Une nouvelle campagne militariste L'alliance clérico- démocratique chrétienne Actes Officiels Un Ballo in Maschera électoraux les principes essentiels les principes moraux, sociaux et religieux, par exemple seront toujours en vigueur. Mais le S. U. repose sur un principe erroné, vrationnel, faux, tandis que le suffrage plu rs' se justifie, trouvant sa base dans la capa- cité du citoyen et dans l'intérêt de celui ci la bonne administration et la justice. Si le S. U. triomphe, ce sera par la faute des libé- raux, qui s'allient aux socialistes pour faire disparaitre le vote plural. Voilé l'opinion de M. Surmont de Volsber ghe, dégagée de ses développemenis Fran- chement, peut-on en inférer que notre hononable sénateur soit partisan du S. U. C'est absolument le contraire qui est vrai. Aussi, a-t-il voté contre la proposition de M. Jansen, consistant modifier la constitu tion dans le sens du S. pur et simple. Nous n'avons done pas k combaltreM. Surmont de Volsberghe et nous sommes convaincus que, parmi les articles du pro gramme de notre association, figurera le mainlien du vote plural, que nos candidals sénateurs défendront comme nos candidals députés. Le Progrès est-il satisfait II nous le dira et il voudra bien nous indiquer titre d'exemple une seule proposi tion de M. Surmont de Volsberghe que le Journal d'Ypres ait combattue, en dehors de la R. P. qui n'a pas même été proposée par lui. du général Brialraont Le général Brialmont ne renonce pas ses idéés militaires. Cela serait peu important s'il ne cherchait les propager et les faire adopter, pour le malheur de la Belgique. Malgré son grand ége, malgré ses décon- venues politiques, le triste héros de nos for tifications de la Meuse, entrera dans la pro chaine campagne électorale. II ne sera plus candidal. Qui en voudrait, sauf peut-être les doctrinaires bruxellois Mais l'ingénieux ingenieur militaire a trouvé un système qui, croit il, réalisera ses espé- rances. II est président de 250 sociétés d'anciens militaires qui représentent 300,000 élec teurs. Ge n'est pas peu de chose Or tous ees électeurs, partisans des idéés brialmon- tesques, exigeront des candidats auxquels ils accorderont leurs suffrages, des déclarations trés nettes et très catégoriques sur la ques tion militaire. Maislaissons la parole M. Brialmont lui- méme qui s'est laissé interviewer Je suis, dit-il, président de deux cent cin- quante sociétés d'anciens militaires. C'est une force considérable et qui doit certainement représenter trois cent mille électeurs. Ceux-ci, tous partisans de mes idéés, exigeront des re- présentants, auxquels ils accorderont leurs suf frages, des déclarations trés nettes et trés caté- goriques sur la question militaire. Les élections prochaines étant une consul tation générale, le moment sera trés propice pour vider le conflit. Une fois la Chambre con- stituée, le projet de commission extraparle mentaire, que jadis j'avais préconisé, sera re pris. Cette commission comprendrait une soixantaine de membres civils et militaires, qui étudieraient le problèmede fagon compléte, en s'éclafrant notamment sur les organisations armées de nos grands voisins. J'y défendrais mes idéés. De ses travaux, résulterait une proposition de loi tranchant de fagon définitive la question militaire. Quelle que soit la solution, je m'in- clinerais, tout en gardant la conviction, au cas oü mes projets subiraient un échec, que seuls ils rendent possible la défense nationale. Tant que nous n'aurons pas 120,000 hommes d'ar- mée de campagne dans la vallée de la Meuse, nous serons a la merci du premier envahis- seur. Allons, voilé la question militaire posée. Qu'en pense le Projrèsfsuivra-t-il Brialrnoi.t? II sest déjé prononeé en faveur du service personnel,ou la suppression du remplacement. De lé au service général il ri'y a qu'un pas faire, et les radicaux en sont partisans. A moins, que Ie Progrès et ses chefs n'aimeot mieux la nation armee un homme, un fusil, comme a dit M. Furnémont la Chambre. Le Progrès nous demande ce que neus pensons d'uue alliance cléricodémocratique chrétienne. A l'beure actuelle, dit-il, nous voyons lesjournaux cléricaux faire des appels désespérés, en vue d'attirer eux les so- cialistes chrétiens. Qu'en pense le Journal d'Ypres Son avis serait intéressant connaltre. Vous le connaitrez de suite, confrère. Le voicis'il y a des chrétiens qui se disent démocrates et qui sont, comme vous le diles, des socialistes, ils usurpenl le nom de