I
I
mm
m
mmm^
Etrennes Pontificates
il 1
VCJI,^È
&-?■
Mercredi 3 Janvier 1900
10 centimes ie
s5e AninÉr, -N°. 3510.
I
x
5.:-
0^GA IV
V
IJIkW.
art#: mtmotk
La guerre Anglo-Boer
France
La R. P. au Sénat
CCc?7Cc
srn
r!.ds
i ia
huk DEHAEMW 21 YPHSS
On s abonne rue an Beurre, 36, k Ypres, et tons les bureaux de poste du royaume'.
Les annonces coütent 15 centime» ia ligne. •- '0> réclames dan-- .9 corps du journal content
centimes la ligne. Les insertions judicisres, i mane a gae. Lesnuméros supplé-
50 c. par ais pour tout
Le JOURNAL D YPRES paraït le Mercredi et le Samedi.
Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr
le pays; pour l'étranger, le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre.
Les articles et communications doirent être adrossós franc de port k l'adresse ci-dessus.
mentaires coütent to francs les cent exem'. aires-
Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser l'Agenee
Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et k i'aris, o?aco i la Bourse.
Mr Mme Philippe Vanden Berghe 100 00
Mö"e Mulle 100.00
Paris, 30 Décembie. Le Temps, dans
sa petite édiuon, publie la dépêche suivante:
Le War-Office n'a pas cru devoir rassu-
rer le public sur les bruits alarmanis relatifs
k la situation militaire. D'une source qui
jusqu'ici n'a pas été mise en défaut, j'ap
prends que la situation politique inquiète
encore beaucoup plus, s'il est possible, le
gouvernement. Les cables télégraphiques
sorit absolument accaparés par les commu
nications écbangées entre sir Alfred Milner
et le Colonial Office.
La partie qui se joue en ce moment
pivote aussi bien autour de la question indi-
gène que sur la question afrikander. Le
point sailiantde la situation est, pour l'in-
stant, du cöté indigène, la possession abso
lue du pays des Basutos par les troupes des
deux Republiques II fauts'attendre aux plus
graves nouvelles de ce cóté.
Le blocus des cótes sud-africaines
On s'est iriquiété, parmi les notubreux
amis que comptent les Boers, des consé
quences qui peut avoir l'inqualiflable «mesure
de blocus commercial que vient de prendre
l'Angleterre vis k-vis des deux vaillantes
peiites Répuhliqufs. L'intetdiction de com
mercer avec les dt ux Etats sud afr icaius que
le gouvernement de M. Chamberlain vient
de faire 'd tous les sujets de Sa Gracieuse
M. jesté puurrait elie vraiment réduire k la
famine les vaillarts peuple-s qui viennent
d'infliger aux troupes britanniques de si mé
morables défaites
fin journal bruxelloisest allé sertnseigner
k ce sujet auprès du 0'' L yds
II n'y a nullement lieu de s'inquiéter, a
répondu le représentant du Transvaal en
Europe. Celte mesure est aussi absurde
qu'odieuse; elle ne fait que montrer dans
quel affolement nos récentes victoires vien-
nent de jeter le cabinet anglais. Ce fameux
blocus Irappe d'ailleurs beaucoup plus gra-
vement les commerpants anglais que les
Boers.
En effet, nous ne sommes tributaires de
l'Europe que pour certains produits de luxe
et de contort dont on peul fort bien se pas
ser, quand on est décidé k défendre son in
dépendance envers et contre tous. Le pays
produit de la viande, du blé, du maïs en
suffisanoe. Nos immerises tioupeaux nous
fournissent ie cuir et la laine nécessaire k
nous vêtir et k nous chauffer.
Nous devrons vraisemblablement nous
passer du drap fit) d'Angleterre, mais, en
vérité un peuple qui est décidé k vaincre ou
k mourir ne songe pas k la finesse de Téloffe
dont il se couvre pour aller k la bataille, et
nous nous contenterons sans peine des gros-
sières et solides étoftes que l'on pourra
fabriquer dans le pays, ainsi que cela se
faisait encore il y a quinze ans.
Nous n'aurons sans doute plus de cigares,
mais nous nous contenterons de notre pipe
nationale. Du reste, la plus grande partie de
notre peuple est restée étrangère k ces raf-
finements de civilisation dont l'Europe nous
fournitseule les élémeuts. On connait assez
la simplicité de nos moeurs.
Nous serons aussi privés de vins et de
spiritu. ux, mais nous n'en n'usons qua dans
nos höpitaux, et l'on peut, pour cette mini
me eonsommation, fabriquer des boissons
spiriiueuses dans le pays.
