oQStóJlc Samedi 2 Avril 1898. 10 centimes le N°. 33e Annee. N° 3328. Photographie Américaine. REVUE DE LA SEMAINE Allemagne. Le Président Krüger. En Crète. Elections municipales a Vienne. L'Espagne et les grandes puissances. Agitation contre Mac-Kinley. Les propositions d'Amérique. Une mission beige en Chine. Grèce. Les oiseaux et les poissons. m #*fo km IK) Li On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaunre. Le JOURNAL D'YPRKS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent êti'e adrossós franc de port 1'adressa ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la Iigne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser l'Agenc.e Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. M. Ch. Masse a repris son ancien atelier, rue de Dixmude 61, pour quelques jours. S'y adresser pour les renseigne- ments. Le septennat maritime. Lors du grand braole-bas du septen- nat militaire, le centre du Reichstag allemand vota, a l'unanimité moins 7 voix, contre le projet gouvernemen- tal. Le septennat maritime n'a pas eu le même sort, car il a été vote, par 193 voix contre 118. Le centre a vote en faveur du pro jet, mais ce vote a été loin d'être una- nime, 60 de ses membres ont voté pour; 34, dont 4 guelfes, ont voté contre, et 6 se sont abstenus par suite de maladie ou de congé. L'opposition du centre est, dans sa grande majorité, formé par les députés du Sud. C'estdonc une scission, mais, d'après les journaux catholiques allemands, elle nest que momentanéeet portant exclusivement sur cette question de l'augmentation des charges militaires. Ceux qui prétendent que le centre formera dorénavant une aile serviable et une aile recalcitrante, seront vite désabusés. La première fois qu'une question religieuse, morale ou sociale sera en jeu, le centre prouvera que la vieilie cohesion, qui fait sa force et même sa raison d'être, existe encore. Puissent ces prévisions se réaliser On a fait circuler en Bourse, Mer- lebruitde la mort du présid int Krüger. L'Agence Ravas a recu c/e Londres, &ce propos, ia dépêche suivante: Londres, 20 Mars. Ni au Colonial-Office, ni au con- sultat général du Transvaal, on n'a recu des nouvelles confirmant le bruit de la mort de M. Krüger. II est probable que cette nouvelle a sensation eanhé tout simplement une manoeuvre de Bourse. Les amiraux ont prié Djevad-pacha de retirer les troupes ottomanes de tout le front externe du cordon de la Canée. Djevad-pacha a consent! a évacuer, le 2 Mars, Perivolia, Sicolia, Babaeouplou, en laissant un arrière- posle ottoman au centre de l'aglomé- ration musulmane, pour calmer les plaintes de la population rurale. Par suite du départ des Autrichiens, qui occnpaient le d'Izzedin, comman dant l'entrée de la baie de la Sude, le fort sera occupé alternativement par des détachements mixtes de deux des puissances. On a procédé Mardi aux élections municipales pour tous les arrondisse- ments de la ville, faites parja premiè re curie électorale. Ont été élus: 29 progressistes alle mands, 17 chrétiens-sociaux, Les progressistes jallemands gagnent un siége. La Reine Régente a adressé aux grandes puissances une demande d'in- tervention dans le conflit hispano- américain. Elle espère que dans l'in- térêf de la paix,les grandes puissances ne lui refuseront pas leur concours. Le cabinet espagnol n'a pas encore recu de réponse a sa note. Les Américains reprochent vive- ment au président Mac-Kiuley sa mo deration dans le conflit avec l'Espagne. L'agitation k ce sujet augmente de jour en jour, mêmes dans les cercles qui étaient aupt-ravant les plus dé- votiés au président. Une protestation coutre sou attitude se couvre des noms les plus conuus. II est question de la formation d'un corps franc de volontaires qui comp- terait deux millions d hommes. Le Daily Mail dit que le principal facteur de la paix dans le conflit hispano-américain est M. Mac-Kinley qui conserve son calme malgré les menaces de la populace et les excita tions du parlement. Le bruit court que M. Mac-Kinley a proposé a l'Espagne devacuer Cuba moyennant une indemnité de 200 mil lions de dollars payables par les in- surgés. Ce bruit nest pas officiel, mais il est cependant vraisemblable, car une offre de cette nature pourrait bien être acceptée par l'Espagne. Une mission beige, chargée d'aller réor- ganiser complètement le service de l'artillerie de campagne et celui de forteresse de la Chine, partira sous peu. En