COURSES D'YPRES
D1MAHCHE 12 JUIN
Encore le rnarché au beurre
et La Lutte
Actes officiels.
Nécrologie.
Wervicq.
Bibliographie.
ler Avis.
2me Avis.
sommes si libéralenaent. gralifiés depuis
quelque temps.
Nous sommes done l'époque de la lune
rousse.
Mais, dira t-on, existe-t-il bieu réellement
une lune rousse
Nous rdipondroos cette question négati-
Tement d'un eöté et affirmativement del au
tre. Nou, il n'existe pas de lune rousse, ear
la lur;e dans son évolution au mois d Avril,
n'esl pas plus rousse, que pendant ses autres
évolulions autour de la terre.
Ouicar ce sont les efïets désastreux pour
la végétation, ceux de geler nuitamment les
feuilles, plantes, etc., qui arrivent presque
toujours pendant cette évolution, qui lui ont
faitdonner cenom.
Ces plantes, on les voit roussies, comme
brülées le matin, et la tradition populaire
alors .1 imputé tort k la lune, les efïets düs
a une autre cause.
II taut done entendre par lune rousse
l'époque pendant laquellela végétation roussit.
Au commencement de ce siècle, k la suite
d'une audience royale, dans laquelle plusieurs
célèbiv-s savants furent pris au dépourvu k
son sujet, un d'erstr'eux Arago élucida
cette question de la lune rousse.
Unjour, le roi Louis XVIil recevait en
audience solennelle le Bureau des Longitu
des, oomposé d'illustres savants et dont
l'immortel Laplace faisait partie. Causant de
choses savantes et autres, le monarque de
mands tout k coup quelle était l'origine et
les influences de la lune rousse
A cette question, tous les savants se re-
gardètent interdits et Laplace répondit au
souverain, en leur nom, que cette évolu
tion lunaire ne pouvait nullement préoccuper
le monde savant et devait être releguée au
rang des superstitions populaires
A dater de ce jour cependant, elle préoc-
cupa l'attention d'Arago, qui parvint en
déterminer nettementles origines.
Personne, avant Wells, ne s'était imaginé
que les corps terrestres pussent acquérir du-
rant la nuit, sauf le cas d'évaporation
prompte, une ternpérature inférieure k celle
de l'atmospbère qui les environne.
Or la lune appelée rousse est celle
qui commence en Avril pour finir assez rare-
ment en Avril et pius souvent en Mai, comme
c'est le cas cette anriée, oü elle finira seule-
ment, le 20 de ce mois.
Arago fit des expériences et trouva
entr'autres cecique de petites masses de
coton abandonnées nuitamment k l'air libre
voient leur ternpérature s'abaisset' par rayon-
nement de 6 a 8 degrés au dessous de la
ternpérature elle mêms du milieu ambiant
les mémes effets se produisent sur les
plantes, les pierres, etc.
Ce fait étant connu, Arago s'en servit pour
expliquer le phénomène de la lune rousse.
A cette époque de l'année, les nuits sont
encore froides quoique la végétation soit déjk
relativement avancée; aussi si le ciel est
serein, la lune brille, et malgré quelques
dégrés au dessus de zéro dans l'atmosphère,
les plantes se refroidissent, sont gelées ou
roussi -R.Mais si k l'époque de la lune rousse,
le ciel reste couvert et que les nuages res-
treignent le rayonnement dans les espaces
inter-terrestres, ces nuages forment alors un
écran, quientoure la terre et l'empêchet de
se refroidir la nuit, et les gelées ne se pro
duisent point.
Ce n'est done pas Ia lumière de la lune,
mais bien le relroidisseraent qui résulte de
la pureté de l'air et de l'humidité du sol qui
est dangereux pour la végétation ce que la
superstion populaire considérait comme
néfaste, la lune au disque argenlé,
n'est done pas la cause du phénomène son
apparition seuleest i'indice d'une diaphanéité
aiinosptiénquesuffisatiie pour la production
de ces malencontreux efïets.
La Lutie-De Strijd revient-dans son nu
méro du 14 Mai dernier sur la question du
marché au beurre.
La consceur prétend que nous nous mo-
quons d'elle, paree que nous avons dressé
un tableau comparatif', prouvant que l'année
1898 est la meilleure des six dernières,
p; ur les quantités vendues et pour la mo-
dicité des prix.
Y a t il lk matière k raillerie II n'y a rien
de sérieux comme les chifires. Ne serait ce
pas La Lutte qui se moque légèrement de
ses lecteurs
A moins pourtant quelle ne melte en ac
tion le vieux dicton de Frangois I
Souvent femme varie
Bien fol qui s'y fie.
