Etrennes Pontificales Mercredi Février 1899 10 centimes le - N° 3419 q?AGAIV£* dans la ville et l'arron dissement d' Ypres A VIS FRANCE Les funérailles de M. Félix Faure Séance de Ia Chambre Saint-Siège A propos de scandales 2jpN DE ARTK. DAt MOTE REE DEHAEHWE 21 On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D YPRKS parait le Mercredi et le Samedi. Le pril de l'abonnementpayable par anticipation est. do 5 fr. 50 c. par an poor tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent étre adrossés fraac de port A 1'adresso ci-dessus. Haven Bruxalles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 3, P>ac-- 1 ftotirsa Les annonces eoütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans la corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne. Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les 2 Flandres) s'adresser A Vkpmce Listes précédenles fr. 1834 97 Jufvrouwen De Bruyne, voorZ. H. den Paus Om goê betering te bekomen 40.00 1.00 Le grand concert de charité organisé par la commission administrative de I école de musique, aura lieu le Dimanche de la Mi carême, 12 Mars '1899. Un comité de dames s'est formé pour reeueillir les sou'écriptions k domicile. La commission ose espérer que les habila- tanls de ia ville feront bon sccueil h ces I dames et faciliteront ainsi la tacbe quViles se sont imposée dans le but de soulager la misère. Cartes de familie (personnes habitant sous le même toit)5 francs. Carte personnels 2 francs. Le nouveau président de la République M. Loubet, Président du Sénat, a été élu président de la République franjiaise par 483 voix contre 279 données a M. Méline et 50 voix a di vers. M. Méline na pas accepté la candi dature qui lui avait été offerte par di vers groupes, y compris la droite, le Sénat penchant visiblement pour M. Loubet. La note dominante dans la presse, e'est que M. Loubet est un brave hom me. A tort ou a raison il passe pour un Dreyfusard. On lui reproche atissi d'avoir facilité la fuite du f'ameux Ar- ton. D'oü Ton conclut que le nouveau président serait entaché de Panamis- me. Yoici la note de YUnivers que nous croyons la plus juste et la plus modé- rée Dreyfusiste et panamiste voilé ce qu'il est, a-t-on dit. Partisan de Dreyfus, on n'en sait rien, et des personnes bien informées certifient même le contraire. II trouve ure situation prés de se dénouer, en somme. Nous croyons qu'il laisser;! faire ce qui st en train de s'aCcomplir. Toums les chambits réunies de la cour suprème reodronl sous peu une sentence qui ramènera la paix... Dans le Panama, il semble certain que, placé entre deux graves soucis, on peut dire deux devoirs celui d'assurer la jusiice, le chètimerit, celui d'éviter au pays un scandale terrible, une agitation prolongée, il ait opté pour rétouffement contre la répression. Et comme cous ne sommes point partisan de deux morales, même pour 1; s chefs d'Eiat, nouslui donnons tort. Mais,persoiinfellenr,ent, c'est un honriête homme, et qui ne voudra point d'une République corronipue. Au point de vue politique, favorisera-t-il les radicaux? Ceux ci l'espèrent. Le calcul pourrait êtrë déjoué Que leur doit il? Saus dout/e, ils ont assuré son électton, et c'est un litre sa reconnaissance. Mais qui l'avait désigné tout d'abord Le Sénat. Ei la Cham- brè haute est nettement hostile au radicalisme. Voilé done M. Loubet balancé entre deux impulsions contraires. Dans un cas pareil, la tendance personnelle peul jouer le röle décisif, et l'élu d'hier est modéi N'importe, l'beure bénie n'est pas encor.v venue pour les catholiques de s'en reposer sur la bonne volonté du pouvoir. Travail- lons. Les funérailles de M. Faure serout eélébrées, demain Jeudi, a Notre Da me, aux frais de l'Etat. Eiles serout douc religieuses, conformément aux désirs de la familie et a la volonté der- nière de M. Faure lui-même qui a fait appeler le prêtre pour recevoir les se- cours de la Religion. Voici ce quecrit k ce sujet M. Le Ga-ll, secrétaire général de la présiden- ce de la République, l'ami intime de M. Faure et qui ne l'a pas quitté dè- puis l'instant oü il est deveuu malade jusqu a sa mort Je lis ce soir dans le compte-rendu ana- lytique officiel de la séance d'aujourd'hui de la Chambre que M. le député Lejeante s'est exprimé en ces termes Félix Faure était franc-mapon, Je suis surpris qu'au moment de son décès on ait songé, sans lui demander conseil, faire venir un prêtre et même par un procédé assez bizarre... A la protestation que ces paroles ont provoquée de la part de M. Brindeau, mon devoir est d'ajouter la déclaration suivante J'affirme sur l'honneur que, entre 7 h. 1/2 et 8 heures, alors que M. le Président de la Republique avait sa pleine connaissan- se, que sa parole était encore libre ei olm re, il s'est adressé moi deux repri- ses ditférentes me