CHROMQUE LOCALE
Les grandes villes
et leur population
La Fête-Dieu
Actes officiels
Une fausse nouvelle
Nouvel les diverses
ne pouvait l'être que si, unis dans une pensée
d'opposition, les partis se décidaientk faire trève
ii leurs querelles et k négiiger pour un instant
leurs aspirations particulières.
Cette tactique était d'autant plus indiquée,
que le ministère rencontrait, au sein desapropre
majorité, une opposition aussi énergiquequ'in-
attendue.
Ainsi unis, les opposants étaient forts et
pouvaient eseompter le succès-.
n Du cóté libéral, cette tactique a été observée
avec une complaisance qued'aucuns auraientpu
trouver excessive, en présence des agissemenls
des autres opposants.
Les socialistes ont trouvé le moment oppor-
tun pour faire de l'agilation un peu contre le
projet du gouvernement, beaucoup en faveur du
suffrage universel pur et simple. Par une habile
manoeuvre, ils avaient mis d'accord leur pro-
gramme d'autre fois avec leurs intéréts politi
que» en déclarant qu'ils voteraient Ia propor-
tionnelle, mais après l'établissement du pur et
simple C'était d'autant plus adroit qu'ils pou
vaient compter sur le concours intéressé de ceux
aunt l'intérêt s'emploie k leur faciliter les voies.
Immédiatement, il s'est constitué une ligue
pour réaliser ce programme aussi aléatoire
qu'illogique. La proportionnelle était ainsi dé-
finitivement enterrée.
Mais celle-ci ne figure au programme que
comme une amorce pour prendre les naïfs dans
les filets du pur et simple.
On espérait ainsi avoir raison de la répu-
gnance que rencontre une nouvelle revision
constitutionnelle, dont la nécessité et l'oppor-
tunité ne sont nullemenl démontrées. Le pays
n'en veut pasle parti libéral, dans son immen
se majorité, y est invisiblement hostile, surtout
depuis qu'il a pu juger des conséquences de la
première revision qui lui a été imposée. On ne
pouvait eseompter un revirement en faveur du
pur et simple, on lui a accollé la proportion
nelle, espérant que Ton ferait passer l'autre.
9 Nous ne contestons pas que, parmi les pro-
moteursde cette ligue, il yen ait qui désirent
sincèrement réaliser le programme tout entier
et établir la proportionnelle aprés qu'ils nous
auront doté du pur et simple. II en est notam-
ment ainsi des libéraux qui ont adhéré a cette
ligue. Mais le voudraient ils, pourront-ils ré
aliser leur programme
G'est ici l'occasion ou jamais de se rappeler
cette interruption prophétique de Frère Orban
criant aux radicaux protestant de leur indis
soluble attachement au pluralVous ne serez
pas les maitres
9 Non, ils ne seront pas les maitres. De quel
droit leur programme lierait-ille Parlement qui
sortirait du pur et simple? N'avons-nous pas
déjk entendu le Journal de Charleroi dire:Oü
prenez-vous le droit de museier le suffrage uni
versel, le pur et simple surtout, qui représente
Ia souveraineté nationale?
Voila les libéraux prévenus
La Gazette de Charleroi l'avait déjadil en ces
termes
Le parti socialiste entend la coalition com
me suit
Préalablement revision de la Constitution
pour le suffrage universel etalors lareprésen-
tation proportionnelle sera établie simultané-
ment avec le suffrage universel, celui-ci dans
la loi électorale.
S'il en est ainsi, inutile d'aller plus loin.
Nous ne voulons pas de cette malpropre dupe-
rie Nous nous serions condamnés au suffrage
universel k perpétuité et le lendemain de notre
auto-condamnation, on nous enlèverait l'adou-
cissementde la représentation proportionelle.
C'est k d'autres qu'il appartient de dire si le
moment n'est pas venu pour le parti libéral de
ne plus eseompter ie concours de semblables
alliés, de faire ses affaires lui-même.
fa propos du projet de loi électorale
Le dépót du projet de loi, qui applique la
représentation proportion! elle aux élections
des grands arrondissements, cause une cer-
taine agitation dans le pays c'est une agita
tion factice en somme, car selon un mot
fameux «les plus agités sont les agitateurs
Le pays en général, semble assez indifférent
k la chose, se fiant d'ailleurs k la sagesse et
k la prudence du gouvernement.
Soit que ce projet de loi triomphe k la
Chambre, soit qu'uti autre projet scindant les
arrondissements, qui élis°nt k la fois et sou
vent k une peiite majorité nombre de repré-
sentants, passe, il est certain que le lègne de
ces arrondissements sur le pays, grkce k leur
situation prépondéranie k la chambre, touche
k sa fin.
II semble d'actualité.en ce moment et k ce
sujet, de voir une fois de prés de quoi se
compose la populalion d'une grande vilJe et
quels sont les éléments flottants qui, en
se jetant d'un cóté ou de l'autre, peuvent
changer sous le régime électoral actuel, ie
ton et la couleur du gouvernement du pays
La populalion d'une grande ville se com
pose principalement de quatre catégories
le monde des affaires, le monde qui s'arou
se, la classe ouvrière el une population cos
mopolite.
