Etrennes Pontificates Samedi 18 Février 181*9 10 centimes le N°. 34e Annee. N° 3418 dans la ville et l'arron dissement d' Ypres A VIS Garde Catholique Mort de M. Félix Faure Le manifeste de don Carlos Allemagne L'assassinat de Lille A propos des Petits Frères» On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaurae. Las annonces coütent 15 centimes la ligri8. Les reclames dans lo cores du journal coütent 30 centimeg la ligne.— Les insertions judiciaires1 franc la ligne. Les numéros supplé- mentaires content 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les 2 Flandres) s'adresser l'Agence Le JOURNAL D'YPRES paraït le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent tin Decembre. Les articles et communications doivent être adrossés franc do port k l'adresse ci-dessus. Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Listes précédentes fr. 1477 47 Eerw. heer Pynoo, onderpastor, Dranoutre 10.00 Eene dienstmeid 1.00 Van eene godvruchtige zie! 2.00 Pour la conversion des pécheurs 2.00 Eerw. heer A. Sinnaeve, kapelaan, Elverdinghe 10 00 Marie Prevoost, Ypres 10 00 Julie Gontier, Ypres 5.00 Onbekend 2.00 1* Ter intentie der lijdende zielen des vagevuurs, 2° de bekeering der zondaars, 3° het eeuwig en tijdelijk welzijn voor mij en mijne familie 5.00 Voor den Paus 2 00 Voor Zijne Heiligheid den Paus 1.00 K. L. 2.00 Een onbekende, voor Z. H. den Paus 1.50 Eene onbekende 2.00 En l'honneur deStAntoine,Zandvoorde 2.00 1 Le grand concert de charité organisé par la commission administrative de t'école de musique, aura lieu le Dimanche de la Mi carême, 12 Mars 1899. Un comité de dames s'est formé pour recueillir les souscriplions domicile. La commission ose espérer que les habita- tarits de la ville feront bon accueil k ces dames et faciliteront ainsi la tache qu'elles se sont imposée dans le nut de soulager ia misère. Caries de familie (personnes habitant sous le même toit)5 francs. Carte personnels 2 francs. Dimanche et Lundi, grande fê- te au Volkshuis. La section dra- matique exéeutera le drame Een beroemd proces Les membres honoraires et pro- tecteurs, qui désirent des places reservées, peuvent s'adresser chez M. Callewaert-De Vleulenaere, rue au beurre,36, oule plan de la salie est déposé. Président de la Iiépublique fran^aise M. Faure est dérédé, presque subite- ment, Jeudi sotr, k 10 heures, k lElysée, dans son cabinet de travail. II avait présidé le matin même le conseil des ministres. C'est k 5 In ui es du soit qu il sentit le premier malaise. Le mal s'aggrava au point que vers 9 heures, le raalade per- dit connaissance. L'art a été impuissant M. Faure reput, k la demande de Mme Faure, l'exlrême onction. M. Faure Président Le röle de M. Félix Faure dans le gouvei nement a élé toujours fort effacé On le lui reprochait d'ailleurs de pariet d'autre. II aimait k se montrer k ses concitoyens. Déjk M. Carnot avait pris l'habitude de voya ger un peu par toute la France. M. Félix Faure voyagea beaucoup il allait partout oü ou l'invitait. De ces voyages, celui dont le souvenir restera k cause de son caractère politique, est son voyage en Russie. Lk-bas l'excellente impression qu'il fit fut trés profitable k la France. Dans le monde qui est plus au courant des dessous de la politique, on ne faisail peut être pas grand cas de sa valeur intellectuelle. Maïs malgré tout, M. F. Faure sera regretté comme un fils du peuple et comme un brave hom me. Cuons pour mémoire un attentat assez oiiscur qui aurait été dirigé contre M. Félix Faure au Bois de Bouiogne, lors du Grand Prix de Paris. Le coupable qui parut être plutót un maniaque, échappa aux recherches et cette affaire ne fut jamais bien éclaircie, Rappelons