i m Samedi 16 Juillet 1898. 10 centimes le N°. 88e A.NNÉE. N° 3358. La Guerre France Italië Autriche-Hongrie CONSEIL PROVINCIAL Orphelinats Contre la grêle VILLE D'YPRES CONSEIL COMMUNAL rMlfMI On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et Lo JOURNAL D'TPRBS parait le Mereredi et le Samedi. Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation est de S fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés fraac de port k i'adresse ci-dessus. tous les bureaux de poste du royaurae. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 frano la ligne. Les nuraóros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les 2 Flandres) s'adresser k VAgence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Oh en est la guerre hispano-américaine Au point de vue militaire, un seul fait, »mais dècisifli reprise du bombardement de Santiago par l'escadre américaine et par l'artillerie du général Shafter. La reddition de la place, si eile n'est pas un fait accompli, ne saurait désormais lar der. A Madrid, on semble discuter non plus le principe de la paix, mais les conditions qui seraient imposées par les Etats-CJnis. L'impression a peu prés générale est que, si les Américains se montrent trop exigeants, l'Espagne, invoquant les souveuirs héroïques de Saragosse, continuera la lutte jusqu'au sacrifice de son dernier soldat. Maïs l'opinion publique parait assez ner- veuse, et on signale une recrudescence de l'agiiation Carlisle. En ce qui concerne la crise ministérielle, on manque d'informatioes positives. Cepen- dant on assure que M. Sagasta aurait réussi k remanier son cabinet en écartant les élé- merits hostilesk l'ouverture des négociations avec les Etats Unis. Je ne sais plus ce que je veux dire. Le chanteur comique aura un cou plet et un récit a ajouter a la fameuse chansonnette: je ne sais plus ce que je veux dire... II les puisera dans YOfficiel francais et récitera a peu prés ceci La Chambre franpaise a donné Lundi le spectacle d'une assemblée qui ne sail ni ce quelle fait ni de qu'elle veut. Au cours de la discussion du projet de loi sur les contribu tions direcies.elle a adopté par quatre-virigts voix environ de majorité un amendement qui réduisait de 15 millions le produii de l'im- pót foncier sur les propriéiés nou bklis, en accordant aux cotes de 20 k 75 fr. un dé- grèvement de la moitié du principal. La majorité se composait surtout de mem bres de la Droite, de ralliés et de progres- sistes. Immédiatement après, une autre ma jorité, oü dominaient les radicaux, décidait que les propriéiés d'agrément ne proflte- raient pas de la réduction. Puis, quelques minutes plus tard, sur la proposition du rapporteur de la commission, la Chambre votait un sous amendement d'après lequel le montant du dégrèvement devrait être recou- vré sur les coles supérieures k 200 fr. Enfin, dans un scrutin suivant. 342 voix contre 111 rejeiaiem en bloc ('ensemble des mesures qui venaient d'être adoptées en dé tail. Par conséquent, il n'y avait rien de fait. Les contributions directes, et notsmment la contribution foncière, restent telles que le gouvernement les avait proposées. Le projet a été voté et envoyé au Sénat. Chambre des deputes La Chambre a discuté les articles du projet de Joi relatif aux mesures d'ordre public. La discussion, a été vive sur l'article 2 relatif au domicile forcé. Sur la de- mande du gouvernemeut, la Chambre approuvé eet article sur appel nominal par 176 voix contre 36. L'extrême- gauche seule a voté contre. L'article relatif a la militarisation du personnel des chemins de fer, postes et télégraphes est longuement discuté. Finalement, le texte du mini stère est adopté par 185 voix contre 27, sans amendements. L'ensemble du projet est approuvé au scrutin secret par 177 voix contre La Chambre s'ajourne sine die. La question des langues Vienne, Mercredi, 13 Juillet. La conférence des délégués allemands sur les ordonnarices concernant 1'emploi des langues est terminée. Comme fattitude cas- sante du comte Thun le faisait prévoir, une résolution a été adoptée k l'unanimité, dé- clarant rompues toutes les