CHROM/QUE locale Le centenaire de la revolution irlandaise Un mariage mixte Le Stévenisme La Chaleur Bruits graves Le Collége de Poperinghe. Beaux Arts Actes Öfficiels L'Irlande a célébré le 15 aoül, le cen tenaire de la révolution irlandaise de 1798. A Dublin a eu lieu la pose de la première pierre du monument national élevé b la mé- moire de Wolfetone, qui fut le chef du sou- lèvemenl de l'lrlande en 1798. Une grande démontration a eu lieu, b laquelte partici pérent les délégués irlandais venus de toutes lea villes d'Angleterre et de tout les pays étrangers. Les populations itlandaises sont arrivée# en masse de l'intérieur du pays. Le souvenir de la France, qui aida au soulè- vement de l'lrlande par l'cnvoi du général Humbert et des troupes francaises, a évoqvé partout des démonstrations sympathiques et entbousiastes. Le parcours qu'a suivi le cortège était décoré de drapesux irlandais, francais et américains. Saufson animation naturelle, la ville étaitcalme. Les autorités anglaises ont laissé toute liberté b la démonstration, quoi- qu'elle fut complètement hostile b l'Angle- terre. L'arcbevêque de Dublin, en déclinant l'offre d'assister b la cérémonie, a écril au comité du centenaire une lettre chaudement sympathique b la cause Irlandaise et a expri- mé l'espoir que la démonstration de ce jour aménera une plus grande union parmi les Irlandais. Le lord-maire de Dublin a assisté a la cérémonie et a donné le soir un grand dfner, auquel tous les délégués et journalistes étrangers ont été invités. L'Oiservalore romano publie la note suivau- te Le Saint Siège a été informé que le curé d( Saint-Etienne, b Vienne, s'est per mis de marier, le 30 juillet, avec la pompe religieuse, la princesse Dorothée de Gobourg, catholique, avec le due Ernest de Schles- wig-Holstein, luthérien, tout en étant notoire que celui ci n'a pas donné les gages néces saires pour l'éducation catholique de tous ses fils. L'Osset uatore romano est autorisé b dé clarer que le Pape regrette vivement ce fait, soit paree qu'il n'est pas d'usage de dispen ser de l'obstacle de la religion mixte saus qu'on donne les gages susdits, qui sont de droit naturel et diviu, soit paree qu'on ne consent jamais dans les manages mixtes aucun rite religieux. Si, quelquetois, pour éviter des maux trés graves, on tolère de tels mariages pour ceux qui. obstinément refusent d'obéir aux lois de l'Eglise, cela est fait avec l'expresse injonction au curé de prêter une assistance purement passive, sans aucun signe de re ligion pour reiever l'acte. L'Eglise n'ap prouve pas les noces semhlables mais el le les déteste etlescondamne. L'Osservatore conclut en disant combien est regrettable la conduite du curé de Saint Etienne et combien justement le Pape et tous les fidèles en sont affligés et s'atlira la haiue des despoies qui régnaient alors en Belgique. Cette haine devint telle que la police de l'Empereur ofïrit 30,000 francs b celui qui parviendrait it livrer l'abLé Stevens. Mais celui ci échappa it toutes les recherches de ses ennemisen se tenant caché dans uncaveau prés de Fieurus jusqu'après la balatlle de Waterloo. 11 se relira alors dans sa ville natale b Wavre oü il raourut en 1828, dans un éiat voisin de l'indigence. On voit que l'abbé Stevens n'était nulle- ment un schismatique.» On se demande souvent quelle peut bien être l'origine du mot stévenisme appliqué a une secte qui a encore cer tains partisans dans notre Flandre et mêmedansl'arrondissemeutd'Ypres. C'est a tort que l'on attribue les doclrines errouées du stévenisme a l'abbé Stevens, comme c'est a tort que l'ancien Evêque d'Ypres Jansénius passe pour être l'auteurdu Jansénisme condamué par l'Eglise. Un lecteur du Patriote écrit ce qui suit au sujet de l abbé Stevens et du stévenisme Dans votre compto- rendu du «congrès historique et arehéologique d'Enghien,» vous donnez une définition du «Stévenisme* qui est légèrement erronée en ce sens que le Stévenisme n'a jamais éxisté que de nom, le vénérable abbé Stevens layant toujours répudié. L'abbé Stevens est une des belles figures religieuses du commencement de ce siècle. Né b Wavre en 1747, il fut nommé examina teur synodal en 1784. Sous Joseph II, il revendiqua constam ment les droits méconnus de la religion. En 1799, après la mort do l'évêque, il fut nommé vicaire capitulaire du diocèse de Namur. Après le concordat, Mgr Claude de Bexon ayant été nommé évêque