aussi une singulière prophétie de M"e Couesdon, la fatneuse voyante. Cello- ci, sous l'inspiratior, de l ange Gabriel, avait dit qu'un grand triomphe était réservé k M. Félix Faure,mais qu'après son retour il con- niiitraitde cruelles épreuves. Cette prédiction étsit antérieure de quelques mois au voyage bistorique de Sainl-Pétersbourg. El Correo Espanolde Madrid, nous appor- te aujourd'hui le texte officiel dn la lettre- manitrste adressée par don Carlos aux sé- nateurs et députésde l'opposition Carlisle aux Cortès espagnoles. Eu voici la teneur Pénétré des sentiments antiques d'honneur du peuple esp.gnol, comme l'auraient été mes aïeux, et sur d'interpréter vos senti ments, Je défecds k nos sénateurs et députés, aux Cortès de se rendre au Parlement oü l'on va sanctioneer une horue sar.s précédent dans les annales de notre histoire. Leurs protes tations y seraient vaines, puisque l'écho de cette enceinte n'a lieri d'cspagnol, et au de- hors le peuple est fatigué des finasseries et paroles stériles. lis ne pourraient pas non plus, dans un milieu rieié, exiger des responsabilités de la part des grands coupables qui, avec un ey- nysme inouï, ont préparé la catastrophe, et auxquels il importera peu que l'honneur de l'Espagne soit anéanti k teut jamais avec les escatpes de Moritijo et de Cervera dans les eauxde Manille et Saiitiago do Cuba. Nous voulons qu'ils consomment eux seuls cette oeuvre nêfaste et destructive nous au- tres pk-pons entre les mains de Dieu les des- tinées de l'Espagne, notre mère, menacéede nouvraux et it réparables désastres, et nous nous appièterons k faire, avec son aide divi ne, tout ce que la conscience et le vrai pa triotisme exigent de nous. Les armements de 1'Allemagne Tandisqueles chancelleries européennes préparent le programme de la conférence de la paix, le Reichstag allemand s'occupe de 1'examen d'un projet de loi qui constitue un des plus formidables armements quel'Alle- mugrie ait jamais entrepris. II s'agit de la réorganisation de l'artillerie. Le projpt de loi tel qu'il a été adopté Lun di par20voix contre 8. par la Commission du Reichstag, comporte la création de 80 batteries nouvelles, e'est-a-dire une augmen tation de 440 canons. Jusqu'k présent l'AUemagne était un peu inférieure k la France en ce qui concerne le nombre des batteries. Elle ne possède, cn effet, que 492 batteries, tandis que la France en a 508 Mais le projet de loi qui va être discuté et certainement adopté par le Reich stag va non seulement lui faire rattraper le terrain perdu, mais encore lui donner une avance considérable sur sa voisine del'Ouest. Aussitöt que la réorganisation de leur artil lerie aura été effectuée sur les bases du pro jet de loi, les Ailemands pourront, en effet, metire en ligne 574 batteries avec 2,982 canons. II importé d'ailleurs de faire remsrquer que l'augmentation de l'artillerie n'en restera pas Ik. Ainsi que l'a fait observer le député Richter au cours de la discussion dans la sé ance de la commission, le projet entralnera forcément, dans un avenir peu éloigné, la création d'abord de vingtquatre nouvelles batteries, et ensuite de trente- six autres bat teries lorsqu'on voudra constituer des bat teries. Ces chiffres donnent une idéé de l'impor- tance de cette réorganisation de l'artillerie allemande. A cette occasion, pour amener k ses vues et il y a réussi, on le voit, les membres de la minorité. le ministre de la guerre prus- sien, aurait dit entre autres L'armée franchise progresse, surtout en ce qui concerne la marche et la discipline. Par contre le nouveau canon francais n'a pas donné de bons résultats. Les écoles de tir en France sont tout h fait remarquables, bien quelefusil