I
«os Mo nu me rils.
Samedi 5 Février 1898.
10 centimes le N°.
33e Année. N° 3317.
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I
Grande Fanfare.
BULLETIN POLITIQUE.
Mouvement séparatiste
en Sicile.
L'enlente Austro-Russe.
Le catholicisme
en Angleterre.
La question crétoise.
Un Congrès anticlérical.
Conservation des monuments.
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Samedi soir, 12 Février, 8
heurcs et demie, Soiree Tabagie
la Salie Iweins.
Plusieurs artistes étrangers et
de la ville prêteront leurs concours
cette soiree.
S'il faut en croire le Secoio, des exemplai-
res d'un manifeste ayant une tendance sépa
ratiste auraient élé distribués profusion
pendant les réeentes têtes de Paler meun
exemplaire aurait mêrm éléremis jusqu'entre
les mains du prince de Naples.
Le comte Badeni a fait it ses an is, lors do
son passage Paris, des déclarations dont
nous extrayoris. d'aptès le Times, ('intéres
sant passage qui suit
C'est une erreur de croire que l'empert ur
d'Autriche ait discuté avec le tsar des points
qui soient de nature toucher directement
l'un de ses alliés.Ce que les deux souverains
ont discuté, c'est la question des Balkanset
plus spécialement ceile des Serbes et des
Bulgares. lis out eu la satisfaction de recon-
(suite)
Les dépenses.
M. le Bourgmestre s'occupe, a plusieurs
reprises, de la question des dépenses qu'oc-
casicnnera la restauration de nos monu
ments. Un administrateur soucieux des in
téréts de ses concitoyens, doit s'occuper, et
même se préoccuper, de cette question.
Un esthètedit M. Merghelynck, n'a pas
d sen préoccuper.
Si la mission, dont l'esthète se charge,
ne se borne qu'a signaler l'état des monu
ments, a critiquer certaines ckoses, a indi-
quer des restaurations a faire, sans se pré
occuper de la question des dépenses, je dois
avouer que sa tache est facile, et que son
oeuvre est incomplete, alors surtout que
Testbete est lui-même un administrateur
public, capable tout au moins d'apprécier
la difficultó de la situation créée a la ville,
d'uu coté par le grand nombre de restaura
tions a faire et de l'autre par Texiguité des
ressources de celle-ci.
Comme M le Bourgmestre le dit fort bien,
dans son rapport, tout ne se fait pas en une
fois ni en même temps les ressources de
naitre que rien ne les divisait. Mais je crois
qu'ii y a eu seulement un échange de vues
expritné par des notes, et il ne parait pas
qu'il y ait eu une entente précise la première
note seulement n'ayant pas été jugée suffi-
sanie, d'autres ont élé envoyées.
Lorsqu'après un échange de notes enter
deux souverains les vues échangées se sont
pas immédiatement définies, il ne peut y
avoir uti accord distinct et cela constitue ce
que les AlUmands appellent une conversation
académique qui est généralement dépourvue
de sanction. La Russie a pour principal
objet son accord avec la Franceelle est
spécialement désireuse de ne rien faire qui
puisse compromettre ses intéréts et j'ai eu
moimême l'occasion de remarquer le soin
quelle y met.
Les protestants anglais tendent k sa rap-
procher de plus en plus du catholicisme.
Darts leurs temples, la liturgie romaiue a
leparu avec toutes ses pompes et comme ia
liturgie est 1'expression du dogme. il faut
espérer que l'uiiion se réalisera bientöt. La
confession auriculaire qui, si longterops, fut
Tobjet de leurs implications et de leuis
moqueries, est aujourd'tiui uae pratique
usuelle. Qualifiée autrefois de paraugon de
1'immorali.té, elle est aujourd'hui considérée
comme un moyen parfait de moralisation.
On nous annonce mê ne qu'ii vient do se
fonder Battyeford (Minfield) sous le noon de
la ville doivent servir également a satis-
faire a d'autres services que la loi et les
régies dune bonne administration nous im-
posent.
Mais, dit M. Merghelynck, la manne
budgétaire est sans doute fa'ite pour Ypres,
comme pour les autres villes du pays.
Sans doute, Ypres doit être traité comme
toutes les villes du pays. Je trouve même
quiu égard au grand nombre de monuments
et aux ressources relativement restreintes
de la ville, Ypres doit obtenir davantage
que les villes de son importance.
C'est ce que M. Colaert a fait ressortir
dans le discours qu'il a prononcé Tan der
nier dans la discussion du budget des Beaux-
arts, et antérieurement, lorsqu'il a fait
observer que nos monuments devraient être
considérés comme des monuments nationaux,
dont la restauration devrait incomber, pour-
la plus grande part, a l'État.
M. le Ministre apromis que le gouverne
ment s'engagerait dans la niesure oh il est
intervenu en faveur des villes de Louvain et
d'Audenaerde que M. Colaert avait citées
c'est-a-dire pour ia moitié de la dépense
totale.
