Etrennes Pontificates Samedi 13 Janvier 1900 10 centimes le N° 35s Année. N°. 3513 m mwmm. Gilde St Michel PROGRAMME de l'Association libérale d'arrondissement MSHl On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et Le JOURNAL. D'YPRES parait le Mercredl et le Samedi. Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par a*> pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doirent être adressés fraac de port k i'adresse ci-dessus. tous Ies bureaux de poste flu royauroe. Les annonces coütent t5 centimes la iigne. Les réclames dans le corps da journal oofttent 30 centimes la ligne. Les insertions judtciairest frano la ligne.Les numéros sqpplé- mentaires coütent to francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exoepté les 2 Flandres) s'adresser k l'Agence Savas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et A Paris, 8, Place de la Bourse. Listes précédentes 464 50 j E. H. onderpastor te Boesingbe 20,00 I Eerw. Heer Busschaert,pastor van Sint Pi eters 50 00 Voor den Paus 2.00 Dimanehe 14 Janvier, k 7 heures du soir, fête de gytnnastique au Volkshuis. Les membres honoraires peuvent se ré- server des places pour 50 centimes en s'adressant chez Af. Callewaert-De Mcu- lenaere, rue au beurre, 36. La forteresse libérale du midi de la Flandre-' Iccidentale Le collége moderne d'Ypres 11 y a longtemps que M. le Gouverneur Heyvaert, faisant sa visite officielle k Ypres, proclamait notre ville une ile libérale qui devait deveriir continent. G'était en 188t,croybns nous. Depuislois bien des évènements se sont passés. Celui que la Flandre libérale appelait un procureur de combat n'est plus qu'un simple particulier qui a même fail i avoir un jour.mais pas sons lfi dessus, il a disparu de la scène po litique. L'tle libéraleau lieu de deveriir un conti nent libéral, s'est ajoutée au continent ca- tholique de la Flandre et elle constitue au jourd'bui urie forteresse inexpugnable. La Flandre libérale, qui se rappelle sans doute la parole de M. Heyvaert. rêve encore de nous libéraliser. Bien plus elle espère voir la forteresse du midi' de la Flandre-Oc cidentale, c'est k dire tout noire arrondisse ment et celui de Fumes, rehdus au libera lisme. Voici, en effet, ce qu'écrit la vieille hallu cinée Un devoir immédiat s'impose k l'heure pré sente: le rétablissemenl de la forteresse libérale du midi de la Flandre-Occidenlale.Déja, a ia suite d'un appel adressék ses anciens élèves, le collége communal d'Ypres, supprimé par les cléricaux, a été remplacé par le collége moder ne, organisé,comme son nom l'indique, d'après les principes les plus avancés de la pédagogie moderne. C'est dire que, privé des subsides gouvernementaux et communaux, indispensa bles dans l'espèce, des appels réitérés ne peu vent tarder d'ètre faits au dóvouement et k la gé- nérosité de tous ceux qui ont a cceur de voir un coin important de la Flandre rendu au libé ralisme. Notonsl'aveu que renferment ces lignes. L'enseignéfriant libéral doit aider k rendre uu coin important de la Flandre au libé- ralisme, C'est dans ce but que des appels réitérés sont, faits au dévouement et a la oénérositë des libéraux. Nous pouvonsen conclure que ce nest pas tant l'instruction qui préoecupe dos libéraux que la propagaride de leurs idéés. Nous IV vons toujours dit, l'enseignement est regar- dé par nos adversaires comme une oeuvre politique, et même exclusivement politique. Nous reconnaissons du reste irès-volonliei s que c'est un moyen puissant d'enlever des dmes ül'Eylise, quand, bien eDtendu, l'en seignement est dirigé coritre les principes religieux II est bien vrai, comme l'ont reconnu An- seele, le Peuple et d'autres, que l'instruction, ainsi dirigée, conduit nécessairenaent au socialisme et qu'il n'y a pas de meilleures pépinières de la secte antisociale que les éco.es soi-disant neutres. Mais les libéraux n'en sont pas encore k comprendre ce mau- vsis résultat de