CONCERT
O^GAiy^
Samedi 29 Juillet 899 10 centimes Ie N°. 34' Arorte. N° 346*
La situation
A LA CHAMBRE
La dévastation des récoltes
VILLE D'YPRES
CONSEIL COMMUNAL
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Dimanctie 30 Juillet 1899,
k 8 1/2 h. du soir,
au kiosque da la Grand'Place
par
L'HARMONIE COMMUNALE
PROGRAMME
1. Allegro militaire,
2. Bouquet mélodique de la
petite mariée, Lecocq
3. Parade militaire, morceau
de genre, Massenet
4. Marcheguerrièreeibymne de
combat de l'opéra Rienzi, R. Wagner
5. Un douxrêve, valse, B. Eilenberg
Inutile de se le dissimuler encore,
la situation est des plus grave.
La R. P. que nous avons toujours
combattue, ce système electoral, con-
darnné naguère encore par des hom
mes pratiques éminents de tous les
partis, Frère Or ban, Bar a. Woeste,
De Lantsheere, est sur le point
d'aboutir.
Non pas que ceux qui le voteront
en soient partisans, en dehors,bien
entendu, des promoteurs du système
mais parceque, le statu quo ét,ant
condamné et l'uninominal ne pou-
vant aboutir, il ne reste plus que la
R. P. plus ou moins intégrale!
M. De Lantsheere pour ne parler
que de lui se résigne. D'autres,
tout en voyant dans la R. P. une
prime a l'émiettement des partis et une
cause de faiblesse, peut-être d'impuis-
sance, pour un gouvernement stable,
s'écrientrésolvons vite et bien le pro
blems proportionnaliste
Tel est le langage de la Patrie de
Bruges, et, le Bien Public, naturelle-
ment, trouve que ce langage fait hon-
neur a la clairvoyance politiqueau
désintéressement et au patriotisme de
la consoeur de Bruges.
Désintéressement et patriotisme, sans
doute, mais clairvoyance politique,
nous nous permettons d'en douter.
Si la Patrie continue a voir dans la
R. P. l'émiettement des partis et une
cause de faiblesse, peut-être d'impuis-
sancepour un gouvernement stable,
comment peut ori, sans manque?* de
clairvoyance politique, se résoueire,
même par resignation, a adopter pa
red système?
L s convertis de la dernière heure,
a la Chambre, ne parlent pas autre-
ment que la Patrie.Cést la mort dans
lame, disent-ils, qu'ils voteront la
R. P. plus ou moins intégrale. Et, il ne
s'agit pas d'une misérable question
personnelle: l'affairedu mandat. S'ils
étaient animés de pareils sentiments,
ils ne voteraient pas Ie système et
tout serait dit, pour le moment du
moins.
Qu'est,-ce done?
Que l'on y regarde de prés et Ton
verra renaitre certain épisode de la
revision constitutionnelleC'est une
sorte d'affolement qui s'empare des
esprits, a un moment critique. Lt
tous ceux qui, la mort dans I'ame, ont
vote Part» 47 nouveau, voteront la
R. P., toujours la mort dans I'ame. Que
d'ames mortes ou mourantes!
Nous croyons que la R. P. finira
par l'emporter. Nous nous résigne-
rons, mais après coup. Nous lutterons
sous le régime nouveau, comme sous
l'ancien, pour notre vieille cause
catholique, certains de nos droits,
conflantsdans le succès de nos efforts.
L'avenir dira si nous avons eu raison
ou tort, de ne pas nous rallier au
système du jour.
Nous croyons que, pas plus que
dans les pays qui en ont essayé, la
R. P. ne subsistera en Belgique. Nous
pen sons aussi que les catholiqucs
seront ies premiers a regret,ter le
régime majoritaire et que, dans peu
de temps, les résignés d'aujourd'hui
d:ront a ceuxqoi voulaient applique,r
le régime communal ancien aux élec-
lions lépislatives: si nous vous avions
suivis I
On pour rait nous dire: concluez!
Que vouiez vous?
Oserions nous le dire? Notre con
viction est qu'il vaut mieux enco
re le statu quo que la R. P. intégrale.
Si nous succombions avec le statu
quo en 4900 ce qui n'est nullement
établi nous aurions la conviction,
la certitude, de revenir au pouvoir.
Avec la R. P. intégrale, nous pour
rons peut ét,re nous maintenir, mais
nous no. résisterons pas: plus de
gouvernement catholique stable; plus
de majorité homogêne. II y aura des
unit,és, il n'y aura plus d'unité dans
le parti catholique.
Déj i l'uni n'existait pas entre la
Députation de Bruxelles et celles des
autres arrondissements. Ceux qui
observent, ceux qui pensent diront
avec nous que c'est 1& la cause pre
mière de la situation. Mais tantque
ies catholiques des autres arrondisse
ments étaient unis, ils étaient forts.
