Situation antéuieure Situation actuelle
Provinces. Cath. Lib. Soc. Cath.Lib.Soc.
GNROHME LOGAL a
Mercredi 15 Juin 1898
10 centimes Ie N
O^lCx A isi^
La guerre
Hispano-Américaine
Italië
La situation politique
en France
Les ballottages du \1 Juin
Les orgues et les bals
Année.
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Rien de bien sail Jan t en fait de
combats.
En dehors des bombardements qui
se succèdent devant Santiago de Cuba,
et que les forts semblent mieux sou-
tenir en y ripostant par un feu bien
nourri et eüicace, les denx belligé-
rants discutent plutöt qu'ils n'agissent
aux Etats-Unis on s echauffe a pro
pos de la seule indication que le pré-
sident Mac-Kinley pourrait se conten-
terde garder Cuba et Porto-Rico, et
admet.tre une restauration aux Phi
lippines. La Tribune de New-York
dit a propos de cette polémique que
l'Espagne, setrouvant encore en fait
maitresse do ces trois colonies,, le plus
sage serail de conquérir d'abord les
trois iles et de decider ensuite de leur
sort.
A Madrid on en arrive presque a
reprocher a la presse étrangère sa
campagne en faveur de la paix J on
conteste énergiquement que M. Saga-
sta ait, pu adresser au gouvernement
britannique un télégramme relatif a
la paix, comme les journaux de
Londres Pont prétendu et l'on va
bien plus loin encore. L'Espagne,
dit-on, en alléguant l'opinion de plu-
sieurs généraux, peut soutenir la
guerre a Cuba pendant deux ans,
mêmc dans les circonstanees les plus
défavorables. II est done inutile de
parler de la paix, si elle n'implique
pas ie statu quo ante bellitm.
Le gouvernement n'a recti aucune
proposition de paix des puissances et,
ajoute-t-on dans les milieux politi-
ques, s'il en recevait une, il la décli-
nerait poliment, en répondant que
l'Espagne est décidée a poursuivre la
guerre A outrance.
Les Espagnols ne sont pas éloignés
de voir line albée dans la fièvre jaune
qui aurait éclaté, dit-on, parmi l'es-
cadre de Pamiral Sampson.
La preuve qu'a Washington on ne
dédaigne pas ce péril c est que l'on
organise dans le sud de l'Union un
corps qui ne sera compose que d hom
mes de couleur a l'abri de la fièvre
jaune. 50U0 nègres sont iucorporés
déja, qui seront dirigés a href délai
sur Santiago. La fièvre jaune préoc-
cupe d'autant plus le cabinet de Was
hington qu'on dit quelle a fait son
apparition dans laLouisiane. Santiago
passe pour la ville la plus malsaine de
Cuba, celle oü le fléau fait toujours le
plus de victimes. Comment les Ëtats-
tJnis pourront-ils se préserver des
atteintesde ce terrible mal? C'est ia
un problème qui tienl en haleine les
hygiénistes. On ne peut songer a éta-
blir des quarantaines, car 11 sera
impossible de mettre en interdit le
corps expéditionnaire et la flotte. Et,
cependant, il faudra prendre des pre
cautions rigoureuses pour empêcher
tine invasion du vomito negro, lequel
fera certainement plus de victimes
dans les deux camps que les batailles
les plus meurtrières.
Aussi le premier soin des Améri-
cains, lorsque, revenus pour la se
conde fois a la charge devant le port
de Guautanamo ils avaient réussi a
y débarquer des soldats de marine,
a-t-il été d'incendier les maisons com
me mesure de precaution contre la
fièvre jaune. Le port de Guantanamo
est a 63 kilomètres a Lest de Santiago.
Modifications A ia loi sur ia presse.
II est question de substituer au
gérant, dans les responsabilités pé-
nales, le directeur et 1 imprimeur et,
dans certains cas, Lauleur des articles
incriminés. La recidive pourrait eu-
traiuer la suppression du journal.
Un autre projet sur les services
publics en règlementerait le fonction-
nement de manière a empêcher les
employés des chemin de for, ceux des
postes, du télégraphe, de l'éclairage,
des usines de l'Etat, d organiser des
ligues de résistance propresa en tra ver
la marche régulière des services.
La mesure principale consislerait
dans ia faculté, pour l'autorité poli—
tique, de dissoudre les associations
hostiles aux institutions et d'interdire
la reconstitution de celles dont les sta-
tuts maintiendraient la ligne de con
duite qui avait amené leur dissoluti in.
En prévision du débat sur la politique gé
nérale, les Ministres ont échangé uneder-
nière fois hier, en Conseil, leurs impressions
sur la situation politique et arrêté le sens
définitif des déclarations qui seront faites
par M.Méline en réponse aux interpellations
de MM. Millerand e! Dujardin-Beaiimetz.
Ou sail que M. Dujardiri-Bcaumetz, quia
signé la nouvelle demande d'interpejUatiOM
avec MM. Voilé et Tr oui'lot, inscritscomme
lui au groupe de la Gauche démocratique,
est 1'uü des amis personnels de M. Léon
Bourgeois, également inscrit ce groupe.
