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Mercredi 9 Governbre 1898,
10 centimes le !V°.
N° 3390
IllMiil
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VILLE D'YPEES
CONSEIL. COMMUNAL
Fashoda
Contre les travailleurs
étrangers, en France
Une déclaration du
prince d'Arenberg
Turcs embarqués de force
Au Capitole de Washington
Grise ministérielle en Grèce
Les dernières résistances
ottomanes en Crète
Guiliaume II a Cadix
La fin de la mission Marchand
Henri Carrette,
Maire de Roubaix, arrêté
Sénat, beige
33 Année.
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On s'abonne rue au He, M*e, 36, a Ypres, et a tous ies bureaux de poste
du
royaume.
du 12 Novembre 1898, d 5 h. dn soir.
1. Communications.
2. Ecoies primaireslistes des ayants droit
it Pinstruction gratuite.
3. idem suppression d'une place
de sous-inslituteur.
4. idem budget pour 1899
5. Ecoies gardiennes budget, pour 1899.
6. Ecole ménagère budget, pour 1899
7. Ecole moyenne budget pour 1899.
8. Voirie projet d'empierrement du che
min vicinal n° 14.
9. Règlement sur les vélocipèdes disposi
tion additionnelie.
10. Acquisition d'une maison Rue des trèfles.
11. Etablissement a'une nouvelle communi
cation en rembiai entre les deux rives
du Wielijegracht.
12. Fabrique d'église St Martin eompte
1897.
13. Fabriqued'égiise St Pierre: budget!899.
Tout, le monde, en France, ne par-
tage pas Tillusion de ceux qui croient
qu'après la grande Exposition de
1900, dont le succès réclame la paix,
le pays pour ra prendre sa revanche
de la cession de Fashoda..
Voici ce qu'en pense, enlrr autres,
VAutorité et son sentiment sera parta
gé par nos lecteurs
Suivant la presse de Saint Pétersbourg,
les spbères officielles de la Russie féli-
citent notre gouvernement d'avoir exécuté,
dans l'affaire de Fashoda, la Iriste reculade
que l'on sait.
Les dits journaux y joignect leurs compli
ments personnels.
Nous sommes trés sensibles ces dérnon-
strations, mais nous prérérerions savoir quel
concours le gouvernement russe nous a prê-
té dans cette douloureuse circonsiance.
Ce n'est pas une vaine curiosité qui nous
pousse h désirer cette lumière c'est le scuci
de la Duplice elle-même.
Les derniers évèncments lont, en effet,
fortemerit compromise pauni nous.
On se dit en France que,pour la première
fois, elle rencontrait l'occasion de fonetion-
aer dacs rmtre intérêt, et que rien n'a ii di-
qué la moindre action de sa part. De Ih, une
grande déception dans l'opinion publique,
qui commence h rie plus croire aux vertus
de cette combinaison diplomatique.
Pour rassurer cette foi ébrarlée non sans
motif, il serail bon que le róle de la Duplice
dans la question oe Fashoda tut précisé.
De tout temps, les bons comptes ont fait
les bons amis Pour tout le monde, mieux
vaut aucune alliance, que l'apparence seule-
me it d'une alliance. De la sorte. au moins,
il n'y a pas d'erreur, pas de malemerrdu, pas
d'illusion.
Eclairons done la lanterne. Nous yver -
roes mieux pour nous conduire, et la Russie
aussi.
M. Dubuisson, dépufé du Finistère,
vient de prendre l'initiative de l'a-
men dement, suivant au projet de loi
de finances pour 1899
Ajouter après l'art. 7 un article
ainsi conpu
A parlir du l*r janvier 1899, tout
chef d'entreprise employant des
ouvriers de nationaiité étrangère
sera assujetti a une taxe de 60 francs
pnr ouvrier étranger a son service.
Si i'emploi d'ouvriers étrangers
n'est pas continu, la taxe sera due
pour le temps passé par l'ouvrier
étr anger dans le chantier ou atelier.
Le produit de la taxe sera em
ployé' intégralement a dégrever
d'une somme égale Ie principal de la
contribution sur ia propriété foncière
non batie.
BERLIN, 7 Novembre. La Maer-
kische Volkzeitung annonce que le
prince d'Arenberg, membre ue ia
Chambre des députés, a déclaré hier
dans une réuoion de l'association
des ouvriers catholiques de Berlin,
que le Sultan n'a pas fait, présent de
la Dormition de la St,e-Vierge a l'Em-
pereur d'Allemagne, mais que ce
souverain ia lui a cédée pour une
somme élevée.
