s m ELECTIONS COMMUNALES du 15 Octobre. 1899 Candidats du parti Catholique MM. Begerem René Berghman Justin Bouquet Remi Fiers Henri Fraeijs Ernest Iweins d'Eeckhoutte, père Vanden Peereboom Léon ^mo'^JLc VILLE D'Y3P Mercredi 27 Septembre 1899 10 centimes le 34e Année. N°. 348g Association catholique On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaurae. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames dans le corps dn journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciairesi franc la ligne. Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser 4 VAgence Le JOUHNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnomentpayable par anticipation ast do 5 fr. SO c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adressés franc de port a l'adrosse ci-dessus. Hcivas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et k Paris, 8, Place de la Bourse. La Proclamation des candidats k l'élection communale La grande salie du Volkshuis regorgeait de monde Ditnanche soir. A peine a-t on souvenir d'une réunion aussi nombreuse et aussi animée lors des plus ardentes luttes d'autrefois. M. le Baron Surmont de Volsberghe pré- sidait, entouré de la plupart des conseillers eommunaux, dont le mandat n'expire qu'en 1904, des nouveaux candidats et de noro- breuses notabilités calholiques. M. le Bourgmestre prit la parole pour expliquer la but de la réunion. C'est un droit important que le droit de vote, dit-il. II donne a chaque électeur une influence dont il doit user pour le bien, in fluence qui entraine pour lui une grave responsabilité. Cbacun dans sa sphère, possède une in fluence de propaganda qu'il doit mettre en oeuvre. L'orateur espère que tous les catho- liques, unis dans la lutle commune, meitrout ces influences au service de la bonne cause. L'orateur txplique ensuile le rouage du poll pour la désignation des candidats. Trois candidats sont désignés par la Jeune Garde Catholique M. Vanderghote dont le mandat n'expire qu'en 1904 M. Fiers, qui accepte le renouvellement de son mandat et M. Pierre Bouquet, décédé, qui sera iem placé par son fils M. Remi Bouquet. Les autres le sent par le Cercle Cal holique. Ce sont MM. Berghman, Begerem, Fraeijs, Iweins d'Eeckhoutte et en remplacement de M. Breyne-Devos, égale - ment décédé, M. Léon Van den Peereboom, qui ont été désignés k l'unanimité des volants au poll du Cercle Catholique. M. Léon Van den Peereboom se défendit d'abord d'accepter un mandat. II prétendit qu'ayant accepté les fonctions d'ad- ministrateur du Bureau de Bienfaisance, je ne pouvais lui demander rien de plus il n'irait pas au delk. Mais convaincuquec'était un devoir pour lui, il a accepté. Tous les assistants ratifient ces choix de leurschaleureuxapplaudissements. Voilk notre liste, ajoute le président elle est bonne, elle est forte. Ce que feront nos adversaires, je l'ignore. Nous, nous combat- trons, nous apporterons dans la lutte ce que chacun de nous possède d'influence et de dé- vouement k la chose publique. C'est lk notre devoir k tous et personne de nous n'y fail lera. L'avenir se présente sous un jour magni- fique, la luite promet d'etre calme la saine raisondomineraev dès lot s, nous sommes sans crainte. Mais il faut être vigilant et ferme. En avant, toujours en avaut, saus hésitaiion, avec hardiesse. Nous luttons pour la cause du bien. Le parti catholiqne, je suis heureuxde le proclamer ici, le parti est profondé- mentuni. II forme une seule masse; toutes les apparences de division ont disparu pas de dissidence toutes les tentatives faites pour nous désunir oat été vaines. Nous sommes unis et bien unis. Des applaudissements éclatent de toutes parts dans la salie, et prouveet que le prési dent, en parlant ainsi, est l'écho de la pensée de tous. M. le Bourgmestre fait alors uu aperpu magnifique de la gestion des affaires com- muaales par l'Administration Catholique. Notre programme! vous avez le droit d'exiger de moi que j'en parle. C'est toujours lo méme, celui d'il y a neut ans. On l'a at taqué, on l'attaquera encore, mais on ne le démolira pas, malgré ies