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ELECTIONS COMMUNALES
du 15 Octobre. 1899
Candidats du parti Catholique
MM. Begerem René
Berghman Justin
Bouquet Remi
Fiers Henri
Fraeijs Ernest
Iweins d'Eeckhoutte, père
Vanden Peereboom Léon
^mo'^JLc
VILLE D'Y3P
Mercredi 27 Septembre 1899
10 centimes le
34e Année. N°. 348g
Association catholique
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La
Proclamation des candidats
k l'élection communale
La grande salie du Volkshuis regorgeait
de monde Ditnanche soir. A peine a-t on
souvenir d'une réunion aussi nombreuse et
aussi animée lors des plus ardentes luttes
d'autrefois.
M. le Baron Surmont de Volsberghe pré-
sidait, entouré de la plupart des conseillers
eommunaux, dont le mandat n'expire qu'en
1904, des nouveaux candidats et de noro-
breuses notabilités calholiques.
M. le Bourgmestre prit la parole pour
expliquer la but de la réunion.
C'est un droit important que le droit de
vote, dit-il. II donne a chaque électeur une
influence dont il doit user pour le bien, in
fluence qui entraine pour lui une grave
responsabilité.
Cbacun dans sa sphère, possède une in
fluence de propaganda qu'il doit mettre en
oeuvre. L'orateur espère que tous les catho-
liques, unis dans la lutle commune, meitrout
ces influences au service de la bonne cause.
L'orateur txplique ensuile le rouage du
poll pour la désignation des candidats.
Trois candidats sont désignés par la Jeune
Garde Catholique M. Vanderghote dont le
mandat n'expire qu'en 1904 M. Fiers, qui
accepte le renouvellement de son mandat et
M. Pierre Bouquet, décédé, qui sera iem
placé par son fils M. Remi Bouquet.
Les autres le sent par le Cercle
Cal holique. Ce sont MM. Berghman,
Begerem, Fraeijs, Iweins d'Eeckhoutte et en
remplacement de M. Breyne-Devos, égale -
ment décédé, M. Léon Van den Peereboom,
qui ont été désignés k l'unanimité des volants
au poll du Cercle Catholique.
M. Léon Van den Peereboom se défendit
d'abord d'accepter un mandat. II prétendit
qu'ayant accepté les fonctions d'ad-
ministrateur du Bureau de Bienfaisance,
je ne pouvais lui demander rien de plus il
n'irait pas au delk. Mais convaincuquec'était
un devoir pour lui, il a accepté.
Tous les assistants ratifient ces choix de
leurschaleureuxapplaudissements.
Voilk notre liste, ajoute le président elle
est bonne, elle est forte. Ce que feront nos
adversaires, je l'ignore. Nous, nous combat-
trons, nous apporterons dans la lutte ce que
chacun de nous possède d'influence et de dé-
vouement k la chose publique. C'est lk notre
devoir k tous et personne de nous n'y fail
lera.
L'avenir se présente sous un jour magni-
fique, la luite promet d'etre calme la saine
raisondomineraev dès lot s, nous sommes sans
crainte. Mais il faut être vigilant et ferme.
En avant, toujours en avaut, saus hésitaiion,
avec hardiesse. Nous luttons pour la cause
du bien.
Le parti catholiqne, je suis heureuxde
le proclamer ici, le parti est profondé-
mentuni. II forme une seule masse; toutes
les apparences de division ont disparu pas
de dissidence toutes les tentatives faites
pour nous désunir oat été vaines. Nous
sommes unis et bien unis.
Des applaudissements éclatent de toutes
parts dans la salie, et prouveet que le prési
dent, en parlant ainsi, est l'écho de la pensée
de tous.
M. le Bourgmestre fait alors uu aperpu
magnifique de la gestion des affaires com-
muaales par l'Administration Catholique.
Notre programme! vous avez le droit
d'exiger de moi que j'en parle. C'est toujours
lo méme, celui d'il y a neut ans. On l'a at
taqué, on l'attaquera encore, mais on ne le
démolira pas, malgré ies mensonges que la
presse libérale accumule. Nous en poursui-
vrons sans relkche la réaiisation.
Notre programme disait: Liberté et égalité
pour tous. Impartialité dans l'administration.