On peut done suppose que le dépot, de cette
demande nouvelle d'interpellation a eu lieu
d'accord avec M. Léon Bourgeois, qui,
d'ailleurs, a déjb fail connaitre soa intention
d'intervenir dans ie débat.
Ge débat a été ouvert Lundi passé,
après rinsiallatiori du président définitif,
M. Deschanel, p>r M. Millerand, qui a
déposé ia première demande d'interpellation.
Bien qu'il ne fasse partie que du groupe so-
cialisie, M. Millerand ne se bornerait pas
intervenir au nom de ce «roupe il élai'girait
,.la discussion et viserait lous les points qui
présenteiaent constituent le programme ès-
seniiel de fopposition ministérieiie.
D'autte part, ori prévoit que le président
du groupe radical socialiste, M. Gamille
Pellesan, complètera au point de vue politi
que les déclarations de M. Millerand.
Enfin, M Ribot. et sans doute uo autre
membre du Comité directeur des républi-
cains progressistes interviendraient aussi
dans le débat.
II parait certain, dans ca s conditions, que
la discussion-ne pourra étre épuisée en une
seule séance. Suivaot las impressions re-
cueillies, on peut prévoir qu'un tong éehan-
ge de vues se produira sur les différents or-
dres du jour qui seront présentés comme
sanction des interpellations.
En dehors des déclarations générales qui
doivent êire faites par M. Méline sur les
points que viseroot les interpellateurs, le
président du Conseil doit indiquer, on le
sait, qua s'il obtient une majorité puu sa
politique, il reroanierl le Cabinet actuel &ui -
vant les indications qui résulterit des derniè
res élections etsuivant celles qui résulteront
du scrutin par lequel sera clos le débat sur
Ia politique générale.
C'est pour ne point gêner la liberté d'ac-
tion deiVl, Méline que les membres du Cabi
net, saus avoir effeclivemeut donné leur
démission.se sontdéjü tous engagés l'offrir
au Président du Conseil dans le cas oü ia
Chambre lui accorderait sa confiance.
A part les résultats défavorables des bal
lottages de l'aggloffiération brux lloise, la
journée d'bier a été bonne pour la causs
eatholique. Dans trois provinces, de Flandre
Oriëntale, la province de Liége et de Luxem
bourg nous fortifions nos positions nous
les maintenons, en somme, partout ailleurs,
ce qui nest pas peu dire puisque dans le
Limbourg, par exemple, Ie conseil provin
cial élait et demeure unanimement catl >li-
que.
Le ballottage de Gand enlève cinq sié-
I ges aux libéraux au profit des catholiques.
1 C'est la première fois, depuis 1830,
i que ie canton de Gand et banlieue, jadis
foyer de l'organisme, puis citadelle du libé
ralisme, est représenté au conseil provincial
par des conseillers catholiques.
Uue situation analogue se présente Liége
j oü depuis cinquante ans les catholiques
n'avaient pas eu de mandataires aux Etats
provinciaux, C'est le premier résultat et ia
récompense de l'union si heureusement réta-
biie dans leurs rangs.
Tableau comparatif des
Conseils provinciaux
avant et après le 12 .Juin 1898
49 24
44' 42
73 3
78 15
Anvers
Brabant
Fl. occid.
Fi. orient.
Hainaut 26 44 19
Liége 20 27 36
Limbourg 44 0 0
Luxembourg 33 11 0
Namur 54 8 0
49 24 0
36 52 3
73 3 0
81 12 0
27 37 25
26 32 25
44 0 0
35 9 0
47 15
li résulte de ce tableau que, sauf dans ie
Hainaut oü le collectivisme sernble pour
suivre sa marche ascendame, grüce une
i propaganda effrénée et l'inférioiiié inlel-
iecturlle des ouvriers mineurs, düment eou-
I statée, le socialisme perd du terrain part ut.
Ii possédait 60 sièges dans les conseils pro
vinciaux -avant ie '12 Juin. II est téuuit 53,
aujourd'hui.
La Lutte-De Strijd critique le règleuio i
sur les jeux d'orgues et les bals publics.
ce qu'il ne permet pas aux cabaretiers d< \t
campagne d'organiser ces jeux ei o-'ls,
même en payant la taxe, en dehors des jours
de carnaval et de fête communale.
Pourquoi les cabaretiers de 't Ho Vj-
par exemple ne peuvent-ils pas gagner quel
ques sous les jours de fête comme leurs
-voisins habilaiit Biielen? Ainsi s'exprime
La Lulte, et elle rappelle ce sujet qua
MM. D Huveltere, Breyne-Devos et Decsts-
tecker, lors de la discussion du règlement,
avaient proposé de permettre les jeux d'or
gues et les bals publics ees cabaretiers
pendant les fêtes de villages voisins et
nous ajoutons pendant les fêtes de leurs
quartiers.
.^SGSa»^iv.