Sans cela on serait vraiment tenié de croire
quelle se moque un peu plus qu'il n'est
besoin, non pas de nous autres, mais de ses
propres lecteurs ouvriers.
En eflfet, les lamentations sans fin, les cris
de rage, les malédictions de l'organe radical
et tutti quanti, lors du projet établissant les
droits d'entrée, retentissent encore k notre
oreille
C'en était lait désormais, k en croire ces
braves journaux, défenseurs du pauvre
ouvrier L'ouvrier dorénavant était mis au
régime du pain sec, car le beurre ne serait
plus abordable pour sa bourse
C'était infame de la part du gouvernement
cathoüque etc. etc.
Et voilk que les droits votés, le beurre
n'augmente pas de prix, que son prix diminue
plutót, comme cette année.
Immédiatement la note change souvent
Lutte variele défenseur des consom
mateurs de beurre, devient d'un trait, celui
des producteurs.... et le gouvernementen
établissant des droits d'entrée sur le beurre
étranger a fait diminuer beaucoup tróp ie
prix du nótre
La faute naturellement en est k Surmont
et C;'
Pour clore une bonne fois toute cette
question, nous dirons que c'est la faute au
temps qu'il a fait depuis deux mois d'ici.et,
excellente Lutte »,voici notre avis
Beaucoup de pluie, beaucoup d'herbe,
Beaucoup d'herbe, beaucoup de lait,
Beaucoup de lait, beaucoup de beurre.
S'il y a beaucoup de beurre, le prix dimi
nue et nous ajauterons que tout le monde y
trouve son compte, le producteur aussi bien
que le consommateur. Ge dernier paie un
prix moindre que d'nabitude, alors que le
premier repoit au moins autant, puisqu'il a
plus de marchandises k mettre en vente.
Nous voyoris en eflfet qu'au marché de Sa-
medi dernier, il a été vendu 20530 kilos de
beurre au prix de '1 fr. 70 k 2 fr. 30 le kilo.
Passé les 20000 kilos N'est ce pas que
notre marché au beurre est mort
Par arrêlé royal du 5 Mai. la décoration
civique est décernée, savoir
La médaille de lre classe k
MM F. Mattelin, bourgmestre,
J. Mullie, coDseiller communal
et F. Verbeke, secretaire communal k
Ploegsteert.
Par arrêté, ministériel du 10 Mai a été
agréée k titre provisoire la nomination de M.
A Docby en qualité de professeur d'hygiène
k l'Ecole Industrielle en remplacement de
M. J. Lagrauge, déinissionnaire.
Dimanche est décédée k Ypres Me"* Dedon-
ker agée de 99 ans et 4jnois.
Lundi, tout Wervicq était en liesse pour
faire hormeur auxjeunes époux Franchoname
Desiombes k i'occasion de leur rentrée de
voyage.
Le jeune rnarié est fils du sympathique M.
Franchomme industrie! k Wervicq. L'éclat
inaccoutumé de la fête donne la mesure de
l'estime et de la sympathie dont jouit la fa
milie Franchomme dans toutes les classes de
la société. Gonpuedans un cercle privé, la
manifestation prit spontanéraent et forcé-
ment, grkce au concours empressé de tous
les habitants, les proportions d'une fête gé
nérale. Dès quatre beures du matin, le canon
annonpaitla fête, les ouvriers commenpaient
k pavoiser les rues. Bientót deux allées de
sa pins, ornés de flours et entrelacés de ver-
dure, des arcs de triomphe avec inscriptions
poésiques, des bannières beiges et franpaises
donnaient k la rue, un aspect féerique. A
trois heures, un raagnifique cortège s'avan-
pait sur la route de Menin k la rencontre des
jeunes mariés.
En tête, une colonne imposante d'une
centaine de cavaliers beiges et fr&npais, dé-
filait dans un ordre parfait; suivait un groupe
trés réussi de vélos fleurisenfin venaient
les ouvriers de Monsieur Jules Franchomme.
L'équipage qui conduisait les héros de la
fête suivait ce cortège entouré d'une garde
d'honneur formée par six cavaliers, l'élite de
la jeunesse Wervicquoise.
Sur toute l'entendue du parcours,une foule
de curieux se pressait autour de la voiture
souriant et applaudissantck et lk, des en-
farïis en robe blanche ofïraient des bouquets
et présentaient leurs voeux.
L'harmonie communale virit cloturer la
fête par l'exécution de quelques morceaux
choisis. En un mot, fête charmante qui était
^expression spontanée des sentiments des
Wervicquois, k l'égard d'une des plus sym-
pathiques families de la ville.
