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Grande Fanfare
Au Volkshuis
L'Allemagne et l'Autriche
Angleterre
France
La triplice dans
Farrondissement d'Ypres
On s'abonne rue au Baurre, 36, k Ypres, et tous les bureaux de pos te du royaume.
La seconde Soirée-Tabagie la
Salle Iweins est fixée au Samedi
14 Janvier 1899.
Nous aurons le plaisir d'y en
tendre plusieurs artistes de la
viile et de l'étranger.
Nous apprenoris que la Turngilde St
Michiel se prépare k donner une lête gym-
nastique au Volkshuis le Dimanche 15 Janvier
prochain.
On peut se procurer des cartes d'entrée
au prix de 1 fr. chez l'éditeur du journal
rue au Beurre, 36.
Les membres honoraires peuvent se re-
server des places, moyennant 50 cs., en
s'adressant au bureau du journal, oü se
trouve le plan de la salie.
Cela se gate entre l'Allemagne
et l'Autriche-Hongrie. C'est la presse
allemande elle même qui le dit.
On se rappelle qu'au milieu des
difficultés de sa politique intérieure,
le chef du ministère autrichien, comte
Thuo, a dü, par la force des choses,
protester devant le Reichrath contre
les expulsions des nationaux autri-
chiens hors du territoire prussien. II
sen suivit un vif émoi dans les re
gions politiques de Berlin oü l'on ac-
cusa tont haut le comte Thun de por
ter une maincriminelle sur la triplice.
Finalement Guillaume II expédia a
Yiertne un messager spécial porteur
d'une lettre autographe adressée a
Francois-Joseph, et te comte Thun
dut publier une declaration tendant
a cousolider les rapports dans les
deux Flats allies.
Malgré tout, la presse allemande se
voit ohligée de constater un antago
nisme plus ou moins latent et de dire:
Es stimmt nicht mehr l'accord
n'existe plus.
Cette divergence n'aurait pas seule-
mentpour cause l'incident dont il est
question plus haut. File remonterait
plus haut et aurait pris naissance a. la
suite de Ia divulgation, faite par M.
de Bismarck lui-même, du traité cou-
clu jadis par le chanceiier entre l'Alle
magne et la Bussie a l'insu de l'Autri
che, en dépit de la triple alliance
formée antérieurement.
Une telle revelation n etait pas de
nature a plaireaux Aütrichiens. lis
se voyaient jouës de fattori indigue.
Après s etre engages vis a-vis de l'Al
lemagne a repousser une attaque
éventuelle de la Russie com me de la
France, ils apprenaient soudain que
leur alliée s etait secrètemeiit enten-
due avec l'un des adversaires com-
muns.
L'ontrecuidance du gouvernement
allemand est d'autant plus grande,
j lo sque, après avoir chassé les natio-
I naux aütrichiens de sou territoire, il
se prétend offense par la protestation
du comte Thun et exige une satisfac-
i tion,
On ne provoque pas les gens avec
plus de désinvolture. En vérité, dit
la Reichszeitung, de Bonn, il n'y
aurait pas de quoi s etonner si l'Autri
che-Hongrie répondait a une telle in
solence par sa sortie de la triple
alliance.
Quelle tête on ferait alors a Ber
lin
Mais on ne doit guère songer en
Autrichea une semblable resolution.
Le gouvernement ne peut s'engager
dans une querelle avec l'Allemagne
il u'a ni la tête ni les mains assez
librelpour cela, grace aux libéraux
juifs qui font le jeu de l'Ajlemagne en
rendant impossible toute action poli
tique a l'extérieur coinme a l'inté-
rieur.
Les Anglais venlentcommander 1'ar-
mée chinoise.' en effet, une dépêche
de Hong-Kong au Daily Mail annonce
qu'aux banquets offert par des associa
tions chinoises a lord Charles Beres-
ford, ce dernier a declare quo l'Angle-
terre devrait se charger de I'admiui-
stration de l'armée chinoise el il a cité
le résultat qu'avait donné 1'applicatiou
de cette méthode pour l'armée égyp-
tieune.
Des compliments anglo-arnéricains
sechangent: lors Wolseley, dans un
des télégrammes de felicitations qu'il
a adresséaux Etats-Unis,declare qu'il
éprouve pour le peuple américain, les
sentiments de la plus chaude sympa
thie.
Si l'Angleterre et les Etats-Unis,
ajoute-t-il, s'unissaient aussi étroite-
ment qu'ils le voudraient, cette allian-
j ce constituerait le plus grand des
bienfaits pour rhumanite,attendu que
personne n'oserait plus faire la guerre
sans leur permission.