demandant de faire ap- peler un piêtre. ^Signé Le Gall. du 20 Février A la Chambre. La Chambre s'est réunie hier quelques instants pour voter un prrjet de loi déposé par M. Dupuy et comportant un crédit de 85,000 fr. pour les funérailles de M. Faure et un autre de 80,000 fr. pour les services funèbres l'étranger, Le vote de ce projet a été précédé d'un court échange de vues provoqué par M. De- jeante et dont voici un resumé M Dejeante et un certain nombre de ses collègues socialistes déposent un amende ment portant que les obsèques nationales se- ront purement civiles. (Vives protestations.) II demande la Chambre de maintenir les principes démocraliques et de se passer du faste des pompes de l'Eglise. L'orateur con tinue au milieu du bruitil dit qu'il faut lais ser au peuple le soin de donner ces obsè ques un caractère grandiose. (Interruptions M. Deschanel Messieurs, respectez le deuil de la France. M. Dejeante. Je demande au président du conseil, gardien de la sociéié civile, de faire respecter les droits de la société civile. M. Deschanel. Je suis obligé de pretester contre Ls excitations auxquelles vous vous livrez l'égara d'une partie de l'assemblée. Respectez une familie en deuil. M. Laziès. Cette discussion esi indécente. M. Deschanel. Elle est, en effet, navrante. Le centre et la droite se lèvent et veulent quitter la salie. M. Deschanel les supplie de rester et iis reprennent leuis places. M. Dejeante continue, disant que les réso- lutions de la familie Faure sont contraires au sentiment de la nation. M. Deschanel. On ne peut pas laisser dire de telles paroles je ferai respecter les con venances. M. Dejeante veut poursuivre soa discours Ie bruit des pupures i'en empêcbe. Ou crie Cloture M. Castelin dit qu'il a livré autrefois la ba- taille anticléricale, mais il est de ceux qui veulent le respect des morts. La discussion est close. L'amendement Dejeante est i ejeté par 444 voix contre 68 et l'ensemble du projet est adopté. Le Pape et le désarmement Paris, 19 Février Ou annonce que Ia réponse du Va tican a la dernière note du gouverne ment nisse sur la conférence du dé sarmement insiste sur l'utiiité de re- courir a la médiation lorsque les couflits internationaux risquent de dégénérer en guerres. La note indique la médiation librc- ment acceptée comme preferable a un tribunal d'arbitrage. Les mauvais prétres Les journanx libéraux beiges, a 1 suite de certains journaux radicaux de France, publient h chaque instant des condamnations prononcées a char ge de prêtres frariQais. La plupart du temps ces condamna tions sont inventées par les journaux a court de... copies scandaleuses. II arrive que les prêtres diffammés s'en prennent a leurs ditfamateurs. A notre avis, il devraient toujours le faire, imitant l'exemple de cc brave curé de Viroflay, M. l'abbé Rabet, qui a fait condamner tous les journalistes et journaux francais, qui ont annoncé une prétendue eondamnation a un an d'emprisonnement et 100 francs d'a- mende du chef decomplicité d'adultère avec une dame récemment mariée. Nous aprenons que ce même prêtre vient d'attaquer devant le Tribunal d'Ypres certain petit journal flamand De Strijd organe du libéralisme meninois, édilé a Ypres, qui s'est permi de diffamer le digue euré de Viroflay de la facon la plus odieuse. Nous tiendrons nos lecteurs au cou rant du jugement qui interviendra dans cette affaire. A propos de scandales et de mauvais prêtres, nous reproduisom un article trés instructif de 1 'Mcnir du Luxem bourg.Voici comment s'exprime notre confrère II parait qu'une feuille franpaise a déniché dans les prisons du pays uue riouzaiue (ie pi-tus fières. La feuille public leurs nonis elle préeise I s condamnuuons deur; les a frappés la justice et les gazettes ri'ici, qui nous ratllent de croire aux évmieilrs et de courber le Iront devant l'autorité de l'Eglise, acceptent les yeux clos, sans dem-uid' ;ie garanties, un récit appuyé sur ia seule parole d'un journal dont elies ne connaissent que le titre Même une de ces gazettes nous demande ironiquement ce que nous prisons de pareiU éducateurs. Ce n'est pas que ie s uci de conlenter ce carré, nous tourmente trés tori. C'est un obscur carré, aussi impuissaot sur l'opinion que les imprécatkms de Al Omer Fontaine surle souimeild'un hoiinête homme. Puis, les gens qui opèrent lè sont ferraement résolus k ne se rendre jamais, queique réponse qu'on fasse k leu; s aiécnantes his- toires. Mais leurs inanières sont communes k uue légion de gazettes et de gaïfetieis qui, dans le dessein d'abimer l'E;;lise, affichent leus les jours la bonte des religieux ou des prêtres tombés. Les réoits de cette bande, ordinairement, viennent de loin. Les scandales indigenes, dont its ce mauquent pas un seul, ne suffi- V

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 1