s a Mercredi 25 Octobre 1899 10 centimes le N° 34° Annee. N°. 3491, Qp.GA/Vf- La guerre du Transvaal La R. P. el Pali ia nee libérale L'Abbé Daens et La Latte-De Strijd Souvenirs d'antan Q On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et tous les bureaux <ie postc du royaume. Le JOURNAL DYPRBS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se rógularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrossós franc de port k l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans 11 corps da journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judieiaires, 1 franc laligne. Lesn iméros suppló- mentaires coütent to francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et deBelgique excepté less Flan ires) s'adresser a VAgenee Tfavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place do la Bourse. II faut se défier de plus en plus des dépêches de source britannique, dont 1 optimisme calculé, danstoute la for ce du terme, pourrait bien seconder les speculations financières a la hausse des gros financiers anglais. L'annonce de victoires décisives fait hausser le cours de la bourse, seule- ment après la clóture du marché, on s'apercoit que la victoire, en admet- tant qu'elle ait été réelle et compléte, a coüté a peu prés aussi cher aux vainqueurs qu aux vaincus. D'autre part, on mentionne que les Boers fléchissent partout devant les troupes anglaises. Seulemeot, ces retraites ne sont ja mais definitives. C'est ainsi qn'après s'être replies, après leur démonstra- tiou infructueuse sur Glencoe, les Transvaaliens ont repris immédiate- ment l'attaque avec des forces plus nombreuses. On na plus de nouvelles dn régiment de hussards envoyé a la poursuite des vaincus de Vendredi. Les cavaliers sont tombés sans doute devant le gros de l'armée des Boers qui descendait du nord. Et, lc 21, c'est-a-dire Samedi, cette armée atta que, nonplus les hauteurs qui domi- nent le camp de Cratgside, mais les retranchemcnls mêmes de Glencoe. Les Anglais nous racontent leurs victoires, mais ils n'expliquent pas comment les vaincus de Vendredi dei- nier étaient revenus, Samedi, en avant des positions qu'on leur avait prises. Le combat de Glencoe, oü le géné- ral anglais Symons a trouvé la mort, n'élait done qu'une affaire d'avant- garde. Nous apprendrons peut-être bienfót que les Orangisles et les troupes si- gnalées a droile de Ladysmitb, venant del ouest, ont recommencé leurs me naces contre le quartier-général de sir George White. En som me, toutes ces opératious se continuent, avec des alternatives de revers et de succès. Les dépêches qui nous informent sur les phases de Tac tion ne peuvent encore nous indiquer exactement quels en seront les résul- tats. Déjè, les Anglais peuvent constatei- qu'ils ont en face deux des ennemis redoutables et déterminés, et prévoir ce que cette guerre leur coütera des sacrifices. Un petit peuple les tient en échec sur leur propre territoire. Que sera-ce lorsqu'il faudra forcer les pas ses des montagnes et ensuite ce camp immeuse, dont la nature a coustruit elle-même les formidables retranche- ments, qui est le plateau transvaalien. A Londres, il est vrai, le War- Office cstioie qu'au point de vue de Teffet moral, le résultat des deux ba- tailles de Glencoe et d'Eilandlaagte ne peut être qu'excellent, mais il ne pa- raitpas disposé a s'exagérer laportée matérielle de ces deux succès. Les deux partis gardent, a peu de chose prés, leurs positions. Si les Boers ont abandonné les hauteurs qui surplom- bent le camp de Glencoe, ils sont der rière la rivière de Sandspruit, a Dannhauser, et sur le plateau de l'lmyayalwa, k dix kilomèlres au nord de Dundee. L'escadron de hussards qui, vendredi, a la fin de la bataille, avait été chargé de les poursuivre, affaibli lui-mêrae par de nombreuses pertes, ne parait pas avoir poussé a plus de deux ou trois mille et a re- gagné ensuite Glencoe. Quant aux troupes de TEtat libre d'Orange qui ont livré, hier, vingt- quatre beures trop tard, la bataille d'Elandslaagte, quoiqu'ellesaient aussi été arrêtées, elles n'en continuent pas moins a oceuper leurs positions en avant de la passé Vanreeneu. Maintenant, a la suite de ce double échec de Glencoe et d'Eilandslaagte, les troupes boers battront-elles en retraite? Se contenteront-eiles de gar- der des passes du Drakeusberg, de facon a barrer a leur tour la route aux Anglais, le jour oü ils prendront l'offensive Le War Office ne le croit pas, et la théorie qu'on émet a eet égard est des plus curieuses. II en est, disent les sommités rnili- taires, des corps de troupe comme des individus. Lorsqu etant sur la défen- sive, ils subissent un échec, eet échec ne fait que les énerver, les irriter, et lom de battreen retraite, ils cherchent siinplement uu autre