CONCERT CHROMQUE LOCALE Résultats très-probables de la R. P. dans le pays Notre relation de la Fête Communale et le «Progrès» Chronique religieuse A Dixmude Guérin a la rue Chabrol bien que le rapport de M. Dejaer ait été déposé hier Vendredi, laChambre continuera la semaine prochaine, la discussion de la prise en considération de la proposition de revision constitutionnelle. Cette discussion peut prendre quatre séances. Puis le contrat de travail sera probableraent discuté et voté. L'on arrivera ainsi aa 5 Septembre, c'est-k- dire k une époque de l'année oil il sera mo- ralement impossible de discuter encore Nous n'avons pas de conseil donner nos amis du gouvernement et de la Chambre; mais nous croyons que pour ne pas s'acculer contreun obstacle de cette nature, ilsferaient bien de songer aux mêmes k l'ajournement. Sans songer qu'k défaut de dispositions rè glementaires énergiques les socialistes peu- vent recommander leur boucan. Déjk lis ont annoncé, dans la séance d'hier, et parlabou- che de M. Demblon, qu'ils empêcberaient la Chambre de délibérer Et aussitót ils ont forcé le Président, M. Beernaert, a suspendre la séance pendant une heure. C'est d'un bon augure. Jeudi 31 Aoüt k 8 4/2 h. du soir, au kiosque de la Grand'Place par LA GRANDE FANFARE PROGRAMME En Avant, marche de concert. Doppler 2. La Gonfiance, ouverture. Vanremoortel 3. Les cloches de Corneville, valse. Planqüette 4. Le premier jour de bonheur. Auber 8. Ypres for ever, potpourri. Le Denderbode suppute le résultat probable de l'élection législative prochaine sous le régime de la R. P. Nous croyons que ses chriffres sont exacts k un ou deux prés. Ca th. Libér. Indép Social, etc. Gand-Eecloo 6 4 St. Nicolas 3 1 Termonde 2 1 Alost 2 2 Audenarde 2 1 Bruges 2 1 Furnes Dixmude Ostende 3 i Roulers-Thielt 3 1 Gourtrai 2 2 Ypres 2 1 Anvers 6 5 Turnhout 2 1 Malines 2 2 Hasselt 3 0 Tongres-Maeseyck 2 1 Arlon Marche- Bastogne 2 1 Neufchateau Virton 1 4 Namur 2 2 Philippeville-Dinant 2 2 Bruxelles 4 10 4 Louvain 3 3 Nivelles 2 2 Mons 2 4 Tournai-Ath 3 3 Soignies 1 2 Charleroi 2 6 Thuin 1 2 Liège 3 8 Huy-Waremme 2 2 Verviers 2 2 Total 74 74 4 Exposition provinciale de Gand Grand succès pour les pianos exposés par la Maison Stoppelaero rue du Pont Madou 3, Gand. Notre confrère le Progrès n'est pas content de notre relation des festivités com- munales. Dans un style de vieux poussif il invite ses iecteurs k lire notre susdit compte rendu, qu'il trouve trop long pour le publier, afin qu'ils jugent de i'audace' du Journal d'Ypres, louant «dans un style de jeune Eliacin des fêtes qui ont fait fiasco. A noire tour, nous invitons les Iecteurs du Progrès auquel la lecture bi hebdoma- daire de leur journal a laissé quelques par- celles de bon sens, k lire notre relation, forcément un peu longue, vu la quantitédes fêtes ils verront par Ik que nous n'avons rien exagéré, au contraire. L'édilité catholique, depuis qu'elle gère les affaires communales, donne tous les ans une fête de la Thuyndag aussi distinguée et aussi variée que possible, pour une ville de l'importance d'Ypres en y consacrant an- nuellement la même somme. Ni plus ni rnoins. Plusieurs de ces Thuyndag eussent été fort belles, si elles n'avaient été contrariées par le mauvais tempscette année, elles ont. joui d'un temps excellent. C'est ce que nous avons fait ressortir surtout, dans l'iotention de démontrer que les années précédentes nos fêtes eussent été fort brillantes, si des pluies persistantes ne les eussent générale- ment fait rater. Voilk pour le fond. Quant k la forme, elle était celle d'un simple reportage pour lequel on se met rare- ment en frais de haute littérature. Mais si nous voulions riposter, quel beau jeu nous auriens Pour lefond, il suffirait de repasser les programmes de la Thuyndag des 20 der- nières années de gestion libérale. On n'y trouverait pas une seule fête vaiant la plus