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Samedi 14 Janvier 1899.
10 centimes le
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Au Volkshuis
Allemagne
France
L'insunection
aux Philippines
Mesures contre l'aleoolisme
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ARTH. DAT,MOTET
RÏÏE DEHAERiE 21 YPRES
On s'abonne rue au Berrre, 36, 4 Ypres, et a to us les bureaux de poste du royaurae.
Nous apprenons que la Turngiide St
Michiel se prépare k dooner une fête eym-
nastique au Volkshuis le Dimanche 15 Janvier
prochain.
On peut se procurer des cartes d'entrée
au prix de 1 fr. chtz l'éditeur du journal
rue au Beurre, 36,
La goutte d'eau, a force de tornber
sur le roc, finit par le creuser. U pa
rait que les calholiques allemands
u'auront pas réclamé eu vain I'abroga
tion de la loi de 1872 contre les Jé-
suites. On annonce en effet dans
plusieurs journaux, tels que la Ga
zette de Magdebourg et les Nottvelies
de Hambourg, ormaaes plus on moins
officieux, que cette fois le conscii fé-
déral serait disposé a tenir compte, au
moins jusqu'a un certain point, des
votes du Reichstag.
Ii s'agirait de 1'abrogation du para-
graphe 2 de ladite loi, lequel ordonne
l'internement desjésuites de nationa-
lité allemande et lexpulsion des
jésuites étraugers. Ce paragrapbe est
d'ailleurs de fait tombé en desuetude,
el ie Reichstag, sur 1 initiative même
d'un depute liberal, s'est pronoucé
pour sa suppression a une énorme
majorifé.
D'après les mêmes feuilles et d'au-
tres similaires, on ne mainliendrait
qu'avec plus de rigueur ie seul para
grapbe restan t qui interdit aux jésui
tes de vivre en commun et d'avoir
des maisons sur le territoire de Vem
pire aüemand.
Comme ou le pense bieu, il ne
mauque pas de gens qui déploreut a
l'avauce cette nouvelle concession et
craignent, non sans raison, 1'abroga
tion totale de loi de 1872 dans un
dëlai plus ou moins rapproché. D'a-
bord, disent-ils, on a supprimé le pa
ragrapbe relatif aux Ordres .eligieux
affiliés main tenant eest le paragra
pbe 2 qui va disparaitre tinalement,
ce sera le tour du iei', et ies Jésuites
repreudroot la lutte contre l'Eglise
évangélique. La fameuse iigue dite
évangélique partage évidemment ces
craintes, puisqu'elle vient d'adresser
au gouvernement de vives objurga
tions, pour ne pas dire une somma-
tiou en règle, en vue du maintien de
la loi de 1872.
Espérons que ces craintes soient citoyen, j'ai des sentiments auxquels
justifiées et. que le Conseil fédéral je suis toujours resté tidèle, mais mon
saura eutrer dans la voie de
ralion,
ia
repa-
Paris, 13 janvier.
A la Chambre. Immédiatement
après les remerciments adressés a
l assemblée par son président réélu,
M. Milievoye adresse un questionnaire
au gouvernement sur l'inlerminable
affaire Dreyfus. II pariede l'émotion
soulevée par l'accusation de M. de
Beaurepairecontrec rtaiusmagistrats.
(Vives protestations). Beaurepaire
n'est pas un ainbitieux.
Une voix crie: C'est un roman
M. Millevoye croit qu'une enquête
s'impose. II estime impossible de
continuer la revision dans les condi
tions actuelles de pression, d'irrégula-
rités et d'illégalités. (Prolestatipu).
L'orateur blame M. Manau d'avoir
eonclu avant d'avoir pris connaissance atTnd le silence
premier devoir est de défendre la
magistrature, des accusations précises
qui ont été fornxulées. Les enquêtes
déja faites ont été sincères et loyales.
M. Lebret lit une lettre de M.Loev,
disant qu'on a toujours agi correcte-
rnent et convenablement a l'égard
des témoins, et continue au milieu
des interruptions ironiques, telle que:
C'est la magistrature fin de siècle
Est-ce un grog au rhum Est-il
chaud Et les sandwiches?
M. Lebret. J'ai invité M. de
Beaurepaire a formuler nettement
son accusation. II a refuse eu disant
qu'il était démissionnaire. Je ne dois
pas m'incliner devant cette attitude.
Très bien
L enquête sera faite par le premier
président, assisté de deux conseiilers.
Bousculades
M. Cassagnac monte a la tribune.
L°s srnéric iins oiit rononcé k débarquer
et ils norit pss .vculu bombarder Uo-IB» par
ee que les iusurgés nvaient arrosé les mai
sons des euro'péens avec du pétrole, afin
qu'elles fussent ineendiöes par les obus amé-
ricains.
Les insurgés ont l'intention de résister
énergi.queinerit aux Américains et de les
combattre avarn que des renforts ne leur
arrivent.
La proclamation d'Aguinaldo, qui s'élève
contre la domination des Etats Unis, a pro
duit un grand enthousiasme parmi les
rebelles.
du dossier secret. 11 termine en di
sant Plus de magistrature politi
que C'est a la Chambre et au gou
vernement qu'il appartient de rame-
ner le calme dans les esprits.
