Etrennes Pontificates
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Mercrfdi 11 Wars 1$99
10 centimes le N°.
84s Année.
N° 8457
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dans la ville et 1'arron
dissement d' Ypres
Turquie
Le nouveau nonce a Paris
Saint-Siège
L'état de santé de Séverine
Bruit d'un attentat
Chambre des députés
de France
Le centre Allemand et les
récents débais au Keischstag
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AR TH. DAT MOTE
RÏÏE DEHAERNE 21 YPJft.ES
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Listes précédentes fr. 1883 72
Uit Vlamertinghe 3.00
Ah, ces pauvres Arméniens
II résulte de diverses correspon-
dances qu'il y a, a l'heure actuelle,
prés de 80,000 Arméniens, hommes,
femmes, enfants, vieillards qui vivent
uniquement des aumónes que les so-
ciétés eharitables ei les missions chré-
tiennes d'Europe leur distribueut.
Depuis l895 dix orpbelinats avaient
été ouverts un peu par tout pour
recueillir les enfants des Arméniens
massacres en 1894 et en 1895. Les
orpbelinats étaien dirigés par des
Européens qui avaient consacré leur
vie au service de l'huitfanité. lis vien-
nent d'etre tous ou presque tous bru-
talement fermés par ordre des auto
rités turques. Ou a expulsé le person
nel dirigeant et, en ce moment, sur
les graudes routes d'Arménie, des
en fan is en bas age errent sans abri,
sans nourriture, sans protection. De
petits cadavresjonchent déja les routes
de Yalu, de Diarbekir, de Zeitoum, et
afin que la loi ottomanene puisse plus
être enfreinte, le feu a été mis aux
asiles d'oü 1'on avait cbassé les pau
vres êtres.
Paris, 20 mars. Le futur nonce
du Saint-Siègea Paris sera décidément
Mgr Benoit Lorenzelli, archevêque ti
tulaire de Sardes.
Mgr Lorenzelli, agé aujourd'hui de
quarante-cinq ans, remplit actuelle-
ment la charge de nonce apostolique
en Bavière. G'est un prélat instruit,
prudent, d'esprit élevé et droit, en mê-
me temps qu'un homme habile et un
diplomate avisé.
II avait été question de l'envoyer
aux Etats-Unis comme délégué apo-
stolique quand la mission du cardinal
Salolli fut expiree, mais ce fut Mgr
Martinelli qui fut désigné k sa place.
Les qualilés de Mgr. Lorenzelli le
préparaient mieux pour le poste de
nonce dans des pays d'ancienne civili
sation, oü sa distinction et son habitu
de des Cours devaient avoir plus d'oc-
casion de s'exercer.
Physiquement, le nouveau nonce a
une graude dignité d'allures et im-
pressionne favorablement au milieu
des solennittés diplomatiques.
en déchargeant son fusil sans toutefois
atteindre personne.
Oncrut tout d'abord, disait notre confrère,
que le soldat avait étél'objet d'une halluci
nation, mais il fallut bien renoncer k cette
idéé quand on constata que la capote du
faetionnaire avait été trouée par une balie.
Le Petit Parisien ajoutait enfin, qu'étant
donné les circonstances, l'émotion éiait trës
grande k Toulon.
Or, une dépêche arrivée aujourd'hui, dé
ment cetle information elle est ainsi corr-
gue
Toulon, 20 Mars. L'autorité militaire
dément la nouvelle, publiée par un journal
de Paris, d'après iaquelle une sentinelle du
fort Beaumont aurait été attaquée dans la
nuit de Samedi k Dimanche.
si intelligents et pour éviter le retour le
pareils accidents. (Trés bien.)
M. d'Aremberg dit qu'il espère que le
ministrefera connaitre les résultats définitirs
de l'enquête dès qu'elle sera terminée.
L'incident est clos.
Rome, 19 mars.
On assure au Vatican que Léon
XIII a pu célébrer ce matin la inesse
en restant assis.
La Propagande suit avec ime cer-
taine anxiété les phases du différend
italo-chinois, a cause des difficultés
que pourraient rencontrer les mission-
naires dans l'intérieur du pays. A la
eóte, la repression est facile il n'en
est pas de rnême a l'intérieur. La baie
de San-Moun fait partie d'un vicariat
dont la juridiction est confiée aux
lazaristes et jésuites francais.
Paris, 20 mars. Mme Séverine,
dont l'état a été grave pendant qua-
raute-huit heures, apcès l'opération
quelle a subie jeudi, semble aujour
d'hui hors de danger.
Voici, d'ailleurs.le dernier bulletin:
Journée calme, mais faiblesse en
core grande.
Dr Pozzt, Dr Bruyère.
