Galilée et le Weekblad
Réforme électorale
Le crime de Lille
Retour des Hirondelles
Gar,a, le 11 Avril 1899.
Trés Saint Père,
Profondément touchés des conseils que
Votre Sainteté vient de donner aux journa-
Iistes catholiques beiges, nous nous empres-
sons de Lui en exprimer toute notre grati
tude. Nous venons également assurer k
Votre Sainteté que la Ligue démocratique
beige se fera un devoir et un honneur de
mettre ces conseils en pratique, corame si
Votre Sainteté les lui avait directement
adressés k elle-même.
Avec Votre Sainteté, nous sommes con"
vaincus que les catholiques beiges doivenk
s'unir et que ce devoir devient plus impé.
rieux mesure que leurs adversaires libé.
raux et socialistes se coalisent plus étroite.
ment.
La Ligue démocratique beige a été fondée
pour grouper les ouvriers et les mettre
même d'user de l'association en vue de dé-
fendre leurs intéréts moraux et matériels.
L'idée qui a présidé k cette fond .tion a été
d'assurer aux intéréts supérieurs de la reli
gion et de la Patrie le concours le plus large
possible des travailleurs. A eet effel, la situ
ation nous a paru exiger que les ouvriers, si
viveroent excité3 de nos jours k la révolte
obtinssent la part d'autonomie k laquelle ils
peuvent légitimement aspirer.
La Ligue démocratique beige s'est d'ail-
leurs toujours ptéoccupée de maintenir dans
les rangs du parti cathblique l'union qui,
seule, peut donner la victoire, et que Votre
Sainteté n'a cessé de recommander k tous
les catholiques.
Nous sommes heureux de pouvoir déclarer
au nom de toutes nos associations, que nous
avons la ferme volonté de persévérer dans
cette voie, et que nous entendons, aujour-
d'hui comme par le passé, rester soumis
d'esprit et de coeur k Votre Sainteté, et sui-
vre ses conseils.
Nous espérons répondre de cette manière
aux désirs paternels de Votre Sainteté.
Daigne Votre Sainteté agréer l'expression
de nos trés humbles et trés respectueux
hommages.
Au nom de la Ligue démocratique beige
Le secrétaire, Le président,
Gustave Eylenbosch. Arthur Verhaecen.
Voici la réponse parvenueau bureau
de la Ligue
Rome, le 16 Avril 1899.
Trés illustre Monsieur,
Je me suis acquitté de la commission,
bien agréable pour moi, de remettre aux
mains augustes du St-Père l'adresse quevous
m'avez fait parvenir en même temps que
votre pli du 12 courant. Je m'empresse de
vous faire connattre que les sentiments de
dévouement dont cette adresse contient l'ex
pression, ont été trés agréables k Sa Sainteté;
et, dans la confiance qu'Elle a de voir tou
jours croitre et se rafïermir la concorde en-
tre tous les catholiques, Elle vous accerde
de grand coeur ainsi qu'k la Ligue dont vous
êtes le Président, la bénédiction Aposto-
lique.
Je saisis avec empressement cette occasion
pour vous assurer k nouveau des sentiments
de sincère estimeavec lesquels je suis
de Votre Seigneurie, etc.,
Cardinal Rampolla.
Monsieur Arthur Verhaegen, président
de la Ligue démocratique beige, k Gand.
les autres comme un pis aller et, chose
heureuse, s'apprêtent k s'unir avec ensemble
pour soutenir le ministère et sauvegarder
l'union des catholiques.
Nous nous garderons bien, par des criti-
ques prématurées, de compromettre une atti- gnemerit de ces philosophes paiens et ce ui
des Tertullien, Lactance et autres philoso-
Juifs et ces génies mêmes qui, k de rares
intervales surgirent de la civilisation païen-
ne les philosophes comme Socrate, Platon,
et autres.
Quelle énorme difference entre l'ensei-
tude générale si favorable k la cause catholi-
que.
IV
Oui sois la bienvenue
Le vallon et la nue
Bénissent ton retour
Gentdie méssagère,
Apporte en cette terre
Le bonheur et l'amour
P.
P. D.
Le projet de réforme électorale repoit
dans la presse l'accueil prévu A raison même
de son caractère transaciionnel, il ne satis-
fait complètement personne. Les journaux
d'opposition y voient un coup de partiet
une réforme bolteuse. II fallait s'y attendre.
Les feuilles socialistes et radicales avaient
fait savoir qu'en dehors du S. U. pur et
simple et de la R. P., rien ne les satisferait
et ilscombattaient d'avance un projet encore
inconnu.