l'instruction libérale. II fau- dra peut être un bouleversement pour leur faire ouviir les yeux k ce qui semble 1'vi- deuce, pour des esprits non prévenus par la haine de la Religion. La Flandre libérale a done raison d'espé- rer que l'orgariisation de nou velles écoles, k Vinstar du collége moderne, favoriserait la reddition d'un coin important de ia Flandre au libéralisme. Mais la feuille gantoise compte sans les catholiques flamands. Elle semble ignorer que la grande majoritédes habitants de notre Flandre ne veut pas d'un enseignement selon l'espi it libéral. Et pour ne parlerquedu col lége moderne, ignoré-t elle, par hasard.qu'il ne compte, depuis son organisation, qu'ur.e trentaine d'élèves chaque année Cet établissement n'a pas la confiance de nos families chrétiennes. On a beau dire et écrire qu'il est organisé d'après les principes les plus avancés de la pédagogie moderne, cela ne prend pas. Les parents continuerit k envoy er leurs enfants aux excellents colléges épiscopaux de Poperinghe et d'Ypres, oü l'instruction ne laisse rien k désirer et oü l'é ducation est conforme k 1 'esprit chrétiem et fhmarid des families. Aussi, ne faut il pas s'étonner que, tandis que le collége moderne végète et menace cha que anriée de crouler, nos établissements cntholiques voient constamment s'accroitre le nombre de leurs élèves. Et. cependant nos colléges n'émargent guè're au budget public. Le collége de Pope- ringb'è regoit de l'Etat, depuis de longurs anuées, uu maigre subside de 4000 francs, qui porie ombrage au nouveau Progrès, dont le programme dit refus de toute subvention de l'Etat aux écoles privêes. Le collége épis- copal d'Ypres ne regoit rien jusqu'ici des pouvoirs publics Mais, en revanche, l'un et i'Bulre jouissent de la confiance des families et, k peu de chose prés, ils trouvent ik leurs u oyos s d'existence. Nous estimonsque 4'Elat n'est pas même juste envers notie Collége'Saint Vincent. Si un jour ce qu'k Dieu ne plaise! les libéraux revierment au pouvoir.ils fourniront au Collége Moderne, ou k son successeur, des subsides gouvernementaux et communaux, indispensables dans l'espèce. Quoiqueces sub sides ne soient pas indispensables au Collége épiscopal d'Ypres; nous trouvons qu'il n'est pas juste de ne pas lui accorder ce que les libéraux donneraient k leurs établissements, ou une part du rooins de la marine qui est si brgemenl distribuée aux aihénées et aux colléges communaux. Nous espérons que ce sera pour plus tard. Mais nous appelons l'attention de nos séna- teurset représentants sur ce point. Le public exige que nos établissements d'enseignement soient placés sur Ie même pied que les écoles officielles. Ils rendent au moins les mêmes services, et le nombre des contribuables qui paient l'enseignement public est plus grand j chez nous que chez les libéraux. Pour finir, notons l'aveu que, pour un seul collége libre que les libéraux ont orga- i nisé dans ie pays, il faut des appels déses- pérés et que les subsides gouvernementaux et communaux sont indispensables. Notons aus- si le point du programme de I'alliance libé- rale Refus de toute subvention aux ecoles Nous reviendrons sur ce dernier point en commeritant le programme du libéralisme f' Yprois. Le Comité du denier des écoles laïques de la ville d'Ypres organise un grand concert de charité au profit de son oeuvre, j II y a Ik sans doute une' faute d'impression Nous auroris soin de vérifier si les écoles laïques ont loutes profité du concert ou si le produit aura été destiné au collége moderne j. seul. Si le Progrès disaitcela ne vous regar- de pas nous répondrions: c'est peut être vrai, mais tout de même... Le Progrès publie Ie programme de ('Association libérale. II n'est douc plus exact de préten- dre que nos adversaires n'ont pas'de programme. C?est une oeuvre vasfe qui embrasse, a peu prés, toutes les questions qui divisent les catholiques et les libéraux Sur certains