mensonges que la presse libérale accumule. Nous en poursui- vrons sans relkche la réaiisation. Notre programme disait: Liberté et égalité pour tous. Impartialité dans l'administration. Pius de guerre scolaire. Moins de poli - j tique et meilleure administration. Plus de gaspiliage. Industrie, commerce et travaux i publics. On ose contester notre impartialité. Notre réponse sera facile Quels sont les employés auxquels nous avons enlevé leurs toneiions 1 k notre arrivée aux affaires i Un seul fut renvoyé. II n'avait pis de no- mination régulière. j Le président rappelle, k bon droit, le dis- cours qu'il a prononcé k la séance d'installa- tion du Consed en 1895. Candidats, disait il alors, nous sommes des hommes poliiiques, i nous défendons nos idéés et voulons les i faire prévaloir. Elus, nous devenons des ad minislrateurs k qui la chose publique est confiée, c'est k dire, les droits et les intéréts de tous. Tous nos administrés sont égaux I pour nous, toute division a disparu. Rispeet des droits de chacun. J'ai cité tantót l'hölel de ville, nous pour- rions citer la police et bien d'autres services. Ceux seuls des employés qui étaient en faute ont été punis ou révoqués. j Quand k la liberté du pauvre, elle est compléte et entière. Aucune contrsinledoré- navant dans la question scolairei Comtne le bourgeois est libre dans le choix des écoles pour ses eufants, Findi^ent l'est également. Je ne veux pas que dans cette question les I pauvres n'aient pas les mêmes droits que 1 moi. Notre programme dit aussi, plus de gas- pillage de l'administraiion et moins de I politique. Industrie, commerce, travaux pu blics. Voyons ce que nous avons fait. j Quand eu 1891 je fus nommé bourgmts- i tre je trouvais en caisse 417 fr. et quaiques centimes. Je fus forcé d'emprunter 30.000 pour faire face aux dépenses obligatoires. II fallut faire des économies évidemment, et de suite nos adversaires nous accusèrent de ladrerie. A présent, il est vrai, il nous accusent de gaspiliage; c'est pour faire con- trepoids. Nous avons rétabli la situation financière obérée par des dépenses inutiles, comme ce festival qui coüta 18.000 fr.,alors que les deux que nous avons organisés depuis et qui ont eu un succès égal k celui-lk le I" qui a réuni 89 sociétds musicales n'a coüté que 4.400 fr. et celui de cette année 4.200 fr. Voici la marche ascendante de la caisse communale La l,r' année il y eut 25.400 fr. de boni. L'année 1892 43.000 1893 59.700 1894 72.100 1895 119.100 Notre situation était assurée. 1896 donne 115 000 fr. et 1897 100.000 fr. Je viens de recevoir il y a quelques jours le compte de 1898 qui donne 83.000 fr. d'excédant. II y a des subsides pour plus de 30.000 fr. qui ne sont pas enccre repus. Et cependant nous avons fait travailler. Nulle administration précédente n'a fait plus travailler que nous. II y a d'abord la construction des égoüts, qui avec ia question des eaux exigeait une une solution rapide. Ypres était. malsain, bati sur un fonds marécageux avec un système d'égiü's in- complel et défectueux, une eau de qualité inférieure. On complait une moyenne an- nueile de 25 k 30 décès par le typhus pen dant les années soixsnte. Depuis l'achèvement des travaux susdiis on n'en signale plus un seul, bien entendu, dont le germe ait été contraclé en ville. Je sais bien que nous avons été violem- ment et eontinuellement attaqués pour la question des eaux par les journaux de 1 opposition mais depuis six mois ils se taisent, l'évidence crêvant les yeux. Ainsi malgré la sécheresse du cette année il y a encore 2 mèlres et demi d'eau k l'éjtang de Dickebusch. Des égoüts ont été étabüs entre autres, Rue de Meoin Grand'place Rue de Lille et rues adjacerites du Lom bat d, des Trèfles, de Gassel. Nouveau Vieux marché au Bois Rue de Thourout Rue de Dixmude et bien d'autres. Puis, les travaux publics, la maison d'a- liénées le long de la route de Vlamertinghe, celle rue de Thourout, l'Ecole de bienfai- sanee hors la porte de Menin. Et tout cela sans augmenter nos contri butions.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 1