chré tiens. Vous visez sans doute les Daensisles, qui se disent Espagnols et qui ne sont pas du tout Espagnols Eh bien, jamais entendez vousjamais nous ne voudrions contrsoter une alliance avec les Daensistes,paree que socialistes.Mais il y a des démocrates chrétiens qui ne sont pas socialistes et c'est eux que les journaux cléricaux font appel. Nous ferious appel aussi aux Daensistes mais, pour être regus, ils devraient abau- donner leurs idéés socialistes. Alliance, cette condition lé, paree qu'alors ce seraient de vrais Espagnols. Plus fort que cela, voulez-vous être chré- tien et ne pas devenir socialiste Nous ferons appel vous-même. Alliance aussi Mais non..., vous préférez rester ce que vous êtes et faire cause commune avec i s vrais socialistes. Voilé voire alliance Et, vous avez raison de ledire, le Journal d'Ypres ne digère pas la possibilité d'une alli ance pareille Mais vous, vous la digérez facilement, puisque vous avalez le poulet sans même le plumer. Tant mieux pour vous La plume passe Que bien vous fasse, Grande vorace, Cette carcasse D'un des vótres Hygiëne publique. Subsides Ypres, 744. Ypres, 3,687. Ypres, 250. Ypres 15,000. Ypres, 120. Ypres, 2,035. Ypres, 400. Ypres, 1551. Le Progrès écrira encore que la ville d'Ypres n'obtient rien du gouvernement S'il répondaitil sagit de travaux d'hygiène pu blique, dans lequel le gouvernement inter vient toujours pour une part, nous réplique- rions qu'il résulte de ce grand nombre de subsides que l'administration communale fait beaucoup de travaux intéressant l'bygiène publique. C'est ce que nous avons toujours dit. Rassurez vous... ce n'est pas de l'aventure tragique qui amena la mort de Gu- stave III, roi de Suède, assassiné en plein bal masqué, 1 Opéra de Stockholm, et qu Auber a dramatisé pour I Opéra de Paris, avant que Verdi ait songé s'en emparer pour la transporter en plein royaume de Naples et la paraphraser sous ce titré Un ballo in Maschera, qui resplenön long- temps sur l'affige de la salleVendatour. Mais le premier bal masqué de i'Opéra coincide cette année avec une date lugubre- ment historique, eelle de l'anniversaire du 21 Janvier 1793. El cette coincidence nous remet en mémoire certaine anecdote du temps du premier e npire, qui nous fait évoquer la fois, et la fêted'hier et la page sombre de notre histoire oü le confesseur de Louis XVI, qui l'avait accompagné jusqu'au pied de l'échafaud, lui dit en voyant le roi martyr mettre les pieds sur les premières marches: Ft Is de saint Louis, montez au ciel. Combien, parmi ceux qui avaient voté la mort du Roi devant le tribunal révolution- naire, purent se demander alors s'ils avaient réellement fait oeuvre de justice et s'ils n'a- vaient pas été entrainés dans eet acte de déménce nationale par la passion des paitis qui devaient déchirer la France pendant tant de mois encore C'était l'aurore de la triste Terreur qui devait jeter sur tout le territoire de si sanglants reflets. Et de com bien de remords devaierit être poursuivis ceux qui, en faisaut le sacrifice de leur sou- verain, ouvraient la porte ce régime de sang dont la France ne devait-être déuar- rassée qu'après avoir laissé livrei' au bour- reau les meilleurs parmi ses enfants L'anecdote que nous nous rappelons en fait foi. C'était pendant ie carnaval de 1809 l'époque de l'apogée impériale. L'Euiope étoit domptée par le génie de Napoléon. L'Espagne seule résistait encore. Mais le puissant Empereur ne s'en préoccupait pas, et abandonnait ses lieutenants le soiu de mettre un frein aux tressaillements irritants de la péninsule. Au milieu des guertes qui avaient suivi l'avènement de ('Empire, les fêtes avaient repris leurs cours. Et, dans eet hiver qui fut un des plus joyeux de l'épopée impériale, les bals succédaient aux bals. C'était qui, dans l'eritourage de Napoléon, donnerait la plus belle fêteLes travestissements étaient redevenus la mode, et, dans cette cour nouvelle, on recherchait volontiers les cos tumes des cours d'autrefois. Cambacérès était cette époque archi- ehancelier de i'Empire. L'ancien collègue de Bonaparte dans le Consulat, occupait la pre mière place politique dans l'Etat après ce souverain. C'était un homme simple, hon- nête et droit, dont Napoléon faisait le plus grand cas et qu'il consultait souvent. La for- de Cambacérès datait de la Révolution. Membra de la Convention il avait été appeié juger Lous XVI, et bien qu'il s'en soit dé- fendu souvent auprès du cardinal Maury, il avait