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Hercredi 9 Févripr 1898.
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GRANDE FANFARE.
REVUE POLITIQUE.
Un démenti nécessaire.
Année
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Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 3, Place de la Bourse.
S.a soirée-tabagie de ïa Grande
Fanfare, qui aura lieu Samedi
prochain 12 Février, promet d'etre
une des plus brillantes de la sai-
son d'hiver de cette année.
Entre autres attractionson
enten dra \1. Piens, baryton au
theatre d'Anyers, qui eut tant de
succes sa première audition chez
nous, l'annéedernière, et M. Leire,
flutiste, un veritable artiste égale-
ment.
Nous engageons nos lecteurs a
ne pas manquer cette occasion
d'entendre de la bonne musique.
C'est aujourd'huiMardi qu'aura lieu
'ouverture de la session au Parlement
anglais. Jusquït ce moment nous n'a-
vöus que pen d'indieations sur le con-
enu de ce message.
La redaction des passages eonsa-
crés a la politique extérieure a du
être cette année particulièrement la-
jorieuse. Le clou du discours roya!
sur lequel on cpmpfait le plus, s'est
détaché avani d'avoir pu être enfoncé.
[suite)
Esthétique générale,
J'atorde un terrain qu'un profane,comrne
moi. ne peut fouler que d'un pied léger, et
:ra, hélas je ne ine suis déja que trop aven-
fcuré, par moments. Si je m'engage, c'est
que j'ose compter sur la bienveillance de
nes lecteurs, que je laisse toujours libres
'adopter ou de rejeter mes idéés et mes
rues.
J'écarte d'abord, demon chemin, tout ce
|ui est broussailles, et notamment eet en-
lombrant reglement ancien portant défense
ie réparer les constructions en bois.
M. Merghelynck a cru, de tres bonne
oi, que le reglement était encore debout.
1 a partagé l'erreur,"trés-compréhensible,
.ans laquelle ont versé, avant lui, les au-
eurs du Guide illustré, et que a ma tres
rande bonte j'ai partagée aussi. Pour
imployer une expression1 fin de siècle
out le monde déambulai t dans les prés fleu-
is de l'erreur. Si j'avais su
Seul, Mle Bourgmeste semble avoir fait
xception. En séance du 2 Juii. 1877, dit d
ans son rapport, le conseil communal a
écidé que toules les dispositions r eg lemen-
Lord Salisbury aurait fort aimé a se
présentera l'ouverture du parlement
avcc un traité contresigné par lequel
il aurait pris sur ia Chine une bonne
et belle hypothèque de 400 millions.
Mais hélas! ce succès ne lui sera pas
départiIe correspondarit viennois du
Daily Chronicle affirme, sur la foi
d'informations de Saint-Pétersbourg,
que l'on vient de signer a Berlin le
contra! pour remission d'un emprunt
chinois de 100 millions de roubles a
4 p. c. sous les auspices de la Russie
et de l'Allemagne.
Lord Salisbury serait done décidé-
ment débouté.
La Press Association de ce matin
annonce que le discours de la Reine
sera long et important il affirmera
les relations pacifiques de fAugleterre
avec les autres puissances, fera allu
sion a la conclusion de la paix entre
la Turquie et. Ia Grèce, pariera plus
longue ment de la guerre a la frontière
Nord Ouest de l'lnde, fera l'éloge de
la bravoure des troupes, meutionnera
la convocation d une conférence par
la Belgique en exprimant l'espoir d'un
résultat satisfaisant, expliquera la né-
cessité de donner dans le budget une
place plus importante a Ia question
militaire,annoncera un projet du gou-
taires autres que celles contenues dans /e
code de police communalesont abrogées.
C'est ainsi et c'est parfait. Mais que l'ho-
norable magistral; me permette de lui dire
qu'il a lui-même, fort longtemps, abondé
dans l'erreur commune, et que même une
décision a été prise en vertu ou a cause de
cette erreur. De sorte qu'on a vu se réaliser
ici le brocard romain peu recomman-
dable, quoique vieux et toujours en
vigueur, parait-il, chez les canonistes et les
juristes error communis lex.
Voici comment: II était question, il y a
quelques années, de restaurer la maison
dite de verkeerde wereld un nom
bien en situation, n'est-ce pas se
trouvant rue de Lille, au coin de la rue
des Tuiles. Le propriétaire ne demandait
pas mieux que de pouvoir renouveler
quelques planches qui tombaient de vé-
tusté. On lui objecta l'ancien règlement...
II construis.it une nouvelle maison...
Je ne critique personae; je constate
un fait par amour de la vórité.
Au demeurant, la question devient
oisease. II n'existe plus a Ypres qu'une
seule lagade en bois donnant sur la voie
publique, et alle a certés moins de va-
leur artistiqua que la q lupart da ceiles
qui,, malheureusement, ont disparu. Puis.
vernement local pour l'lrlande et un
autre sur les municipalités.
