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CHRONIQUE LOCALE
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Samedi 23 Juillet 1898.
10 centimes le N°.
33e Année. N° 3360.
La guerre
Bispano-Américaine
Les traitements du clergé
en allemagne
Pays-Bas
France
Les sénateurs provinciaux
Conseil provincial
Le Progrès
et sa Chronique locale
A Nj.
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Dimanche 34 Juillet
h 8 1/2 heures du soir,
sur le kiosque de la Grand'Place,
LA GRANDE FANFARE
PROGRAMME
pas-redoublé, Painpabé
ture, Stbauwen
3. SUR LA PLAGE, Stbauwen
4. Grande fantaisie sur l'opé-
ra Al DA, Vebdi
5. GAVOTTE caractéristique, Bender
6. ESTUDIANTINA, Walteueels
Contre Porto-Rico
Tout l'intérêt de la guerre se con
centre inomentanément sur les pré-
paratifs faits en vue de l'expédition de
Porto-Rico. Le gouvernement est Irès
désireux de se trouver maitre de l'ile
avant que l'Espague fasse des propo
sitions de paix, de facon a pouvoir en
réclamer la possession definitive.
Le général Miles est parti de San
tiago a bord du Vale et, accompagné
des croiseurs Minneapolis et New Or
leansil ira faire une reconnaissance
aux environs de San-Juan de Porto-
Rico. Quant a rexpéditionproprement
dite, malgré les affirmations contrai-
res d'une presse trop optimiste, elle ne
sera pas en état de débarquer avant
une quinzaine de jours au plus tot.
Les transports qui sont arrivés
Dimanche deruier a Juragua avcc les
batteries de campagne, les gros canons
et les mortiers que le général Shatter
demandait pour le siège de Santiago,
attendront le départ de l'escadre qui
ira bombarder San-Juan de Porto-
Rico. et c'est sur ce point qu'ils dépo-
seront leur cargaison.
Le Landtag de Prusse est saisi en ce
moment d un projet présenté par le
Gouvernement et destine, dans une
large mesure, a donner satisfaction
aux vceux de la population catholique.
D'après ce projet dont l'adoption
n'est pas mise en doute l'Etat met
a la disposition des évêques une allo
cation annuelle de R,438,400 marks
(4,298,000 fr.) en vue d'améliorer Ia
situation des curés.
Chaque curé rejoit, au minimum,
'1500 marks (1875 fr.) de traitement
fixe avec le logement ou une indem-
uité équivalente.
Dans des circonstances exception-
nelles, et pour des causes légitiracs,
l'évêque est autorisé a élever le traite-
ment jusqu'ó, 2100 mks, (2625 fr.)
Après 5 ans de ministère paroissial,
le titulaire d'un poste ecclésiastique a
droit a un traitement de 1900 mks
(fr. 2975)après 10 ans, ilrecoit 2300
mks (fr. 2815); après 15 ans, 2600
mks (fr. 3250)après 20 ans, 2900
mks (fr. 3625); après 25 ans, 3200
mks(fr. 4000).
Lesecciésiastiqnes catholiques, char
gés d'enseigner dans un établissement
public sont assimilésaux pre tres du
ministère paroissial.
Enfin, l'Etat alloue une subvention
annuelle de 200,000 mks. (fr. 250,000)
en laveur des titulaires des paroisses
nouveliement créées.
Et ie projet de loi abandonne aux
évêques le soiu d'opérer les réparti-
tions et de décider souverainement du
bien londé des réclamatious éveutuel-
ies, saul a s entendre au préalabie
avec les présidents supérieurs ou pré-
fets.
II y a comme on le voit, de la mar
ge entre ce que l'Etat fait en Prusse,
pays aux deux tiers protestant, en fa
veur du cuite catholique, et, ce que
lait lemême Etat en... certains pays,
exciusiveinent catholiques, pour ce
même culte.
Les fetes d'Aoüt
On sait que le 21 Aoüt, jour oü Ie
reine accomplira sa dix-huitième
année, des services religieux seront
céiébrés dans les églises de tous les
cultes; c'est ce jour-la qui sera le com
mencement des fêtes dans tout le
royaurne. lis nest pas de grande ou
de petite ville, même de village, qui
n'organise des réjouissances, des cor
teges historiques, des fêtes d'enfants,
des illuminations, et, ce qu'il y a de
remarquable, c'est que les caissescom-
m unales font l'appoint, mais que les
dépenses de ces fêtes sont en général
cou vertes par les souscriptions des
habitans.