point Vulnérabie oü ils puissent avoir plus de succès. Nous sommes, quant a nous, absolu- ment convaincus que d ici a quinze jours, d'iei a buit jours peut être, une attaque absolument semblable a ceile de Glencoe, et a ceile d'Eilandslaagte, se produira sur uu autre point. Les Boers seront cette fois plus nombreux au lieu de cinq canons, ils en amène- ront douze, mais ils opèreront exacte- ment de la même facon. Les libéraux finissent par se ral lier tous a la R. P. Nous crpyons qu'a leur point de vue ils n'oni pas tort. Voici, au surplus, comment s'ex- prime le comité central de I'alliance libérale de Bruxelles,dans une adresse qu'il envoie aux membres libéraux du Sénat et de la Chamt re On demande la dissolution des Chambres Elle est nécessaire. Nous la voulons mais le vote de la repré- sentation proportionnelle nous la donne, tandis que son échec nous expose le pei dre. S'imagine t on qu'en cas de maintien du statu quo, au lendemain de la victoire de M. Woeste, la dissolution ne nous serail pas refusée Dèslors, voiciTalternative qui se présente devant i'opposition Ou la dissolution totale des Chambresavec les garanties de loyauté de la représentation proportionnelle Ou l'échec de la proportionnelle et un simple renouvellement pai tiel des Chambres sous le régime qui nous a valu quinze années de toute puissance cléucale L'alliance, au sein de laquelle libéiaux modérés et libéraux progressistes ont voulu unir leurs efforts pour la reconstitulion de la puissance du libéralisme, conjure les séna teurset les députés libéraux de faire tri em ptier la représentation proportionnelle. Elle leur demande de mettre un terme tiniquité qui condamne des centaines de milliers de libéraux k voir attribuer, tantót aux socialistes, plus souvent aux cléricaux, la part de représentation k laquelle nous avoris droit. Le comité de l'alliance libérale a raison. Nous pensons, comme lui, qu'au lendemain du rejet de la R. P., la dissolution n'aurait pas lieu. II n'y aurait pas lieu du reste de dissoudre les chambres. Le renouvel lement partiei aurait lieu en MailöOO et tout serait dit. Les élections communales prouvent du reste qu'a Bruxelles et méme a Anvers.nos amis conserveraient leurs positions. Dans Tarrondissement de Bruxelles, les catholiques ont gagné depuis quatre ans plus de trois mille voix; et a Anvers, malgré ie cartel, ils n'ont rien perdu. Les 4000 voix de minorité seraient amplement corn- pensés par la grande majorité des suffrages des campagnes, et il parait certain que nos amis Temporteraient Tan prochain de plus de 40.000 voix dans l'ensemble de Tarrondissement I La Lutte De Strijd attaque violemment Mgr l'Evêque de Gand, qu'elle nomme Stille- mans, paree que sa grandeur a cru devoir infliger k l'abbé, que la consoeur nomme M. Daens, une peine disciplinaire cent fois justifiée. D'après La Lutte, M. Daens ne quitterait pas la soutane et il continuerait k lutter de plus en plus pour les droits du peuple. Les droits du peuple L'abbé Daens n'a, en effet, jamais songé que le peuple k des devoirs, s'il a des droits. Mais c'esl bien de ces devoirs que les démagogues s'inquiètent! La Lutte prétend que l'abbé ne se sou- mettra pas. 11 parait que cela n'est pas exact. M. Daens en appelle k Rome, ce qui est son droit. Mais il déclare que lorsque le Pape aura maintenu la sentence prononcé par Mgr Stillemans, il se soumettra. G'est fort bien. Mais nous croyons que M. Daens ferait mieux de sesoumettre en atten dant la décision du souverain Ponlife. II agi- rait ainsi en prêtre digne de son car; ctère sacerdotal. Cela ne ferait peut-être pas la joie de La Lutte De Strijdmais l'abbé donnerait ainsi une marque de déférence et de soumission envers son chef imméaiat, et cela serail de nature k consoler les vrais catholiques et k rendre k M. Daens une part ie de l'esiime qu'il a perdue. Le, brillanl résultat (les dernières élections communales a donné, pour un nombre d'ar- nées dont on ne prévoit pas le terme, le coup de grace au parti libéral. Gelui ci, comme nous l'avoris dit déjk, n'entanera plus de sitöt une lutte désespérée. Ce couronnemeht des efforts fails depuis de longues années par les catholiques, pour renverser un parti, qui dominait la ville d'Ypres depuis prés de 50 ans, rend fort intéressant les chiffrrs des élections com munales, qui ont précédés ceile de cette an- née et qu'un de nos abonnés, amateur de statistiques, a bien voulu nous envoyer. Cette statistique électorale, qui commence k l'année 1866, nous montre par période de 3 ans, les progrès, lents mais sürs, des catholiques yprois, monlanl k l'assaut de l'hötel de ville. En 1866 eut lieu une première escar- mouche contre le pouvoir despotique et in- A

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 1