L'expédition du Soudan sera reprise
aussitot que les conditions seront fa-
vorables. Une allusion sera faite a la
famine et a la peste aux Indes le
message pariera de la question de
Chine, mais en termes trés réservés,
les negotiations n'étant pas suffisam-
men! avancées.
La nouvelle d'une entente iriterve-
nue entre la France et l'Angleterre au
sujet de leurs possessions sur le Niger
que le Temps avait donnée il y a
quelques semaines sur la foi d'un de
ses correspondants a Manchester, ne
s'est point confirmée jusqu'ici il sem
ble qu'au contraire de nouvelles diffl-
cultés' aient surgi dans les négocia-,
tions qui se poursuivent entre les
deux nays. On ne sait pas bien de
quelle nature sont ces difïicultés et sur
quel point elles portent le fait est
que les cboses trainent en longueur.
A Paris, on n'hésite pas a accuser
l'Angleterre de soulever, au jour le
jour, mille incidents dont le but est
d'ajourner le plus possible une solu
tion définitive et, en particulier, de
créer en sa faveur une situation de
fait sur tel ou tel point des territoires
con testes ou en lifige dont elle pour-
qu'on peut la restaurer, qu'on se bate
de le faire. Je fais appel a qui de droit.
Voici d'autres broussailles M. X. a
construit une maison en style fabrique
M. Y. a rempiacé une facade en bois
par une construction insignifiante; M. Z.
a enroché un joli petit pignon du XVII8
siècle; la ville a acquis la petite maison,
formant le coin de la rue des Trèfles
pour élargir cette rue. Je pourrais ajou-
ter que M... a récemment badigeounéun
beau pignon en briques blanches qui
figure dans le Guide Illustré, au lieu de
faire subir a la fagade une légere restau-
ration qui n'eut guère couté davantage,
le badigeon devant se renouveler tous
les deux ou trois ans.
Je joins mes plaintes et mes regrets a
ceux de M. Merghelynck mais qne pou-
vons-nous y faire Pour les constructions
nouvelles, c'est trop tard Pour les crépis-
sages, c'est a refaire.Tactions de faire enten-
tendre raison a ceux qui veulent construire
et a ceux, qui ont des velléités d'abimer.
Inspirons aux uns et aux autres l'amour du
beau, le sentiment de Part. Il n'est pas
donné a tout le monde d'avoir du goüt.
Prêchons Prêchons Je dirai plus loin que
l'autorité communale peut et doit donner
l'exemple. M.Merghelynck prêche.
rait ensuite tirer prétexte pour obte-
nir des compensations lucratives.
Aussi plusieurs journaux invitent-ils
le gouvernement a prendre des mesu-
res trés énergiques pour mettre fin a
cette manoeuvre et contraindre le ca
binet de Londres a se prononcer enfin
catégoriquement.
Le correspondant du Daily Mail, a
Constantinople, se dit informé de
source autorisée que les puissances
ont décidé de laisser de cóté pour le
moment, la question crétoise et la
candidature du prince Georges, pour
s'occuper exclusivement des difficul-
tés en Thessalie.
Cette nouvelle est indirectement
confirmée par un télégramme adressé
d'Athènes au Times, et portant
La candidature du prince Georges
n'a plus fait de progrès. II parait
acquis que la Russie, bien que fer-
mement décidée a maintenir sa propo
sition, a reconnu que le moment était
pen favorable pour obteuir le consen-
tement du Sultan.
Le Bien Public d'hier publie une
iettro de MM. Carton de Wiart et
Renkin, deputes, au sujet d'uu article,
Une réserve cependant au sujet de l'élar-
gissement de la rue des Trèfles. Jai été exa
miner de plus prés le pignon de ia maison
enseignée 11 t' Paradys J'ai constaté que
tout l'immeuble, y compris le pignon, est en
fort mauvais état. Sans doute, ce pignon est
pittoresque, mais il menace ruine. Faut-il
le conserver et renoncer, par la même, au
projet, d'utilité publique réelle, d'ólargir
la petite rue des Trèfles Je ne le crois pas.
II ne viendra a l'idée de personne de démo-
lir la maison de l'autre coin, qui a beau-
coup plus de valeur esthétique etarchéolo-
gique que le Paradys et dont le pignon
a été restauré récemment avec les subsides
de la ville. C'est done du cóté du «Paradys
qu'il faut élargir.
On me dit que le collége échevinal fera
exécuter le dessin de la petite fagade; c'est
très-bien on pourra utuliser ce dessin pour
des constructions futures. Mais, pour l'a
mour du beau,qu'on ne démolisse pas quand
il n'y a pas une véritable nécessitó.
Voila ma route un peu débarrassée. II
reste un obstacle que je vais franchir le
plus lestement possible, convaincu du dan
ger que je cours.
M. Merghelynck reprocbe a M. ieiiourg-
mestre de passer sous silence i'existence
jj.-ztt'*.
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