A LA CHAM3RE. pouvoir sur nous, raison d'une excellence quelconque se trouvant en luirespectons en toute personne, partout et toujours, ce qui mérite respectdans les personries élevées en dignité, leur dignitédans le vieillard son expérience, comme un principe de bon conseildans le savant, sa science, comme un principe de bien dans le riche, le bon usage de la richesse, source de bien dans chacun, ses qualités, ses aptitudes, ses ta lents, sa vertudans tous, la dignité humaine, l'image de Dieu. Pour conserver en nous ce respect, il faut combattre notre orgueil naturel et nous exercer l'humilité chrélienne. Gette pré- cieuse vertu trouve en chacun de nous com me deux parts le bieu et le mal, la part de Dieu, d'oü vient tout ce qu'il y a de bon en nous, et la part qui nous est propre, péchés, défauts et misère. Dès lors, si nous eompa- rons ce qui en nous est vraiment nótre, avec ce qui appartient Dieu dans le procbain, nous trouverons toujours et en toute vérité en nous-mêmes de quoi nous humilier de- vant n'importe qui, comme nous trouverons dans le procbain de quoi lui montrer un sin- cère et religieux respect. Recueillons-nous, N. T. G. F., pendant la sainte Quarantaine que nous allons commen- cer, pour méditer souvent sur nos devoirs si importants de respect h l'égard du pro- chain et de soumission tout pouvoir légi- time et tandis que nous exergons, suivant le précepte de l'Eglise, la pénitence corpo relle, n'oublions pas l'exercice de la mortifi cation spirituelle, surtout la mortification de notre propre volonté, de notre orgueil inné, par l'humilité chrétienne ainsi nous ne ferons pas seulement chose saluiaire et utile b nous-mêmes, mais nous contribuerons pour notre part,trés efScacement, au bien de la patrie et de l'Eglise, par l'union si néces saire des esprits et des coeurs, fruit du mutuel respect et de la soumission de tous b la même autorité, tant spirituelle que tem- porelle. Dispositif du Carême. En vertu des facultés spéciales que Nous avons regues du Saint Siége Nous accordons, durant le Carême de la présente année, les dispenses suivantes I. 11 est permis de faire usage de beurre et de laitage tous les jours du Carême. II. 11 est permis de manger des oeufs tous les jours, excepté le Mercredi des Cendres les autres, le sentiment du beau II y va de la réputation artistique de la ville et, par- tant, aussi unpeude son intérêt materiel. J'ai signalé, récemment, a nos édiles un autre moyen d'obtenir des constructions ar- tistiques la ville a des terrains a vendre. La elle a le droit de prescrire, pour les fu tures constructions, la hauteur minima des facades. Ne peut-elle imposer les plans? Ön m'a repondu qu'oui. Mais il y a un mais terrible.un essai a prouvé,m'assure- t-on, que les amateurs reculent devant la dépense plus grande qui résulte de la con struction d'une facade esthétique 1 I Voici encore un' moyen Lorsque la ville de Bruxelles a aliéné les terrains que la con struction du Boulevard central avait mis a Ba disposition, après le voutement de la Senne, elle institua le concours Anspach pour les meilleures fagades, et le résultat fut excellent. Ne pourrait-on faire quelque chose d'analogue ici Ne pourrait-on aliéner les terrains, en imposant des plans pour les constructions nouvelles, et vendre sur une mise a prix inférieur a dix francs le mètre carré Si ce procédépouvait attirer les amateurs, la ville retirerait immédiatement du profit de ses terrains, au lieu de devoir attendre des années avant de réaliser un bénéfice quelconque. et Vendredi-Saint. Les personnrs tenues au jeune ne peuvent en manger qu'une seule fois le jour, en dehors des dimanches, et cela au repos principal, et non h la colla tion cequ'elles doivent aussi observer les autres jours de jeune pendant l'aunée. 11 est permis de se servir d'oeufs pour préparer d'autres mets, tous les jours du Carême. III. Nous permettons l'usage de la viande les Dimanche, Lundi, Mardi, Jeudi et Samedi de cbaque semaine, excepté le Samedi des Quatre-Temps (5 Mars) ct Is Samedi-Saint. Les personnes tenues au jeune ne peuvent manger de viande qu'une seule fois le jour, en dehors des Dimanches, et cela au repas principal, et non la collation il en est de même du bouillon et du jus de viande. IV. II est défendu, même ceux qui peu vent faire gras de raanger de la viande et du poisson au même repas, non seulement tous les jours du Carême, y compris les diman ches, mais encore tous les autres jours de jeune pendant l'année. V. On est obligé de réciter trois Pater et trois Ave et une fois les actes de Foi, d'Es- pérance, de Charité et de Contrition, chaque jour qu'on profilers des permissions ou dis penses accordées cidessus.On pourra cepen- dant se libérer de cette obligation, en ver sant dans le tronc du carême une aumöne, chacun selon sa dévotion. VI. Nous accordons aux militaires de