Nos Monuments.
CIVILISATION DES
CONGOLA IS.
Samedi 12 Février 1898. 10 centimes Ie N°. 38e Année. N° 3319.
q^.CxA
REVUE POLITIQUE.
VILLED'YPRES.
CONSEIL COMMUNAL
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Pour la
Nous sommes heureux d'appren-
dre qu'un Comité de Dames s'est
constitué pour organiser une con
férence avec projection de vues,
au profit de l'oeuvre de la Civili
sation du Congo, par le R. P.
Liagre, missionnaire, Lundi 28
Février, en la Salle Iweins.
Prix d'entrée2 fr.
Cartes de familie 5 fr.
Le placement des cartes se fera
domicile par les soins des dames
du Comité.
Assassinat du Président
dn Guatemala.
Le Président de la République du Guate
mala, le Général Barrios, a été assassiné
mardi, it sept heures du soir, prés du palais,
par un allemand, nommé Oscar Solinger.
Le premier vice-président de la Républi
que, M. Cabrera, a pris le pouvoir. Le pays
est calme.
Réélection du Président
Krueger, au Transvaal.
Pretoria, 9 février. Aujourd'hui ont
été ouvertes les urnes électorales pour la ré-
(suite)
I/esthétique générale (suite),
C'est a bon droit que M. Merghelynck
critique le reglement de 1823, qui a institué
le soi-disant fonds de la batisse, destiné a
encourager la reconstruction ou plutót
la disparition des maisons en bois.
Je sais bien qu'en édictant cette mesure,
le conseil de régence songeait au danger din-
cendie auquel elles fournissaient un élément
facile. (Rapport de M. le Bourgmestre)
L'honorable magistrat estime qu'on ne peut
oublier ce danger aujourd'hui.
Je ne partage pas cette manière de voir.
Le danger me parait imaginaire, puisque,
dans ces maisons, la facade principale seule
était en bois.
Ce n'était du reste pas la la grande pre
occupation de nos magistrate de 1823. lis
voulaient imiter l'exemple des autres villes
du Royaume, et laire disparaitre ces mai
sons dont le plus grand nombre, par leur
situation dans les rues principales, dépa-
raient la ville et la rendaient triste...
Est-ce croyable Je copie deux considé-
rants de la délibération
cente élection présidentielle de tout le pays,
i Voici les chiflres exacts des résultats de l'é-
lection présidentielle
Président Krueger, 12,764 voix.
M. Burger, 3.716.
Le général Joubert, 1,943.
La msjorité de M. Krueger est une sur
prise pour ses adversaires politiques.
La loi des successions au
j Sénat Francais.
Après une discussion assez confuse, le
Sénat a voté k la majorité de 8 voix, un
amendement de MM. Peytral et Paul Strauss
k l'article le de la loi sur les successions.
Cet amendement n'est autre que le projet
primitif présenté k la Chambre des Députés
par M. Poincarré, alors ministre dbs finan-
ces.
La Chambre avail, elle aussi, amendé le
projet qui lui était présenté. Elle avait, k la
suiie de l'opposition radicale, exagéré les
tarifs du gouvernement. Le Sénat est revenu
aux tarifs plus modérés, et a coup sur plus
prudents, qui figuraient dans le projet initi-
al mais nous ne pouvons lui en savoir qu'un
trés faible gré, car il a sacrifié le principe
tutélaire de la proportionnalité dans l'impót
j pour adopter celui de la progression.
Malgré toutes les atténuations ou circon-
j locutions que M. Poincarré avait apportées
autrefois k son oeuvre fiscale, tout le monde
avait compris qu'il s'agissait, en effet, d'y
introduire le germe de la progression, et on
ne s'etait pas Irompé.
Le gouvernement avait parlé de dégres-
sion, en assnrant que dégression et progres-
Overwegende dat het oud Magistraat
reeds was overtuigd van de noodzakelijk-
beid van het groot getal houten huizen,
zich te Yperen bevindende, en waaraf
geene hoegenaamde steden in het Koning -
rijk nog voorbeelden komen opleverén, te
doen verdwijnen.
In aandagt nemende hoe zeer het groot-
ste gedeelte dier huizen, door hunne ge-
legenheid in de bijzonderst st ie
gezigt der st; d ontcieren n
maken, alsmeue, in geval va i b, e
nabuurschap aan dringende gevaren zou-
den kunnen blootstellen.
Nos magistrats y allaient done d'une
conviction profonde et sincère; et leur
délibération fut votée sans observations
et a l'unanimité
Ahl oui, M. Merghelynck a raison de
regretter cette décision que je qualifie
d'anti-esthétique, pour ne pas employer
une autre expression. Ses critiques ont
d'autant plus de valeur qu'elles visent une
admmistracion communale oü siégeaient
son grand père et sou grand oncle. Elles
prouvent que sa préoccupatien est d'être
vrai. II peut se tromper, et j'ai signalé
quelques unes de ses erreurs. Maisici,
sion n'étaient pas la même chose mais
cette subtilité n'avait trompé personne. En
réalité, les deux termes sont synonymes. On
comptait sur le Sénat pour corriger, sur ce
point important, un projet de loi évidemment
dangereux cette espérance a été trompée.