négociations et affirmant k nouveau l'impossibilité de toute conciliation avant le retrait pur et simple de ces ordonnances. Séance du 13 Juillet M ruEVELiN interpelle la dépütation perma nente sur les mesures qu'ellea prises pour 1 exécutiou des charges du legs fait en 1892 par feu M. Ch. Godtschalck, de Ziliebeke, aux hos pices civils d'Ypres. Céductiou faite de toutes les autres charges, droits de succession, etc., ce legs comportait un capital de 4,458,680 fr. Après différentes péripéties que l'orateur rappelle en détail, il est resté de cette somme environ 3,000,000 fr. aux hospices, k charge pour elles d'ériger dans la propriété que le testateur possédait a Wyt schaete, uu orphelinat pour garqons et fllles oü devraient être admis les enfants de la ville d'Ypres d'abord, de l'arrondissement ensuite, finalement de la province. Rien n'est fait en core. Etcependant pareil établissement répondrait k une véritable nécessité sociale. Ponr le prou- ver, M, Thevelin rappelle le discours que M. De Lantsheere prononca k la Chambre pour dénoncer le sort malheureux des enfants aban- donnés. Gertes, cette situation est moins grave en notre province qu'en d'autres, mais cepen- dant l'orateur saurait citer une commune de l'arrondissenent d'Ypres oü, en une année, et chez un seul nourricier, sont morts huit enfants naturels abandonnés ou quasiabandonnés- Pour jutifler leur inaction, les hospices d'Ypres, en se basant surun rapport de M. Poll, directeur de l'école de bienfaisance de Ruysse- lede, alléguent que la propriété de M. Godt schalck, a Wytschaete, ne convient pas a l'éta- blissement prescrit. Cette propriété comprend 45 heet. d'un seul tenant. Ceux qui la connais- sent ne se rendront pas aux motifs donnés. Maintenant on dit que les hospices voudraient établir l'orphelinata Ypres même. On com prend que la commuue de Wytschaete tienne a avoir l'institutiou chez elle. Est-ce qu'une fois de plus los rats des villes mangeraient les rats des champs? En terminant l'orateur insiste pour que la dépütation s'employe k assurer la prompte #xé- cution du legs Godtschalck. M. J. VEHHARGHEa examiné le dossier de cette affaire. II atteste que d'après le rapport de M. Poll, la propriété de Wytschaete ne couvien- drait pas k l établissement de l'orphelinat. Le terrrain est valonué el rend la surveillance dif ficile. Mais les hospices d'Ypres onttaché d'ac- quérir, k Wytschaete même, d'autres terrains dans le but d'exécuter les legs. M. Ernest Frays fait observer que feu M. Godtschalck n'a pas douné la fondatiou d'un orphelinat comme une volonté mais comme un désir. Les hospices d'Ypres ne deraandent pas mieux que d'y donner satisfaction. Seulement, comme il vient d'ètre dit par M. Verhaeghe, la propriété désignée k eet effet ne convient pas. En vain nous avons fait examiner toutes les propriétés de Wytschaete et prié les notaires et agents d'aftaire de nous en indiquer de conve- nables, nous n'avous pas trouvé ce qu'il fallait. On a même examiné si les hospices ne pour- raient pas exproprier ies terrains nécessaires. Mais la question est conlroversée. Si nous ue parvenions pas k atteindre notre but a Wyt schaete même, nous érigerons l'établissemeut dans une autre commune. M. Thevelin deraande ce que nous faisons des rentes du legs Godtschalck. Avec ces ressources nous avons déjk organisé un orphelinat pour ganjons a Locre. L'établissement coüte de 30 a 35,000 fr. M. Thevelin. Quels orphelins y admet-on M. Ern. Fraeys. Geux de la ville d'Ypres. Les hospices d'Ypres n'ont pas mission d'en repré- senter d'autres. G'est même pour ce motif que l'Etat a réduit le legs de prés de 2 millions. M. Thevelin persiste a soutenir que d'après les termes mêmes du testament de M. Godts- schalck, il faut y admettre aussi les orphelins de l'arrondissemenf d'Ypres et de la province de la Flandre Occidentale. II espère que la dé pütation continuera a travailler dans le sens d'une prompte et compléte exécution du legs. M. le président. L'interpeilation ne peut avoir d'autre conséquence que d'appeler l'attention des autorités supérieures sur la question