M. Laziés. Lorsqu'éelate un
scandale, on interpeile le gouverne
ment, on le pousse dans les reins. 11
faulse decider agonverner et a paci-
j fier, car le pays en a assez de 1'affaire
Dreyfus fApplaudissements prolongés
sur tous les bancs.J li faut faire une
enquête sincere. Le rapport du capi-
taine Herque, dont il ne fut pas tenu
compte sur l'ordre de M. Lebret, con-
tient des détails précis.
Le capitaiue Herque est digae-de
foi. (Quelques murmures a l'extrême-
gaucbe. Protestations au centre et a
droite.) Je constate qu'on murmure
lorsque je parle de l'honorabilité d'un
officier. Or, MM. Loevv, Bard et Manau
forment un trio de coquins (A ces
mots des deputes se lèvent. On crie:
A l'ordre Le tumulic est a son
comble.)
M. Zevaes. C'est l'anarchie
M. Deschanel rappelle M. Lazies a
l'ordre avec inscription au procés-
verbal
M. Lebret répond La revision est
fertile en incidents et ii est probable
que l'incident d'hier ne sera pas le
dernier {Mouvement» divers.) Comme
M. Lazies, qui crie plus fort, se
dirige vers les ministres, mais cinq
huissiers protègent les membres du
gouvernement.
M. Baudry d'Asson bouseule les
huissiers. Ceux-ci le repoussent.
M. Deschanel invoque le règlement
contre i\l. Lazies, qui provoque un
tumulte collectif. Applaudissemenis.)
Un calme relatif se rc-tablit.
M. Cassagnac. - Auxrës Incidents.
ai. Cassagnac reproe]d M. Lebret
de n avoir pas lu le rapport Merque.
Les cris et le bruit empêchent l'o
rateur de parler.
L'ordre du jour pur et simple, ac
cepts par le gouvernement, est voté
par 423 voix contre 124.
Situation grave
Manille inenacée par ies insurgés
Le généralffios télégrapbie que ia siiuaiion
des Amérieaujs aux Puilippines est trés
grave.
Les rebelles se coüc. ritreut aux aleutours
de Maniilë dans l'intention d'attaquer la ville.
Oa fait de gratids préparatits de détense
it Mandie.
Le générsl ajoute que lts indigèqes des
Visayas ti'ont pas permis aux Américains de
débarquer, les rneriaQdnt de faire feu s'ils
essayaieut de descendre k terre.
Circulaire aux gouverneurs
Bruxelles, le 3 Janvier 1899
Monsieur le gouverneur,
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Le JOURNAL D YPRSS parait le Morcred) et le Ramedi.
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 f'r. SO c. par an pour tout
le pays; pour l'ótranger, le port en sus..
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Pour ies annonces de France et deBelgique (excepts las 2 Fiindres) s'adrossor k YAgence
\Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 ot a Paris, 3, Place le la Bourse.
Dans ces dernièr.es années, di.verses lois, no-
tamment celles du 16 Aoüt 1887 concernant
l'ivresse publique, du 19 Aoüt 18S9 établissaut
une taxe sur les nouveaux dóbits de boissons al-
cooliques et du 17 Juin 1896 ólevant les droits
d'eutrée et de fabrication sur les alcools, ont été
édictées en vue d'enrayer les progrès de l'aleoo
lisme. Mais le gouvernement estime que ce n'est
pas uniquement par les mesures lógislatives
qu'il est possible d'arriver a des résultats com-
plètement satisfaisants. II est pénétré, au con
traire, de la nécessité qu'il y a, pour les admi
nistrations publiques, de combattre lo mal par
tous les moyens dont elles disposent. II importe
que toutes, dans la sphère de leur influence,
secondent l'action du pouvoir législatif..
C'est en acquit de ce devoir que le gouverne
ment a pris de nombreusos mesures ndnfinistra-
tives contre l'aleoolisme et qu'il uit irvient, r ar
voie de subsides, dans la propaganda des soeiétés
do tempérance, dont le combre croit eiiaque
anpée.
Mais il est nécessaire que l'exemple do l'Etat
soit suivi pat' les autres administrations pu-
pliques.
j Aussi, dans ce but, je vous engage a recuercher
es mesures que vous pourriez prendre ou sou-
mettre a l'approbatiou de la députation perma-
neute ou a celle du conseil provincial
Je vous signale, a titre d'exemples, les sui.
vantes
Interdiction de débiter des boissons spiri-
i tueuses dans tous les locaux affectés.a un service
public
Interdiction d'introduire de telles boissons
dans les batiments affedtés un ^service public,
aiiiSi que sur les chantiers des -travaux publics
Défense d'accomplir, dans les debits de bois
sons. tous actes de l'autoritó publique, tels que
ventes publiques, vacciuation, verification de
poids et mesures, etc.
Interdiction aux agents des services publics
d'exercer la profession de débitaut do boissons
aleooliques, soit directement, soit par persoune
interposée
Interdiction a ces agents d'habiter chez des
dóbitants de boissons aleooliques ou dans des
maisons dont le rez-de-chaussée est occupé par
undóbitantde ces boissons;
Insertion, dans les réglements des administra
tions, de peines sévères a l'égard des agents qui
s'adonneut a ia boisson
Exposition, dans les locaux publics, de tableaux
montraut les effets de 1'alcool
Eucouragements aux associations de tempé
rance et aux auteurs de publications de propa-
gaude contre l'aleoolisme, etc.