On a prétendu aussi, ajoute le Dr Leyds,
que rios récoltes ne pourraient être faites,
que le départ pour la frontière de tous les
hommes valides occasiounerait une épouvan
table famine. C'est encore un bruit sans
fondement. Maigré la levée en masse, les
vieiilards et les femrnes, les étrangers et les
visiteurs noirs suffisent amplement aux tra
vaux des champs. Les récoltes serout, peut
être, un peu moins brillantes, mais nous
sommes assurés de rre pas mourir de faim.
Quant aux armes et aux munitions, nou-
en avons, ainsi que je l'ai déjk dit,assez pour
faire durer la guerre pendant plusieurs an-
nées encore, et il se nble que l'on puisse
com meneer k espérer que ce sera l'Angle
terre qui se lassera la première.
Du reste, ajoute le ministreen souriant,
les Anglais sont pour nous, depuis le com
mencement de la guerre, d'excellents four-
nisseurs chaque bataille nous vaut un
réapprovisionnemenl.
II est piquant de rappeler k ce sujet
qu'il y a vingt ans, lors de la guerre de l'io-
dépendance, nous avions 6 cartouches par
homrne. Cela ne nous a pas empêchés de
vaincre. En comparaison, nous avons main-
tenant de quoi faire du gaspillage.
Un nouveau proces de
haute cour en vue
Du Petit Caporal.
Le Sénat se remétanaorphosera en tribu
nal aussitöt que les élections triënnales l'au
ront reconstitué, et cette fois nous aurons,
sur le banc des accusés, 1 'officier si aidetn-
ment désiré.
L'arrestation de M. le général Mercier a
été en effet décidée.
Les anlimilit^ristes, qui ont, contre eis gé
néral la vieille haine dreyfusarde que l'on
sait, ont enfin obtenu du gouvernement cette
nouvelle et importante concession.
A cette condition seulement, ils consen-
tiront k protéger les destinées du cabinet
Waldeck Rousseau contre les assauts que
des misérables pourraient être tenlés de tui
livrer k la rentrée de la Chambre.
A cette condition seulement, le ministère
peut concevoir l'espoir d'être encore aux
affaires pendant l'exposition.
Nous ne disons pas, qu'on le remarque
bien, que cette nouvelle intamie le sauvera
certainement de la chute qu'il redouie, mais
il suffit quelle lui offre quelque chance de
salut pour que les hommes dont il peul dis
poser n'hésitent pas k la coixiuiettre.
Un grand débat s'engagera done dès la
rentrée de la Chambre,reutrés qui doit avoir
lieu, aux termes de la Constitution, le deu
xième Mardi de Janvier, sur la question du
complot.
M. Waldeck Rousseau répondrn, k ses
adversaires, en annohgant l'arrestotioa dn
M. le général Mercier, candidal sénatorial
auxélections du 28 janvier, et sa prochain?
computation devant Ia Haute-Cour de justice.
L'eftet de cette déclarations aura pour ré
sultat de grouper instant-,némènt loutes les
forces répubücaines avancées autour du ca
binet et de lui fournir ainsi une formidable
majorité... k moins que la divulgation que
nous faisons de ce beau projet n'apporte
quelque obstacle k sa réalisation.
discours de
le baron Surmont de Volsberghe
Suite et fin.
M. le marquis de Beaufort. Pom quoi
M. le baron Surmont de Volsberghe.
Taut mieux, si nous sommes d'accord II
faüt encore que cette nouvelle couohe social?
que les travailleurs ne soient pas eutralnés
par les vaines promesses du socialisme. Je
dis vaines car le socialisme promet ce
qu'il lui est impossible de lenirses pro
messes vont k l'encontre des principes pri
mordiaux de la société.
Le gouvernement a fait, en propos-uit la
loi, de la bonne politique, sage, prudente,
que ses adversaires eux mêmes ont qualifiée
de loyale.
La loi qui nous est soumis - éalisel
possible en cette matière. Elle a été combat-
lue par toutes sortes d'arguments, souvent
même, comme je le disais tantöt, p ?r des
arguments absolument contradictoir s Qu- i
d'étonnant? Elle n'a pas toujours été bic
comprise.
II est une chose qu'il faut disti uer;
c'est le principe de la loi qui est parfaite-
ment juste et la forme d'applicatior que ce
principe peut revêtir.Cette forme peu varier.
