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Mercredi 18 Mai 1898,
10 centimes Ie Nf
N° 8341
Chroniijue électorale
La guerre.
En Italie.
Tombola du
Collége Moderne.
Variétés.
Année.
VjS
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Jeudi 19 Mai
A MIDI,
sur le kiosque de la Grand'Place,
LA GRANDE FANFARE
Programme:
1. Clairotis, en avanl
pas redouble, A. Michiels
2. Les Noces d'Argent, gromde
marche triomphale, Van Perck
3. Bellona, polka de concert
pour piston solo, exécuté
pat M. Ernest Wenes, G. Faust
4. Faniaisie sur l'opéra La
Femme a Papa, Hervé
5. Les Flots du Danube, grande
valse de concert, Ivanovici
suivre heure par heure les mo uve
al euts delescadre de l'amiral Samp
son et de lescadre volante dès lors
il s'est arrange de facou a en prévenir
l'amiral Cervera y Tompete a son
entree dans la mer des Antilies, et
ainsi eet officier general a pu arrêter
son plan en toute eonnaissance de la
position de l'ennemi. Les Américains
ne penvent en dire autant ils ont été
surpris complètement, et si, au lieu
des quatre croiseurs cuirasses qui
torment le fond de lescadre espagnole,
lis avaient affaire a une force navale
tin pen plus nombreuse, ilspourraient
payer trés cher léurs erreurs.
Elections provinciales cl'Ypres.
Cooime rios lecieurs le savent, par suile
des nouvelles dispositions legates, il doit
y avoir élection, le o Juin, pour chacun des
cantons d'Ypres.
Le comité catbolique, composé de délé
gués des communesde chacun de ces cantons,
s'est réuni Samedi dernier au Oercle catbo
lique et a désigné comme candidats
Pour le premier canton MM Berghman
etlweins d'Eeckhoutte üls.memb-'es sortsnls;
supplé'a'ntsMM. D Hu vettere, notaire b
Ypres et Van Ryckeghem, Bourgmestra b
Becelaere.
Pour Ie second canton MM. do Gheus,
Fraeijs et Ernest de Thibault de Boesinghe,
membres sortants; suppléants MM. Ernest
Seys, Vanneste, Bourgniestre de Woesten et
Vandaele, Bourgmestre de Vlamertinghe.
Nousapprenonsque les libéraux ne lutte-
ront point.
Nous sommes a la vei lie d'événe-
ments qui décideront de la durée de
la guerre que les Espagnols rem-
portent uu succès stratégique ou tacti-
que dans la mer des Antilles, la cam
pagne sera probablemeut assez longue;
dans le cas contraire, on verrabientot
la fin des hostililés. A Iheure présente
les escadres américaines out du. faire
leur jonction dans le canal de la Flo-
ride quant aux Espagnols, on ne
sait exactement ni le jour ni I heure
de leur passage dans le canal qui sé-
pare la Martinique de Sainte-Lucie,
ni la direction qu ils ont prise.
Grace aux divulgations de la presse
américaine, le cabinet de Madrid a pu
Les amis de l'ltalie-Une, de i'ltalie
de Cavour et de Garibaldi, s'en pren-
nent aujourd'bui a M. Grispi de letat
de misère et, de désordre oü est torn-
bée la Péninsule. C'est lui, ce n'est
pas M. di Rudini, le ministre actuel,
qu'ils reudent responsable de la crise
dans laquelle se débat l'ftalie. Tous
l'accablent. II saute aux yeux, dit
l'un, que c'est la politique allemande
de la monarchie de Savoie, donf
Grispi fut l'exécrablc serviteur, qui
fait la détresse de 1 Italie. Un autre
ajoute C'est .ce dernier qui, par la
mauvaisegestion administrative et par
les dépenses eoloniales, a aiguille son
pays vers l'abime. II est facheux que
d'autres semblent porter ta responsa-
bilité d'un état de choses qui u'a que
lui pour auteur.
Pauvre Grispi11 fut un temps ou
ses accusateurs d'aujourd'hui étaient
ses plus chauds partisans, oü son
oeuvre, que 1'on trouve detestable,
était approuvée et louée.
II nest pas juste de dire que la crise
qui sévil actuellemeut en Italie a ses
origines dans la politique megalomane
inaugurée par M. Grispi. Elle remonte
plus loin. Elle est une consequence
de l'unité elle-même.
Si I'ltalie est en proie aujourd'bui a
la fairn, a la misère, au désordre, c'est
quelle est née d'une révolution qui a
été un attentat non settlement contre
le droit, mais aussi contre sa propre
loi et sa condition naturelle. Avec son
passé, avec ses éléments disparates,
1 Italie n'était point faite pour cette
unite lactice, bonne pour consommer
ia conquête, mais non pour la con-
server. L'unification politique et ad
ministrative, réalisée chez elle a la
faveur de la monarchie, était aussi
contraire a ses besoins qu a sou tem
pérament. Elle devait, a la longue,
engendrer a ruine et l'anarchie.