détails nous marohons Ü'accord avec les libéraux. Même il cu est qui sont résolus par le gouver^ nement et la majorité catholiques ou qui sont sur le point de l'être. Nous les signalerons en discutant le pro- gramme de notre Association libérale. Mais si le programmeest vaste, il est loinid'être neuf. II traine depuis 1894 dans tous les journaux radieaux, et la défunte Lutte nousenadoncé souvent la formule ou des extraits. Voici du reste le factum publié dans les colonnes du nouveau Pro grès I. Suffrage universal pur et simple. II. Représentation proportionnelle ap- pliquée k toutes les élections. III. Maintien el extension de l'ensei gnement public k tous les degrés, sous la direction exclusive de l'autorité civile Neutralité absoiue de l'enseignement pu blic Instruction primaire obligatoire Dans les écoles primaires publiques en- seignement gratuit et personnel enseigoant exclusivement laïc Refus de toute subvention de l'Etat aux écoles privêes. Et comme mesures d'application Revision de la loi de 1884 sur l'ensei- gnement primaire. Organisation araéliorant la situation du corps enseignant b) Rétablissement des jardins d'enfants et des écoles d'aduhes extension des écoles ménagères, industrielies, professionnelles et agricoles c) Mesures propres k faciliter l'accès'de l'enseignement moyen et supérieur aux classes peu favorisées de la fortune. IV. Application aussi compléte que possible, dans les lois et dans l'administra- tion, du principe constitutionnel de la sépara- tion des églises et de l'Etat Et comme mesures d'application a) Suppression des privilèges accordés aux ministres des cultes en matière de milice b) Suppression des honneurs officiels rpn- dus au clergé d'après le décret de Messidor an XII c) Respect des lois prescrivanit le sécula- risation des cimetières d) Revision de la législation sur Ie tem- porel des cultes e) Suppression de ('obligation incombant aux communes et aux provinces de combier ie déficit des fabriques d'église f) Répression de l'intervention abusive du clergé en matière électorale g) Modification de la formule du serment en natière judiciaire. V. 1 Repartition plus équitabledes char ges du service militaire suppression du remplacementservice-personnel et reduc tion du service au temps slrictement péees- saire. VI. Revision des lois d'impóts en vue ö'une répartition des charges mieux propor- tionnée k la fortune réelle et de la sup^res- sion des impótsqui pèsent la plus lourde- ment sur les classes nécessiteuses. Etablissement d'un impöt sur les valéurs mobilières établissement d'un impót sur le revenu revision oadastrale et réduction de l'impót foneiersuppression des, péages aur les canaux et les pontsdiminution des frais de justice. Amélioiation et extension des voies de communication terrestres, fïuviales et mari- times. VII. Mesures destinées spécialement k améliorer la conditiofif des 'Classes oovrières, en tant quelles sont compatibles avec le respect de la pvopriété individuelle et dfila libertédu travail,des majeurs. Notamment a) Revision des lois qui règlent le contrat du travail et la responsabilité des patrons en cas d'accident b) Reconnaissance légale des syndicats professioneels et agricoles non obligatöirse c) Développement des institutions de se- cours mutuels, des institutions de erédit populaire, d'épargne, de retraite et d-'assu- rances d) Organisation des bourses du travail eRèglement du travail, en vue de la pro tection des enfants et des adolescents des deux sexes f) Revision des règlements destinés k sauvegarder la saüté et la vie des ouvriers g) Perfectionnement dea-conseils de l'in- dustrie et du travail et-des institutions de conciliation h) Mesures en vue de réduirel'alcoolisme. VIII. Extension des cornices agricoles; Extension des conseils ,de conciliation aux diverses branches de fagricuUure Mffl \%3 t i PRIVÉES.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1