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Mercredi 24 Mai 1899
10 centimes le N°.
34" Année.
N° 3445
CERCLE CA THÖLIQUE
La fête de gymnastique au
jardia du Cercle aura lieu
Dimanche prochain, 28 Mal
a 5 1/2 heures de relevée.
REVUE POLITIQUE
Le Congrès socialiste
et la R. P.
La Conférence de la Paix
Le bêtisier du Progrès
M. Daens a Wervicq
IiIMtmüM!
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En Italië, on attend la reprise des
travaux parlementaires pour être fixé
sur la politique du nouveau cabinet,
qui vient de se compléter par les nomi
nations des secrétaires et sous-secrétai
res d'Etat. Les rnéchantes lacgues
prétendent que ce ministère n'a pas et
ne peut pas avoir de politique.
Le premier cabinet Pelloux était un
gouvernement militaire, mais aussi
un ministère de gauche. C'était le
règnedessoldats, tempéré par un libé
ralisme tout au moins nominal. Dans
le cabinet aetuel, l'élément militaire a
perdu beaucoup de terrain c'est une
combinaison bizarre un gouverne
ment dedroite présidé par un homme
de gauche, car le général Pelloux
ilfaut bien qu'on le sache appartient
la gauche.
Que peut-on attcndre de cette com
binaison Pas grand'chose évidem-
ment.
Le précédent cabinet est tombé sur
la question de politique coloniale.
L'opinion publique s'est déclarée caté-
goriquement hostile a tout projet
d'expansion en Extreme-Orient. Mais
le gouvernement s'était engagé a fond
sur l'affaire de San-Moun. Quelle sera,
a ce sujet, l'attilude de nouveau cabi
net II ne semble pas facile de mettre
d'accord les hommes et leschoses. M.
Pelloux teDait pour la prise de posses
sion de cette baie sur la cote chinoise
mais M. Visconti-Venosta n est pas du
tout de cet avis. On dit que sans de-
mander le rappel de l'escadre italienne
de la mer Jaune, il aurait, dans les
démarches pour son retour a la Con-
sulta, convenu de ne pas donuer
beaucoup de charbon aux machines
et, tout en n'abandonnant pas la baie
de San-Moun, il aurait décidé de la
considérer comme un dépêt de char
bon, avec l'habituelle méthode de ne
pas annuler ce qui a déja été fait, mais
aussi de ne pas y insister beaucoup
de ne pas effacer les lignes du dessin
primitif, maisd'enatténuer les teintes;
de ne pas accentuer les paroles déja
dites, mais d'user d'une périphrase qui
en confonde la signification enfin, de
ne pas proclamer le devoir de l'Italie a
avoir une porte et une fenêtre ouver-
tes en Orient,mais de reconnaitre sim-
plement que ses navires ont besoin
d'un point d'appui oü ils pourront re-
prendre des forces.
Voila qui sera peut-être difficile a
faire accepter.
Au point de vue intérieur, la ten
dance du nouveau ministère est plus
conservatrice que celle du cabinet, qui
l'a précédé. On croit cependant qu 'il
apportera des modifications aux lois
politiquesdu précédent cabinet,de ma-
nière a les rendre acceptables. On a
déja souvent assisté a ce spectacle d'un
cabinet conservateur se montrant plus
large et plus généreux qu'un cabinet
soi-disant libéral. On s'attend, d'ail-
leurs, a une amnistie totale ou large-
ment partielle a legard des condam-
nés politiques, qui serait promulguée
a l'occasion de la fête du Stal ut. Ce
serait une mesure d'apaisement utile.
On mande de Lisbonne que certains
journaux portugais, parlant des toasts
échangés entre le Roi et l'amiral an
glais, constatent que ce dernier ayant
porté un toast a lalliance des deux
pays, le Roi s'est borné a répondre en
portant un toast a la reine Victoria et
en se félicitant des relations cordiales
qui existent entre l'Angleterre et le
Portugal.
La situation que retrouve le roi de
Suède en revenant dans son royaume
est toujours trés critique on impute
au comte Douglas la responsabililé de
la lension actuelle, et les gens bien in-
formés prêtent a M. Bostrcem l'inten-
tion de se séparer de ce collègue corn-
promettant et de le remplacer par le
baron Bildt (qui vient d'être nommé
plénipotentiaire a la Haye).
