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Samedi
Juillet
10 centimes le
^Rrir;
1899
YPR ES-TUINDAG
GRAND FESTIVAL
REVUE POLITIQUE
France
Allemagne
Un Carme rechaussé
AiViNÉE.
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's du journal
Les nurnéros
coütent
supplé-
s'ndresser k 1'Agence
urse.
Le Conseil Communal,
Arrête ainsi qu'il suit le programme de
la Fête Communale de 1899.
Samedi 5 Aoüt
A 6 heures du soir (18 h.), le Carillon
annoncera l'ouverture de la Fete.
A 8 heures (20 h.), CONCERT, sur la
Grand'Place, par l'Harmonie Communale.
Dimanche 6 Aoüt
Concours de Chant pour Pinsons.
Concours de Pigeons Voyageurs, sur Estampes,
organisé avec l'intervention de la ville, par
la fédération colombophile Yproise.
A 9 heures, sortie de la Procession de
Notre-Dame de Tuine.
A midi (12 h.), CONCERT, sur la
Grand'Place, par la Grande Fanfare.
A l heure (i3 h.), Grand Concours
International de Tir i l'Arc, organisé, sous
les auspices de la ville, par la Société
d'Archers St Georges.
A i heure (i3 h.), Concours de Tir i
PArbalète au but, organisé, avec le concours
de la ville, par la Société Royale Les
francs Arbalétriers établie a la Tête de
Bronze, rue de Lille.
A 3 heures (i5 h.), d la Plained'Amour,
Courses pour Vélocipëdes et Automobiles,
organisées, avec l'intervention de la ville,
par la Société Velo Club
A 9 heures (21 h.), Grand Feu d'Artifice,
a 1 'Esplanade.
Lundi 7 Aoüt
A to heures, Distribution de Prix aux élèves
de l'École moyenne de l'État pour garcons.
A midi (12 h.), CONCERT, sur la
Grand'Place.
A 2 t/a heures de relevée (14 h. 3o),
Courses de Chiens, rue du Verger.
A 6 heures (18 h.), Place Alp. Vanden-
peereboom, Ascension Aérostatique sur un Vélo,
par M. Léon Gheude, de Bruxelles.
A 8 heures (20 h.), CONCERT, sur la
Grand'Place.
Mardi 8 Aoüt
A midi (12 h.), CONCERT, sur la
Grand'Place.
A 3 heures de relevée (i5 h.f, leux
Vélocipédiques, au Marché au Bétail.
A 8 heures (20 h.), CONCERT, sur la
Grand'Place.
Mercredi 9 Aoüt
"^A 8 heures du soir (20 h.), CONCERT,
sur la Grand'Place.
Jeudi 10 Aoüt
A 4 heures de relevée (16 h.), Jeux
Populaires, au Zaalhof.
A 8 heures (20 h.), CONCERT, sur la
Grand'Place.
Dimanche 18 Aoüt
international
pour HARMONIES, FANFARES et ORPHÉONS.
A midi (12 h.), Reception des Sociétés
a VHotel de Ville.
A 2 i/i heures (14 h. 3o m.), Cortege
des Sociétés participantes.
A 3 heures (i5 h.), Ouverture du Festival.
Mardi 15 Aoüt
A 8 heures (20 h.), CONCERT, sur la
Grand'Place.
Dimanche 20 Aoüt
A 2 heures de relevée (14 h.), au Bassin
du Canal, Concours de Pêche A la Ligne,
organisé, avec le concours de la ville,
par la Société De Dappere Lijnvisschers»,
établie a l'estaminet Due de Bourgogne
A 8 heures (20 h.), CONCERT, sur la
Grand'Place.
Les Dimanches suivants, fêtes aux
sections extra-muros.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES:
Pendant la duróe de la Kermesse, le Musée,
|es Sal les de l'Hótel de Ville et des Halles,
décorées par MM. Guffens, Swerts, Pauwels
et Delbeke, seront aceessibles au public.
Lo public aura libre accès au Bassin de
Natation, depuis le Dimanche 6 jusqu'au
Dimanche 13 Aoüt inclusivement.
Des circulaires et programmes spéciaux
annonceront ultérieurement les détails des
fêtes et concours.
Faites en séance, a Ypres, le 17 Juin 1899.
Pak okdonnanok: Le Bourgmestre, Président,
Le Secrétaire, Bon Surmont de Volsborghe.
Paris, 21 Juillet.
Une crise déchire en ee moment le
socialisme francais. Elle a -éclaté a
l'occasion del'entrée de Milierand dans
le cabinet Waldeck-Rousseau.
Guesde, Vaillantet Lafargue ont,
dans un manifeste, fulminé l'excom-
munication majeure contre Jaurès,
Milierand, Fournière, Rouanet et tons
les socialistes qui ont pris line part
active dans la campagne de revision
du procés Dreyfus.
