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Samedi "11 Aoüt 1898.
10 centimes Ie IV0.
33' Annëe. N° 3369.
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La guerre
hispano-américaine
Le Saint-Siège
et les Ëtats-Unis
Bruges
Bruges-Port de guerre
On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et
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Dimanche 38 Aoüt
£i 8 1/2 heures du soir,
sur le kiosque de la Grand'Place,
L'HARMONIE COMMUNALE.
PROGRAMME
La pacification de Manille aurait
fait un grand pas, s'il faut en croire
une dépêche adressée a un journai
de New-York Aguinaldo aurait dori-
né l'ordre aux insurgés de déposer les
armes et aurait fait lui même sa sou
mission aux Américains.
Par contre on signale des combats
sanglants dans les Hes Philippines en-
tre lesinsurgés et les troupesespagno-
les du général Rios.
Legénéral américainMerrit a assu-
méles fonctionsde gouverneur géné
ral des Dhilippines.
La dislocation de la milice navale
des États-Unis sepoursuit rapidement.
Tous les volontaires, parmi lesquels
9 régiments d'infanterie, plusieurs
batteries d'artilierie et des escadrons
de cavalerie, ont re^u leur congé.
La iur:te cubaineaux Etats-unis in
vite les Cubains a désarmer etacoo
pérer avec les américains a l'enlêve-
ment de la Grande Antilie.
Les instructions données par M Mac
Kinley aux membres américains de
la commission de la paixcausent une
facheuse impression a Madrid. La ces
sion de i'lle de Luzon surtout est
considérée comme un coup mortel
porté au prestige de l'Espagne.
Des pourparlers trés vifs et trés
importants se poursuivent en ce mo
ment entre la secrétairerie d'Etat, la
Maison Blanche, Mgr Martinelli et
Mgr Ireland, lis visent la situation ju-
ridique de l'Eglise a Cuba, k Porto-
Rico et aux Philippines a la suite des
changements que la dernière crise a
arnenés. Mac-Kinley a cloriné a Mgr
Ireland l'assurance que les Etats-Unis
respecteront le catholicisme. Mals ce
u'est pas tont. Le Saint Siège essaie
d'étendre aux iles le régime de liberté
qui fleurii; dans l'Amérique du Nord.
Sous le royalisme espagnol, l'Eglise
a souffert des dommages considéra-
bles. Elle était chargée de chaines
d'or. La franc-maconuerie a profité
des richesses des couvents et des trou
bles prur ameuter les métis et les nè-
gres contre les catholiques. La crise
est done double. En 1871. .Mgr Ket-
teler voulait étendre au nouvel em
pire la constitution liberal de la Prusse.
Le Vatican tente une entreprise ana
logue. L'influence de Mgr Ireland sur
Mac Kinley et la Maison Blanche réus-
8ira peut être a raoderoiser dans le
bon sens les institutions espagnoles
uuxquelles de nombreux abus se sont
attachés. Fidcxis.
Les condamnés des tribunaux
militaires italiens
La Cour de cassation de Rome, saisie des
pourvois de plusieurs condamnés des tribunaux
militaires, notamment dom Albertario, a ajour-
né toute déeisiou, malgré les instances du mi
nistère public, qui eüt voulu le rejet immédiat
des recours présentés. La décision sera prise
dans quelques semaines, après que la Cour de
cassation aura examiné tous les recours analo
gues de ceux qui ont été condamnés par les au-
ires tribunaus militaires des diverses provinces
en état de siège.
En attendant, il se produit contre les senten
ces vraiment draconiennes de ces tribunaux
une réaclion d'autant plus significative qu'eile
est appuyée par les organes les moins suspects.
Ainsi 1 'Italia dénonce en bloc toutes ces sen
tences commeune violation flagrante et viol
ente de Partiele 71 du statut.
En effet eet article porte que personne ne
pourra être distrait de ses juges naturels Aussi
les avocats des condamnés de Milan se sont-ils
réclamés tout d'abord, dans leur plaidoirie de
l'autre jour, k la Cour de cassation de Rome,
de «rinconstitutionnaiité des tribunaux mili
taires
Malheureusement, comme l'observe VItalia,
il y a un précédent, celui de la dictature Crispi
oü d'autres tribunaux militaires prononcèrent
en bloc d'innombables condamnations. En ou
tre, il y a cette fois, pour les condamnés, la cir-
constance aggravante que beaucoup d'entre eux
ont été choisis de parti pris parmi les catho
liques, voire dans les rangs du clergé, comme
Mgr Scotton et dom Albertario, et qu'ii est
bien difficile, dès lors, de compter sur de
justes reparations 4 leur égard.