Tout cela avait été prédit. Autant
la fédératon des divers Etats de la
Péninsule ent pu assurer au peuple
italien prospérité et grandeur, autant
ia centralisation monarchique devait
lui être funeste. Trop de violences,
trop d'injustices ont présidé a cette
(Buvre antihistorique et par dessus
tout, l'attentat suprème, Tattentat
contre la Papauté et l'Eglise, qui pèse
et pèsera toujours sur I'ltalie de Vic
tor-Emmanuel et de Garibaldi.
La crise actuelie a ses causes dans
L's faits L'Italie est punie par oü elle
a péché. Elle meurt de son unité.
Le salut serait pour elle dans le re
tour au droit, a l'histoire,a la nature;
mais la franc-maconnerie la tieot, et
la malheureuse Italie est plutót desti-
née a périr par la Révolution qua se
ielever avec la fédération, sous la
haute souveraineté du chef de l'Eglise.
Le Progrès nous demands de le reoseigner
sur lecoüt du nouveau mur, construit par la
ville, rue „St Martin.
fusque Ib la préoccupation du confrère
est irès légitime. Mais il fait ce que l'on ap
pelle en fRmand vragen naar den bekenden
weg». Le eoüt du mur est en effet con'nu
da lout le monde, même du Progrès qui as-
sistait b la séance du conseii commuoal ou
la construction de ce mur a été votée.
Soit, le Progrès a ia mémoirecourte. Nous
lui dirons done que le mur coüte b la ville
2400 francs.
Mais ce u'est pas lb oü le confrère veut
venir. Le compte, dit-il, devra être curieux
et instruclif sur les heures au travail em
ployés d eet embellissement.
Quelque baroque que soit l'expression üu
Progrès, nous comprenons ce qu'il veut dire.
Appienez, rnalin confrère, que la ville u'a
pas b s'inquiéter des heures du travail,
11 s'agu d'un travail exécuté b l'entreprise
Et maintenant, critiques b l'aise
Le Progrès annonce qu'on va procéder d la
demolition partietle de toutes les maisons,
construites au boulevard Malou, n'ayant pas
la hauteur de neuf metres, comme c'est dit
dans le reglement.
Assez, n'est-ce pas? Le confrère n'a plus
d'esprit b force d'en avoir eu trop dans le
temps.
On nous assure que le tirage au sort des
primes a eu lieu Dimanche dernier, dans la
salie des Anciens Pompiers.
Vousvoyez bien, grincheux correspondant
de l'autre jour, que vous n'aviez pas b vous
plaindre, puisqu'tl est vrai, une fois de plus,
que mieux vaut tard que jamais.
Et les professeurs seront payés, dit on.
Le mois de Mai. La temperature
actuelle, La lune rousse.
Le mois da Mai, on lesaitdepuis longtemps,
trop longtemps, a la imputation fort imméri-
tée malbeureusement, d'etre le plus beau
mois de l'année.
11 se peut qu'autrefois il en fut ainsi, puis-
que la tradition populaire est telle, et que
les poètes du temps jadis, font chanté sur
tous les tons ce beau mois de Maile mois
durenouveau; des fleurs nouvelles, du ciel
pur et doux, des nuits chaudes, des gazouil-
lernents d'oiseaux, etc. etc.
Et b moins que ces chantres du plus beau
mois de l'année ne fusseot de trop facile
composition ou ne prissent leurs rêves pour
la réalité, il faut croire qu'autrefois ces bon
nes choses, attribuéesb Mai, furent vraies.
Aujourd'bui, il f'aut eri rabattre beau-
coup. II n'a fait depuis le commencement de
ce mois et avant, que ce que l'on appelle gé-
néralement uu temps de chienfroid, tern-
pêiueux, aux pluies incessantes alternant
avec des vents d'ouragan, aux orages immé-
diats.si par hasard le soleil a réussi,pendant
quelques heures, b percer le voile opaque
des nuages noirs et gris, amoncelés sur nos
têtes.
Jusqu'ici et dire que dans quelques se-
raaines nous serons au plus long jour de
l'année on n'a vu surgir que de rares
costumes printanniersapergu b peine i'om-
bre d'un ctiapeau de pailleles gens qu'on
rencontre en plein midi même, sont emnai-
toufflés dans leurs pardessus d'biver, Ie col
relevé pour se garantir des bises du nord.
Nos pronoslics se sont done, par malheur,
trop réalisés, ceux que nous avons faits au
commencement de la lune actuelle, que l'on
appelle lune rousse
C'est le vent Nord-Est qui prédornine et
ce sont les bises qu'il amène des contrées
gliciales du Nord, qui, rencontrant des
couches d'air plus chaudes, grbce a faction
du soleil, produisent les tempêtes dom nous
m
PAR
A
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