Ils ne seront plus unis a l'avenir;
dans tous les cas ils seront faibles.
II parait que le projet Thoodpr sera
considérablement amendé. Dieu le
veuille! Le moins d'émiettement et
le plus de stabilité gouvernementale
possibleLe Journal d'Ypres
L'orage du 8 Juillet a dévasté en partïe
les récoltes dans les communes de Wytschae-
te (hameau le Touquet) et k Ploegsteert (ha-
meau le Bizet).
Nos députés se sont émus de cette situation
et l'ont signalée au gouvernement.
M. Iweins d'Eeekhoutte a demandékM.
le Ministre des Finances de venir au secours
des malheureux cultivateurs en leur restilu-
ant une partie au moins de leurs contribu
tions.
M. Liebaert apromisd'examiner la question
avec soin.
M. Colaert a posé, k ce sujet, une question
au gouvernement. Nous la reproduisons
d'après le compte-rendu analytique.
Le 8 Juillet dernier un orage accompagné
d'une forte grêle a détruit en partie, et en partie
considérablement endommagé, plusieurs récol
tes dans les communes de Warneton (Hameau de
Touquet) et Ploegsteert (hameau du Bizet).
Les cultivateurs intéressés se sont adressés
au gouvernement, par pétition du 17 Juillet, aux
fins d'obtenir la remise intégrale des contribu
tions foncières a leur charge pour autant qu'elles
frappent les superficies dóvastées et indiquées
dans le tableau joint a leur enquête.
M. le ministre a bien voulu promettre d'exa-
miner la demande avec soin. Mais le gouverne
ment persiste-t-il a ne rembourser 1'impöt fon-
cier que pour autant qu'il y ait perte totale de la
récoltesur une partie au moins de l'étendue de
cette récolte
Nous apprenons que si le gouvernement
persiste dans sa jurisprudence, M. Golaert
est décidé, avec d'autre Collègues de la
Chambre, k déposer un projet de loi dans le
sens de la restitution de l'impót, même en
cas de dégats partiels sur l'ensemble de la
récolte. Ge serait une heureuse modification
k la loi de 4807.
MM. lesEchevins et Conseillers communaux,
i k l'exception de MM. O'Huvettere et Vanden-
ooogaei'de, empêcbés.
Les procès-verbaux des séances des 47 et
24 Juin sont soumis inspection des
membres.
M. le Bourgraestre remet k M. Verduyn la
croix civique de 4^ classe, qui lui est accor-
dée par arrêté royal, pour35années de ser
vices dans l'enseignement.
M. Verduyn est félicité par M. le Prési
dent et M. l'Echevin Colaert.
Séance du 22 Juillet 1899
La séance est ouverte kb h. 5 min.
sous la présidence de M. le B°° Surmont de
Volsberghe, Bourgmestre et en présence de
Interpellation
M. Fiers demande que le Collége
fasse une enquête, pour savoir ce qu'il y a
de fondé, dans les assertions calomnieuses
d'un petit journal de la ville, au sujet de
l'bospice des vieillards, dirigé par M. Eug.
Debruyne.
M. le Président. J'avais examiné déjk
cette affaire et je répondrai par conséquent de
suite k interpellation de M. Fiers, en com-
mengant par lire d'abord l'article du Pro-
grès
J'avais pris connaissance de l'article en
question et demaridé des explications k
l'Administration des Hospices. Voici la ré-
ponse que je regus de M. Léon Vanaerde,
secrétaire de cette administration.
M. le Président donne lecture de la sus-
dite lettre
Monsieur le Bourgmestre de la vilied'Ypres,
J'ai pris communication de l'article du
Journal le Progrès que vous m'avez
signalé et qui critique l'admission de cer-
lairies personnes k la salie de restauration de
1 hospice de Vieillards de la rue de Dixmude.
A mon avis cat article peut être inter-
prêté de deux manières.
II peut signifierque l'administration admet
k la salie de restauration des jauues gens
qui ne sont ni indigents ni maladifs. 11 peut
signifier aussi que M. Debruyne, directeur
de l'bospice de vieillards admet de pareils
jeunes gens k l'insu de l'administration des
hospices.
Je dois protester contre la première in-
terprétation. Aucune personne n'est envoyée
k la salie de restauration si elle n'a pas été
visitée préalablement par le médecin chargé
de ce service et si elle n'a pas été trouvée
dans un état de faiblesse ou de maladie qui
nécessite son admission k la dite salie. Le
directeur de l'bospice de Vieillards ne peut
admettre aux repas aucuue personne qui ne
soit munie d'une carte délivrée par le secré
taire des hospices. La liste des participants
est tenue au secrétariat. Tous sont dans un
état d'indigence parfaitement constaté, une
enquête l'étabiirait d'une manière péremp-
loire.
Dans l'hypothèse de la seconde interpré-