Cette solution ne servira, d'ailleurs,
pas a calmer les esprits. II faudra re-
courir a une intervention personnelle
du roi au moyen d'un appel direct k
ses sujets des deux langues, leur impo
sant une transaction amiable et ruena-
Qantd'uneabdication encas derefus: et
encore le replatrage ainsi obtenu ne
durerait-il, sans doute, guère plus que
le souverain.
Le Congrès socialiste de Louvain a
adopté l'ordre du jour suivant
Le Congrès,
Déclare que la R. P. intégrale, inscrite
au programme du parti ouvrier, doit être
subordonnée letablissement préalable du
suffrage universel pur et simple, et sous
cette réserve, adhère la campagne orga-
nisée par les divers partis d'opposition en
faveur du S. U. et de la R P.;
Conflrme la résolution adoptée au Con
grès d'Anvers
Autorise, par conséquent, les manda-
taires du Parti ouvrier qui ont pris des en
gagements pour ou contre la R. P., de rester
fidèles ces engagements.
De nombreuses difficultés se sont
présentées Dimanche et Lundi, dans
les conférences préliminaires des chefs
de délégation, au sujet de la constitu
tion des bureaux.
Exagérées par la rumeur publique,
eiles ont donné naissance un instant
au bruit de la démission du comte de
Munster, principal plénipotentiaire
allemand, qui n'est inscrit sur aucune
liste de candidats, bien que tous les
autres chefs de délégation des grandes
puissances soient portés pour une,
deux et même trois commissions.
On a probablement fait observer a
M. de Munster que les chefs de déléga
tion, même non inscrits, avaient le
droit d'assister aux séances de toutes
les commissions. Et on croit que les
froissements qui ont pu se produire,
ont été apaisés.
M. White, chef de la délégation
américaine, dans une entrevue avec
le correspondant de l'Agence Havas,
a exprimé des vues optimistes. II croit
que la Conférence aboutira a une for
mule de médiation d'arbitrage, et a
des adoucissements humanitaires dans
les lois de la guerre, en étendant k la
guerre navale ia convention de Genève
de 1864 et en assurant la protection
de la propriété privée dans les guerres
navales.
Un autre chef important de déléga
tion a de'claré que c'est déja beaucoup
qu'un potentat tel que le Tsar veuille
la paix et que la Conférence trouvera
bien quelque formule pratique. Un
troisième délégué a abondé dans le
même sens, en insistant sur la res
ponsabililé qu'aurait la Conférence
devant l'opinion publique, si elle
écho u ai t.
Tous semblent penser qu'il sera
malaisé d'arriver au désarmemenf,
mais facile de raréfier et d'adoucir
la guerre, par une combinaison de
médiation et d'arbitrage. Le désarme-
ment graduel viendra par le fait même
de la raréfaction de Ia guerre.
La première commission s'est réunie
hier matin (Mardi)la deuxième, a
2 heures de l'après-midi; la troisième,
aujourd hui, Mercredi. On ne s'est oc-
cupé dans ces réunions préliminaires
que de la constitution des bureaux de
chaque commission.
Un télégramme de Berlin a laPatrie
annonce que M. de Munster va quitter
La Haye et sera remplacé par le mi-
nistre d'Allemague a Bruxeiles, le
comte d'Alvensleben.
Sou départ aurait pour cause l'inci-
dent qui s'est produit avec les délégués
américains a la séance d'ouverture.
A propos du meeting
Le Progrès dit que le Journol cl'Ypres ne
digère pas le meeting. Ce que nous ne digé-
ronspas, en eff et, c'est que des liberaux hon-
cêtes, comme MM. Bossaert et Verschaeve,
se soient compromis avec des Shaw et autres
socialistes.
Le Progrès dit que nous avons fait un
compte rendu dithyrambique de la reunion.
Qu'en dites vous, lecteurs
Le Progrès traite nos Sénateurs et Députés
de nullilés
Le Progrès dit enfin que nous avons pro-
digué finjure a tous ceux qui ont pris part au
meeting. Una injure proférée par nous,
s'il vous plait, confrère.
Et nos colèresNous sommes on ne peut
plus calrae. Et pourquoi ces colères
L'ex-abbé parlant du Cardinal Rampolla,
a dit littéralement: Hij is van zijnen eersten
leugen niet geborsten.
N'est-ce pas que les libéraux et les socia-
listes ont raison de s'accaparer de l'exabbé,
ce digne prêtre, l'unique prêtre selon le
Christ