Les journaux catholiques, conscients de la
situation délicate du gouvernement, admet-
tent le projet les uns comme un minimum,
Le Weekblad essaie de riposter k la
réponse que nous avons faite k son article
sur Galilée. Nous avons prouvé que son
histeire ri'était pas de l'histoire vraie. Neus
avons rétabli la vérité des fails tels qu'ils se
sont passés. Aussi notre contradicteur, dans
sa riposte, ne conteste aucun des points de
notre article, et même, ce pourquoi nous
lui adressons nos remerciments, il les re
produit en partie, sans les contredire, ce
qui ne peut que faire du bien k ses lecteurs,qui
ont ainsi une fois n'est pas couturoe
l'occasion de lire de l'histoire non frelatée.
Nous avons eité simplement et sincère-
ment les fails historiques, tels que les rela-
tent les auteurs impartiaux, dormant raison
k qui avait raison et tort k qui avait tort.
Le Weekblad croit triompher en ci-
lant les vers suivants comme conclusion de
sa riposte
Galilée expia par trois ans de prison
Vinexcusable tori d'avoir trop raison.
Mais ces derniers vers confirment jusle-
ment ce que nous avons écrit.
Nous avons dit que, loin d'avoir été me-
nacé du 'oücher, Galilée avait eu, d sa de-
mande, la disposition d'une maison de cam
pagne prés de Florence, avec la latitude d'y
poursuivre ses études.
Si e'est lk, ce que l'auteur des vers préci-
tés,nomme trois ans de prison,il faut avouer
que beaucoup de condamnés voudraient d'un
tel système cellulaire.
Le «Weekblad» dit que nous défendons
l'Inquisilion.
Pour êlre sincère, nous dirons qu'il a
raison seulement si nous défendons cette
institution, qui existe d'ailleurs encore
de nos jours, comme congrégation romaine
dans ce qu'elle a fait de bien, nous avons
blaméles erreurs qu'elles a commises,comme
toute institution purement humaine est sus
ceptible d'en faire, ainsi que nous l'avons
écrit dans notre réponse.
Ge que nous avons combattu le plus dans
son article et v'ctorieusement, puisque le
Weekblad n'en souffle plus mot, c'est
l'assertion du confrère que La oü com
mence la science, la fox fixiit
II faut être ou complèlement de mauvaise
foi, ou dénué de toute notion sur la rnarche
de la civilisation, de la science et des arts
dans le monde, pour oser soutenir une thèse
que tous les faits combattent.
Au contraire un fait est constant et indis-
cutable c'est que, non seulement l'Eglise
Ghrétienne qui a fondé la véritable civilisa
tion, propage la vraie science et les arts dans
dans le monde, mais de plus, partout
oü la Religion chrétienne perdit son influen
ce, la barbarie reprit le dessus.
De longues phrases sont inutiles pour
le prouver, un simple dénencé des faits
suffira.
phes de l'ère chrétienne
Puis après ces apologistes. de celui dps
S" Pères S' Jean Chrysostème, S» Augustin,
S« Grégoire de Naziance etc
L'Eglise, sur les ruines de la civilisation
païenne de Rome avait fondée la vraie civili
sation la doctrine chrétienne et avait en-
voyé partout ses apótres apporter aux peu-
ples de l'Orient le flambeau de la foi en même j
temps que l'amélioration des mceurs et len-
seignement des arts et des lettres. Qui
anéantit ces bienfaits et qui replongea pour
tant de siècles ces malheureux peuples dans
la barbarie 1
Ne sont-ce pas les Turcs, ces ennerais de
la Foi chrétienne
Quels sont les fondateurs des premières
écoles, quand les bar bares eurent détruit la
civilisation romaine, ne sont-ce pas les reli-
gieux encouragés par ces Princes chrétiens
qui se nommaient Pépin, Charlemagne?
Et pendant l'effacement, frisant l'anéantis-
sement, des sciences et des arts au moyen-
kge, qui les a conservés pour le monde
Ne sont-ce point les couvents, les moines
et même le clergé séculier, dépositaires fidè-
les des monuments de la science et des arts
des siècles précédents
Et de nos jours quels sont les plus hardis,
les plus courageux pionniers de la civilisa
tion, si ce ne sont ces missionnaires, qui
vont, au péril de leur vie, propager en même
temps l'enseignement de la Foi chrétienne
et celui des arts et des sciences, parmi les
peuplades les plus barbares, dans les pays
les plus sauvages
Voilk commeut les faits répondent, k ceux
qui prétendraient avec le «Weekblad» que
la Foi et la science ne sauraient marcher
de pair.
pin tie Saison. Mise en vente d'un
grand cboix de pianos neufs, ayant fait quel-
ques mo is do location, avec un rabais
excessivement considérable.
Garantie dix ans.
Maison B. VAN HYFTE, Gand, rue basse
des champs, 32 (Nedei kouter, 32) vis k vis
la rue des Baguettes.
- Le
vu le
Une belle cure
La fille de M. Loho rue des fleurs 65,
k Loos (p1 ès Lille) qui, presque aveugle, souf
frait beaucoup des yeux, vient de guérir
grkce aux remèdes végélaux du Savant
oculiste américain, 73, rue Jacquemars
Giélée k Lille.
