ghrqniquTlqcale A propos de Ia fète de Paques. Chronique Musicale. Encore l'Ecole d'équitation. CORRESPONDANCE eessaire a la consommation nationale et, dans l'avenir, les Etats-ünis,ayant annexe Cuba,pourront par l'exteusion de la. production sucrière, devenir ex- portatenrs de sucre et peut-être enle- ver a la France eta 1'All.emagne Ie marché anglais. Paques a toujours été pour le monde chrétien la fête des fêtes, la solennité des solennités, le jour du Seigneur par excel lence, dies dominica. Et c'est justice, puis- qu'on y célèbre le miracle des miracles rhomme Dieu se ressucitant lui-même et sanctionnant ainsi du témoignage le plus irrefragable, sa mission, sa doctrine, ses oeuvres. Aussi les apótres, qui insdtuèrent eux- mêmes cette fête,voulurent-ils la pralonger et la renouveler pour ainsi dire toute l'an- née, en donnant son nom au premier jour de la semaine, et en transportant au Di- manclie (dies dominica) toutes les obligations de repos et de sanctification attachées par la loi mosaïque au jour du sabbat (Samedi). Le mot Paque (en hébreu phase ou paza- hah) signifie passage. II rappelait aux juifs le passage de l'ange exterminateur frappant de mort tous les premiers-nés desEgyptiens, laveille de la délivrance d'Israël, et le pas sage miraculeux de la mer rouge ouvrant son sein au peuple élu, qui allait prendre possession de la terre promise. Un agneau avait marqué de son sang les demeures des Israélites, que l'Ange de la colère divine devait éparguer. On le nomma pour cette raison l'agneau pascal, ou simple- ment la paque. II était la plus saisissante hgure de Jésus-Christ immolé pour le salut du monde, et il lui a laissé son nom. De la vient que le jour de la mort de Notre Seigneur, figuré par celui de Fimmolation de l'Agneau Pascal, portait autrefois le nom de Paques, aussi bien que le jour de la re surrection, figuré par le passage de la mer Rouge. Pour distinguer ces deux Paques de la loi nouvelle, les Grecs ont appelé la première, Paques de la Croix, et la seconde Paques de la Résurrection. Saint Augustin et d'autres auteurs donnèrent même le nom de Paques aux trois jours de la mort, de la Sepulture et de la Résurrection de Jésus- Christ. Toutefois usage de l'Eglise l'a depuis longtemps réservé au jour même de la Résurection, et a la solennité commémo- rative de ce my stère. Puisque Jésus-Christ mangea l'agneau pascal avec ses disciples la veille de sa mort, sa résurrection eut lieu le troisième jour après la paque judaïque. Les premiers Chretiens du rent donccélébrer annuellement la fête principale de la loi nouvelle, a peu prés en même temps que les Juifs célébraient la leur. Or lorsqu'on voulut fixer le jour de cette solennité, un dissentiment éclata entre les différentes Eglises. Celles de l'Asie procon- sulaire, dont Ephèse était la métropole, se fondant sur 1 autorité des Apótres Saint Jean et Saint Philippe, de Samt Polycarpe, de Saint Méliton et de plusieurs autres, adoptèrent le quatorzième jour de la lune, quel qu'il fut, paree que c'était celui ou Moise avait ordonné aux Juifs d'immoler 1 agneau pascal. Cette coutume avait l incon- vénient d'amener parfois la grande fête le Yendredi, jour d'abstinence et de deuil universel pour les chrétiens, en souvenir de la mort du Sauveur. Les autres Eglises d'Orient, avec l'Eglise Romaine et toutes celles de Foccident, vou- laient au contraire qu'on fit invariablement la Paque le Dimanche, jour oü Notre Sei gneur était ressuscité. Invoquant la tradi tion des Saints Apótres Pierre et Paul, elles tranféraient done cette fête au premier Dimanche après la pleine lune de Mars. Cette diversité d'usages avait bien des inconvénients. La fête de Paques comman dant le cycle des fêtes mobiles, si l'on n'était pas d'accord sur le jour de sa célébration, le carême ne commen^ait pas en même temps pour tous on solennitait a des épo ques différentes 1'Ascension, la Pentecóte, et