Ce sont ces deux dernières classes qui
dirigent le plus souvent le courant électoral,
en entrainant, dans leur sens, les deux pre
mières catégories. Le monde des affaires,
tout k ses affaires, n'a en général pas le
temps de se préoccuper c'est un ton
pourtant de celles du pays et le monde
qui s'amuse est trop frivole pour y songer
sérieusement.
Vers les grandes villes, les capitales,
affluent de touies paris, les gens tarés, les
ambitieux qui désirent parvenir ou ceux qui
ont k se cacher dans la foule. C'est dans cetie
population mêiée qu'on rencontre les poliii-
ciens, les meneurs d'agitations, d'émeutes et
mêaie de révolutions. Ce sont ces pêcbeurs
en eau trouble qui entrainent ordinairement
les masses électorales dans une voie dange-
reuse ou mauvaise.
La classe ouvrière est fort souvent la dupe
de ces meneurs et fauteurs d'agitation et ainsi
s'établit le courant qui domine les élections.
C'est de cette fapon que Paris a su faire
tant de mal k la France. Paris a fait 1793
qui a couvert la France de ruines et de sang.
II afait 1830 et 1848 et k la fin du
second empire, en élisant des députés
pour faire de l'opposition irréconciliable au
gouvernement impérial, il a poussé Napoléon
III k déclarer follement la guerre k i'Alle-
magne. II est done en grande par tie la cause
des désastres de la France en 1870.
Berlin en Allemagne, oil le gouvernement
est si autocrate pourtant, élit la plupart du
temps aussi des députés appartenant aux
partis avancés. Loodres également, ainsi que,
dans les pays parlementaires, presque toutes
les capitales.
En France la Républiqueen Allemagne
et en Angleterre, la Monarchie ont atténué
le mal en divisant en diverses circonscrip-
tions électorales les grandes villes.
Ce sont lk des mesures sages que le parti
catholique imitera en adoptantl'un ou l'autre
des projets électoraux en question.
II y a certaiuement dans les grandes villes
des gens riches qui font un noble usage de
leur fortune, comme il y a une classe
ouvrière laborieuse et honnéte mais k cóté,
combien de gens doués de tous les dons de
cette terre intelligence, fortune, éducation,
qui ne voient dans les affaires du pays que
le cóté farce Et d'autre part, combien d'ou-
vriers, qui, au lieu de gagner honnêtement
leur pain quotidien, préfèrent mendier ou
exercer toutes espèces de métiers inavoua-
bles
Les grandes villes de notre pays sont
beaucoup moins contaminées, sous les deux
rapports précédents, que Paris et d'autres
capitales des grandes contrées voisines; mais
alors que dans ces pays les capitales sont
noyées dans la masse, en Belgique, oil la
population est si dense, que les grandes
cités comme Bruxelles, Anvers, Liège, Gand
etc. se teuchent presque, le danger deles
voir dominer, k i'avenir, tout le restant du
psyi, est léd. Une majorité de quelques
voix de gens qui votent par caprice ou par
haine de la société établie, pourrait briser
le bonheur calme du pays el jeter la Belgi
que dans des aventures dont nul ne saurait
prévoir les résultats.
Le projet du gouvernement, qui rémédie
k ce danger, est done sage, prudente! né
cessaire.
(Le Journal d'Ypres)
Dimancbe passé, la procession rnnuelle
dti ia Féte Dieu est soriie par un temps
spleudide, uu temps de fin Juillet, auquel
nous n'ótions plus habituék l'époque aotueile,
depuis de longues années.
Lesoleil, qui dardait impitoyablement ses
rayons les plus ardents, sur ceux qui parti-
cipaient k la solennité religieuse et sur la
foule nombreuse et recueillie qui formait la
haie sur le parcours du pieux cortège, avait
l'a vantage de faire briller et scintiller, dans
tout leur éclat, l'or, les bijoux et les brode
ries des ornements sacrés et des uniformes.
Dans cette procession, plus ou moins offi-
cielle, la procession du gouvernement
comme la nomroe le peuple, il rt'y pas de
groupes représentant des mystères sacrés,
des épisodes de la vie des saints, qui ont leur
statue dans nos églises ou autres sujets reli-
gieux, comme dans la grande procession
de la Thuyndag ou dans celle des églises
paroissiales. Dans le temps, elle était par
conséquent assez peu variée et manquait de
pittoresque. II y eut même une époque, sous
le ministère libéral de 1878-84, de triste
mémoire, qu'on lui refusait tout le con
cours de la troupe celui des pompiers
et de leur musique. Aujourd'hui quel
contraste
Outre la présence des autorités commu-
nales.qui donnent ainsi un excellent exemple
k leurs administrés, en suivant le Saint
Sacrement en tenue offictelle et en s'entou
rant de tous les honneurs, auxquels elles ont
droit dans les grandes circonstances outre
le concours de l'armée et de plusieurs
sociétés qui veulent honorer Dieu dans son
Saint Sacrement, nous avons admiré le
groupe des Turners précedé de son nouvel et
trés bel étendard, puis les écoles, le collége,
les orphelinats, etc. etc.