Le Sénat a cédé sur le principe, et s'est
contenté d'en modérer l'application, en quoi
il a fait une oeuvre éptrémère. II y a une règle
dans la proportionnalité, il n'y en a pas dans
la progression. Pour augmenter, dans ce
dernier système, le coefficient des tarifs que
Pon croit avoir fixés, il suffit de besoins
croissants de la part du Trésor et de la fai-
blesse d'un ministre ce sont deux choses
qui se rencontrent.
Le vote du Sénat est, disent les Débals,
trés regrettable. Les noms de MM. Peytral et
Strauss, qui ont baptisé l'amendement, mon-
trent qu'il y a eu lk une victoire pour les ra-
dicaux et cette victoire n'a pas été diminuée
tant s'en fautpar le fait que le gou
vernement s'y est d'avance soumis.
La question crétoise.
En ce qui concerne les affaires de Crète,
M. de Bülowafait iesdéclarationssuivantes:
«Ensoi.il nous peut étre absolumenl
indifférent que tel ou tel ait la satisfaction de
présider en qualité de gouverneur aux desti-
nées de cette intéressante tie. Nous sommes
d'avis et nous l'avons fait connaitre en
termes académiques qu'il serait désirable
de tenir égalemenl compte des sentiments de
la minorité de la population.
Jusqu'ici, nous avons donné notre assen-
timent k toutes les décisions prises par
encore une fois, je lui donne raison, et
je dois lui rendre d'autant plus hommage
qu'il ne cherche pas même a excuser les
6iens.
11 y a cependant une excuse et je la
signaleOn était alors a une époque oü
le mauvais goüt règnait partout en maitre.
Gelui qui aurait osé prendre la défense
des facades en bois, aurait passé lui-
même on le voit par la délibération
pour un komme de mauvais go t, et sans
doute, a une élection communal il aurait
passé... un mauvais quart d'heure.
Quoi done Conserver des facades en
planches de chêne, noires et mal unies
des vitres en plomb et tessons; des volets,
a charnières mesurant une toise; des
poutres, sortant a un pied de distance,
ornées d'horribles figures grimagantes
des toits batis a rebours, aussi élevés
que la fagade mêmedes enseignes qu'on
ne peut lire sans lunettes et des vierges
a visages de harengs-saur ou joufflues
comme des paysannesdes lanternes en
l'er rouillé éclairant a peine toutes ces
vieilleries.... Envoyez-moi ga au marché
du Mardi 1
Ne vaut-il pas mieux des fagades plates,
unies, teintes en vert pale, en rose tendre,
toutes les autres puissances nous conti-
nuerons k observer cette ligne de conduite
1 tant que nous ne serons pas l'objet de pro-
positions qui engageraient notre responsa-
1 bilité et qui seraient en désaccord avec
notre politique en Orient, toute de prudence
j. et de réserve. Dans le concert européen, il
j n'est pas nécessaire que tout le monde joue
du même instrument.
Nous ne nous associerons pas k une
pression positive exercée sur la Porte. Quant
k ce qu'il adviendra de la 'Crète les dieux
seuls en ont le secret, mais nous ne nous
laisserons pas impliquer dans des complica
tions k cause de la Crète.
Si la Porte s'était mise d'accord k l'amia-
ble avec toutes les puissances sur la candi
dature du prince Georges de Grèce, nous
n'y aurions vu aucun inconvéuient si un
désaccord se produit, nous nous retirons,
nous déposons tranquillement notre instru
ment et nous quittons la salie du concert.
Séance du 5 Février 1898.
La séance s'ouvre kö heures 10 minutes,
sous la présidence de M. le Baron Surmont
de Volsberghe, Bourgmestre Secrétaire M.
Gorissen. Tous les conseillers sont présents.
Le procés verbal de la séance du 27 De-
cembre 1897, est approuvé sans observations
et celui du 45 Janvier 4898 soumis k l'ins-
pection des membres.
en gris perledes fenêtres a grands car-
reaux trois au plus; des volets ajourés,
a gonds soigneusement cachés; une vitrine
a glace unique, comme a Paris et a Bru
xelles une corniche monumentale dissi
mulant cette horreur qu'on appelle une
gouttière et le toit même qui n'est jamais
beau; une enseigne a grandes lettres d'or
un balcon bien saillant... Vive le balcon 1
Vivent les belles fagades Plus de festons,
plus d'astragales La mode des perruques
et es queues est passée, nova sint
omnia
On raisonnait ainsi, non seulement a
Ypres, mais partout. II fallait du neuf
et je l'avoue on fit du neuf
II y avait cependant, a Ypres même,
un homme qui avait le sentiment du beau
et dont, peut-être bien, l'ame d'artiste souf-
frait... en silence, non pas au moment
oü ie reglement de 1823 fut pris, mais
plus tard, dans les années quarante, lors-
que, to uj ours en vertu de ce reglement
et grace a lui, on démolissait les fagades
en bois. C'était M. A. Böhm. A la de-
mande de l'administration communale, dit
M. Surmont de Volsberghe, spontanément,
dit M. Merghelynck, M. Böhm exécuta
M W
i
-"SB!