tout grade, leur femmes, h leurs enfants et b leurs domestiques. ainsi qu'aux autres per sonnes attachées de fait au service militaire, la permission de faire gras tous les jours de l'année, excepté le Vendredi-Saint. Aux militaires, nous assimilons les gen darmes, les douaniers et les agents de police urbaine de service actif, les employés en ser vice sur les trains des chemins de fer et sur les trams, les facteurs de la poste et les em ployés des accises en activité. VII. Nous croyons devoir rappeler h tous nos diocésains que les jours de jeune, outre le Carême, sont les mercredis, vendredis et samedis des Quatre-Temps, les vigiles de la Pentecöte, de la solennité des SS. Apótres Pierre et Paul, de l'Assomption de la Ste Vierge, de la Toussaint et de Noëlet que tous les vendredis de l'année il est défendu de manger de la viande, h l'exception de la Nativité de N.-S lorsque cette fête tombe un vendredi. VIII. Vu les circonstances du temps, et en vertu des pouvoirs spéciaux que N S. Père le Pape Nous a accordés. Nous permettons k Je soumets ces idéés a ceux que la chose concerne. Un essai ne serait pas coüteux. Les plantations et l'eau Je me suis écarté, a plusieurs reprises, du sujet que j'ai voulu traiter, dans eet écrit, et qui avait trait a la polémique Surmont-Merghelynck. Mes lecteurs me pardonneront mes dis sertations, oü mes divagations, comme on veut, s'ils veulent bien prendre en consi- dération mon amour de l'art ft le devoir, pour tous ceux qui s'intéressent a l'embel- lissement de la ville, d'exprimer leurs idees personnelles. II y a tant a dire et tant a faire Tout le monde doit apporter sa pierre et son coup de ciseau, comme ces vaillants bourgeois et ouvriers. nos ancêtres, qui construisirent, de leurs mains, sans sub sides, ces magnifiques Halles, qui sont l'or- nement principal de notre couronne artis tique. J'ai parlé plus haut du cachet que don- nent a certaines villes de Hollande, leurs canaux, leurs quais, leurs arbres. Je dois ajouter, pour quelques unes, leurs ponts et leurs remparts. Grace aux énergiques efforts de M. A. Vandenpeereboom, vis-a-vis de qui l'on n'est tous nos diocésains de faire, cette année, usage de viande, même plusieurs fois, les jours de saint Marc et des Rogations. Pour les mêmes motifs et en vertu des mêmes pouvoirs, Nous permettons, jusqu'au Carême de l'année procbaine, b tous nos diocésains, de faire égalemeht usage de viande, même plusieurs fois le jour, t< us les Samedis en dehors du Carême, qui ne sont pas des jours de jeüne. Conformément au désir du Souverain Pontife, Nous engageons les fidèles, qui feronl usage de ces dispenses, h multiplier leurs bonnes ceuvres, et surtout b observer exactement le précepte du jeune et de l'ab- stioence. IX. Nous permettons de faire usage de graisse fondue, au lieu de beurre, tous les jours de l'année, excepté le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. Et sera la présente lettre pastorale lue en chaire b toutes les Messes, dans les églises et oratoires publics de notre Diocèse, le Dimanche de la Sexagésimelecture sera donnée du dispositif du Carême, le Di manche suivant. Dqnné b Bruges, le 4 Février 1898. t GÜSTAVEJOSEPH, évéque de Bruges. Par ordonnance de Mgr l'Evêque, A. C. DeSchrevel, chan.-secrél. M. I weins d'Eeckhoutte a cru devoir p tr ier b la Chambre de notre Ecole d'équitation, qui, d'aprés certains bruits, serait menacée d'étre transférée b Tervueren. Jusqu'ici M. le Ministre de la Guerre ri'a pas répondu b ia question de notre hono rable député. Nous apprenons que M. Colaert est inset it et qu'b son tour il iraitera cette question au sujet de laquelle aucune décision n'a été prise par le gouvernement. La question étant posée, il faut bien que le gouvernement s'explique. Voici le discours de M. lweins d'Eeck houtte. M. lweins d'Eeckhoutte. Avant tout, je tiens a remercier l'honorable ministre de la guerre intérimaire d'avoir bien voulu répondre k une demande qui a élé formulée par laseclion cenlrale de voir confier k des religieuses Ia mis sion do soigner les soldats malades dans tous les hópitaux militaires. Je tiens néanmoins a rendre hommage auxinfirmiers qui, jusqu'ici, ont prêté leurs soins k leurs camarades. pas toujours juste - moi, je veux I'être,— Ypres a conserve ses remparts, a la diffe rence d'Audenaerde, par exemple, qui les a vu disparaitre, grace a l'incurie de son ad ministration communale d'alors, et,détail ignoré peut-être chez nous contrairement a l'avis et malgré l'intervention de notre ancien Bourgmestre et Ministre. Ypres a done encore ses beaux remparts transformés en promenades, le long des quels, comme a Bruges,'l'on voit nager des cygnes quelques uns au moins. II ne s'agitpas de démolir nos remparts, je le sais et nous n'avons pas, comme dans la Venise du Nord, des canaux intérieurs. De quoi s'agit-il done? II