Le Président de la République a fait
prendre hier des nouvelles de Mme
Séverine.
Gontre une sentinelle k Toulon
démenti
Paris, 20 Mars. Le Petit Parisien
armongait, ce matin, qu'un nouvel attentat
venait d'avoir lieu k Toulon. La dépêche de
notre confrère donnait force détails sur eet
attentat commis, disait elle, dans la nuit de
Samedi k Dimanche, contre une sentinelle
du !le régiment d'infanterie en faction k la
poudrière de la Tour-Beaumont, sur la crête
du Mont Farou qui domine la ville.
Plusieurs individus auraient tiré des coups
de revolver sur cette sentinelle qui risposta
L'explosion de Bourges,
M. le prince d'Aremberg a la parole pour
poser une question k M. le ministre de la
guerre au sujet des douloureux événements
qui viennent de se produire k l'école de pyro-
technie de Bourges.
Deux explosions se sont produites en cinq
joursla première, la moins grave, a été
produite par la poudre ncire la seconde
s'est produite pendant qu'on cbargeait les
obus.
Cuatre ouvriers sont reorls, deux ont été
blessés giièvement, deux autres plus lé.ère-
sü-nt. Les ateliers sont dirigés par des offi
ciers expériraentés. Comment expliquer l'ex
plosion.
Jusqu'ici on n'a trouvé aucune trace de
malveillance. On ne doit accueillir, d'ail-
leurs, qu'avec d'extrêmes réserves, les bruits
de ce genre.
L'émotion est profonde k Bourges. Je
demande au ministre de nous faire connaitre
les résultats de son enquête pour rassurer
une population vaillante et dévouée.
II ne s'agit pas seulernent de la sécurité des
ouvriers, il s'agit aussi de la sécurité de la
défense nationale.
M. de Freycinet répond qu'il n'a encore
que des rapports sommaires d'oü il résulte
qu'on n'a pas encore pu déterminer la véri-
table cause de l'accident.
Le ministre fait ressortir les précautions
prises k Bourges pour la manipulation et le
chargement des obus.
1! déclare que tout ce qu'il peut dire est
que ia malveillance est absolument étran-
gère.
M. de Freycinet conclut que la Chambre
peul être rassurée, rien ne sera négligé pour
assurer la sécurité des ouvriers si dévoués et
Bien que le résultat en soit counu, les é-
cerus débats au Reichstag allemand val-
qu'on y revienne et qu'on les examine do
p:ès et k fond.
D'abord. il s'agit d'une incontestable vic-
toire retuporiée par le Centre catboiique. Co
parti, numériquement le premier, a vu s;
importance et son influence grandir de tag;
étonnante.
Naguère, k propos du projet d'augmei.
tion de la flotte, tous les yeux étaisnt déjk
tournés vers lui et tout la monde attendait
sa décision. Elle fut favorable et le projet
devint loi.
Cette fois encore, le vote du Centre allait
déterminer le sort du projet d'augmentation
des effectifs. Gouvernement, conservateu; s
et nationaux-libéraux durent s'incliner da-
vant le verdict prononcé par le député Lie-
ber, sous peine de voir éclater une crise et
de courir les aventures.
Le Centre a done tout lieu detre satisfait
du röle qu'il est appelé k jouer dans la vie
politique allemande.
Mais il faut remarquer que e'est lk uu
succès partiel. Si le Centre a obtenu u?
réduction de 7,000 hommes, ce n'a été qua
condition de se déclarer prêt, le cas éché t,
k reprendre en sous oeuvre le projet gouve
nementai rnomentanément abandonné et k
l'accepter si la preuve ds son utilité lui éi/ u
fournie. En outre, le Centre a eonsenti I ut
le reste du projet et le ministre de la guer; a
n'a trsnsigé sur les 7,000 hommes que pour
ne pas perdre le bénéfice des concessions
faites.
Or, ces concessions sont trés vastes, M. de
Gossler, le ministre de la guerre, dit qu'elles
constituent un gain énorme pour l'armée
réorganisation de l'artillerie de campagne,
création des Verkehrstruppen qui facilil at
la mise en mouvement des grandes masses,
nouvelles formations dans la cavalerie, ren-
forcement de l'artillerie k pied, des pion -
uiers el du train. Tout cela a été accordé.
Seule, l'infanterie s'est vue moins bien L i-
lée. Tout en déplorant ce dernier point, M.
de Gossler sefélicite des améliorations con-
sidérables qui vont pouvoir être introduites
dans l'armée allemande grace k la complai
sance de ia majonté, y compris le Centre.
Doric, k tout prendre, le parti catboiique
ne le cède point en «patriotisme» aux partis