modeste des festivités communales organi- sées par l'administration catholique, k l'ex- ception, bien entendu, du programme de la fête que les libéraux, aiguillonnés par la peur, en voyant le terrain s'effondrer sous leurs pas, donnèrent en 1890, on sait k quel prix Le festival seul, splendide il est vrai, coiita autant que trois fêtes communales complètes sous les catholiques. Et pourtant il n'y eüt pas plus de monde en ville que pour le festival de cette année, qui ne comprenait que la moitié des socié- tés inscrites en 1890. Cela, grkce au beau temps, le grand or- donnateur des fêtes, nous le répétons. Vous voyez que nous sommes sincères nous autres, cher confrère Le festival du 13 Aoüt comprenait seule- ment une bonne cinquantaine de sociétés; c'est déjk beaucoup pour une ville comrae Ypres, quand tout marche nalurellement et le cortège était pourtant dune jolie lon gueur. Nous neus rappelons fort bien avoir assisté, sous l'administration libérale k des fêtes de ce genre, dont moins de 20 sociétés faisaient partieel dont la longueur du cor tège n'exédait pas l'étendue de la Grand' Place. Pour la forme, si nous ne craignions d'of- frir au confrère, dont la modestie est légen- daire, une tentation aussi légitime qu'irrési- stible de tomber dans le péché d'orgueil, nous fabriquerions k l'aide d'extraits de ses nuroéros depuis un an ou deux dici, une page académique.devant laquelle les produc tions des plus grands génies poéiiques et littéraires paliraient Nous nous rappelons entr'autres deux chefs-d'oeuvre parus il y a quelques mois et que nous avons savourés avec délices. L'un racontait les impressions de voyage k Ypres et une entrevue avec M. ie Bourg- mestre d'un élranger L'autre était intitulé nos superbes en virons. Tiens, notre admiration pour le style de ce dernier article rien d'un jeune Eliacin, comtne on verra est par trop grande. Donnons en quand même un p'-tit extrail «Ypres la Belle estsitué dans un endroit non seulement enchanieur, mai3 on peut ajouter comrae charmes de cette résidence les environs qui sont splendides. j Se rappelle-t-on, il y quelques vingt ans, alors que la foule affluant tous les jours pendant la belle saison d'été k l'élang de Dickebusch Quels doux souvenirs Le Vendredi surtout était le jour de prédilection, étant donoé que l'unique restaurant de l'endroit réservait les surprises de toutes sortes de poissons frais préparés par une maitresse- cuisinière... Ouf Les fêtes en l'honneur de la Vierge mira- culeuse de Dixmude viennent de se terminer. Elles ont été, del'avis de tous, parfaitement belles. Le DimanchelS Aoüt, S. G. Mgr Wafte- laert, évêque de Bruges, est venu assister pontificalement ':t la grand'raesse chantée par M. le curé doyen. M. le chanoine Houtave, vicaire général et ancien doyen de Dixmude, plusieurs curés du d tyenné et des environs, des RR PP Frères. Mineurs et un nombreux clergé entouraient le tröne du Pontife. La messe en plain chant harmonisé de Wilz a été admirablement exécutée par des amateurs. L'église était ornée avec goüt les draperies, les guirlandes de fïeurs et les écussons ne cachaient wueune ligne architec turale du bel édifice. Un riche autel était dressé au milieu de l'église et le jubé avec ses innombrables dentelures lui servait de rétable. A l'Evangile, du haut de la chaire, S. G. Mgr l'évêque, paré de la mitre et la crosse en main, félicita et remercia le peuple de Dixmude pour le zèle pieux qu'il a mis k faire revivre le culte de Notre Dame de Foy et, devant un immense auditoire, commenta éloqueroment le Salve Regina. La parole de l'éminent et bien aimé prélat fit une profonde impression. Aux places réservées on remarquait M. De Lantsheere, ministre d'Etat et représen tant, M. de Spot, sénateur, MM. les bourg mestre et échevins de la ville, le oonseil communal au complet, M. Ie juge de paix, MM les conseillers provinciaux, etc. Vers 4 