ainsi certaines églises commandaient le jeune pendant que d'autres prescrivaient l'allégresse. Les païens ne manquaient point de faire ressortir ces regrettables dissi- dences. Néanmoins les papes saint Sixte, saint Télesphore, saint Hygin, (119-142) ne vou- lurent pas rompre avec les asiatiqnes, et lorsque l'évêque de Smyrne, saint Polycarpe, vint a Rome, le vicaire de Jésus-Christ, saint Anicet, le re^ut avec respect et n'in- quiéta nullement ce venerable vieillard au sujet dune coutume purement disciplinaire. Mais, parmi les églises d'Asie célébrant la Paque le quatorze du mois lunaire, quel- ques-unes prétendirentdans la suite qu'elles étaient seules dans le vrai, et que i'usage contraire était condamnable. Comme les ébionites, elles soutenaient que la loi de Moïse n'était pas abrogée, faisant ainsi d'un point de discipline une question de dogme. Emu de ce conflit, le pape saint Victor assembla un concile a Rome et recueillit les traditions de toutes les églises de la chré- tienté. Seuls les évêques de la province d'Ephèse ne partagèrent pas le sentiment de l'Eglise romaine. Saint Victor les menara de l'excommunication, mais l'entremise de saint Irénée leur épargna l'anathème. Les asiatiques comprirent du reste qu'ils ne de- vaient pas s'obstiner a conserver une cou tume partout condamnéeils adoptèrent d'eux mêmes la pratique générale. Cepen- dant les églises de Syrië et de Mésopotamie reprirent plus tard l'ancien usage, mais elles furent condamnées sous le nom de quarto decimans par le concile cecuménique de Niccé (325). Le décret-synodal mit fin a une divergence qui avait longtemps passionné les esprits. Constantin, écrivant a ceux qui n'avaient pas assisté au concile, applaudit a sa décision en ces termes Quoi de plus beau et de plus désirable que de voir célé- brer d'une manière uniforme par tous les chrétiens la fête qui nous a donné l'espoir de l'immortalité Dans une question si grave et pour une fête si solennelle, la divi sion ne doit pas règner parmi nous. Le Sauveur ne nous a laissé qu'un jour d'oü date notre rédemption celui de sa mort, et il n'a établi qu'une seule Eglise catho- lique. Songez done combien il est inconve- nant que les uns jeünent pendant que les autres donnent des festins. C'est pourquoi la divine providence a voulu que ce point fut réglé et qu'il n'y eüt qu'une seule et même coutume dans l'Eglise. Le principe était désormais reconnuson application devait cependant donner encore des variantes. La date de la fête de Paques dépendait de la position respective du soleil et de la lune il fallait done demander aux astronomes le dernier mot de la question. Or, ceux de Rome plagaient l'équinoxe au 18 Mars et ceux d'Alexandrie au 21. Les uns avangaient la nouvelle lune, les autres la reculaient. On ne saurait dire les efforts et les dis cussions des savants pour régler le comput pascal. Les souverains pontifes encoura- geaient etsurveillaient ces travaux. Le calendrier de Jules César que l'on suivait en Occident fut reconnu fautif. Sosi- gène l'avait établi en donnant a l'année solaire 365 jours et 6 heures, c'est-a-dire onze minutes de trop. Plusieurs papes, entre autres Nicolas V et Sixte IV au XVe siècle, Léon X et Sixte VI au XVI6, voulurent rec tifier cette erreur, mais ce fut Grégoire XIII qui opéra la réforme et y attacha son nom. Secondé par les lumières de Fastronome Louis Lélio, du cardinal Sixte et du Jésuite Clavius, il retrancha dix jours a l'année 1582, et ordonna que le lendemain du 4 Oc- tobre fut appelé le 15 Octobre. La réforme grégorienne, adoptée d'abord par tous les pays catholiques, ne le fut qu'en 1600 par les protestants d'Allemagne, et en 1752 par l'Angleterre. Les Russes et les autres peuples du rite grec ont conservé le calendrier Ju lien, actuellement en retard de douze jours. 