Une chose qui relève aussi cette solennité
religieuse, c'est le concours de nos deux
excellents corps de musiqueLa Grande
Fanfare et l'Harmonie, qui, rivalisant artisti-
quement dans l'exécutioti de leurs marches
triomphales, donnent ainsi pendant tout
l'itinéraire, un admirable concert ininter-
rompu.
La marche solennelle d'Athalie de Men-
delsshon, jouée par l'Harmonie Communale
mérite une mention particulière.
L'Harmonie-pépinière des orphelins ouvrait
la marche de la procession. Grkce aux nou-
veaux instruments que l'administration des
Hospices leur a procurés, nos bons orphelins
jouent juste. Avant, surtout par la faute de
leurs clarineltes, qui dataient du déluge,
l'audition de cette petite harmonie était une
véritable torture pour les oreilles musicales.
Par arrétés royaux du 4 Jniri
M. H. Dumortier, juge au tribunal de 1"
instance de Tournai, est nommé juge au tri-
hunal de 1" instance séant k Courtrai, en
remplacement de M. Béthune, démission-
naire.
Par arrêté royal du 4 Juin, la décoration
civique (croix de 1" classe) est décernée k
Mm* R Boüduel, supérieure de l'hospice de
Wytschaete.
M. Wylleman (T. I. A.), greffier-adjoint
surnumérairc ::u tribunal de première in
stance séaDt k Ypres, est nommé greffier
adjoint au méme tribunal, en remplacement
deM. Bouquet, appelék d'autres fonctions
Plusieurs journaux ont annoncé un infan
ticide, commis k Ypres, dans des circon
stances horribles.
Nous sommes heureux de pouvoir démen-
tir cette affreuse nouvelle.
Drame a la frontière franchise. Un
ouvrier beige, faisant parlie d'une bande de
fraudeurs, qui se débattaient contre des
douaniers, a été lué k Tourcoing.
Un cirque incendii ii Anvers. Le cirque
Guillaume a pris feu et a communiqué l'in-
cendie k des maisons voisines.
ia catastrophe de Flessingue. Encore
un cadavre. Les ouvriers qui procédaient
au déblaiement des décombres, dans la gare
de Flessingue, ont retrouvé un cadavre de
femme affreusement mutilé. La malheureuse
avait les deux jambes brisées et avait été
écrasée entre les parois d'un wagon-poste.
L'ideritité de cette nouvelle victime a été éta
blie. Ladéfunte est Mlle Roth, fille deM. Roth,
ministre de Suisse k Berlin et premier délé-
gué de la République Helvétique k la Confé
rence du désarmement k La Haye. M. Roth a
été prévenu par le télégraphe de l'borrible
malheur qui vient de le frapper.
P S. La fille du D' Roth, premier
délégué k la conférence, était dans le train
qui tamponna en arrivant k Flessingue. Sur
sa demande d'étre seule, elle fut placée dans
le compartiment du wagon aprè3 la machine.
Deux employés du ciiemin de fer, qui étaient
dansle même wagon, furent tués.
M"« Roth se rendait en Angleterre, mais
on n'entendit plus parler d'elle, et aucune
recherche ne fut faile pour la retrouver dans
les débris du wagon, paree qu'on ignorait
quelle füt dans ce wagon. Aprés des télé-
grarames échangés entre Londres et LaHaye,
il fut visible quelle avait disparu dans I'acci-
dent de railway. Des recherches faites la nuit
dernière, ont fait retrouver son corps.
Une recontre de trains a eu lieu dimanche
en Suisse.Le train qui part de Zürich k 10
h. 45. est entré en collision en gare d'Aarau
avec des wagons qui se trouvaient sur la
voie.
Deux personnes ont été tuées, une dame
suisse et un inconnu qu'on suppose Francais.
Cinq ont été blessées grièvement.
M. A. Yincart, raarchand de bières, a Leeuvr-
Saint-Pierre (Loth), écrit
Monsieur Vincent, pharmacien,
rue de la Limite, 33, Bruxelles.
Je souffrais depuis longtemps d'un rhumatisme
dans les bras et les jambes j'avais employé en
vain tous les remèdes, quandon m'a conseillé de
prendre votre élixir antirhuraatismal et anti-
goutteux.
Après en avoir pris trois verres le premier
jour, j'étais déja soulagé et maintenant je suis
guéri.
Je ne saurais vous exprimer lajoie que j'ai
ressentie en me voyant débarrassó de ce terrible
mal qui me tenait souvent quatre ou cinq mois
au lit.
Votre reconnaissant,
A. Vincart.
Dépót a Ypres: pharmacie Libotte. Prix:3fr.
le flacon.
Ménagères n'acbeter que les sucres en pa-
quets de la Raffinerie Tirlemontoise.