Du reste, ce qui montrera a quel
point l'enthousiasme est monté, ce sont
les prix qu'on demande pour la loca
tion des fenêtres sur la place du Dam,
en face du palais et de leglise oü aura
lieu la cérémonie a Amsterdam. Dans
une maison, ou demande 1000,500 et
200 florins par place. Le bureau de ia
Société l'Espoir des marins se réserve
des places sur letoit.
L'affaire Zola
Le couseil des ministres teuu Jeudi
matin s'est occupé des divers incidents
qui se rattachcnt aux affaires Dreyfus-
Zola-Picquart-Esterhazy. Cette séance
a mis eu évidence contrairement a des
notes qut avaient paru dans divers
journaux, 1' accord absolu des mem
bres du cabinet Brisson au sujet des
suites a donner a ces différentes
affaires.
M. Cavaignac, ministre de la gueri^,
aura d'ailleurs prochaiuement l'occa-
sion, dans uu discours public, de pro-
clamer eet accord absolu des membres
du cabinet.
Le xuiuistre de ia guerre a accepté,
en effet, une invitation a se rendre
prochainement dans la Cóte-d'Or,
saisissant ainsi l'occasion qui lui étaïY
offerte de prendre publique la parole
pour faire eounaitre une fois de plus
que le cabinet Rrisson tout entier a la
conviction absolue de la culpabilité
de Dreyfus et qu'il est entièrement
d'accord sur les moyeus a employer
pour tenter de inettre fin a l'agitation
actuelle.
Lessénateurs libéraux pour la province
du Hainaut sont lts éius des cléricaux
gémit le Peuple.
Gelan'esi h coup sur pas vrai pour M.Bara.
Sur 86 votants, il recueille 74 voix. Done,
comme douze catholiques n'ont pas volé pour
M. Bara (les douze qui ont votépourM.
Jaste lors de l'éleclion des députès perma
nents), il est clair que M. Bara a obtenu h
peu prés toutes les voix socialistes. A sup-
poser même que tous les catholiques auraient
voté pour M. Bara, hypothèse invraisembla-
ble, un grand nombre de socialistes lui
auraient encore donné leurs suffrages.
Done, h raisonner comme le Peuple, M.
Bara est l'élu des socialistes. II remplacera
sans doute M. Lafontaine, mettant les
bouchées doubles.
Lavoilh, socialistes naïfs, l'alliance de
Marianne avec le doctrinarisme leplusen-
croüté...
Le Conseil, dans sa dernière séance, se
déclare favorable h une extension du tsrrï-
toire de la ville de Bruges dans les limiles
nécessaires^ la création et au développement
des nouvelles installations maritimes.
Le conseil adopte ensuite une proposition
exemptantde la taxe provinciale sur les
vélocipèdes les ouvriers en faisant usage
pour se resdre h leur travail et qui justifient
n'avoir d'autres ressources que le produit
de leur salaire et n'être pas imposés au délk
de 5franes en principal, comme contribution
patente comprise.
Une demande de subside pour la construc
tion d'un réseau d'égoüts k Heys-sur-Mer
est, après une longue discussion, renvoyée
k la Gommission des finances.
Le Conseil s'ajourne k Mardi.
Notre confrère le Progrès devient de
plus en plus intéressant depuis quelque
temps. Ses abonnés doivent se dire qu'ils en
ont bien pour leur argent.
Ses numéros se suivent et se ressemblent
toujours. II y a d'abord quelques découpures
dansles autres journaux libéraux, quelques
t'ois un article virulent contre le gouverne
ment, émanant du cru oelui-cimalgré
lequel le ministère catholique garde une
sereine tranquillité d'autant plus qu'il igno
re totalement la chose. Parfois aussi, sur-
tout vers l'époque des élections, des predic
tions sur l'arrivée prochaine des libéraux
au pouvoir, ce qui ne peut manquer dans un
bref délai, il est vrai, quand on songe qu'ils
sont sixou sept représentants du parti libe
ral siégeant a la chambre. Mais ce qui rend
notre ineffable confrère plus qu'intéressant
a lire, c'est sa Ckronique locale
Oui, chers lecteurs, le Progrès publie a
chaque numéro, deux fois par semaine, s'il
vous plait.... une chronique locale!
G est beau cela, dans une ville comme la
nótre, oü il n'arrive, quand <ja va bien, un
événement un peu saillant, que tous les six
mois
PAR
1. LA GUERRE ET LA PAIX,
2. SOUS LA FEUILLÉE, ouver
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