11 ilfftiyÉil» i Etrennes Pontificates mMm Mercredi 2A Janvier 1900 10 centimes le N' 35" A nnée, N°. 351 6, A Ypres Programme de l'association libérale de Tarrondissement d'Ypres f.5?% -.~v-S <2fs® \ymm V! ctlBMLr; oi üiMii :^f mi On s'abonne rue an Beurre, 38, a Ypres, et tous ies bureaux de poste tu royaurre. Le JOURNAL D YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est do 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adressós franc de port k l'adresse ei-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligna. Les réclames dans lo corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, franc laligne. Lesnuméros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté las 2 Flatidr is) s'adresser k VAgence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place do la Bourse. Listes précédentes 581.50 Ter eere der H. Familie voor ver schil lige ittientien te bekomen 3 00 You ccüe Gezondere intentie 2 00 Onbekend uit Yper 5 00 E. H. Sinaeve, kapelaan, Elverdinghe 10.00 E. H. George, pastor, Boesinghe 30.00 (ci la presse catholique) Sousce iitre, un journal libéral publie et piusieurs confrères calholiques reproduiseut une correspondance d'Ypres, du 18 Janvier, dont voici le texte Notre Association libérale d'arrondisse- ment, qui n'existait plus qu'k l'état de souve nirs, vient d'être réorganisée sur l'initiative prise par le comité de notre Association canto- nale k la tête duquel se trouve notre dévoué chefM. Auguste Brunfaut. j Deux réunions ont été tenues jusqu'ici. Tous les cantons composant notre arrondisse ment y était représentés. Un comité de °21 membres, 3 par canton, a été nommé. MM. Van Eecke, notaire a Wervicq, Ernest Nolf, avocat a Ypres, ont été élus respectivement président et secrétaire. s Notre Association se mettra incessamment en rapport avecl'Association deCourlraienvue de s'occuper de l'éiection sénatoriale. Nos amis ont le plus grand espoir de con- quérir un siège aux élections légisiatives prochaines. Un véritable réveil de l'opinion libérale est k constater dans notre arrondisse ment. Nos amis des cantons se monlrent les plus enthousiastes, ce qui est d'uu excellent augure. Les journaux catboiiques lont observer, avec beaucoup de raison du reste, qu'il n'est jamais inopportun de savoir ce que tait ou ce que fera l'adversaire. Neus savons cc que font nos adversaires ils ie disent assez dans leurs journaux locaux. Nous savons aussi ce qu'üs comptent fuire. mérne en dehors de ce que nous apprtnd la correspondance que nous venons de reproduire. Co que feront surtout les libéraux d'Ypres, qui viennent de réaiiser l'ulliance libérale, o'est-k-dire la coalition doctrino-progressis- te, c'esl de chercher k se liguer avec les socialistes en vue de conquérir un siège, pour la chambre, k l'éiection iégislalive pro- cbaine. lis savenl que si les socialistes ne leur prêtenlpas leur concours, ils n'ont aucune chance de conquérir ie seul siège si ardem- i ment convoné, Us réaliseront done l'alliatice tie l'eau et du Jeu qu'üs maudissaient naguè- re. Mais nous croyons que eest le feu socia- j iiste qui l'emportera sur i'eau libérale et qu<- l'alliance, sielle se fait, n'ira pas jusqu au j scrutini II n'y aura pour nos adversaires, qu'une candidature utile, la prémière. Les allies libéraux l'abandonneront-ils aux socialistes? Jamais. Les socialistes la laisseront ils aux libéraux 1 Nous ne le croyons pas. si ces derniers suivent quelque peu l'ordre du jour voté, Ie 14 Janvier, par le coogrès socialiste. Du reste les socialistes luttant seuls, ont eu 4200 voix en 1896, tandis que tous nos ennemis unis n'en om obteriu que 9800 en 1894. Or, il est incontestable que les pre miers ent fait depuis lors beaucoup de pro rès aux dépons des seconds. Geux ei rccu lent constamment dans l'arrondissemeut. lis ne font aucune couquête cbez les catboiiques ioin de Ik, les élections communales l'ont prouvé et, ils se laissent réduire partout par les socialistes. Si done nos adversaires luttent séparément, nous avons le plus ferme espoir de conserver nos trois sièges. D'autre pait, nous croyons qu'une alliance li.béralo socialiste ne doit pas nous enlever l'espoird'un triompbe complet. Le gr< s du parii libéral est resté doctrinaire, si non k Ypres mêmeoü le radicalisme a absorbé le doctrinarisme, tout au moins dans la plupart denos quarante communes. Une coalition entre libéraux el socialistes sera it mal accueillie même par les libéraux modérés. Beaucoup disent, avec nous, que si les chefs libéraux s'allient avec 1 diable, ce n'est pas une raison, pour eux, de suivre jusque dans l'enfer. Ei fin nos chefs veillent. Ils organisent leurs forces de telle fagon que, lorsque i'as sociation sera reconstituée et que 1 pro gramme de nos candidats sera comu la dissidence n'sura plus aucune raison d'être. Nos amis sontdécidés partout k conserver, coüte quecoute, la troisième siège qua la R. P. meten pér itUs savent que. avec la ioi actueile, un siège catholique pèsera double, dans la balance parlementaire et gouverne mentale et ils le disputeront ferme k leurs adversaires de t< utes les couleur,s et de toutes les nuances. Si nous le perdions dans la première mêlée, nous avons la conviction que, grace k notre union, grace aussi aux courageux efforts