Ml tel Samedi 24 Septembre 1898. 10 centimes le Le voyage de Guillaume en Palestine Le jeune fédéral suisse Picquart poursuivi Dernier écho du congrès eueharistique de Bruxelles Le congrès de Liége Le petit commerce Ann re. is Q On s abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux <ie poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRJES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés franc de port a I'adresse ci-dessus. Les annonces eoutent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal eoutent 30 centimes la iigne. Les insertions judiciairesi franc la ligne. Les 'Vtméros supplé- mentaires eoutent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les 2 Flandres) s'adrosser k VAgenne Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Des dépêches dc St-Pétersbourg attestent que Ion envisage en Russie d'un trés mauvais ceil les préparatifs du voyage del'empereur d'Allemague en Palestine. Les journaux russes attribuent a Guillaume II le rêve d'établir une sorte de protectorat allemand sur les Chre tiens de 1 Orient, afin de répandre parmi euxla religion luthérienne, aux dépens du catholicisme. U feraitinstal- Ier une missiou protestante dans le voisinage du tombeau du Christ et susciterait parmi lesAllemands établis en Palestine, la formation d'une asso ciation qui serait comme l'avant-garde d'un mouvement allemand vers l'Asie. La presse russe s'attaque assez vive- ment a ces projets, et elle est naturel- lement soutenue dans cette opposition par le Vatican. Parlant d'un article de la Gazette de Cologne concernant le protectorat des calholiques en Orient, de la question crétoise et de l'attitude de l'Allemagne a eet égard, la Novoie Vremia s'expri- me de la manière suivante On a probablement découvert a Berlin, a la veille du depart de l'em- pereur Guillaume pour la Palestine, que l'Allemague est un Etat qui doit conserver son entière liberté d'action dans toutes les questions qui se rat- tachent au voyage du souverain alle mand. II faut naturellement en pren dre note, mais il n'y a pas du tout lieu de s'en inquiéter. La question crétoise peut absolument être résolue sans la participation de l'Allemagne. Quant au protectorat de la France sur les chréticns d'Orient, il faut at- tendre les résultats de la liquidation qui ne sauraient manquer de se pro- duire concernant la question, afin de savoir s'il sagit d'une entente politique entre la France et la Turquie ou d'un état de choses dont la légalité a été {iroclamée récemment d'une faQon so- ennelle par le Pape dans une decla ration qui lie tous les catholiques.sans distinction de nationalité. Voici le texte de la publication du Conseil d'Etat a l'occasion du Jeune fédéral Cbers concitoyens Noussommes appeléshcélébrer Dirnanche 18 Septembre la solennité annuelle du Jeüne fédéral. C'est avec joie et reconnaissance, que, mus par un sentiment patriotique, nous pouvons constater en cette occasion la pros périté croissaute de uotre cber pays, due surtout k l'e8pnt dunton et au sentiment de Sölidarité qui animent tous ses entants. Si noire petite répubiique de Genève a pu traverser sans danger une période de trou bles momentanés, elle le doit au respect profond la la légalité qui se trouve dans tous les cceurs. Vos autorités, aidées de la nation tout entière, ont pu facilement les conjurer en respectant la liberté individu - elle. mais en exprimant aussi la ferme vo lonté de ne perinettre aucune atteinte aux régies primordiales qui constituent la base de nos institutions. Dans ce jour oü tcus les coeurs suisses Lattront k l'uoisson, nous prendrons de nouveau le ferme engagement de tout sacri- fier au bien de la Palrie, de nous aider et de nous supporter les uns les autres. Nous promeitions de tendre chacun, selon. nos forces, une main bienveillante k ceux d'entre nos concitoyens qui souffrent, de subordon- ner, lorsqu'il le taudra, nos intéréts parti- culiei s k l'intérêt supérieur du pays tout entier. Profondément attristés par le crime dont S. M. l'impératrice d'Autricbe vient d'êlre victime sur notre territoire, nous nous associons de tout notre coeur au deuil immen se qui frappe si douloureusement une nation amie et nous exprimons notre sincère et respectueuse sympathie au souverain si cru- ellement éprouvé, k sa familie, k son peuple. Souveuons nous enfin que la prospénié de notre pays dépend de la généraliou qui s'é- lève, eff irgons-nous de lui donner tous nos soins pour quelle soit armée en vue du com bat de la vie. En lui inculquant l'amour de la Patrie, de la vérité, du proohain, en la soumettant k l'observation de la moralité, du respect de la discipline, nous la mettrons en état de se rendre utile en toutes circon- stances et digne du norn de républicain. Que Dieu protégé la Suisse et notre Genève bien-aimée Genève, le 45 Septembre 4898. Voila comment s'expriment des ra- dicaux républicains. Qu'en dirout nos sectaires autireligieux. La plupart des journaux constatent que la situation s'embrouille de plus en plus et que le conflit entre les autorités civiles et militaires n'est pas fait pour simplifier les choses. Certains journanx disent encore que ce qui donne un caractère de graviték la situa tion c'est qu'il parait bien confirmé que l'or- dre d'informer contre Picquart n'a pas été discuté en conseil des ministres, et qu'il pa rait