o v&LM Mercredi 24 Mai 1899 10 centimes le N°. 34" Année. N° 3445 CERCLE CA THÖLIQUE La fête de gymnastique au jardia du Cercle aura lieu Dimanche prochain, 28 Mal a 5 1/2 heures de relevée. REVUE POLITIQUE Le Congrès socialiste et la R. P. La Conférence de la Paix Le bêtisier du Progrès M. Daens a Wervicq IiIMtmüM! On s'abonne rue au Beurre, 3f>, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est do 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés franc de port k 1'adresse ci-dessus. Les annonces content 15 centimesla ligne. Les réclames dans !a corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciairesi franc !a ligne. Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. 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Le précédent cabinet est tombé sur la question de politique coloniale. L'opinion publique s'est déclarée caté- goriquement hostile a tout projet d'expansion en Extreme-Orient. Mais le gouvernement s'était engagé a fond sur l'affaire de San-Moun. Quelle sera, a ce sujet, l'attilude de nouveau cabi net II ne semble pas facile de mettre d'accord les hommes et leschoses. M. Pelloux teDait pour la prise de posses sion de cette baie sur la cote chinoise mais M. Visconti-Venosta n est pas du tout de cet avis. On dit que sans de- mander le rappel de l'escadre italienne de la mer Jaune, il aurait, dans les démarches pour son retour a la Con- sulta, convenu de ne pas donuer beaucoup de charbon aux machines et, tout en n'abandonnant pas la baie de San-Moun, il aurait décidé de la considérer comme un dépêt de char bon, avec l'habituelle méthode de ne pas annuler ce qui a déja été fait, mais aussi de ne pas y insister beaucoup de ne pas effacer les lignes du dessin primitif, maisd'enatténuer les teintes; de ne pas accentuer les paroles déja dites, mais d'user d'une périphrase qui en confonde la signification enfin, de ne pas proclamer le devoir de l'Italie a avoir une porte et une fenêtre ouver- tes en Orient,mais de reconnaitre sim- plement que ses navires ont besoin d'un point d'appui oü ils pourront re- prendre des forces. Voila qui sera peut-être difficile a faire accepter. Au point de vue intérieur, la ten dance du nouveau ministère est plus conservatrice que celle du cabinet, qui l'a précédé. On croit cependant qu 'il apportera des modifications aux lois politiquesdu précédent cabinet,de ma- nière a les rendre acceptables. On a déja souvent assisté a ce spectacle d'un cabinet conservateur se montrant plus large et plus généreux qu'un cabinet soi-disant libéral. On s'attend, d'ail- leurs, a une amnistie totale ou large- ment partielle a legard des condam- nés politiques, qui serait promulguée a l'occasion de la fête du Stal ut. Ce serait une mesure d'apaisement utile. On mande de Lisbonne que certains journaux portugais, parlant des toasts échangés entre le Roi et l'amiral an glais, constatent que ce dernier ayant porté un toast a lalliance des deux pays, le Roi s'est borné a répondre en portant un toast a la reine Victoria et en se félicitant des relations cordiales qui existent entre l'Angleterre et le Portugal. La situation que retrouve le roi de Suède en revenant dans son royaume est toujours trés critique on impute au comte Douglas la responsabililé de la lension actuelle, et les gens bien in- formés prêtent a M. Bostrcem l'inten- tion de se séparer de ce collègue corn- promettant et de le remplacer par le baron Bildt (qui vient d'être nommé plénipotentiaire a la Haye). Cette solution ne servira, d'ailleurs, pas a calmer les esprits. II faudra re- courir a une intervention personnelle du roi au moyen d'un appel direct k ses sujets des deux langues, leur impo sant une transaction amiable et ruena- Qantd'uneabdication encas derefus: et encore le replatrage ainsi obtenu ne durerait-il, sans doute, guère plus que le souverain. Le Congrès socialiste de Louvain a adopté l'ordre du jour suivant Le Congrès, Déclare que la R. P. intégrale, inscrite au programme du parti ouvrier, doit être subordonnée letablissement préalable du suffrage universel pur et simple, et sous cette réserve, adhère la campagne orga- nisée par les divers partis d'opposition en faveur du S. U. et de la R P.; Conflrme la résolution adoptée au Con grès d'Anvers Autorise, par conséquent, les manda- taires du Parti ouvrier qui ont pris des en gagements pour ou contre la R. P., de rester fidèles ces engagements. De nombreuses difficultés se sont présentées Dimanche et Lundi, dans les conférences préliminaires des chefs de délégation, au sujet de la constitu tion des bureaux. Exagérées par la rumeur publique, eiles ont donné naissance un instant au bruit de la démission du comte de Munster, principal plénipotentiaire allemand, qui n'est inscrit sur aucune liste de candidats, bien que tous les autres chefs de délégation des grandes puissances soient portés pour une, deux et même trois commissions. On a probablement fait observer a M. de Munster que les chefs de déléga tion, même non inscrits, avaient le droit d'assister aux séances de toutes les commissions. Et on croit que les froissements qui ont pu se produire, ont été apaisés. M. White, chef de la délégation américaine, dans une entrevue avec le correspondant de l'Agence Havas, a exprimé des vues optimistes. II croit que la Conférence aboutira a une for mule de médiation d'arbitrage, et a des adoucissements humanitaires dans les lois de la guerre, en étendant k la guerre navale ia convention de Genève de 1864 et en assurant la protection de la propriété privée dans les guerres navales. Un autre chef important de déléga tion a de'claré que c'est déja beaucoup qu'un potentat tel que le Tsar veuille la paix et que la Conférence trouvera bien quelque formule pratique. Un troisième délégué a abondé dans le même sens, en insistant sur la res ponsabililé qu'aurait la Conférence devant l'opinion publique, si elle écho u ai t. Tous semblent penser qu'il sera malaisé d'arriver au désarmemenf, mais facile de raréfier et d'adoucir la guerre, par une combinaison de médiation et d'arbitrage. Le désarme- ment graduel viendra par le fait même de la raréfaction de Ia guerre. La première commission s'est réunie hier matin (Mardi)la deuxième, a 2 heures de l'après-midi; la troisième, aujourd hui, Mercredi. On ne s'est oc- cupé dans ces réunions préliminaires que de la constitution des bureaux de chaque commission. Un télégramme de Berlin a laPatrie annonce que M. de Munster va quitter La Haye et sera remplacé par le mi- nistre d'Allemague a Bruxeiles, le comte d'Alvensleben. Sou départ aurait pour cause l'inci- dent qui s'est produit avec les délégués américains a la séance d'ouverture. A propos du meeting Le Progrès dit que le Journol cl'Ypres ne digère pas le meeting. Ce que nous ne digé- ronspas, en eff et, c'est que des liberaux hon- cêtes, comme MM. Bossaert et Verschaeve, se soient compromis avec des Shaw et autres socialistes. Le Progrès dit que nous avons fait un compte rendu dithyrambique de la reunion. Qu'en dites vous, lecteurs Le Progrès traite nos Sénateurs et Députés de nullilés Le Progrès dit enfin que nous avons pro- digué finjure a tous ceux qui ont pris part au meeting. Una injure proférée par nous, s'il vous plait, confrère. Et nos colèresNous sommes on ne peut plus calrae. Et pourquoi ces colères L'ex-abbé parlant du Cardinal Rampolla, a dit littéralement: Hij is van zijnen eersten leugen niet geborsten. N'est-ce pas que les libéraux et les socia- listes ont raison de s'accaparer de l'exabbé, ce digne prêtre, l'unique prêtre selon le Christ

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 1