Jurys conslitués par le gouverne
ment pour la collation des gra
des académiques légaux (jury
central et jurys spéciaux).
Inscription pour la 1" session de 1898.
La 1" session des jurys constitués par le
gouvernement pour la collation des grades
académiques légaux (jury central et jurys
spéciaux) s'ouvrira, s'il y a lieu, dans le cou
rant de Juillet Aoüt prochain.
Les inscriptions aux examens k subir de-
varit le jury central pourront être prises
depuis le Mercredi 8 Juin prochain jusqu'au
Samedi 18 du même mois, inclusivement.
Les listes seront définitivemerit closes
après cette date.
M. Antoine Van Nieuwerburgh, chef de
bureau k l'administration provinciale de la
Flandte Occidentale, est délégué par M. le
Ministre de l'Intérieur et de l'lnstruction
publique pour recevoir les dites inscriptions.
S'adresser k cette fin au bureau n° 8 du
gouvernement provincial de 10 heures du
matin k midi, les Dimanches et jours de
tête exceptés.
Pour plus amples renseignements et pour
les inscriptions aux examens k subir devant
les jurys spéciaux, voir le Moniteur beige,
du 8 Mai 1898, n° 128.
ËLECTIONS LEGISLATIVES ET PRO-
VINGIALES de 1898. Guide pratique pour
les Elections par edmond de bock, vice-prési-
de-jt au Tribunal de première instance k
G oid. A. Siffer, éditeur k Gand.
Opératious électorales dans l'ordre
chronologique,. tableaux synoptiques
k i usage des présidenis des bureaux,
di.s asse. seurs, des secrétaires, des
témoins et des électeurs (treizième
édition. En vente depuis fiu Avril. fr. 1,75
2° Guide pratique pour les élec
tious provinciates ld. (quatorzième
édition. 1,75
3° Gfiacun de ces Guides avec le
Recueil des lois. 3,00
4" Recueil de toutes les lois électo
rales de Belgique. 1,25
5° Exclusions et 'suspensions du
droit électoral. 1,25
Nous croyons superflu de rappeler encore
a compétence de l'auteur qui, en matière
éiectorale, fait autorité devant les tribunaux
Le grand nornbre d'éditions que tous les
livres de M. De Bock out euas, atteste la fa
veur avec laquelle ces livres ont été accueillis
par le public.
En vente au bureau du Journald'Ypres.
Longueur de la piste 800 m. environ.
le Course au trol monté pour chevaux de
3me série 350 francs, dont 200 au premier,
100 au second et 50 au troisième. Entrée
17 50 tr moitié forfait, poids 70 kilos,
distance 3000 mètres minimum.
2C Course au trot attelé pour chevaux de
2'°e série, 400 francs, dont 250 au premier,
100 au second et 50 au troisième. Entrée
20 francs, moitié forfait, poids 100 kilos,
distance 3000 mètres minimum.
3" Course hors série au trop monté et
attelé 300 francs, dont 150 au premier,
100 hu second et 5G au troisième. Entrée,
15 francs, poids 70 et 100 kilos, distance
3000 mètres minimum,
4eCouise au trot attelé de 1» série, 650
francs, dont 350 au premier, 150 au second,
100 au troisième et 50 au 4me. Entrée 30 fr.,
moitié forfait, distance 4000 mèties mini
mum.
CI5iu<'e des engagements le Lundi O
•Itiiit, k 8 heures du soir, au secrétariat
du Trotting Club, Hótel du Damier, Cour-
trai.
Les commissaires:
A BRUNFAUT, J. ONRAET PARRET,
NYSSENS, sous-lieut., instructeur k l'Ecole
d'Equiiation.
La commission du sport hippique
a l'honneur do, porter a la connais-
sance du public, que l'Ecole d'Equi-
tat ion prêtera son concours a la fête
du 12 Juin. Elle commencera a deux
heures par le travail d'ensemble, qui
aura été exécuté au concours hip
pique de Bruxelles.
Les courses au trot monté et attelé
commenceront A trois heures pre
cises, [.our se terminer a41/2 heures.
L'Ecole d'Ëquitation terminera la
fête par un concours hippique.
La Gommission du sport hippique
a l'honneur d'informer le public
qu'eile acceptera jusqu'au 5 Juin, a
midi précis, au Café du Sultan,Grand'
Place a Ypres, ies sournissions cache-
léés pour la location du buffet prin
cipal, a établir, aux frais du plus haut
soumissionnaire, dans l'enceinte du
pesage.