Paris, 6 janvier.
II semble que l'affaire Dreyfus, si
ténébreuse déja, doive se compliquer
encore.Ainsi le Temps croit savoirque
M. Barthou, ancien ministre,a en l'oc-
casion de s'expliquer devant la cour
de cassation sur un dossier dont la
formation serait antérieure a son pas
sage aux affaires, mais qui se rappor-
terait aux faits et gestes d'Esterhazy
et de du Paty de Clam.
Le Temps ajoute que les applica
tions de M. Barthou, ne constituent
que la seconde partie de sa deposition
devant la cour de cassation, qui a por-
té sur d'autres faits d'une plus graude
importance.
Plus tard, le bruit a couru, mais on j
n'a pu encore en obtenir affirmation,
que le lieutenant-colonel du Paty de
Clam aurait été invite par M. Loew a
déposer devant la chambre criminelle
de la cour de cassation.
Le Courrier du soir raconte que
dans un diner le capifaine Lebrun-Re-
nault aurait declare devant une ving-
taine de personues avec' les détails les
plus circonstanciés que, loin d'avouer
sa culpabilité, le capitaine Dreyfus
n'aurait pas cessé un instant de pro
tester énergiquement de son innocen
ce. Si l'iunocence de Dreyfus est re-
connue, dit le même journal, il ne se
ra pas renvoyé devant un nouveau
conseil de guerre.
D'un autre cöté, uous devons signa
ler a titre purement documentaire, un
article du Gaulois d'après lequel Drey
fus n'aurait pas seulement avoué au
capitaine Lebrun-Renault, mais en
outre a un garde républicain qui était
de service dans la voiture cellulaire
qui a transporté Dreyfus, après sa de
gradation, de l'Ecole militaire au dé
pot. A cet homme, Dreyfus aurait de
clare Eh bien, si je suis coupabie,
il y en a d'autres.
D après le Gaulois, la chambre cri
minelle de la cour de cassation aurait
déja retju la deposition de ce garde.
Aurons nous une triple, voire même une
quadruple alliance anticléricale dans notre
arrondissement, en vue des élections légis-
latives de 1900
M. Georges Lorand semble le croire il
l'espère en tous cas. Voici comment il s'ex-
prime dans la Réfnrme
Après les declarations d'Anvers,
au congrès des démocrates Chre
tiens la quadruple alliance peut
trés loyalement et trés légitimemeut
se substituer a la triple alliance.
Et cela, c'est la victoire mathé-
matique certaine en 1900, et le gou
vernement renversé a coup sur. Avec
Talliance des libéraux et des socialistes,
nous sommes sürs d'emporter Bruxel
les, Nivelles et Philippevilleavec
celles des libéraux, des socialistes et
des démocrates chrétiens, nous l'em-
portons également a coup sur a A li
vers et dans plusieurs arrondisse-
ments flainands Fnrnes, Ypres,
Ostende, peut-être Louvain, oü il y a
déja eu un revirement formidable aux-
dernières élections.
M. Lorand voit done dans une quadruple
alliance la victoire mathématique certaine
en 1900. II ne faut pour cela,k Ypres même,
que l'alliance des libéraux, des socialistes et
des démocrates chrétiens.
C'est le cartel, et comme le dit plus loin
M. Lorand, le cartel doit faire une place aux
démocrates chrétiens, sur la liste commune.
Si les désirs de M. Lorand doivent se réa-
liser, nous aurions done k Ypres une tripli
ce. Comment cette triple alliance se parta-
gera-t elle les trois sièges M. Lorand ne le
dit pas.
Ce que nous pouvons dire dès maintenant
au Députéde Virton, c'est quele Daensisme
n'aurait aucune chance de succès dans l'ar-
rondissement d'Ypres. II ne donnerait k la
triplice qu'un mince appoint, surtout siquel-
que néodémocrate étranger se trouvait en
présence d'un libéral et d'un socialisle, sur
une liste commune.
Qu'on fasse l'essai, nous ne demandons
pas mieux.
Admettons done l'hypothèse de M. Daens
ou d'un de ses partisans sur la liste de la
triplice. Quels seront les autres candidats?
Un socialiste, sans aucun doute sera le
second candidat. Mais le troisième
Sera-ce un doctrinaire ou un radical
Nous ne croyons pas qu'un libéral sérieux,
modéré, sensé se trouve dans l'arrondisse-
ment d'Ypres pour, k l'instar de M. Vander
Kindere, s'allier au diable.
Le JOURNAL D'TPRES parait le Mercredi et ie Samedi.
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