xtrait Congrès d'oeuvres sociales de Ni velles Le pri ntem ps et les vacances de 1899 Une page d'histoire Ce malin, le charbonuage de Louis Bonne- Fonune s'est mis eu grève on peut évaluer le nombie des grévistes trois mille. Tout est calme, et les cbefs socialistes engagent les ouvriers b ne pas faire d'opposi- tion h la libei té du travail. On pense que, ce soirou demain malin, la grève sera générale dans un grand nom- bre de charbonnages de la rive gauche. Dans le bassin de Charleroi, les ouvriers n'ont pas eu connaissance ce malin de la décision de la fédération. Aussi, bien que le mouvenaenl se soit accentué et que le nombre dés grévistes soit passé de 2,400 b 4,200, la grève n'est elle pas encore générale, mais on annonce partout des réunions pour ce soir. Tout est calme encore. Dans le bassin de Mons, les ouvriers sont au complet dans la fosse de Noircbin des Charbonnages beiges oil il y a seulement 120 grévistes. Mais on ne doute pas que demain, lorsque le vote du conseil national sera connu de tous, le mouvement ne s'accen- tue considérablement. On prévoit que, dans deux jours, il y aura cent mille grévistes. On espère cependant que le conflit pourra être apaisé de fagon b satisfaire les intéréts patronaux et ouvriers. L'émotion provoquée dans le monde indus- triel par l'annonce de la grève générale est des plus profondes. On la considère comme un véritable désastre. Dans plusieurs bassins, le Borinage notam- ment, il n'y a pas sur les carreaux des fosses et, sur les bords du canal de quoi alimenter la consommation pendant une journée. De plus beaucoup de charbonnages sont en retard considérable dans leurs expéditions, par suite d'insuffisanee de production. Dans les usines métallurgiques et verriè- res de Charleroi et du Centre, les stocks de combustible sont également insignifiants, de sorte que si la grève arrête touth coup la production, l'induslrie entière sera compro mise. Dans ce cas, l'on devra forcécnent s'adres- ser b l'Angleterre et b l'AUe.nagne, les bas sins francais étant eux aussi en déficit. Les conséquences de la grève des mineurs beiges peuvent. être incalculables. Bruxelles, 17 Avril. En présence de la grève de différents bassins houillers, le gou vernement a décidé la mobilisation des trou pes, lesquelies ont été consignées dans les casernes eet après-midi, prêtes b partir. Un attentat Ia dynamite dans Ie Borinage Un odieux attentat b la dynamite a été commis b Wihéries dans la nuit de Dimanche vers 2 beures du matin. On a tenté de faire sauter la maison du garde-champêtre Debiè- vre. Les portes et les feoêtres de l'habitation ont été brisées les vitres des maisons voi- sines ont volé en éclats. II n'y a eu heureusement aucun accident de personne. Cet attentat a suivi un meeting, qui avail été donné le soir par un chef socialiste. - (De notre correspondant et par voie télé- graphique). Nivelies, 17 Avril. Les sections se. sont réunies ce matin et cet après- midi. La première, présidée par le chanoine Evrard, supérieur du Petit Séminaire de Basse-Wavre,s'est occupéde diverses oeuvres religieuses. La seconde,présidée par M.le comte Aym. d'Ursel, a eritendu des rapports deM.le chevalier de Wauters dOplinter, sur les cercles militaires, de M. de Peneranda de Franchimont sur l'ceuvre de St-Vincent de Paul.M. ie baron de Frannoy en faveur d'une fédération des sociétés d'anciens élèves de collége et d'étudiants, de MM. Goemaere, secrétaire de l'oeuvre de Saint-Paul, b Bruxdles, et de Smet, vicaire Waterloo, sur la bonne presse, de M. Borboux, député de Vorviers, sur les conférences populaires, etc. La 3e section, que préside M. Lagasse de Locht,directeur des Ponts et-Chaussées, s'est occupéedesoeuvreséconomiques et ouvrières. A signaler, dans cette section, un remar- quable rapport de M. l'avocU Teurlings, le vaillant démocrate chrétien de Sch-»erbeck, sur les cercles ouvriers. La 4e section, que préside M. Léon T'Ser- stevens, président du Conseil supérieur de l'agriculture, traite diverses questions rela tives aux oeuvres agricoles. Enfin, la section des dames, présidée par M®* Olm de Prelle de la Nieppe, présidente de l'Archiassociation du T.-S.