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Etats de l'Eglise
Allemagne
Le service obligatoire
a la Chambre frai^aise
VILLE D'YPRES
CONSEIL COMMUNAL
Samedi 19 Novembre 1898.
10 centimes !e N°.
33e Année.
N° 3393
On s abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et k tous les bureaus de poste du royaume
Bien qu'il soit decide dene procéder,
au prochaiu Gousistoire de fm cou
rant, qu a la préconisation des évêques
aux siéges vacants, on parle déja avec
tondement d'un Consistoire ulférieur,
qui au rait lieu en mars, aux approches
de rauniversaire du couronnemeut de
Léon XIII, pour la creation de nou-
veaux cardinaux, afin de combler au
moins en partie les vides du Saint-
Collège qui ont dépassé la dizaine.
II y a, en effet, plusieurs prélats de
la Curie romaine qui occupent depuis
assez longtemps des posies dits cardi-
nalices, pour que Ion puisse retenir
qu'ils seront prochainement élevés a
la pourpre. Ge sont notamment: Mgr
Dell Volpe, majordome pontifical
Mgr. Gennari, assesseur du Saint-
Office; Mgr Trombetta, secrétaire de
la Congrégafion des Evêques et Régu
liers; Mgr Siases, secrétaire de Ia Pro-
pagande. On parle aussi de la prochai-
ne élévation au cardinalat de l'arche-
vêque de Tiirin, Mgr Richelmy.
Enfin^pour l'étranger,il est question
aussi de conl'érer la pourpre a l'arche-
vêque de Carthage, Mgr Combes, ou
bien a un prélat frauQais qui devien-
dra cardinal de Curie; et peuf-être
encore a un prélat beige, d'après la
demande qui depuis quelque temps
déja en aurait été faite par S. M. le
roi Léopold. 11 est certain que sous Ie
rapport du mérite, il n'y a que l'em-
barras du choix parmi les prélats bei
ges résidant a Rome. II suffit de citer
Mgr de Neckere, arcbevêque de Meli-
tbène et économe de la fabrique de
St-Pierre; Mgr de T'Serclaes, prési
dent du collége beige, et le Rme P. de
Hemptinne, abbé-primat des Bénédic-
tius.
A propos des bruits relatifs a la
creation éveötueile d'un cardinal bei
ge parmi les prélats de Curie, on a
fort remarqué la longue audience a
laquelle le Saint-Père a invité l'autre
jour, le Rme Hildebrand de Hemptin
ne, abbé primat des Réuédictins, dont
le zèle intelligent a si bien seconde les
généreux desseins de Léon XIII, dans
la fondation et l'organisation du Col
lége international de Saint-Anselme
sur l'Aventiu.
On commente a ce sujet la parole
que Léon XIII adressa au Rme de
Hemptinne, a 1'occasion d'une audien-
i ce précédente et a la présence de plu-
sieurs personnes, lorsqu'il lui dit de
se réserver daus le nouveau Collége
de Saint-Anselme un appartement
assez grand pour y donner, au besoin,
quelque réception solennelle.
Au reste, je ue vous signale ces dé
tails qua simple litre de renseigne-
ment, puisqu'il faut encore attendre
d'autres indices avant de eonnaïtre au
juste les intentions du Saint-Père.
Le ministre des euites de Prusse
vient d'accorder a i'ordre des Domini-
cains l'autorisation de s etablir a Colo
gne. Cet ordre ne possédait jusqu'a
présent en Allemagne que deux mai-
sons: a Dusseldort, a Berlin.
Cette autorisation, qui témoigne
dans le ministère prussien d'un esprit
nouveau bien différent de celui des
I défuntes lois de mai, peut être consi-
I dérée aussi comme une avance du
I gouvernement au centre catholique,
a la veille de la reunion de la Chambre
des députés de Prusse, qui peut être
appelée a voter certains projets re-
■1 strietifs des droits de reunion et d'as-
sociation.
Le retour cle Guillaume II,
Malte, 17 novembre.
Comme il s'est produit dans le sud
de la méditeranée un refroidissement
grace anquel I'impératrice d'Allemagne
pourrait retourner définitivement a
Berlin, avec moins de danger au point
de vue de sa santé, l'empereur Guil-
laume, qui désire rentrer le plus tót
possible dans ses Etats, a résolu d'y
retourner par la voie directe, c'est-a-
dire par Pola (Istrie).
La France est un grand pays, encore tout
imprégné des souvenirs de la guerre franco-
allemande. Elle doit se garder contre son
adversaire d'hier, qui peut être celui de
demain. De plus, la France ne se résigne
pas la perte de ses deux provinces, l'Alsace
et la Lorraine. Néanmoins, voici le langage
qu'a pu tenir la Chambre un homme dont
nous n'i-pprouvons pas toutes les opinions ni
tous les rnoyens d'action, mais qu'on ne peut
cependant ranger parmi les sans-patrie
Au contraire, M. Edouard Drumont, c'est
de lui qu'il s'agit place toute son action
sous cette devise, qui s'étale en vedette sur
son journal La France oux Francais. Le
directeur de la Libre Parole a dit, Mardi
Si en France, puissance militaire et nation
chauvine par excellence, on peut professer,
en théorie de telles opinions, peurquci
rie serait-il pas permis de les mettre en pra
tique, dgns un pays neutre comme la Belgi
que Or, nos militaristes, loin de vouloir
resteindre l'obligatoire en matière de
caserne, ne demandent qu'k l'étendre dans
des proportions si colossales que leurs plus
chaleureux amis s'en effrayent. A preuve
l'effet produit par la dernière brochure de M.
