- 1900
Samedi 30 Pécembre 1809
10 centimes le N°
34e Année. IV0. 3509.
O
Grande Fanfare
Cercle Catholique
L'éliction législative de
l'arrondissement d'Ypres
(S.) Ernest Nolf.
-\
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Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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Pour les annonces de France et de Belgique excepté less Flamiras) s'adresser a V'Agence
Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Au moment de mettre sous presse, nous
apprenons que la seconde Soirée-Tabaeie de j
la saison d'hiver est fixée au Samedi 13 Jan
vier, k 8 1/2 h. du soir.
Le souper annuel de la fête des Rois se
donnera le Samedi 6 Janvier 1900, jour de
l'Ëpiphanie, k 7 heures du soir.
La liste de souscription est déposée au
Cercle.
Voici la trente quatrième année d'existence
du Journal d' Ypres
34 ans, c'est l'époque de la plénitude des
forces et de la vitalitchez rhomme.
Pour un journal, c'est un terroedéjk long.
Combien de feuilles tie sont pas tombées
del'arbre de la publicité avant d'arriver k
cet Sge respectable.
Disons-le sans fausss modestie, le Journal
d'Ypres aujourd'hui est aussi vivace, aussi
vigouieux, aussi plein de volonté et d ardeur
pour le saint combat du bien et de la vérilé
coritre Ie mal et Terreur, qu'aux premières
années de son existence.
Remercions done la Providence pour la
protection quelle nous a aecordée dans le
passé et implororis ses bénédictions pour
1 avenir
A l'époque oil notre journal prit place
parmi les combattants du parti catbolique,
rarrondissement d'Ypres et la plupart des
communes qui en font partie, étaient courbés
sous le joug, dur et cruel souvent du libéra
lisme sectaire. Ses villes et ses campagnes
trainaient avec impatience, rnais sans grand
espoir de délivrance, les lourdes chafnes qui
les rivaient k la coterie toute puissante qui
règnait despotiquement. La lutte s'organisa
difficile,kipre etsanglante mémft par-moments!
Le succès se fit longtemps alteiidre el la
délivrance fut lente k venir,
Apiès quelqu» s années,la situation s'amé-
liora pourlant petit k peiit et bieniót les villes
secondares et la rriajorité des communes
s'afïranchirent. La Ville d'Ypres eut plus de
peine k secouer le joug. Nous avons rappelé
naguère le souvenir des années d'ardente
lutte que les catholiquesYprois eurent k sou
ter.ir avant de renverser la domination libé
rale presque semi séculaire.
Que de combats, qui, furent suiiis de
laaentables défaites Jamais cependant ces
échecs n'abattirent les catholiques Yprois,
cuirassés du triple airain du courage, de la
persévérance etde l'énergie. Depuis quelques
années, la prédominance du grand parti
catholique ét-ait devenue telle k Ypres et dans
l arrondisse nent, que la lutte était devenue
impossible ou désespérée pour nos adversai-
res. La dernière élection communale peut
étre considérée comme le couronnement de
l'ceuvre d'émancipation entreprise il y a 34
ans.
Mais la nouvelle loi électorale votée défl-
Ditivement au Sénat, il y a quelques jours,
donnera aux libéraux et aux socialistes un
regain d'espoir.
A nous, k nos lecteurs et k nos amis, de
veiller k ce que cet espoir soit dépu.
Pour cela il faut l'union, l'union compléte.
Le Journal d'Ypres et la majorité de ses
lecteurs croyons-nous pouvoir assurer,
étaient hostiles k la R. P. et eussent été
beureux de voir avorter ce projet de loi,
qu'ils jugeaient contraire aux intéréts de
notre parti. Mais les fails étant accomplis, il
s'agit de tirer la plus grande somme de bien
possible de la situation créée par cette nou
velle loi.
Pour arriver k ce résultat, nous le répé-
tons, il faut l'union, il faut qu'on se sente
les coudes dans les rangs catholiques
Nous ne pouvons done que réitérer les
souhaits que nous fimes aux catholiques
d'Ypres et de l'arrondissement, dans notre
premier numéro del'année 1898.
Dans l'accomplistement de nos
devoirs, nous comptons sur le con-
cours de nos amis...
Nous comptons avant tout sur
Ventente et l'union qui onl été notre
force dans le passé et qui seront en-
core la garantie de notre succès dans
l'axenir...
Ce sont aussi les souhaits que nous faisons
pour l'année 1900.
Puissent ils se réaliser sous le rapport
politique,comme les vceux que nous formons,
dans un sens plus familier, en souhaitant k
nos lecteurs et k nos lectricestoutlebonheur
et la prospérité possibles, matériellement et
spirituellementdans leur santé et leurs
affaires; dans la paix et la sérénité d leur
esprit et de leur koae
Puisse Dieu, le distributeur de tout bien,
exaucer notre prière, en vous accordant k
tous, chers lecteurs et lectrices, ses plus
amples bénédictions
La Gazette et Le Progrès
Nous avons publié, dans un de nos pré
céilents numéros, un article de la Gazelle
relatif k notre élection législative du mois de
Mai prochain.
Cet article renferme des inexactitudts, non
seulement en ce qui concerne le parti catho
lique, mais encore au sujet du pa,rti libéral.