-Saerement de l'Autel el de l'OEuvre des Églises pauvres, a examiné iesmoyens de propager et de rendre efficaces plusieurs oeuvres en faveur des ouvrières, des fémmes pauvres, etc. A 5 beures a eu lieu l'assemblée générale. On y a lu les conclusions adoptées par les sections. MM. Verhaeghen, président de la Ligue démocratique beige, et Lauscher, curé de Duren (Alletnagne), qui parle fort bien le francais, y ont prononcé des discours. Si l'biver de 1898 99 a été doux et sec, il y a peu de souvenirs d'un pnntemps aussi maussade, aussi arrièré en ce qui regarde les fruits de la terre que celui de 1899. Au mois de Mars la gelée, la neige et les frimas semblaient vouioir prendre leur re vanche de l'hiver précédent et s'en donnaient b coeur joie. Le 21 Mars, jour ou le printemps com mence officiellemeiit, il neigeait et gelait dru. Le mois d'Avril arrive, changement de décors. Des oodées formidables et conti nuelles font craindre b tout instant des inon- dations. Mais le troid persiste pourtant. Jus- qu'ici, on n'a pu apercevoir le plus petit bout de chapeau de paille, ni le moindre re flet d'étoffe claire. Les pardessus, manteaux d'hiveretc sont toujours de rigueur,et dans quelques jours le beau mois de Mai arrive Ge n'est pas que, pour la campagne, pour les productions de notre sol, ce temps soit défavorable. D'abord il vaut mieux, que les fruits de la terre ne soient pas trop avancés. Si le temps est doux, trop doux mêoie pen dant les mois de Mars et d'Avril, tout pousse, les arbres fleurissent, les jeunes feuilles se montrent, puis accompagnant l'aimable lune rousse, la moindre gelée qui survient, les dégats sont souvent irréparables Cette année rien b craindre sous ce rap port, la campagne est en ce moment pres- qu'aussi dénudée qu'en hiver. Quant aux pluies d'Avril, si, comme tout le fait prévoir, le temps se met au beau, elles aurorit fait le plus grand bien. Un dicton, populaire parmi les habitants des champs, dit qu'un mois de Mars sec, un Avril pluvieux et un doux mois de Mai sont les prémisses d'une année excellente Tout est done pour le mieux dans le meil- leur des mondes possible, excepté pour les gensqui sortent de vacances. Nos écoliers, nos professeurs, magistrats et enfin tous ces privilégiés de la terre, qui jouissent deux fois par an, d'un repos légi- timement gagné, a l'inverse des aulres, qui, n'ayant probablement pas ce dernier motif, Nous avons nomine M. Charles Dupuy. II venait par son oubli des precautions les laiss. r assassiner l'iufortuné avait pkaió Ik le cidavre encore pour aller,par moms et par vaux.contempler J chaud pour essayer d'enlever l'héritage du dé- confniuéfH 5 p-iscr l! lu sueur de leur f' out, j tous ces gens de vacances ne pourront pas j ^ulg^res', Z\a se vanter d'avoir pu en profiler grandement j Qarnot> ,jotlt y avait les beautés de ia nature, ils auront pu, ceite année-ci. passer ces agréables moments, oü, comme le dit Galalhée II est si doux de ne rien faire Quaod tout s'agite autour de nous Ces jours de vacances, ils auront pu les passer, assis b cóté de leur poêle, et sans la moindre latitude de pousser le nez dehors; sans cela gare b l'influenzaaux coryzées et autres pet'iis agrémonts obligés, d'un com mencement de printemps, comme celui de cette année Maintenani qu'elles sont finies, ces excel- lenifis vacances, le temps a toutes les appa- rences de vouioir se mettre au beau pour de bon. Le soleil se montre, et brillera doréna- vant, de fagon b faire crever de dépit tous ceux qui, ayant le temps de contempler b l'aise ses beautés pendant ces derniers jours, n'oi l pu l'apercevoir qu'b travers l'épais ri- deau des nuagès amoncclés. De la deposition faite devant la chambre cri- j minelle par M. Casmir-Perier, il faut retenir une phrase bien significative qu'on n'a pas suffisam- ment relevée. L'ancien président de !a république s'expri- me ainsi Pendant que j'occupais la présiden- ce de la république, j'ai, d'ordinaire, ignore ce Célte phrase est pleine d'enseignements. D'abord, elle nous éclaire, et pour la première fois, sur les vérilablés motifs qui déterminèrent la démission de M. Casimir-Perier. On avait, b cette occasion, crééune légende, construit un véritable roman. D'après ces bruits, qui d'aiileurs furent por tes b la tribune de la Chambre des députés, M. Casimir-Perier auraildonné sa démission aussi brusq'uemènt, afin d'accördér une satisfaction au gouvernement allemand, furieux et mena- gant, a la suite du cambrioiage de l'ambassade et du vol de plusieurs papiers importants. On allait jusqu'b affirmer que, parmi,ces pa piers, se trouvait la fameuse lettrè', qui n'a ja mais exislé, de l'empereur d'Allemagne sur Dreyfus ou b Dreyfus. Devant i'attitude provocantede l'ambassadeur allemand, M. Casimir-Perier auraif démission- né, afin de désarmer l'Empereur et faire dis- paraitre tout prétexte de conflit. Cette version s'était petitb petit accréditée. Et on savait presque gré b M. Casimir-Perier de s'être, en quelque sorte, sacrifié a la patrie, de s'ètre offert en victime expiatoire, d'etre des- cendu dans le gouffre, nouveau Decius, pour apaiser, les divinités