attendant la date du départ, les offi ciers désignés resteront h la disposition du Roi. Cette mission est composée de MM. le ma jor Fivé, du 1" guides le commandant d'artillerie Wittamer, adjoint d'état major, directeur des études h l'Ecole des cadets le commandant Servais, protesseur h l'Ecole de tir d'artillerie, et le oapitaine d'artillerie Richard, instructeur l'Ecole d'équitation h Ypres. L'attentat contre le roi de Grèce. Les coupables condamnés k mort. La cour d'assises a condamné a la peine de mort Carditzi et Georgis, auteurs de l'attentat contre le roi. Le Progrès aime les bètes et surtout les petits oiseaux C'est un droit que nous ne lui contestons nullement. Nous aimons bien les poissons, et on ne nous conteste pas le droit de les aimer. Seulement nous le recon- naissons l'nmour du Progrès pour les oiseaux est plus désintéressé que le nólre car nous aimons les poissons pour les prendre et les manger, tandis que notre contrère ai ne les oiseaux pour les laisser vivre, les entendre chanter, les voir voler. Ii les aime pour lui, il les aime pour les autres. C'est d'un altruïsme charmant et aussi, un peu, d'une charité bien ordonnée. A propos de charité bien ordonnéeque nos lecteurs nous permettent une petite di gression A l'avenir quarid vous énoncerez le pré- cepte primun mthi, complétez-leen ajoutant: secundum lucam. Nous avons entendu hier attribuer cette parole ainsi complétée, a un personnage tr"üs-haut placé, mais cel va sans dire très-peu latiuiste. Ge qu'on a rié Revenons aux oiseaux. Le Progrès les défend, ces pauvres petits oiseaux, contre la tourbe des tendeurs, gens que nous taxons de sans cceur et sans &me, vautours, oiseaux de proie et tout ce que I on veut de plus méchant et de plus mauvais. L'oiseau est unjbienfaiteur pour l'humani- té. C'est done un crime de le tuer, et surtoui de tuer les oiseaux par cent, par mille, comme de vulgaires Arméniens. A noire avis, il faudrait traiter les oiseaux comme les petits enfants. Ce serait très-hu- main il ne faudrait leur faire nulie peine, même légère. Mais laissons la parole h notre confrère du Progrès et faisons nótres ses observa tions. Surtout, demandons avec lui que l'au- toriié veille h ce que les lois et règlements soient observés, et faisons comme les An glais dénonpons les contrevenants h Mon sieur qui de droit «Voici que revient le doux mois d'Avril et avec lui, le renouveau dans les bois et dans les plai- nes. Voici que se met en mouvement et en liesse toute la gent ailée, les chantres emplumés qui 'répandent la poésie et la musique parmi les fondraisons dont ils sont 1'üme et la voix. Les campagnes vont redevenir jeunes et bel les, et ce sera un indicible bonheur de les par- courir pour tous ceux qui aiment la nature. Mais voici que, en même temps, un tas d'in- dividus qu'on devrait bien bannir de la société civilisée font leurs apprêts de destruction. Voici la tourbe deS tendeurs qui préparent leurs filets, leurs appeaux, leurs cages et le res- te, pour prendre, tuer et manger lout ce qu'ils peuvent de pauvres petits oiseaux que les pre miers effluves du printemps sollicitent a la gaieté, a i'amour, h la reproduction! Nous disons que c'est honteux et que l'auto- rité devrait intervenir plus efficacement pour empêcher ces stupides tueries. 11 y a une Ioi qui protégé Ia plupart de ces oiseaux eh bien, cette loi devrait être appii- quée avec plus de soin et plus de rigueur Ah nous savons bien ce que ces amateurs de menu et fin gibier allèguent pour justifier leurs perfides, cruelles et égoïstes chasses. Nous ne prenons, disent-ils, que des oiseaux de passage, des exotiques, des nomades qui viennent ici pour un moment et puis s'en re- tournent a tire d'afle h leur pays d'origine. Et quand cela serait, l'excuse ne vaudrait. Mais cela n'est point, et it n'y a la qu'une faliacieuse et hypocrite défense. Le fait est, nous l'avons plus d'une fois con- staté, que les tendeurs prennent toutce qu'ils peuvent prendre les oiseaux du terroir comme les oiseaux étrangers les insectivores comme les granivoresceux qui chantent comme ceux qui bredouillent. II y a même que les indigènes, chanteurs et destructeurs d'insectes, sont en majorité dans ces navrantes captures de gour mands. Et songer que, pendant que ceux-ci se livrent h l'intérieur h ces déplorables massacres, il y a, sur les bords de la Méditerranée et les cótes

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 1