heures, après les vêpres solennel- les, le cortège religieux et hislorique se mit en marché. Mgr l'évêque se trouvait k l'en- trée de l'hótel de ville pour en voir le défilé. Des groupes nombreux et variés, ricbe- ment costumés d'après les différentes épo ques et trois chars artistiquement construits représentaient des épisodes de la Vierge de Foy depuis l'année 1609 jusqu'en 1899. Toutes les rues que traversa le cortège étaient ornées et pavoisées avec un rare bon goüton ne voyait qu'oriflammes, sapins reliés les uns aux autres par de riches ten- tures, des écussons, des arcs de triomphe élancés, des domes planant au dessus des lueset des inscriptions redisant les eloiroa de la Mère de Dieu. De toutes les parties de la Flandre et n ême de l'étranger, on était accouru en foule de puis le matin. Mgr l'évêque, MM. les cuiés du doyenné beaucoup dc prétres du diocèse, plusieurs Frères Mineurs et les RR. PP. gardiens des couventsde Thielt et Malines suivaient la statue miraculeuse. MM. les chinoines Hou tave et Rommel étaient aux cötés de Sa Grandeur. Les autorités civiles suivaient im- médiatement. L'édicule qui coniient la statue est une véritable merveille d'orfèvrerie. Les propor tions sont parfaites, les ornements sont so- bres, délicats et riches, tout. I'ensemble gracieuxet imposant. C'est une oeuvre réussie qui fait grand honneur k l'architecte qui l'a coopue et k M. Vandarame Valcke qui l'a exécutée. Cet édicule était porté par des hommes richement habillés en damas rouge etentouré dejeunes filles en satin bleu pale. Vers cinq heures, le cortège rentra a l'é glise oü le salut pontifical fut chanté. Une foule énorme avail envahi le temple et vint, après les offices, vénérer la statue miracu leuse que le prétre lui présentait dans un précieux reliquaire. Huit jours durant des offices solennels ont été célébrés par des prêtres natifs de Dix mude. Les RR. PP. Pierre de Thielt et Gérard de St. Trord, frères mineurs, ont fait les instructions religieuses. Le Dimanche 20 Aoüt, Mgr. Christiaens, évêque de Colophon, vicaire apostolique du Hou-Pé Sud en Chine, vint clóturer la série des festivités. S. E. tenait k vénérer celle qua ses frères en religion avaient gardée et invoquée k Dixmude pendant deux siècles. Sa Grandeur est arrivée k Dixmude le Samedi soir et le lendemain elle célébra pon tificalement la grand'messe, les vêpres et le salut. Le sermon de clóiure a été donné magislralement par le R. P. Bérard. La vaste église était bondée de monde. Après quelques paroles de M. le curé-doyen, le Te Deum a éié chanté, non sans émotion, en reconnaissancede tousles bienfaits repus. Le Lundi 21 Aoüt, k 8 h. du matin, Mgr. Christiaens adit la messe k l'intention de tous ceux qui ont coopéié k la restauration, k Dixmude, du culte trois fois séculaire de la Vierge de Foy, ditela Mère de Miséricorde. Après la messe, Sa Grandeur a fait une courte allocution pour engager ses nombreux auditeurs k rester fidèles, au milieu des er- reurs de notre époque et des difficultés qui s annoncent, k l'ant.ique foi de nos ancêtres et au culte de la Mère de Dieu. Dixmude gardera le souvenir de ces fêtes uniques dans les annates de son histoire reli gieuse. L édicule de la Vierge se trouve placé sur un tróne en bois de chêne oü l'art et la ri- chessese rencontrentet sous peuun vitrail de valour redira aux fidèles l'origine, l'histoire et les bienfaits de la Mère de Miséricorde ainsi que la glorieifse restauration de son culie en 1899. La nuit de mercredi a jeudi a été calme. M. Jules Guérin qui ne parait pas encore assure sur l'arrivée des pom piers a passé toute la nuit sur le toit de rimmeuble du Grand Occident. Quelques pompiers de service dans une maison voisines'étant trop appro- chés du toit de la maison de M. Gué rin, celui-ci s'avanga et leur intima lordre de se tenir a distance. X>

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2