de Namur, certains membres du clergé de ce diocèse qui dé- sapprouvaient le concordat, usèrent du nom de l'abbé Stevens pour faire apposition au nouvel évêque. Refusant de ce soumettre aux décisions du Pape, ils refusèrent également de reconnaltre le nouvel évêqueils ne vou laient reconnaltre que le vicaire capitulaire Stevens comme chef du diocèse. De lb le nom de «Stéveniste». L'abbé Stevens, par sa fermeté, évita un scbisme, car, aussilót qu'il apprit la nomi nation de Mgr de Bexon au siège de Namur, il écrivit une lettre pastorale aux fidèles du diocèse, en les exhortant a accepter le con cordat et b reconnaltre le nouvel élu de Rome. Comme quelques prêtres refusaient de se soumettre et continuaient b faire usage de son nom, l'abbé Stevens indigné, leur écrivit une lettre oü il leur posaitce dilemme Je suis voire supérieur, ou je ne le suis pas. Si je ne le suis pas, vous n'avex rien de commun avec moi. Si je le suis, vous devez m'obéir et je vous ordonne de vous soumettre b votre nouvel évêque. II combattit pour les droits du Saiut-Siége L'observatoire d'Uccle possède un ther- momètre b boule noire (au aoir de tuméi-) qui est exposé au soleil et qui a permis de faire les coristaiations suivantes vendredi, 48°1 samedi, 30°; dimanche, 47" 7 Lundi 84* mardi 49*3. A Maeseyck, la plus forte teinpérature constatée a été b l'ombre de 34*3 b Liège, 32*Spa 3f; Arlon, 29°7. Comme toujours, pendant ces grandes chaleurs, la température est moins élevé aux bords de la mer. Tandis que l'on avail dimanche b Uccle 31*1, b Oostende l'on constatait 27*2 et 28°5 b Furues. Dans les pays tropicaux la chaleur habiluelle est de 30° I après-midi. Ce qui nous paralt extraordinaire (4 ou 5 jours b 30°) est au Congo et dans les pays environriant les tropiques tout b fait naturel, car les habitants sout accoutumés b avoir pendant 100 jours de suite une température de 30*. Donnons, pour terminer, les résultats des constatations faites en Algérie. A Tunis, Vendredi dernier, il y avait 31°; b Alger, 29° et b Laghouat, 38*. Au Bureau météorologique de Paris on a relevé les maxima du thermomètre au mois d'Aoüt pendant une période de cent cinquante ans. Un petit tableau a été établi pour nous consoler de nos souffrancesactuel- les. II est évident que si nous cuisons en 1898, on devait bien autrement rótir aux dates suivantes En Aoüt 1738.. 36*9 En Aoüt 1832.. 35°2 En Aoüt 1763.. 36°2 En Aoüt 1842.. 36°7 En Aoüt 1765.. 3b°3 En Aoüt 1846.. 34 8 En Aoüt 1769.. 36*9 En Aoüt 1857.. 36°2 En Aoüt 1800.. 35°5 En Aoüt 1863.. 35"9 En Aoüt 1802,. 36°4 En Aoüt 1873 37ü2 En Aoüt 1826.. 36°2 En Aoüt 1875.. 33°9 Le 19 Juillet 1881 mérite une mention spéciale. Ce jour-lb, le thermomètre se livra b une fugue échevelée. II atteignit 38 degrés 4. Eh bien, oü en sont les bruits au sujet des faits d'indélicatesse commis par un fonction- naire communal récemment nommé La Luttcse tait; le Progrès se tait. Qu'est- ce que cela signifie Les bruits sont-ils faux Les journaux radical et doctrinaire ont-ils peur Un mot, s'il vous plait. La distribution des Prix aux élèves du collége épiscopal et patronné de Poperinghe a été particulièrement intéressante, cette année. Les élèves ont exécuté une comédie la Chasse b l'Ours nouvellement éditée, pleine d'esprit, dont la direction avait été confiée b M. G. Nuytten, professeur au collége. Un ebeeur Paulus de Mendelssohn, a obtenu un vrai succès. Son exécution fait honneur b M. le professeur E. Delanote qui a dirigé le chant. La solennité était présidée par M. le Vi- caire-général Rembry, qui a proclamé les résultats du concours institué entre les élèves des colléges du diocèse. Le collége de Poperinghe a obtenu Classe de Rhélorique Discours franpais lr prix M. Joseph Vuylsteke de Poperinghe. 