Les deux parties sont d'accord pour
soumettre le différeud au congrès ge
neral du parli socialiste.
On affirme que M. Milierand quitte-
rail le ministère du commerce si le
congrès socialiste se prononQait con Ire
lui.
Le gouvernement se serait déja oc-
cupé de cette éventualité et M. Milie
rand serait remplacé immédiatement
par un rnembre du groupe radical
socialiste.
La procédure du procés Dreyfus
Une note de l'Agence llavas dit que
des instructiaus précisent les points
sur lesqnels doivent porter les requi
sitions du commissaire du gouverne
ment prés le conseil de guerre de
Ren nes.
(,e Temps, de son cóte, dit que ces
instructions rappellerit les points sur
lesqnels la cour de cassation a jugé
so uverai nemen t.
t° La Cour a reconnu la réalité de
la communication au conseil de guer
re de 94 en chambre du consul, en
dehors de la defense, de la pièce secre
te commencant par ces motsCe ca
naille de D...
2° La Cour a declare la non-existen
ce juridique des préteudus aveux at-
ti ibués au capitaine Dreyfus.
Les instructions rappellent au com
missaire du gouvernement qu'il ne
peut engager de débats que sur les
points vises dans Carrêt de la Cour
suprème, c'est-a-dire sur le point de
savolr si les documents énumérés au
bordereau ont été livrés par Dreyfus.
De même,le ministère public ne pour-
ra citer que des témoins dont la de
position se rapporterait a ces faits.
Enfin, les instructions indiquent au
commissaire du gouveruemenf que
loute déoonciatiou se rapportaut a
des faits autres que ceux vises par la
Cour supprême ne pourraient que
faire l'objet d'une instruction indé
pendante du procés qui va être jugé a
Ren nes.
Inutile de dire que ces notes offi
cielies provoquent de vifs commen-
taires.
La Gazette de France ditc'est
bien, on le voit, l'interdil mis sur
l'instruction.
Cet interdit forme 1'acle d'accu-
sation le plus écrasant qui puisse être
formulé coutre Dreyfus. Les témoins
avaient résolu de tout dire, quoi qu'il
en put résulter. Les dreyfusards 11e
l'avaient pas cru d'abord.
Aujourd'hui qu'ils sont certains
que les témoins na reculeront devant
aucun ordre, devant aucuue intimida
tion, les ministres de M. Loubet tra
cent des limites dérisoirement étroites
au champ des interrogatoires.
En fait, les instructions offieielles
portent que les juges militaires n ont
pas le droit de permettre au témoin de
fournir les prenves irrécusables de la
trahison du traïtre.
Le Soir s'exprime aiusi: «Si nous
avions besoin d'uue preuve éclatante
de la culpabilité de Dreyfus nous la
trouverions dans la précipitation avec
laquelle les collaborateurs de M. Lou
bet se substituent au tribunal militai
re et rendent possible un arrêt cpdc-
quitement pat* décret déiibé'ré en
conseil des ministres.
Le Petit Journal dit que tout ceci
est de la phraséologie de commande
la vérité est qu'on veut fuir dans les
débats lout ce qui pourrait tendre a
prouver la culpabilité de Dreyfus et a
éelairer l'opinionsur ses faits et gestes.
«SiM. Waldeck-Rousseau, dit la
Presse, u'avait pas compris qu'il doit
laisser au eouseii de Rennes toute sa
liberté, il rejetterait le pays dans uu
uouvel accès de fièvre plus grave et
plus aigu que ceux qui l'agiteul depuis
deux aus
Rerlin, 20 Juillet.
L'Empereur ayant décliné l'offre de
visiter le canal Dortmund, sa conduite
donne lieu a de nombreux commen-
taires.
On dit que l'Empereur assistera aux
régales de Cowes et le bruit court qu'il
pourrait bien visiter uu port francais.
Le cadeau offert par l'Empereur au
prince royal de Grèce, achèvera, dit-
on, la reconciliation entre les cours de
Berlin et d'Athénes.
Le portrait por te cette dédicace en
grec! Un seul doit être souverain,
un serü roi.
Le Progrès, apiès i.a Lutle et ceile-ci
après d'autres journaux protestants et irreli-
gieux nous fait connaiire l'état d'ème de
l'ex père Sallé, ancien prieur du couvent de
Chèvremont, prés de Liége, qui a quitté son
couvent, sa robe et... sa Religion.
Le Progrès intitule son article un carme
déchaussé. Nous disousun carme rechaussé;
ce qui nous parait beaucoup plus exact,puis-
que le Père ert question a quitté sessandales
pour chausser le brodequin.
Chausser le brodequin nous ne parions
pas au figuré, bien que le dit Sallé avoue que,
pendant plusieurs naois, étant encore au
t
M. Gorrissen.