheu-
xeusement couvertes, a l'intérieur, d'une
forte couche destuc, sont plus remarquables
«t plus anciennes que la tour et peuvent
rivaliser avec les plus belles du genre. II
suffira de les regarder simplement de l'ex-
térieur de l'église pour s'en convaincre.
Je passe sur d'autres détails fort intéres
sants et qui out été décrits dans 1 e bulletin
de la 23me réunion de la glide de St-Tkomas
et de St Luc.
MM. Surmont de Volsberghe et Merghe
lynck discuteut le point de savoir si la tour
a été restaurée en 1634. M. Merghelynck,
dans sa réponse, prétend même que le mil-
lésime 1634 indique la date de la construc
tion de la tour. Ce millésime, dit-il, ne peut
avoir d'autre signification
Quoiqu'il en soit, la tour et les trois tra-
tées avoisinantes appartienuent au XV siè-
ion de la fête de remperour d'Alle-
mague, lempereur Frangois-Joseph
a porté le toast a Guillaume II.
Madrid, 27 Janvier. Les jour-
naux font remarquer que, quand le
représentant des Etats-Unis adressa,
au ministre des affaires étrangères
d'Espagne, la note annongant l'envoi
du Maine la flavane, ce croiseur
avait déjè. mouillé dans ce port.
Madrid, 27 Janvier. Une dépê
che officielle de la Havane annonce
que, dans les deruières rencontres,
118 insurgés ont fait leur soumissiou.
On mande de New-York
Le major général Miles, comman
dant en chef de l'armée des Etats-Unis,
s'est présenté a la commission des
voies etmoyens pour faire son rapport
sur etat de défense des cótes.
Les moyens de défense sont, d'après
lui, ïnsiiffisants et ne résisteraientk
uneflotte puissante que s'ils étaient
cle, tandis que les colonnes basses de l'ab-
side et du chceur permettent d'attribuer
cette partie au XIV siècle.
M. le Bourgmestre dit que le plan d'Ypres
datant de 1564 n'indique pas la tour. Ó'est
possible, mais cela ne prouve rien contre la
période et le style de la construction.
Au fait, il s'agit de la restauration du
batiment. M. Surmont fait observer avec
raison qu'une généreuse paroissienne a fait
restaurer complètement les toitures, a ses
frais. II faut bien que la ckarité privée iu-
tervienne, la Fabrique deglise n'ayant
aucune ressource et l'église n'étant pas
classée parmi les monuments.
II n en est pas moins facheux que l'édifice
ne puisse être restauré. Mais la flèche, la
petite tour, le grand portail intérieur, ont
été complètement. restaurés récemment, et
les toits sont en bon état. C'est beaucoup
tout cela, quoiqu'en dise M. Merghelynck.
Le reste pourra suivre.
II y a d autres points. J'y viendrai tout-a
l heure.Je désire m'occuper ici uninstant des
prétend ues dévastations que nos monuments
ont subies et de certaines démolitions dont
se plaint M. Merghelynck.
D'après lui, radministration communale
ne se bornerait pas a négliger la restaura-
appuyés par des navires de guerre
formidables.
L'armée n'a pas, ajoute-t-il, non
plus assez de poudre ni de cartouches
pour se servir longtemps des armes
a tir rapide.
Un député socialiste de Paris, riommé
Toussaint, mais qu'il ne taut pas confoudre
avec Toussaint-Louverture, a proposé, hier,
k la chambre, une réduction de 1,000 fr.
a titre d'indication, sur le budget de la
guerre, les soldats morts au service devant
être, d'après ce Toussaint, inhumés civile-
ment, d'office, k moins de volonté expresse
exprimée par eux ou par leur familie. 11 faut
que l'Etat soit iaïque jusqu'au bout
Comme un menteur qu'il est, le socialiste
Toussaint prétend que le corps d'un soldat
aurait été porté k la chapelle, malgré les
protestations de sa familie.
Le général Billot dément énergiquement
l'allégation mensongère de l'impudent Tous
saint.
Ceiui-ci avale le démenti, puis il ajoute
On a dit que le soldat défunt avait refu,
je ne sais pas comment cela s'appelie.
Voix k l'extrême-gaucbe. L'extrême
onction.
M. Toussaint. C'est cela, l'extrême
onction.