6" accessitM. Alben Roets de Staden. Discours flatnand lr accessit M. Vuyl steke. Discours latin 4* accessitM. Vuylsteke et M. Albert Baels le 6° accessit. Cinquième latine M. Charles Van Merris, de Poperinghe les 6° et 47° accessits. M. Camille Leuridan, de Reninghelst, le 10° et M. Jéróme Bruneel, de Poperinghe le 2° ac cessit. C'est avec raison, et tout b l'honneurdu collége de Poperinghe que M. le Vicaire- général b rappelé que les élèves de eet éta blissement ont obtenu, dans le dernier con cours du gouvernement, le succès dont ils sont coutumiers. Nos sincères félicitations au collége de Poperinghe. Nous lisons dans la Revue des Arts M'"' Louise De Hem l'artisto distinguée dont nous eumes souventes fois l'occasion de faire l'éloge dans nos cbroniques d'art, vient d'ohteriir b l'Exposition internationale des beaux arts b Namur une palme tiès honori- fique. Son tableau Coin de sacrisiie y est acquis par le Gouvernement pour le musée de cette ville. C'est au sujet des oeuvres de ce genre de notre artiste que Marie Popelin écrivait dans un fascicule spécial Nos femmes artistes et écrivains publié b l'occasion du congrès féministe international teriu b Bruxelles M'"e De Hem brille aux premiers rangs parmi nos femmes Elle est arrivée b une habileté technique prodigieüse tout en gardant le don, inné cbez elle, de la cou- leur. Révèle, avec ce charme instinctif, si attrayant de la coloration et une impres- sionnabilité touie téminine, une singulière virililéde la touche, une grande sincérité dans le rendu, et ce quelque chose d'indi- finissable qui fait dire devant telles ceuvres d'art Ceci est de quelqu'un Nous partageons cette opinion autorisée et sommes heureux de constater que le talent de M°"° De Hem, de plus en plus ré- pandu, est en passé de devenir célèbre. Déjb le Gouvernement beige et l'Etat francais ont acquis pour leurs musées plu- sieurs de ses ceuvres. C'est une bonne fortune pour la ville de Namur d'en possëder et pour fartiste un succès de plus b enregis- trer. Toutes nos sincères félicitations X. Le Moniteur publie la lisle des citoy- eus qui, ayant atteint 1'age de 40 ans el versant au trésor de l'Etat, au moins 4.200 francs d'impositions directes, pateutes comprises, en étant soit propriétaires, soit usufruitièrs d'immeubles situés en Belgique, dont le revenu cadastral s'élève au moins a 12.000, sont éligibles au Sénat. Voici cette liste pour l'arrondisse- ment d'Ypres Berten, Félix-Joseph Bosdt.Jules-Léon Breydel.Georges-Cbarles-Marie-Ghislain; Car- dinael, César-Fidele Amand de Thibault de Boesinghe. Ernest-ldesbalde Charles-Marie- Ghislain de Thibault de Boesinghe, Louis- Brunon-Honoré-Ghislain de Vinck, Gaston- Ferdinand Marie-Francois Xavier (baron) Donck, Amand-Léopold-Corneille Floor, Jules-Emile-CornilFraeys, Ernest-Joseph- jour» assiégé duministre, du directeur ou du ehef da cabinet. Heureux ceux qui réussissent défen- gre leur bourse contre les attaques trop vives et leur dignité contre les corvees trop ridicules Cette defensive n'est pas sans danger, et c'est parfois compromettre sa reelection que de refuser d'aller choisir chez le marchand la mode les pri meurs réclamées par Monsieur le grand électeur qui donne diner. Avec des anecdotes de cette espèce, et authentiques, on remplirait des alma- nachs. Le remède D'abord, la decentralisation. Puis le courage des intrepides qui oseront remontrer au peuple combien ces errements sont contraires a ses véritables intéréts. S'ils n'étaient qu un ennui on une fatigue pour le depute, l'électeur serait peut-être assez égoïste pour s'en consoler. Mais comme les forces humaines et la durée des jour- aóes ont des bornes, le depute qui use son temps et son activité it ces niaiseries se trouve dans l'im- possibilité matérielle de remplir consciencieuse- ment son mandat politique, le législateur ne légi- fère plus, il ne peut plus étudier les questions vi- tales pour le pays sur lesquelles il est pourtant appelé a voter. G'est a peine s'il assiste encore aux séances on ne peut a la fois être la Chambre et faire antichambre. Voila la grande cause de cette stérilité législative que l'on dénonce si volontiers. Comment les électeurs ne comprennent-ils pas cela? ditl'auteurde Particle de la Lanterne. Comment ne comprennent-ils pas qu'un député qui sollicite s'amoindrit et perd une partie de son in dependence Notre confrère est socialiste, député, et même député socialiste. On est heureux de constater que son pointilleux respect de la souveraineté du peu ple ne l'empêche pas de délimiter nettement les services que ce souverain a le droit d'exiger de ses serviteurs, qui ne sont point des esclaves. Mais puisque notre confrere pense si juste sur ce sujet, et puisqu'il a des électeurs, c'est devant eux qu'il dóvelopperait le plus utilement ces idéés. Qui sait si- l'exemple d'une circonscription n'entrainerait pas la conversion des autres 1 II y a 1A une occa sion tentante pourun socialistede se faire applau- dir par tous les partis.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 2