infernales. Or, ia version était fausse et la légende s'en- voie comme fumée. La démission de M. Casimir-Perier, ainsi d'aiileurs que nous l'avions toujours cru, re- vienta des proportions moindres, les vraies, qui passent du grandiose b la mesquinerie. C'est, en effet, tout bonnement paree que M. Casimir-Perier était tenucn dehorsdela mar- che des affaires PUBUQUES et pour des motifs de pur orgueil, qu'il a jeté son tablier a la figure du Parlement. M, Casimir-Perier est un autoritaire enragé. II est plein de iui-même et il a gardé le souve nir dé son grand-père, qui était de ceux qui aiment brégner et gouverner,et ne secontentent pas des apparéhees du pouvoir. Et avec une vanité qu'il faut excuser, il s'ap- prêtaitb jouer au petit Louis XIV. 11 s'était illusionné au point de croire que, une fois b l'Elysée, 1'Etat c'était lui. Malheureusement, il avait compté sans la Constitution et sans le président du conseil. La Constitution fait, du chef de l'Etat, un soliveau, un mannequin. Un córnichon n'est pas plus enfermé dans un bocal que le président de la république a l'Elysée. L'un ou ['autre ont un bouchoo sur la tête c'est le président du conseil. Et il y avait alors, comme président du con seil, il ne faut pas l'oublier, un gaiHard qui n'a jamais péché par excès de générosité ou de franchise. funt. II éciioua, et ce fut M. Gasimir-Périer qui l'emporta. Dèsiors, M. Charles Dupuy n'eut qu'une pensée, qu'un désir, qu'un rêve, se venger du rival qu'on lui avait préféré. Ce rival, d'aiileurs, avait eu la naïveté, l'im- prévoyance, la magnanimité chevaleresque de ne pas se métier de lui et de le conserver, comme président du conseil, a la tcte des af faires. Tout autre que Charles Dupuy se fütempressé d'oublier son ambition déque et se fut montré reconnaissaut de la confiance qu'on lui témoi- gnait. M. Dupuy, lui, n'est pas accessible a ces faiblesses-la. Et plus on se flait a lui, plus il en profltait pour perdie le malheureux président de la ré publique. II l'enloura d'un vrai mur de -prison, en exagérant encore les prescriptions de la Con stitution. Jamais on n'iuitiait le président de la répu blique aux choses de la politique intérieure ou S étrangère. II n'èlaitau courant de rien. C'est par les journaux qu'il apprenait ce qui se passait. 1 Plus d'un président de la république en eüt Ji pris son parti. I Aprés tout, on n'est pas obligé d'aller b l'Elysée et quand on y va, on sait pour quoi faire. On doit se dire que Ton s'adjoint au char de l'Etat sous forme d'une cinquième roue. M. Grévy en profltait pour thésauriser, sans se préoccuper du reste. Carnolet Faure faisaient la roue comme des dindons ou des paons, majestueux et décoratifs a la facon des suisses de cathétrale ou des valets de carrosse. Seuls, Thiers et Mae-Mahon, étouffant dans le cercle de fer qui les étreignait, avaient pré féré s'en aller. Car la, pas de moyenne ou il faut subir Ie servage humiliant de la Constitution, qui vous annihile et vous change en simple fantoche, ou il faut vous retirer. M. Casimir-Perier s'était cru orgueilleuse- ment d'un autre bois. 11 entendait jouer un róle, et un róle prépon- dérant. C'était, chez lui, de la candeur. Dupuy le lui fit bien voir, en le mettant au piquet, dans un coin, comme les pions en usent en vers les potaches recalcitrants. M. Casimir-Perier, qui est de nature colé- rique, n'y tint pas. Et il partit, en faisant claquer les portes, sans oser néanmoins dire pourquoi il s'en allait. Indiquer les vraies raisons, c'était se ridicu- liser un peu. 11 aima mieux laisser croire a une héroïque abnégation. Or, voici que la divulgation de l'enquête, je le répèto, nous ramène b la réalité. M. Casimir-Perier a donné sa démission, tout bonnement, paree qu'il a voulu jouer au souverain et paree que M. Charles Dupuy la rappelé durement a la vérité constitutionnelle. Tout cela manque do grandeurmais comme c'est pleine nature (L'autorité) Paul de Cassagnac. Par exploit du ministère de l/huissier COUDKON de Messines en date du six Avril 1890 neuf, e n regi s tree, la da me Louise Pareyn ménagère, domiciliée chez son marl Auguste D eg nou, tailleur a Neuve-Eglise, admise au bénéfice de la procédure gratuite par juge- ment du tribunal civil d'Ypres, un date du vingt-quatre Mars 1890 neuf, a formé contre le dit sieur Degrou une demande en separation de biens et Maitre Begerem, avoué prés le tribunal civil de première instance d'Ypres, a été constitué par la deinande- resse sur la elite assignation. Pour extrait conforme, BEGEREN! 'J.-t'--5»-"----- •- - QUI TOUCH AIT A LA MARCHE DES AFFAIRES PUBL1- QUES.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2