Est ce que la forme que nous propose ie
gouvernement est la bonne? Je n'en sais
rien: l'avenir sera plus explicitemtlis, en
tout cas, cette forme a pour résultat de don
net' la representation proportionnnUe dans
son intégralité presque entière et c'est Ik le
seul moyen d'éviter toute espèce de compli
cations et toute espèce ds diffioultés.
II parait, messieurs, qu'il y a deux cents
systèmes d'application de la représentation
proporlionnellje. Ils sont probablement aussi
empiriques les uns que les autres. Je ne
m'arrêterai pas k les examiner paimettez-
raoi seulement une petite anecdote1! y a
quelques semaines, iorsque ia discussion d-
la loi qui nous est soumise b ütaii son plein
k la Chambre des représentants, je men
retournais chez moi avec un certain nom
bre de collègues des deux Chambres, et
nous caiisions de la loi. Chacun exposait
ses idéés, par fois avec vivacité, et indi-
quait les moyens d'application qu'il croyait
les meilieurs. Finalemeut, après avoir c??usé
pendant une couple d'heures, l'un d'ealre
nous, reslé silencieux dans son coin, dit
tout k coup Mais, messieurs, après vous
Moi, j'ai proposé des amen-
avoir parfaitement écoutés et avoir réfléchi
k la question qui nous occupa, je vois que
la conclusion la plus certaine de notre coa'
veisauon, eest que le système le meille
est celui qui fausse le- mieux lé résultat,
manière k se le rendre favorableHilaritéJ
Messieurs, regardez de prés toutes les
solutions qui oat été préconisées. Si vous
sortez de la représentation intégrale, vous
serez amené k conclure que le meilleur systè
me est celui qui fausse le mieux les résultats.
C'est une pierre de touche qui permet
d'écarter divers systèmes et de s'en tenir k
celui qui se rapproche le plus de la représen
tation intégrale.
D'autre part, messieurs, on préconise des
amendemenls. L'honorable M. Bara en a
indiqués, l'honorable M. dalla Faille d'Huysse
-■ a indiqués égaleaient, ainsi que l'honora-
bl M. Janson et l'honorable M. de Kerchove
d Exaerde.
M Bara.
dements?
.tl1 - bai'Oii Surmont de Volsberghe.
Non, vous n'en avez pas proposés, mais
vous espérez bien qu'il y en aura.
M. Bara, Je suis bien convaincu qu'il
n'en passera pas un.
M. Tournay. - On n'en présentera pas.
M. le baron Surmont de Volsberghe.
Mais ii y en a déjk. L'honorable M. Bara,
dans son dernier discours, k traité le Sénat
d'une manière assez étrange et il me permet-
tra de relever ce qu'il a dit.
M. Bara. Cela aura
intentions.
M. le baron Surmont de
Je note l'aveu.
Dans son discours du
l'hunorable M. Bara disait
L'nonotvbie chevalier Descamps a dit,
tout k l'heure, que le Sénat ov it grandi,
considé ablemeut,gi ;a-,di, dai-s l'opinion pu-
blique. S'il y - grandi, ce n'est assurément
pas en puissance iégislative, ear, depuis
1894, il 'a fait qu'entérin. r cc qui avail été
lait par la CbamDre.
Si nos discussions sont l'objet de l'ap-
probation publique, c'est une raison de plus
pou: regretter la pan abspluaient nuile qui
irous est léservéa dans la confection des luis
par le fait même du Sénat.
Je lis tous les jours que nous avon3 la
plus mauvaise chambre des représentants
qui ait jamais, existé.. Ce n'est évidemment
pas l'opinion du Sénat, car celui ci n'a ja
mais changé un p-roj et queiconque ou même
corigé les fautes d'orthographe cpntenues
dans les projets de loi qui lui ont été en-
voyés de ia Chambre.(Rires.)
Nous nous sommes respect-ueusgaient in-
clinés devant tout ce qui venait de Ta ut re
Chambre, "et si la -Chambre peut avoir tvpu
un hommage, c'est bien de la part du Sénat,
qui a toujours acc'pté les oeuvres da la
Chambre comme des oeuvres parfaiteset ir-
réprociiables, non s? uleiaont au point de
vue des idéés, mais même au point de vue
de Is langue. Une fojs, nous avons reuvoyé
une loi, ii loi sur le ffamand, et on nous i'a
renvoyée en nous obligeanl k confessor notre
erreur, ce que nous avons, d'ailleurs, fait
un grand empressement.
avec
été contre mes
Volsberghe.
17 Décembre,
-WW
\S
ffiA'&Af
bwebkm®
30
W
ii r