Lebel soit un peu inférieur au nótre pour la rapidité du tir. On peut être certain que les Francais augraenteront leur artillerie de campagne de 100 ou 120 batte ries. Le ministre a déclaré encore que la Russie travaillait-elle aussi trés énergiquement au perfectionnement de son organisation raili taire. L'adoption du projet de loi, a t il con- clu, assurera la paix pour de longues années. II y a plus, le projet de réorganisation de l'artillerie allemande n'est pas encore voté qu'on entend parler k Berlin k voix basse, il est vrai, de l'adoption d'un nouveau fusil k lépétition de petit calibre. Le général de Gossler, ministre de la guerre, a bien, devant la commission du budget, démenti ces bruits en disaut que l'exellence d'un fusil de calibre réduit n'était pas encore démontrée, et que tien n'était décidé, mais ce qui n'est pas décidé aujourd'hui pourrail bien l'être k bref délai. Tout indique, en effet, que l'autorité mili- taire allemande, trèsennuyée des graves im perfections du fusil actuelleraent en usage, cherche k le remplacer. A eet égard on cora- mente beaucoup la visite que l'empereur Guillaume fit, Samedi dernier, k Halensée, au stand de la commission d'expériences des armes portatives. On prétend que pendant les trois heures que le souverain passa dans eet établissement, on procéda k d'importants essais comparalifs de divers systèmes de fu sil. Cette visite de Guillaume II k Halensée est considérée comme le signe avant-coureur d'une décision imminente. Dès k présent la transformation prochaine de l'armement de l'infamerie ne fait de doute pour personne. Comme on le voit, l'Allemagne se prépare bien k la conférence pour la paix. Après ce- la elle pourra saus difficulté s'engager k ne plus angmenter ses armements. Nous avons relaté, dans notre dernier nu méro, l'assassinat commis k Lille sur la per sonne du petit Foveau. Les détails trés sobres, que nous avons donnés d'api ès les journaux francais, man- quent d'éxactitude. La caisse, qui aurait ren- fermé le cadavre, est urie inventionet il n'est pas établi du toutque la leitre trouvée prés du cadavre, dans le parloir de l'école, émane du Frère Flamidien. Celui-ci n'en passé pas moiris aux yeux du parquet ei du juge destruction comme l'au- teur de l'assassinat. II faut que ce soit lui! Or, jusqu'ici, aucun indice plus ou moins certain n'autorise pareille conclusion. La Justice ferait-bien, nous semble-t-il, saris abandonner l'instruction en ce qui con cerne le frère Flamidien, de rechercher tous les faits qui sont de nature k faire dé- couvrir le coupable. A force de s'abattre sur lo Frère on pourrait bien laisser courir l'au- teur vrai du mélait. Ce qui est incroyable, c'est que le Procu reur de la République se laisse interviewer par les journaux et leur donne tous les dé tails de l'instruction, discutant avec les au.res journaux et faisant connaitre nette- ment sa conviction. Disons le k l'honneur de la magistrature beige, cela ne se passerait pas chez nous. Nous croyons aussi que rtos magistrats re- chetcheraient tous les moyerts de découvrir le crime, sans s'acharner k ne vouloir inda- guer que d'uri seul cóié. Quel camouflet pour la Justice de Lille s'ii était prouvé que le Frère Flamidien n'est pas coupable Et cela ne nous étonrierait nullement si l'alibi reste prouvé comme il semble l'être jusqu'ici. M Simon Boubée écrit dans le Gaulois: Ces fils du peuple, serviteurs du peuple, ont rendu trop d'éminents services au peu ple pour que le peuple les tenie. Ils sont issus de la haute et tendre charité, du vio lent amour chrétien pour tous ceux qui souffrent. Saint Vincent de Paul a voulu sau-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 1