LA CANÉE, 7 Novembre. Les
troupes turques de Relbynmo ayant
refusé de partir Yolontairement, les
autorités russes les ont faitembarouer
du force. Le bureau de poste turc a
éié supprimé.
WASHINGTON, 7 Novembre.
Une explosion de gaz, qui s'est pro.
duite hier, un peu avant 6 heitres,
sous la salie de la Cour suprème au
Capitole, a déterminé un incendie.La
salie de la Cour suprème a. été dé
truite et la bibliothèque est sérieuse-
ruent, endommagée.
L'explosion a été terrible. Les por
tos et les fenêtres ont été projetées au
loin. Les murs sont lézardés.
La valeur des documents détruits
est inestimable.
La panique a été vive dans tout le
quartier. De tout.es parts accouraient
uoe foule de curieux, qui, commen-
tant diversemerit les causes de l'acci-
dent, nequittèrent les lieux qu'après
('extinction de l'incendie.
WASHINGTON, 7 Novembre. La
partie centrale du Capitole, ainsi que
i'uile gauche de i'étage principal jus-
qu'aux fondations sont actuellement
en ruines. La violence de l'explosion
a été telle que les portes ont été arra
chéeset projetées a une distance de
450 pieds. Les dégats pour 1' difice
sont, évalués a 200,000 dollars. Les
pertesen livres et en documents dé
passent 1 million de dollars.
ATHËNES, 7 Novembre. Vu la
situation politique, le cabinet tout
e.otier a donné sa démission.
LA CANÉE, 8 Novembre. Selon
la déclaration de l'amiral turc, la
Portese refuse a envoyer d'autres
transports pour rapatrier le reste des
troupes turques.
Les amiraux se concertent pour se
procurer les moyens de faire partir
les derniers contingents turcs.
La population de la zone interna
tionale continue a remettre sesarmes.
Pendant ce temps les civils musul-
ntans s'embarquent, par tous les va-
peurs en parlance et les chrétiens
o ntrent ehaque jour.
Les beys riches vendent leurs pro-
priétés de la Sude et des environs a
des prix tuples a leur valeur anté
rieuis.
MADRID 7 Novembre. Suivant
le ministre des affaires étrar.gères, la
nouvelle d'après laquelle l'Empereur
Guiliaume toucherait a Cadix n'est
pas officielle. Elle a été regue par le
consul d'Allemagne a Cadix, Toute-
fois l'escadre espagnole se trouvera a
Cadix le 20 Novembre pour rendre
les honneurs.
LECAIRE, 7 Novembre. Leclub
francais a orgamsé hier soir une ré-
ception en l'honneur du comman
dant, Marchand et, du capitaine Baiw-
tier.
Répondant a, un toast a sa santé, le
commandant Marchand a dit qu'en
un jour qui lui cause un grand cha
grin et qui est celui de I'abandon
officie! de Fashoda il était impossible
de beaucoup parler.
II y a trois ans les francais de
France sont partis pour aller a tra
vers i'Afrique frangaise, donner une
poignée de mains aux Francais
d'Egypte. lis sont peu aujourd'hui
mais ils seroot, nombreux demain,
n'oubliant rien ni n'abandonnant
rien.
Le commandant, qui parlait avec
calme mais d'une voix trés timue, a
été vivement applaudi.
Des bruits courent qui ne sont pas
conflrmés, disant que les Arabes de
Kordofan auraient infligé des pertes
sérieuses au khalifa et a ses partisans
qui ont été batt.us.
Un autre chef derviche le Khaltfa
Sherect' a capitulé. On l'amène main-
tenant de i'ile Abba sur le Nil a Kar-
thoum.
Le citoyen Henri Carrette, maire de Rou
baix,a été conduit au poste de police, Lundi,
vers 3 heures de l'après-midi.
Cette nouvelle sensationnelle peut paraitre
invraisemblable, mais cependant elle est
scrupuleusement exacte.
Plusieurs centaines de personnes ont pu
voir, spectacle peu banal et plutöt attes
tant, le premier de nos édiles, passer
dans les rues de la ville entre deux agents.
M. Carrette a été arrêté pour violences,
bris de naobilièr, et rébellion et outrages en-
vers un sous-brigadier de police.
Le citoypn-Maire a été relaché trois heu-
teset demie. Mais il sera poursuivi.
Le Sénat beige s'est réuni hier, Mardi.
Aptès a -oir composé son bureau et vérifié
les pouvoirs des élus, il s'est ajourné indéfi-
niuient.
J- .T -'iS.
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