3rae exécution de la Passion selon St Mathieu de J. S. Bachd Bruxelles. Tous les journaux de la capitale parient avec grands éloges de la nouvelle audition que M. Gevaert a donnée du chef d'oeuvre de l'illustre compositeur ailemand J S. Bach. Cette oeuvre, faite au siècle dernier, a été exécutée pour la troisième tois, dimanche dernier, dans la grande salie du Gonserva toire de Bruxelles, devant, un public trop restreint et trop privilégié, mais trés compé tent. Plusieurs Yprois ont eu la bonne fortune dassister k ces diverses exécutions. Un dentre eux a bien voulu nous communiquer les impressions que lui ont faites ces douces melodies, alternant avec les accords stri- dents; cette suite iuinterrompue d'admira- bles combinaisons harmoniques; cescontre- points incessants et compliqués; ce style tugué incomparable, d3ns lequel le grand Bach, loin d'avoir été surpassé, n'a pas été imité, même par les plus grands mahres. Tout l'admirable ensemble da cette magni- fique conception du grand compositeur, que l'Allemagne s'énorgueillit k justrc titre d'avoir donné comme roi aux compositeurs du monde entier, résónne encore telleaient k monoreille ravie, dit notre ami,quej'éprouve comme un besoin d'en parler k tout le monde. La Passion selon St-Mathieu est un drame musical, mais c'est surtoutun drame chrétien, drame traduit dans le texte même de l'Evan- gile en récits simples, mais incisifs. Get oratoire réunissait trois choeurs, deux orgues, un orchestre et plus de vingt solistes, entr'autres Me Fiament. dont nos concitoyens ont admiré, il y peu de temns, la belle voix et la diction supérieure, k Fun descooceris offerts par M. Iweins d'Eeckhoutte aux mem bres de la Grande Fanfare et k leurs amis. Pour participer k cette grandiose exécution, on devait d'ailleurs être artiste au bout des doigts, même pour faire partie de l'orchestre. Aucune médiocrité n'eut été admise. Oa comprend aisément que dans ces conditions, les oeuvres les plus compliquées recoivent une interprétation supérieure qui permet au public d'en compre-ndre le flni de factum, Une exécution médiocre ne permet p is d'aprécier les lumineux détails. Cette admi rable oeuvre de dentelle que le génie du mai- tre a fait surgir toute faite de soncerveau, paraitrait obscure. Ges splendides combinai sons, si belles, avec une excellente interpré tation, ressembleraient plutöt k une cacopho- nie, quand l'exécution n'est pas bonne. Bruno SteindeI. Luodi soir, devant un public trop peu nombreux, mais composé presqu'exclusive- ment d'ariistes et bon connaisseurs, l'enfant prodigue et on peut l'appeler vraiinent ainsi Bruno Steindel a slupéfié son audi- toire par sa virtuosité. Cette virtuosité est si grande, qu'on ne pourrait jamais la supposer chez un enfant ègé de 7 ans. Les oeuvres les plus difficiles, les difficultés les plus atroces, sont un jeu pour lui. On se regarde ébahi en voyant eet enfant jouer avec süreté et insouciance les oeuvres de Bach, Chopin, Mendelssohn, etc, qui exigent tant d'études pour les meilleurs pianistes. Nous ne pouvons mieux résumer Fimpres- sion que nous avons repue, qu'en répétant ce mot d'un de nos professeurs de piano, re connu généralement pour un artiste, k ua autre, qui n'est pas moins fort que lui vous, rnoi et d'autres pianistes encore, si nous réunissions toutes nos connaissances, eiles n'attcindraient pas encore k la virtuosité da ce gamin Ce qui n'a pas peu étonné chez le jeune pianiste prodige, c'est l'expression, le senti ment qui domine son jeu. Nous ne regrettons done nullement noti e soirée de Lundi ah non <?a Lasoirée-tabagiede L'Orphéon Une exécution intéressante aussi a celle faite au local de la Chorale «l'Orphéon», par les Choeurs, la Symphonie et les divers solistes qui se sont produits k la seconde soirée-tabagie donnée par cette Société, eet hiver. Les choeurs sur les Remparts et les Paysans de Saintis.ont été fort bien chan- lés nous en tébcitons les membres et leur habile directeur M. J. Tieberghein. La Marcbe aux flambeaux et la belle