Pius de guerre scolaire. Moins de poli -
j tique et meilleure administration. Plus de
gaspiliage. Industrie, commerce et travaux
i publics.
On ose contester notre impartialité. Notre
réponse sera facile Quels sont les employés
auxquels nous avons enlevé leurs toneiions
1 k notre arrivée aux affaires
i Un seul fut renvoyé. II n'avait pis de no-
mination régulière.
j Le président rappelle, k bon droit, le dis-
cours qu'il a prononcé k la séance d'installa-
tion du Consed en 1895. Candidats, disait il
alors, nous sommes des hommes poliiiques,
i nous défendons nos idéés et voulons les
i faire prévaloir. Elus, nous devenons des ad
minislrateurs k qui la chose publique est
confiée, c'est k dire, les droits et les intéréts
de tous. Tous nos administrés sont égaux
I pour nous, toute division a disparu. Rispeet
des droits de chacun.
J'ai cité tantót l'hölel de ville, nous pour-
rions citer la police et bien d'autres services.
Ceux seuls des employés qui étaient en faute
ont été punis ou révoqués.
j Quand k la liberté du pauvre, elle est
compléte et entière. Aucune contrsinledoré-
navant dans la question scolairei Comtne le
bourgeois est libre dans le choix des écoles
pour ses eufants, Findi^ent l'est également.
Je ne veux pas que dans cette question les
I pauvres n'aient pas les mêmes droits que
1 moi.
Notre programme dit aussi, plus de gas-
pillage de l'administraiion et moins de
I politique. Industrie, commerce, travaux pu
blics.
Voyons ce que nous avons fait.
j Quand eu 1891 je fus nommé bourgmts-
i tre je trouvais en caisse 417 fr. et quaiques
centimes. Je fus forcé d'emprunter 30.000
pour faire face aux dépenses obligatoires.
II fallut faire des économies évidemment, et
de suite nos adversaires nous accusèrent
de ladrerie. A présent, il est vrai, il nous
accusent de gaspiliage; c'est pour faire con-
trepoids.
Nous avons rétabli la situation financière
obérée par des dépenses inutiles, comme ce
festival qui coüta 18.000 fr.,alors que les deux
que nous avons organisés depuis et qui ont
eu un succès égal k celui-lk le I" qui a
réuni 89 sociétds musicales n'a coüté que
4.400 fr. et celui de cette année 4.200 fr.
Voici la marche ascendante de la caisse
communale
La l,r' année il y eut 25.400 fr. de boni.
L'année 1892 43.000
1893 59.700
1894 72.100
1895 119.100
Notre situation était assurée.
1896 donne 115 000 fr. et 1897 100.000
fr. Je viens de recevoir il y a quelques jours
le compte de 1898 qui donne 83.000 fr.
d'excédant. II y a des subsides pour plus de
30.000 fr. qui ne sont pas enccre repus.
Et cependant nous avons fait travailler.
Nulle administration précédente n'a fait plus
travailler que nous.
II y a d'abord la construction des égoüts,
qui avec ia question des eaux exigeait une
une solution rapide.
Ypres était. malsain, bati sur un fonds
marécageux avec un système d'égiü's in-
complel et défectueux, une eau de qualité
inférieure. On complait une moyenne an-
nueile de 25 k 30 décès par le typhus pen
dant les années soixsnte.
Depuis l'achèvement des travaux susdiis
on n'en signale plus un seul, bien entendu,
dont le germe ait été contraclé en ville.
Je sais bien que nous avons été violem-
ment et eontinuellement attaqués pour la
question des eaux par les journaux de
1 opposition mais depuis six mois ils se
taisent, l'évidence crêvant les yeux.
Ainsi malgré la sécheresse du cette
année il y a encore 2 mèlres et demi d'eau
k l'éjtang de Dickebusch.
Des égoüts ont été étabüs entre autres,
Rue de Meoin
Grand'place
Rue de Lille et rues adjacerites du Lom
bat d, des Trèfles, de Gassel.
Nouveau Vieux marché au Bois
Rue de Thourout
Rue de Dixmude
et bien d'autres.
Puis, les travaux publics, la maison d'a-
liénées le long de la route de Vlamertinghe,
celle rue de Thourout, l'Ecole de bienfai-
sanee hors la porte de Menin.
Et tout cela sans augmenter nos contri
butions.