Qu étaient les civilisations antiques cel- j
les de l'Egypte, de la Grèce et de Rome
paienne, dont la cruauté, l'oppression des
faibles par les forts et les vices formaient la
base, par suite du culte des faux dieux qui
divinisait toutes les tares de l'humanité, k
coté de la civilisation chrétienne
Quelle différence entre ces peuples, si
éclairés pour leur époque, et le peuple hé-
breux, précurseur du peuple chrétien
Quelle différence pour l'élévation des
idéés entre les patriarches, les prophètes
Musique d'Osc. Callebert.
Refrain.
Salut k toi, cbère hirondelle,
Tu nous apportes la nouvelle
De la saison joyeuse et belle
Salutk toi, du fond du coeur
Tu nous annonces le bonheur
Salut, gentille messagère
Au palais comme k la chaumière,
On bénit ton joyeux retour
En écoutant tes cris d'amour
I
Tout chante en la nature,
Tout s'orne de verdure,
De festons et de fleurs
Pour toi, chère hirondelle,
La joie universelle
Qui charme ainsi les coeurs
II
Voltige dans nos plaines,
Dans tes riants domaines
En douce liberté
Remonte au bleu nuage,
Descends sur le rivage
En folie agilité
(tl
Refais ton nid de terre
Au mur de ma chaumière,
Ton nid de paix.fhrmour
Gazouille sur la fermlfthe,
Ainsi ton coeur s'épanche
Et rève tour k tour
Une deposition importante,
petit Foveaux aurait été
lundi matin.
Le Nouvelliste, dans son numéro de lundi
soir, a publié la nouvelle que voici
Au moment de mettre sous presse, une
nouvelle dont on appréciera l'extraordinaire
gravité, si elle est confirmée, nous est par-
venue.
Le petit Gaston Foveaux aurait été vu
le lendemain de sa disparition, e'est k dire
le Lundi 6 Février dans la matinéa, boule
vard de la Liberté, par une personne digne
de foi.
Cette personae aurait même parlé k eet
enfant revêtu de l'uniforme des frères, sans
casquette ni manteau elle aurait ensuite
partaitement reconnu le petit Foveaux sur
une photographie. Mais devant l'affirmation
répétée dès le début que Gaston Foveaux
aurait été tué le Dimanche soir, cette per
sonne, qui est en service dans une des plus
hor.orables families de notre ville, fut dis-
suadée de parler de ce qu'elle savait, car,
lui disait-on, elle avait dü nécessairement se
tromper et n'avait pu rencontrer le Lundi Ie
peüt Foveaux mort depuis le Dimanche soir.
Ge n'est que lorsqua les conclusions de
Me Chesuelcmg, tendant k un supplément
d'expertise médico légale et ayant pour but
précisément de démontrer que le crime
n'avait pu être commis le Dimanche, furent
publiées dans les journaux, que la personne
en question renouvela les déclarations qu'elle
avait déjk faites.
Elle se proposait de demander k être
entendue par le juge, lorsque M. Delalé,
avec la précipilation que l'on sait, se décida
k clore presque subitement son instruction.
Voilk ce qui nous a été raconté aujour-
d'hui même.
II va sans dire que nous prenons des
reriseignements pour contróler cette nou
velle et que nous ferons connaitre k nos
lecteurs les lésultats de notre enquête.
Cette enquête, nous l'avons faite, et voici,
trés simplement, sans commentaires, les
renseignements que nous avons pu re-
cueillir
M. etMme Dujardin, boulevard Vauban,
ont. depuis trente deux ans, k leur service,
une bonne, Justine X. Le lundi matin, cette
personne causaii avec une femme de jouroée,
qui en rentrant d'une course quelle avait
faite en ville, vint, tout émotionnée, appren-
dre, aux domestiquesde M. et M^ Dujardin,
qu'un jeune enfant, élève des Frères de la
Monnaie et fils d'un serveurbien connu, ve-
nait de disparaitre.
M"° Justine X... était sous le coup de
l'émotion qu'elle avait ressentie comme les
autres domesliques, lorsque sa muitresse
l'envoya faire une course. Elle sortit et, en
longeant le boulevard de la Liberté, au coin
de la rue l'Orphéon, elle vit venir k elle un
jeune écolier d'une douzaine d'années, por
ta nt l'uniforme des Frères, avec boutons
blancs, sans manteau, ni casquette.
Get enfant, qui avait une figure assez ave-
nante, étant rouge et paraissait essouflé il
tenait un cerceau k la main. L'écolier s'ap-
procha de la demoiselle Juistine X... et lui
demanda l'heure qu'il était.
Onze heures, répondit la bonne mais
pourquoi me demandez-vous cela
C'est paree que j'ai faim et que je viens
du bois de la Deüle.
Que faisiez-vous en eet endroit
J