valse de notre cort- citoyen, M. Cyr. Tieberghien, ont également été supérieuretnent exécutées par la Sympho nie sous la direction de M. Erriest Wenes. MM. Jules Antony, le dévoué Président G. De Keerle et J. Derudder, s'étaient char gés de la partie vocale MM. Léou Antony, Gust, Delahaye, Cyr. Tieberghien et Gust. Desramaultde la partie instrumentale. L'es- pace nous fait défaut pour donner une appré- ciation séparée des exécutions faites par ces messieurs. Nous dirons k tous bravo et merci Le Progrès reproduit un article du Journal de Gand, qui critique les gas- pillages en matière militaire, a propos du transfert a Tervuereu de notre Ecole d'équitation. Le Journal de Gand dit fortjuste- meut qu'on cherche en vain l'utilité de cette mesure. II ne fait du reste que confirmer tout ce que MM. Iweins d'Eeckhoutte et Golaert ont dit la Chambre, a ce sujet. A notre deputation maintenant, ajoute le Progrès, h exiger du gouver nement l'emploi des 265,000 francs votes pour les ameliorations des büti- ments et écuries. N'en déplaise a notre confrère, c'est ee que M. Golaert a fait. C'est lui, en elf el, qui a fait, valoir l'argument de la dépensevotée l'an dernier pour engager le gouvernement a exécuter ses pro messes. C'est évidemment te meilleur parmi tons les bons arguments. Si notre deputation est ferme et énergiqr/e, dit encore le Progrès, l'ècole- sera maintenue. Nous sommes convaineus que nos deputes et sénateurs ne manquerout ui de fermeté ui denergie, et nous espérons bieu qu'ils parviendront a leurs fins. Mais il est évident que la polémique qui a surgi dans les journaux mili- taires et même dans l'Etoile beige ne peut que faire du mal k notre cause. C'est un ensemble de recriminations les unes plus saugrenues que les autres, uue vraie campagne faite dans ie but évident de nuire a la vill.: d'Ypres, pour l'unique plaisir de don ner satisfaction a nous ne savons quels caprices militaristes. Le Progrès jette l'Etoile par dessus bord, en traitant d'arguties et d'insa- nités Jes arguments de ce journal qu'on croyait sérieux et qui est d la dévotion de quelques farceurs. Très-juste.Nous l'avons dit souvent, et l'on pourrait en dire autant d'autres journaux iibéraux. C'est égal, nous constatons avec sa tisfaction que le Progrès enregistre, comme nous, tout ce que l'on pent dire de favorable au maintien de l'Ecole d'Ëquitation. Si quelques jour naux out fait de la propaganda contre nous, il en est qui tierinent avec nous. Nous espérons que l'exemple donné par le Journal de Gand sera suivi. L'opinion se fait en partie par les or- ganes de la presse. Les journaux lo- caux sont d'accord pour demander le maintien de l'Ecole; les autres suivront peut-être. De cette facon,il manquera aux propagandistes militaristes l'ar gument qui consiste a direl'opinion publique est avec nous. Que tout le monde soutienne notre députation dans ['occurrence. Elle a besom d'ètre secoudée dans uue cam pagne oü les intéréts de la ville d'Ypres sont en jeu. Mais ne faisons pas croire que la (juestion du transfert k Tervuereu de I Ecole d'Ëquitation est chose décidée. II n'en est rien. Aucune décision n'est intcrvenue jusqu'ici, et nous sommes convaincus que i'attitude prise par nos députés, a la Chambre, fera réfléchir qui de droit. A Monsieur Martin Toms, professeur en médecine, 104, rue de la Loi. Votre système de guérir les maladies de poitrine est admirable. C'est un vrai progrès en médecine, car c'est k votre Baume Pec toral que je dois le rétablisseoient de ma santé, ainsi que de celle de ma chère fiUe. Nous avions cependant fait tout ce que nous pouvions pour nous débarrasser, ma fllle de sa broncbite accompagnée de crachements de sang, moi d'une bronchite chronique qui me coupait réellement la respiration. Trés heureux de pouvoir exprimer toute notre reconnaissance, nous vous aulorisons k Pu* v

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 2