s'agit de planter, malgré l'avis du Fubuliste passe encore de batir mais planter a eet age M. Buis, Bourgmestre de Bruxelles, un esthète qui trouve des imitateurs, dit quel que partplautez un arbre partout oü vous trouvez la place. L'administration communale d'Ypres a planté récemment le Marché au Bétail, et ses adversaires même lui en ont su gré. Dans vingt ans cette place, avec son terre-plein, ses bariièies et ses poteaux en fer très-reus- sis, donnera au coin de la ville oü elle se trouve, un aspect charmant. II est facheux II est hors de doute que le dévouement de religieuses inspirées par un pur sentiment d'abnégation et de charité remplacera avanta- geusement celui d'un personnel laïc. II a paru, il y a quelque temps, dans la presse un article qui a été reproduit par la plupart des journaux du pays on y disait 11 serait sérieusement question du déplace- ment de l'école d'équitation établie b Ypres et de son installation a Tervueren. a Je dois dire que eet article a vivement émq notre population. Dans une des récentes réu- nions du conseil communal, une interpellation s'est produite b la suite de t'article auquei je viens de faire allusion. Notre honorable bourg. mestre a déclaré qu'il employerait toute son influence ainsi que ses amis b la Chambre pour travailler au maintien de l'école de cavalerie. La ville d'Ypres a déja vu successivement se réduire sa garnison le départ de l'école de ca valerie serait un véritable désastre II est bon de rappeler que l'administration communal s'est imposé dans le temps des sacri fices sérieux pour mettre en état les locauxqui lui appartenaient a l'époque oü le cours a été établi a Ypres. Depuis lors l'Etat a repris les locaux et lesaconsidérablementagrandis. Voila plus de quarante années que l'école de cavalerie est établie b Ypres, elle s'est dévelop- pée sous la direction successive de ses chefs, elle est devenue un établissement militairede premier ordre, répondant h toutes les exigen ces; sa réputation a passé nos frontièresaussi y avonsnous vu u toutes époques dos officiers de nationalilé étrangère venir puiser les connais- sances voulues, rentrer ensuite daus leur pays poury mettre en pratique les logons regues dans notre établissement militaire. Je me demande si, en déplagant notre école de cavalerie a Tervueren, on ne nuirail pas considérablement au bon renom dont elle i joui jusqu'ici Le voisinagede la capitale, avec ses multiples attractions, attirerait les élèves b Bruxelles. A moins de les encaserner, chose qu'on ne pourrait faire, vous ne pourrez em- pêcher ces messieurs d'aller passer leur soiree h Bruxelles. Les communications avec Tervue ren sont nombreuses, elles augmenteront le jour oü l'école y serait établie. L'instruction de i'élève s'en ressentirait infailliblement. Pour- quoi a-t-on choisi, il y a quarante ans, Ypresi Mais précisément paree que les élèves y travail- leraient plus sérieusementEt l'on irait, de propos délibéré, commettie semblable fautel Je ne puis y croire J'ai examine la question au point de vue de la solidité des études, que dire au point de vue de la question financière? L'opération serait mauvaise pour l'Etat. En effet, il faudrait créer a gros deniers un nouvel établissement avec de nombreuses dépendances, ces installations ser- ont fort onéreuses, elles coüteront au trésor, au bas mot, au delh d'un million, en admettant qu'on reste dans la note de Ia simplicité. Con- struisant aux portes de la capitale, il est a craindreque les constructions nouvelles devront revêtir un caractère monumental, on fera du seulement que l'espace n'ait faas permis de planter une double rangée d'artmes. Ne peut-on étend re le système et planter partout oü il y a la place voulue II y a cinq ou six ans, la ville méditait de planter la Grand'place Elle a même fait dresser un plan par M. Temmerman, alors son Ingénieur-architecte. Qu'est-ce que le projet est devenu Est-il abandonné Oh je sais que bidée a trouvé des contra- dicteurSjChez certains archéologues surtout, qui craignaient que, arrivés a maturité, les arbres dépareraient les Halles. Mais il n était pas question de transfor mer la place en un bois ou pare touffu. H ne s agissait pas davantage, d'après le plau de M. Temmerman, de planter devant les Halles. On pouvait aussi, cboisir des essences a croissance lente et peu étenduequi offrent l avantage de ne pas gêner les riverains (L'art public, numéro du 31 Janvier 1898) comme on le fait en Allemagne, comme on vient de le faire a Saint-Gilles et aillenrs. Voulez-vous entendre une prophétie,chei'S lecteurs? Dans vingt ans, et peut être plus tot, la place d'Ypres sera plantée Elle sera charmante, esthétique,outre qu'el e donnera un ouilu ige bieufaisant que les meilleures ombrelles ne vous procurentpas pendant les concerts de l'cté.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 2