Brialmont. (La Patrie
Stance du 12 Novembre 1898.
La séance s'ouvre 5 heures et 40 sous
la présidence de M. le Bourgmestre et en
présence de tous les conseillers.
Le procés-verbal de la séance du 29 Octo-
bre est déposé sur le bureau 1'inspection
des membres, après que celui de l'avant-
dernière séance eüt élé approuvé sans obser
vations.
Communications
M. le Président. Nous avons l'honneur
de déposer sur le bureau les comptes de
1897.
Ils se clöturent pat' un boni de
fr. 100.199.50
Les comptes seront examinés par les sec
tions.
L'adjudication de l'entreprise du mur, rue
de la boule, a donné les résultats suivants
MM. Roose-Dael 8149 fr.
Godderis 3045 fr.
Florent. Woussen 3000 fr.
M. D'Huvettere. Quelle sorte de briques
emploiera-t on
M. le President. De bonnes briques
M. D'Huvettere. Parfaitement, mais
lesquelles
M. le Président. Des briques Yproises,
rouges.
M. Fiers. Ne ferait-on pas mieux de
se servir pour la couche extérieure de bri
ques spéciaies?
M. Boone. Les briques dite a klin
kaards seraient meilleures dans tous les
cas pour un travail pareil.
M. le Président. II suffira de briques
Yproises; d'ailieurs si nous opérioos des
changemenls, nous serions foreés de faire
une nouvelle adjudication et il y a urgence.
Je désire qu'il soit statué d'urgence sur la
validation de l'adjudication.
Adopté i'unanitnité.
Legs de Stuers
Une longue discussion surgit entre les
conseillers au sujet d'une lettre de M. le
notaire Reynaert, concernant la succession
de feu M. le Chevalier de Siuers. Les héri-
tiers proposent d'opérerle versementdu legs
de 100.000 fr. fait A la ville, en titresde
rente sur la dette publique beige.
M. Fraeijs fait observer que la valeur
réelle de ces titres est sujeüe k des fluctua
tions, quelle peut diminuer. M. le Président
et M. Colaert font observer que les immeu-
bles délaissés par le défunt garanliront ce
qui éventuellement pourrait manquer. Ces
biens sont en efïet frappés d'tiypothèque en
faveur de la ville, de l'église St Martin et du
bureau de bienfaisance.
Le conseii décide de continuer les pour
parler avec les héritiers de Sluers.
Dessins Degrou
M. le Président. Le mandataire Yprois
n'a pu se rendre acquéreur de ces dessins
ils sont tnontés k un prix fcrop.élevé.
On a dit ici que Degrou fit un Yprois.
Nous ne trcuvons sur les igistres de l'état-
civil d'aulre Degrou, qu'un yprois de ce
nom, né en 1808.
M. Begerem. II est possible que c'était
le père du dessinateur.
M. Colaert. II y a plus d'un chien qui
se nomtne Azor.
Ven te de terrains
Le Collége est autorisé k vendre une par-
celle de terrain Boulevard Malou (cöté
Est), d'une largeur de 6 20m. sur 36.20 in.
de profondeur, k 10 fr. le mètre carré.
Enseignement gratuit
La liste des enfants ayant droit l'ensei-
seignement gratuit est approuvée également.
Ecoles primaires
La place de sous instituteur délaissée par
feu M. Rondelle est supprimée. Cette déci-
sion est basée sur ce que depuis 4882 le
ctb*bee3;3 ibbest Tmaaz&mmBr:
Le JOURNAL D'YPRKS parait le Mercredi et le Samedi.
Le prix de 1 abonnementpayable par anticipation est de 5 frj. 50 c. p&r jtu pour tout
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Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Je puis penser, comme philosophe, au point de
vue social, que le service obligatoire, qui est la
conséquence de l'état général de l'Europe, est
une cause d'afïaiblissement et même de démora-
lisation jusqu'a un certain point pour le pays.
(Applaudissements ironiqnes k l'extreme-gau-
che. Bruit au centre.)
M. Pastre. Très-bien
M. Edouard Drumont. C'est qu'en effet, il
enlève aux champs des paysans qui vivraient
heureux, qui feraient de beaux enfants, qui s'en-
nuient profondément a la caserne (Applaudisse
ments sur divers bancs a l'extrême gauche), et
qui rapportent dans les campagnes la corruption
des villes. Je constate la un fait évident. En réa-
lité, sur tous les bancs de la Chambre, A quelque
opinion qu'on appartienne, on est demonavis
en théorie. (Nouveaux applaudissements sur les
mêmes bancs. Mouvements divers.)
kT yyaacjwu.i'.w.aaM