de nos vaiilants chefs, nous le reconquerrions dans les luttes suivantes. Nous avons donné assez de preuves de notre courage et de notre entente dans le passé, pour que nos confrères de la presse catho lique puissent nous croire sur parole. S'iis öoutaient de notie ardeur au combat, qu'ils serappelient que notre triomphe du 15 Oe- tobre dernier, a été l'un des plus beaux de mulle pays etqu'ilya trente cinq ans les catboiiques d'Ypres se comptaient sur les doigts qu'ils sachent aussi qu'tl n'y a plus qu'une commune dans notre arrondissement nyant uue administration libérale homogene. Toutes 1 s autres sont catboiiques, sauf une oü, k la dernière élection communale deux de nos amis ont fait leur entrée. Et nunc erudiminiEt lisez nous un peu plus, s'il vous plait, chers confrères de la presse catholique. Vous vous aaettrer. ainsi mieuxau-courant de notre situation qua par les correspondanees adressées, par- nos adversaires, aux journaux libéraux de la capilale. i e suffrage universsl et l'opi nion de M. le Baron Surmont de olsberghe. Dans un article précédent, nous avons commencé l'examen du programme de ('asso ciation libérale de no.re arrondissement, par la discussion de l'article premier suf frage universel. Avant d'aehever notre é;ude sur ce point, nous avons k repondre k une allégation du Progrèsqui eherehe k nous rnettre en con tradiction avec M le Baron Surmont de Volsberghe, sur la question du suffrage universel. Interprétant k sa fa pon un passage du dis cours prononcédans la discussion du projet de loi relatif k la R P., par notre honorable sénaleur, le Progrès écrit que les cléricaux Yprois inscriraient le suffrage universel d leur programme Siils suivaient les avis de M. Surmont de Volsberghe, qui a declare dans son dernier discours au Sénatque l'avène- ment du suffrage universel ne l'effrcne- rail pas. Seulement,Ai. Surmont de I Volsberghe semble être très-peu goülé par le Journal d'Ypres, qui prend plaisir d combatJre tout ce que notre Sénaleur propose d litre d'exemple citons la campagne mende par le Journal contre la R. P. défendue par M. Surmont. Ges qu< Iques lignes renferment, une dou ble inexactitude, pour être poli si non parlementaire. Dabord le Progrès attribue gratuitement k M. le Buon Surmont de Volsberghe une opinion favorable au suffrage universel. Or, notre honorable sénateur ne s'est nulie part prononcé -n en sens et, loin de le proposer, ii s'est montré hostile au suffrage universel pur el simple. Ensuite, nous n'avons,jamais combaltu aucune proposition faite par M. Surmont de Volsberghe. Nous avions k dé fendre ou k attaquer la R. P. Nous l'avons combattue, sans nous préoccuper de l'opi nion de nos Sénateurs et Dëputés, qui étaient divisés sur eette questi n absolument libre, et qui nous ont laissé, k nous aussi, toute notre liberté d'appréoiation et de dis cussion. Nous agirions de même si, en présence d'un projet de loi instaurant lo S. U. par et simple, nos Dépuiés n'étaient pas d'accord sur cette grave question ou se prononpaient même en sa faveur. Mais nous sommes loin de Ikaacuo d'eux n'est partisan de la loi absolue du nombre. En veut-on la preuve, en ce qui concerne spécialement notre sénateur., M. Je Baion Surmont de Volsberghe Nous .extrairons, des Annates parlementai- res Ie passage même du discours, pronon cé par le Sénateur d'Ypres, ét dans lequel le Progrès trouve une opinion favorable au S. U. Après avoir dit que la revision de la con stitution était une oeuvre nécessaire, mals sans ex..miner si la solution adoptée par les chambres, fut bonne, M. Surmont a dit lit- téralement Nous tnarchons, dit-on, vers ie suffrage universel. C'est possibleJe n'en suis guère partisan, mais, franehement, je ne le redoute pas beaucoup. II y a de ccs principes essentials qui existergns dans toutes les circonstances et qui extraineront toujours les opinions. Je n'aime pas le suffrage universel, paree que jc lo consi- dère comma erroné, comme manquant de base rationnelle Ie principeun homme, une voix es! faux. U r;e p» ut pas être la conséquence de ia constitution, qui dit quo tous les Beiges soot ég aux devantla loi, paree que s'il en était ainsi, depuis 1830 jusqu'k 1895, nos législateurs uuraient été ui détsuS et les consiiluanis eux mêmrs n'auraient. pas observé la con- sti'tution. L'éléetorat est. une, fonction do'n- néé k certains citoyens dans des conditions précises déterminées par la loi. De Ik, le véritable droit élecioral trouve une base dans l'intérêt que possède ie eitoyen k assurer la bonne administration de ia chose publique, de la capacité que possède le citoyeu pour comprcndre la chose publique. Voilk la véritable base de la fonction et, d ce litre, le vote plural est par faite ment justifié. Que nous marchions au suffrage univer- sel, c'est possible! Je le crois et je suis persuadé qu'il n'y aura pas moyen d'empê- eher son avènement,surtout paree que ceux qui composent le parti libéral, s'allient au «contraire avec le parti socialiste dans ie seul but do reeverser le gouvernement Analysons ce passage: M. Surmont de Volsberghe n'a pas dit autre chose que ceci: il est possible que le S. U. arrive je ne le craius pas, paree que, sous tous les régimes «8ÖP

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1