En supposant que la Province accorde,
de son cöté, des subsides s'éievant a un
Community of the Resurrection, un couvent
d'nommes dom les membres sont recrutés
dans Paristocratie religieuse. Le chanoine
Gore, prieur du couvent, inlerrogé sur la
question du voeu de chasteté, a même ré-
pondu
Aucun de nous n'est marié, nous som
mes tous célibataires.
Berlin, 3 Février. La Gazette de Franc
fort publie le télégramme suivant de Con
stantinople
M. Maximoff, premier drogman de
i'ambassade de Russie, a communiqué une
seconde réponse de Saint-Pétersbourg, rela
tive ii la candidature du prince Georges,
conpue dans une forme si brutale que l'am-
b, ssadeur a hésité tout d'abord la trans-
mettre h la Porte et a télégrapbié pour des
instructions supplémentaires.
Le comte Mouravie»v a répondu C'est
le disir irrevocable du Tsar que le prince
Georges soit élu
L'association libérale de Deyuze a convo-
qué, pour le 13 Février procbain, un con
grès qui a pour but d'élaborer une alliance
de tousles anticléricaux, en vue des procbai-
nes élections législatives.
Nous ignorons ce que l'association libérale
de Gand, invitée prendre pari cetie déli-
bération décidera.
Quant au Vooruit, dans son assemblée de
buitième pour certains monuments, et a un
cinquième pour d'autres, encore la dépense
pour la Ville serait-elle considerable.
J'ai demandé a des hommes compétents
de vouloir faire Tévaluation du coüt des
restaurations dont M. Merghelynck a parlé
dans son rapport. Voici ses calculs
Halles400,000
St-Martin500,000
Tauvres Claires 100,090
Boucberie10,000
St-Jacques50,000
MontdePiété100,000
Tour St-Jean du Mont 6,000
1,166,000
Me voila au-dela d'un million, cbitfre
qui sera certainement dépassé, comme
toujours.
En supposant que les pouvoirs publics
État et Province interviennent dans
la mesure que j'ai indiquée plus baut,
la part de la Ville serait encore de
500.000 francs, soit, en répartissant la
dépense sur dix exercices, 50.000 Panes
par an.
Mais je dois faire remarquer, comme
je l'ai dit plus baut, que l'égüse Saint-
Jacques n'est pas classée parmi les mo
numents et que sa fabrique est pauvre
que le couvent des Pauvres Claires n'ap-
Lundi, il a résolu de se rendre h Deynze et
d'y défendre le principe du cartel, préconisé
naguère par la Flandre libérale. Seulement,
les conditions de l'ailiance, d'après les
socialistes, doivent être suffrage universel
pur et simple et représentation proportioo-
nelle.
Le Cercleprogressiste, lui, dans la réunion
qu'il a tenue Mardi, a naturellement dit amen
h la decision prise la veille par le Vooruit.
Les expériences de concentration libérale-
révolulionnaire continuent par conséquent.
C'est h ce litre que nous signalons aux libé-
raux, qui ont conserve quelques patriotisme
et quelque souci de la sécurité sociale, cette
nouvelle tentative du libéralisme.
A la demande de M. le ministre de l'agri-
culture et des travaux publics, les gouver-
I neurs de province viennent d'adresser aux
I fabriques d'églises de pressantes recomman-
dations en vue de prévenir la destruction ou
la détérioration d'oeuvres monumentales.
En cas de nécessité ou d'urgence de tra
vaux supplémentaires ou d'ouvragrs dont
l'exécution immediate n'a pas été prévue, il
importe que i'autorilé supérieure soit con-
sultée au préalable et que Ton nattende pas,
pour soliciter son intervention, le moment
oü elle se trouvera en présence de fails ac-
complis.
Les autorités fabriciennes s'exposent no-
tamment se voir refuser tout subside par
l'Etat, pour les travaux cxécutés k I'insu du
gouvernement.
partient pas a la ville, et que par con
séquent celle-ci devrait l'acquérir avant
de le restaurer. Bour ces deux edifices,
il est certain que le gouvernement n'in-
terviendrait pas ou interviendrait moins
1 largement que pour nos monuments.
Dans mes calculs, je ne comprends pas
j non plus les subsides pour la restaura
tion des facades des maisons particuiières
et je fais abstraction de la Maison des
j Templiers qui, par une ke.ureuse inspira
tion de M. le xMinistre Vanden I'eereboom,
deviendra THötel des Postes et dont la
restauration ne coütera plus un centime
a la ville.
Cinquante mille francs par an, c'est
beaucoup pour une ville de l'importance
d'Ypres. Sans doute, nos finances sont
actuellement dans un état satisfaisant
mais oü trouvera-t-on les ressources pour
iaire lace a la dépeDse en question, a
moins de contractei- un emprunt ou de
frapper des impóts
L administration ne songe. parait-il, a
recourir ni a Tun ni a l'autre de ces
moyens. Je ne puis lui donner tort.
Force sera done de répartir les crédits
pour les restaurations sur un plus grand
nombre d'années d'exercice.
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