sou- levée. C'estdu gouvernement seul que dépend la solution. L'incident est clos. M. de Bruyn vient d'adresser aux gouver neurs de province la circulaire suivante qui iotéreste vivement l'agriculture. A l'occasion des recents ravages causés aux récoltes par la grêle, mon attention s'est portée k nouveau sur l'utilité qu'il y aurait pour les cullivateurs de s'associer en vue d'attéouer les pertes résultant de eet accident clirnatérique. Mon département, qui publiera trés pro- cbainement un manuel k l'usage des Sociétés mutualistes d'assurance contre la grêle, a chargé, dés maintenant, le corps des agro nomes de l'Etat de donner des conférences en vue de la vulgarisation de ces institutions et je compte les faire assister sous peu dans cette tkche par des conférenciers spéciaux. J'ai décidé d'encourager par voie de subside lesdites Associations. J'ai l'honneur de vous prier, Monsieur le gouverneur, de vouloir bien, au cours de cette session, saisir leConseil provincial de la question et de l'engager k voter un crédit pour favoriser, de son eöté, la création de Sociétés de l'espèce. demandoas ua brevêt pour i'auteur Anti-spumeux. En approchant k grands pas de notre fln de siècle, je puis dire que bien des préjugés sont engloutis dans le fleuve de I'oubh par le mélange des classes qui améliore sioguli- èrement la société. Enjetant un coup d'oeil réteespectif, je trouve trois classes bien distinctes entres lesquelles il existait soit des sentiments de jalousie, soit des tendances k la fierté. A présent, il n'en est plus ainsi, et sous ce rapport de véritables progrès se sont réalisés Je vois nobles, bourgeois, ouvriers, frayer ensemble, se porter de l'intérèt et s'entraider au besoin. L'administration des cbemins de fera supprimé la première classe. A notre avis, cette mesure est exellente et ne peut que rendre plus perfectible notre état social. Gelui qui se restreint dans son cercle, ne peut connaitre la vie réelle, les nécessités de tous; et si la haute société apprend k l'heure actuelle ce qui était incon- nu aux ancêlres, d'un autre cóté ls bour geoisie ne peut que se flatter d'un contact agréable oü le bon ton et la fine éducation président. Mais je vise l'ouvrier qui k son tour doit apprendre k connaitre ses devoirs vis-k vis de la société et sous le rapport de éducation, il laisse, comme je l'ai souventes fois observé, beaucoup k désirer. Puisque nous consentons k cette promiscuité, il faut que l'ouvrier soit imbu de bons principes de savoir-vivre. Que les parents secondent done les effort del'instituteur alors l'ouvrier bien éduqué formera le plus bel ornement de la société, mais en attendant qu'il s'observe. Eu chemin de fer ne devrait-il pas s'abste- nir de cracher Qu'il nous soit permis ici de demander k M. Vanden Peereboom, pour ces non civilisés, un compartiment special qui porterait l'étiquette «.Pour les cracheurs», comme cela ce pratique du reste dans cer- taines administrations des tramways. II rendrait Ik un grand service, car je ne crois pas être dans ledomainede l'exagérati- on, en disant que cette spumosité pendant le parcours d' Ostende a Thouroul, en 3' classe, est tout bonnement écoeurante. J'ajoute comme dessert scoles et crevettes. Je n'en dis pas davantage. II n'en fant pas dire davantage, confrère, eest vraiment assez passez au bol Le mélange des classes. En chemin de fer. Les cracheurs. L'article suivant est emprunté tex- tuellement au Progrès d'Ypres. Nous Séance du 9 Juillet 1898. La séance s'ouvre a 5 h.'27 min. sous la présidence de M. le Baron öurmont de Volsberghe, Bourgmestre et en presence de tous les conseillers. Le procés verbal de la séance précédente est déposé a l'examen des membres, sur le bureau, et celui de l'avant dernière séance est approuvé sans observations. Interpellation M. Vanderghote. Des bruits ont couru en ville, au sujet de faits regrettables qui se seraient passés, entre certains pompiers, au retour de la fête d'Houplines. Je désire sa voir si ces bruits sont fondés. Le public désire connaitre l'exacte rérité. onr O

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 1