Du moins, ils ont la consolation d'etre récon-
fortés par l'autorité ecclésiastique, comme il
est arrivé dom Albertario, qui, dans sa prison
de Finalboi'ga, a pu recevoir, ie 16 courant, la
visite de l'évêque de Savone, Mgr Scatti, et les
affectueuses sollicitudes que Sa Grandeur lui a
prodiguées, ainsi qu'aux autres détenus.
La Patrie n'hésite pas a publier
{'article suivaut qui fait connailre
1'état dame des Brugeois.
Heyst port de mer ou de guerre. C'est
par la volonté de S. M. le Roi que cette
situation se produit dit la Patrie, 2i
propos des difficultés que sans cesse on
suscite pour entraver l'exéeution de Bruges
port de roereten rendre la charge écrasaute
pour cette ciié
Après avoir noté que les Brugeois sont
«exaspérés» d'étre traités en «ennemis»,
la Patrie ajoute
On ne peut accuser Léopold II d'agir ainsi
par haine de Bruges, ville d'un ardent loyalisme,
qui a toujours réservé au Roi le plus enthousi
aste accueil. Alors quel est le mobile qui fait
agir Sa Majesté et son conseiller ou collabora
teur
«II y a une volonté supérieure au droit
dit encore la Patrie. Mais les Brugeois ne se
laisseront pas exproprier de leur droit sans
protester continue notre confrère.
En présence de ces déclarations catégori-
ques, le Bien Public dit
Au surplus, qne les Brugeois se rassurent, le
jour oü ce rève (Heyst port de guerre) prendrait
corps, ils ne seraient pas seals a le combattre.
Tout le pays serait leurs cótés.
Notre marine de guerre ne sera jamais redou-
table que pour ceux qui prendraient la respon-
sabilité...d'en proposer la creation.
La Patrie veut bien reproduire no
tre article au sujet de Bruges-Port de
mer.
Nous avous tenu a exprimer notre
humble avis et, dans la mesure de uos
inoyeus, a attirer l'attention publique
sur les graues questions qui s'agitent
en ce moment autour de Bruges-Port
de mer.
Nous avons toujours approuvé le
projet de port d'escale de Heyst et ap-
plaudi aux efforts de notre soeur, ia
ville de Bruges, pour renaitre a son
ancienne splendeur.
A notre avis, Bruges-Port de mer
est une conception grande et généreu-
se qui doit être encouragée, paree
qu'eile doit avoir des conséquences
favorables non seulement pour Bruges,
mais pour la Belgique entière et spé-
cialement pour notre Flandre si pros-
père a l'époque de la grandeur de la
Venise du Nvrd.
Aussi avons-nous constamment ap-
puyénos députés et conseillers provin-
ciaux qui votaient les credits nécessai
res a la realisation de Heyst et Bruges
Ports de mer.
Mais, nousle déclaronssans ambages,
si jamais il avait été question de la
création d'un port militaire, nous
n'aurionspu approuver la conduite de
nos mandataires aux Chambres et a
la Proviuce; nous les eussions même
blamés de contribuer, par leurs votes,
a lancer le pays dans des aventures
périlleuses.
II ne s'agissait pas, jusque dans ces
derniers temps, de port et de marine
militaires, et nous constatons avec
bonheur que les organes de la presse
catholique le Bien Public entre
autres ne sont pas plus partisans
que nous de projets militaires nou-
veaux dont la Belgique n'a nul besoin.
Sera-t-il question a l'avenir de pa-
reils projets
II est certain que plusieurs journaux
lébéraux préconisent la création d'une
marine militaire. La Flandrè libérale
estime que, saus flotte de guerre, la
Belgique ue pourra jamais posséder de
flotte de commerce.
Une flotte de guerre, sans don le pour
proteger notre flotte de commerce?
Et nos traités de commerce avec
tous les pays du monde ne vaudront
done pas plus que celui qui garantit
notre neutrality
Nous ne sommes pas de ceux qui
n'ont pas confiance dans les traités.
Nous ne croyons pas que la Belgique,
pour garantir sa neutralité, doive de-
venir une puissance militaire de pre
mier ordre. Nous ne pensons pas
davantage que pour protéger son
industrie et son commerce, qui nesont
pas menacés, le pays doive devenir
une puissance maritime.
Le devoir de la presse catholique
est de crier casse-cou Nous le fai-
sons avec la Patrie qui a le courage
très-grand de dévoiler les projets qui
raijotent en haut lieu.
Nous engageons tous nos confrères
de la West-Flandre a se joindre k nous
pour protester d'abord coutre les mo
difications que Ton cherche a apporter
au projet Goiseau-Gousin en voie
PAR
ALLEGRO MILITAIRE,
Eilenberg
2.
MARCHE TRIOMPHALE,
Strobel
3.
DANS LES BOIS,
fantaisie.
VlOLOT
4-
RÉVEIL,
Hubner
5.
LA REINE DE SABA,
mosaïque,
Gounod
6.
EN TRAIN EAU, galop,
Eilenberg
-r «mu»-