Ne parions plus de la qualité de dernier
Bourgmestre libéral attribuée k M. l'avocat
Bossaert, ni de la place qu'occupe le superbe
chateau de Dadizeele dans notre arrondisse
ment. Futilités que ces détails
Mais voilk que le Progrès s'est ému bien
plus que nous et que, justement furieux, il
écrit
Emu des attaques injustes dirigées con-
tre des amjs sincères et dévoués, et d'une
inexactitude flagrante, contenues dans cette
correspondance, lecomité de l'associalion
libérale envoya k la Gazette une lettre
de protestation. Dans son numéro du 24
Décembre, notre conscBur fait mention de
cette lettre dans les tormes suivants
Le Progrès rapporte la réponse de la
Gazelle qui ne semble pas lui pi tire da-
vantage, el il ajoute
Nous eussions préféré voir publier in
extenso la lettre de rectification adressée k
a la Gazette par le Comité de notr» As-
«sociation. Quand on a lancé l'attaque, ii
est de toute justice que la riposte conserve
tous ses droits. Nous réparerons done
l'omission en faisant connaitre cette ri-
poste k nos lecteurs.
Quant k pa, nous partageons la munière de
voir du Progrès, et nous estimons que la
loyauté exigeaitque la Gazette reprodui-
sit aussi la réponse du Journal d'Ypres. Mais,
au fond, il nous importe peu que «/a Gazette
s'occupe ou non des affaires de notre parti.
Mais voici la lettre adressée par ie Comité
de l'Association libérale k la Gazelle
Ypres, le 22 Décembre 1899.
Monsieur l'Éditeur de la Gazette.
Votre estimable journal public
dans son numéro de ce jour, une cor
respondance datée d'Ypres et relative
a nos elections législatives. Vous vou-
drez bien nous permettre d'y reiever
certaines inexactitudes, que votre cor-
respoudaut ne commettrait pas, s il
appartenait au parti libéral militant
de notre ville.
L'association libérale d'Ypres a'a
fait jusqu'ici aucune démarche en vue
des'assurer descandidats aux éiections
du mois de Mai prochain. S'ii était vrai
que des ouvertures out étè faites a des
personnalités émiuentes du parti libé
ral en dehors de l'ai roncfissomeut,
chose que nous ignorons, ces ouvertu
res ue pourraient avoir eu qu'uu
caractère essentieilemeut piivé, el ue
pourraient, en aucune facon, lier l'As
sociation libérale d'Ypres, qui, sen le,
entend couserver ia direction de la po
litique libérale, dans 1 arrondissement.
Quant aux appréciations loutes
personnelles que votre correspondant
se permet a 1'adresse des vieilles fa
milies patriciennes d'Ypres» ainsiq.u'il
les appelle, nous constatons a regret
qu'ici aussi il se trompe. Nous avons
encore parmi nous des descendants de
ces families qui nous sont restés dé
voués, et qui, en toutes circonstauces,
nous prêtent leur appui.
Le parti libéral Yprois est en voie
de réorganisation. II entamera la lutte
aux éiections législatives avec des
chances sérieuses de réussite. Notre
arrondissement est un de ceux oü le
cléricalisme a reculé leplus eu ct^s der-
nières années.
Agréez, Monsieur l'Editour, l'assu-
rancedenotreconsidératiou dislinguée.
Le Président,
(S.) Auguste Brunfaut.
Le Secrétaire,
Cötte lettre appelle k son tour quelques
observations et rectifications
1° Le comité a raison de réclamer pour
son Association la direction de la politique
libérale dans l'arrondissementNous en fe-
rions autant si les journaux catfioliques de
Bruxelles ou d'ailleurs voulaient s'immiscer
dans nos affaires locales.
2" 11 est vrai qu'il y a encore des descen
dants des vieilles families patriciennes
d'Ypres» qui sont restés dévoués au parti
libéral. Mais leur norabre est extrêmement
limitet l'appel indirect que leur fait le
Progrès, n'wugmeiitcra pas ce tiomhre et
ne les appellera pas k la vie politique,
surtout s'il s'établit une alliance offensive
entre socialistes et libéraux.
3° Le parti libéral yprois est en voie de
réorganisation Nous entendons cette
arjtienne depuis de longues années et rien
ne se réorganise dans le parti libéral, en
dehors de certains essais infructueux,
ssuf pour ies éiections communales, de
coalition radico-doctriuo-socialiste. Plus que
partout ailleurs, il sera vrai de dire k Ypres,
que ce n'est pas paree qu'il plait k certains
chefs de sallier avec le diabit, que la masse
des doctrinaires suivra ces chefs jusque dans
l'fenter socialiste.
4° Le parti libéral Yprois entamera la
lutte aux éiections législatives avec des chan
ces séieuses de téussile Nous croyons
qu'il lutlera mais, nous l'avons déjk dit,
avec des changes de succès, c'est autre chose.
Quoi qu'en dise lePiogrès, !e parti libéral
recule dans notre arrondissement, et, s'il
doit lutter sans le concours des socialistes,
sa défaite est certaine. Nous ajoutons toute-
fois que le parti libéral pourrait avoir quel-
que avenir si, au lieu de se laisser diriger
par sa queue, il coupait hardimeiu cette
queue. Mais nous n'avons pas de coriseils k
lui dormer. Qu'il conserve la direction de
son parti
5* Notre ai rondissement est un de ceux oü
le cléricalisme a reculé le plus en ces derniè-
res années Comment couüilter cette af
firmation avjec er,lip de La Lutte qui, dans
spn dn nier numéio, a écrit que M. Lefèvre
est, un clérical, rien de plus Les voix oble-
nues par celui ci ou, tout au moins, celles
que ce eandidat a enlevées a notre liste,
étaient done des voix cléricales russi Et
croit-on sérieusement qu'en deb6is des iibé
raux qui i nt voté pour M Lefèvre, il y ait
des dériricoux disposés k acco,rcier lours
suffrages aux candidats du parti libéral
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