On le voit, Toussaint a oublié ou fait sem-
blarit d'avoir oublie son caiéchistne. li s'en
tion de nos monuments. A l'occasion elle les
mutile. Et ce nest pas seulemeut radmini
stration actuelle qui est en défaut, mais
aussi celles qui l'ont précédée. II frappe a
droite et a gauche.
Voici comment, il y a une quinzaine
d'années, l'on procédapour le grand portail
de l'église St Martin
Après un fort dégel, quelques pierres
étant venues a tomber de la facade du dit
portail, on se mit a élever des éckafau-
dages et, sous prétexte de faire disparai-
tre le danger pour l'avenir, des ouvriers,
arrhés de lourds matériaux, brisèrent a
coups répétés toutes les parties saillantes
des ornements. Ils s'attaquèrent surtout
aux fleurons, crochets des tourelies, aussi
pas un ne tut respecté pas mème pour en
conserver le modèle. L'état de cette partie
du monument, ainsi mutilée plus que de
raison, fait peine a voir.
Voila pour l'ancienne administration.
Voici ce que M. Merghelynck ecrit sur le
compte de radministration actuelle. C'est
a propos des Halles.
En 1893, quelques pierres de dimensions
trés modestes s'étant détacbóes de la f'a-
$ade du dit monument et étant venues a
tomber sur la voie publique, M. Quide-
souviendra sans doute quand il se sentira
prés de crever et que, semblable au pieux
Sauturnier, socialiste comrne lui, il enverra
bien viie chercher un curé pour se con-
fesser etrecevoir les saerements avec onction
et même avec extrême-onction.
Nous connaissons ces farceurs, et nous les
voyons assez souvent k l'ceuvre
Le gouvernement a repoussé la proposi
tion abominable du sieur Toussaint, qui
voudrait qua les petits soldats morts loin de
leur familie et sans avoir eu le temps d'énon-
cer leurs dernières volontés, fussent enterrés
comme des cbiens enragés ou comme des
socialistes, ce qui est la même chose.
Voilk bien le'iibéralisme de tous ces gre-
dinsOti nest pas plus monstrueusernent
sectaire et intolérant.
Pat' 332 voix, la Chambre a rejeté la pro
position Toussaint. Notons qu'il s'est trouvé,
néanmoins, 104 députés pour l'approuver.
Juste Ie nombre des cbèquards et des vo-
leurs du Panama. Ce chifïre de 104 est dé-
cidément fatidique. 11 y a toujours 104 dépu
tés prêts k commettre une mauvaise action,
et ces 104 sont toujours k gauche
Vous êtes un gouvernement de cu-
rés s'est écrié Toussaint.
C'est k se rouler parterre. Et nous con-
seilloris vivement. k Toussaint de bien vite
changer son nom, s'il ne veut risquer, lui-
rnême, de passer pour clerical eux yeux dé-
fiants de son parti.
II y a dans F ealendriev gré^orien uu fête
chréiienne qui s'appelie la Toussaint.
droit s'alarma du danger présent et futur,
qui aurait pu résultër de cette situation,
pour les passants. C'est alors que tout le
monde vit des ouvriers, requis dans le
but de conjurer le péril, au lieu d'enlever
i) soigneusement de la main, ou avec un
outil approprié, les pierres vermoulues et
branlantes des parties mauvalsescomme
il aurait été desirable de le faire; casser a
coups de marteaux toutes les pierres en
saiiliée, bonnes ou mavaises, formant les
ornements du couronuement des murs.
Des reclamations eurentpourrésultat que,
le second jour, les ouvriers mirent un peu
O moius d'acbarnement a accomplir leur
intelligente besogne,»
M. Merghelynck exprime aussi des plain-
tes au sujet de la démolition desf pinacles
qui surmonteut les contre-forts de la tour
St-Jacques,démolition qui, dit-il,date d'une
quarantaine d'années.
D'après tout cela, il y aurait eu un parti-
pris de muliler nos monuments.
M. Merghelynck n'eut sans doute rien
enlevé du tout; mais alors il pouvait y avoir
des accidents, mort d'homrae même. Ou bien
il n'aurait pas enlevé plus que de raison
mais il ne dit pas ou il fa.lla.it s'arrêter. Ce
serail difficile du reste.
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