même avoir été donné en absence du général Chanoine qui, parti Lundi pour Lille, est rentré hier seulement dans la soirée k Paris. Voici la réponse de Léon XIII k I'a dresse envoyée a Sa Sainteté par S. E. le cardinal de Malines et N. S. les Evêques. LÉON XIII. PAPE. Notre cher fils, salut et bénédiction Apostolique, L:> lettre que vous et les autres Evêques présents au récent Congrès Eueharistique Nous avez adressée, est venue confirmer ce que la renomméeNous avait appris toucbant l'issue si heureusede cette réunion. Que les plus vives actions de graces en soient rert- dues k Dieu, qui k l'époque actuelle oil Nous avonsk déplorer de si norobreuses détections de la foi, vous a donné de voir une manifes tation de piété commeon en vit k peine dans des lemps plus heureux pour l'Eglise. Que d'avantages pour Ia foi et pour la religion chréuenne ne peut-on pas attendre d'une nation qui airae et honore k ce point Gelui qui, dans l'Eucharistie surtout, est la voie, la vérité et la vie des ames Qu'il soit done vivai t et devienne de jour en jonr plus ardent, eet amour pour le Christcar Ik oü est le Christ, Ik se trouve nécessaire- ment tout bonheur. Dans l'entretemps, Nous vous fébcitons, vous et les autres Evêques de Btigique, pour le congrès que vous avez réum et afin que les fruits en soient dura bles, Nous vous aecordons de bien grand coeur la bénédiction apostolique. Donné k Rome, prés deS. Pierre le 3 Septembre 1898, de Notre Pontificat la vingt et uniètne année. La presse catholique est presque unanime pour approuver les vceux et les deliberations du congrès de la Ligue démocratique, qui vient de se tenir a Liége, sous le haut patronage de Mgr Doutreloux. Le Président de la Ligue, M. A. Ver- haegen, dans sou discoursd'ouverture, a parlé de 1'organisat.ion politique du parti catholique. Nous reproduisous volontiers ses paroles qui ne peuve it que recevoir i'approbation de tous nos amis Ci1 que nous voulons k la Ligue démocra tique beige, c'est la paix sociale, et, pour y arriver, l'union féconde de tous les catho- liques groupés ou isolés, union fondée sur le respectdes droits de touset sur la pratique, par tous, de leurs devoirs. Qui combattons-nous Des ennemis de Dieu et du peuple, ceux qui poursuivent le rêve chimérique de faire de la terre le para dis des jouissances matérielles, et n'en feront jamais que l'enfer des passions humaines dé- chainées. Qui appelons-nouskcombattre avec nous Tous le3 hommes de bonne volonié, saris distinction de nuance, qui veulent maintenir Dieu k la base de la société humaine et qui veulent travailler k relever le peuple maté- riellement et moralement. Et notre programme Avgnt tout nous sommes cathohques et, en matière économique et politique rious sommes les défenseurs de toutes les rétor- mes qui peuvent aider au relèvement des ouvriers; mais, dans les questions libres nous ne voulons pas faire peser le joug d'un programme uniforme de revendications ma térielles ou politiques sur les sociétés affi liés a la Ligue. Je vous prie instamraent, mes cbers amis venus de toutes les regions de la Belgique, de demeurer étroitement fidèles k cette de vise qui seule est capable de maintenir entre nous les liens d'une étroite union, sans les trnsformer en chaines d'une insupportable servitude. II est de mode aujourd'hiii de s'oc- cuper beaucoup de ce qu'ou est con- venu d'appeler «la question ouvrière». C'est fort bien maïs, a notre avis, il ne faut pas être exclusif. Toutes les classes de la société out des droits a faire valoir, des intéréts a sauve- garder. Le petit commerce, par exemple, y souge-t-on assez L'agriculture a obtenu satisfaction sur bien de points. Sans doute, tout n'est pas fait pour elle et il reste beaucoup de réformes a introduire dans notre législation en faveur de la classe si intérestante des cultivateurs. Mais il est incontestable que les pouvoirs publics s'occupent d'elle pour donner, autant que pos sible, satisfaction a ses justes recla mations. En est-il de même da petit com merce, des petits bourgeois commer- jants qui sont certes aussi dignes d'intérêt que la culture et les fer- miers Franchement, nous ne le croyons pas les petits commercants ont le droit dedire on ne parle que de la situation pénible des ouvrierson s'occupe del'agriculture, mais on ne songe guère a vous. I] y a par exemple le crédit agri- cole dont, entre parenthèses, les fer- '.iiiers ne font pas sulfisamment usage. 11 n'existe rien de pareil en faveur du petit commerce. Cette lacune vient d'être signalée par la Métropole dans un article dont nous reproduisons ci-dessous un ex- trait, en signalant a qui de droit les judicieuses considérations émises par notre confrère d'Anvers Qui avancera de l'argent au petit bour geois Les oapitalistee sont gens prudents. Si vous avez des immeubles, vous n'aurez pas de peine k obternr des fonds dont vos biens garantiront le remboursement. Le petit bourgeois n'a pas d'immeubles, il ri'a même pas de valeurs mobilières, de titres k déposer en nantissemeut d'un prêt. 11 n'a que sa bonue foi, sou esprit d'ordre et de régularité, une clientèle croissanlé peut- être, et ses marcha disi-s en magasic. De toute cela. la banque disposée k avao- cerdes fonds ne considère qu'uue chose les marchandises. Malueureusement, une ob-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 1