bel et bien voté la mort du Roi Ce sou venir s'effaga dans sa conscience au fur et mesure qu'il gravissait l'échelle des gran deurs politiques. Mais quand il fut arrivé en haut, soit que le verlig,e 1'ait pris au somtnet oü il était parvenu, soit que son esprit se fut reporlé vers les temps troublés oü il avait été appeié siéger dans le terrible tribunal, il affirmait volontiers a ceux qui lui parlaient du procés du roi qu'il avait tout fait pour le sauver. Oui, sur mon honneur, disait-il, et jo l'ai dit fEmpereur, qui n'aitne pas ceux qui ont voté la mort de Louis XVI, qu'il n'appelle jamais que le malheureux Louis XVI vous pouvez être sur que j'ai voulu sauver le Roi. Et ses amis le croyaient. II est exact, en tout cas, que Cambacérès fut, dans la Con vention, parmi ceux qui, s'étant prononcés pour la mort, pensaient que i'assemblée pourrait, dans sa clémence, accorder un sur sis, lequel sursis expirerait dans les vingt- quatre heures de la première irruption ten- tée par une puissance étrangère sur le terri toire franpais1. Mais, cette époquc'est h-dire en 1809, Cambacérès était au comble de la f nune. II venait d'acnater uu mn uifique hötel i un Saint Dominique r.t il vouhrt iuiaugaivr par une fête dont le Tout-Paris d alor s purlerait. Elle eut lieu le 21 Janvier, et i'Empereur in vité avait promis de s'y rendre. Les fleurs, les lumières étaient en abondance. Les fem- mes étaient couvertes de diamants et por- taient de riches et élégants costumes. C'était un bal masqué et costumé.Les déguiseraents étaient pour la plupart empruntés la pièce en vogue la Comédie Frangaise, la Jeunes- se d'Henri V. d'Alexandre Duval. L'archichancelier, fatigué d'avoir fait les honneurs de son hötel avec autarit de bonne humeur que de bonne race, éprouva le be- soin de se reposer. Retiré dans un petit salon réservé, il se fit servir un sorbet et, doucement enfoncé dans une bergère, il pensa. Tout coup, il se trouva en présen- ce d'un masque tout habillé de noir, qui lanpait sur lui, k travers les trous d'un loup de dentelles, des yeux brillants, sans pronon- cer une parole Impatienté par ce mutisme, Cambacérès finit par rompre le silence Es tu done muet, beau masque, lui dit-il, ou ne veux tu point parler Le masque ne répondit paset secoua tris- tement la tête Est-ce que tu ne trouves pas ma fête assez belle ou ne veux tu point te divertir Cette fois, la masse noire s'agita... Ta (ête... cria t-il d'une voix caverneu- se et dont l'intonation fit tressallir Cambacé rès... trop belle pour un pareil anniversaire. Que veux tu dire répliqua ce der nier. sache, beau masque, que j'ai le grand honneur de recevoir mon souverain... En effrii. murmuia ironiquement le masque impassible... et sans doute, ne l'at- tendais tu pas le recevoir?... L'Empereur m'aveit promis... II s'agit bien de I'Empereur... Je te pariede ton souverain que tu as proscrit, reiiié.condamné.Cambacérès, souviens-toi du 2i Janvier. Et tout en parlant, le masque avait posé sa main gantéa de noir sur le bras de l'ar- chichancelier k qui elle sembla glacée. Cambacérès se leva pourappeler. Le masque l'en empêcha. Tu veux savoir qui je suis,lui dit-il. Eh bien, regarde. Et rejetant son cacnail en arrière, il mon- tra Cambacérès épouvanté, son visage tout entier découvert. Louis XVI, s'écria l'archichancelier... A ce cri, on acconrut de tous les salons... On trouva Cambacérès étendu parterre... Quand les soins qui lui firent prodigués le firent revenir lui, ilraconta son aventure... laquelle personne ne voulut croire. Cepen- dant, il se trouva quelques personnes pour affirmer qu'elles avaient vu un moment auparavant Tarcbichancelier en conférence avec un masque tout noir. On le chercha dans tous les salons, et, bien entendu, on ne le trouva pas. Dès cette nuit, le comte Du bois, préfet de police, mit en action ses meilleurs limiers. Le myslificateur demeura introuvable. Cette aventure fit du bruit, Ou soupgonna même Napoléon d'en être l'auteur et d'avoir joué le role du Roi. li s'en défen- dit, mais peut être est-ce lui qui nous en donnera la véritable explication. Comme il se faisait un jour, k Saint-Cloud, raconter par Cambacérès, les détails de cette aventure surprenante Bah dit-il l'archichancelier, mon pauvre Cambacérès, ou vous avez été victime d'une mystification... ou, fatigué par les rumeurs du bal, vous vous étiez endormi et... vous avez rêvé. Mais c'est égal, ajouta- t il plaisamment en lui pinsant l'oreille, cela vous apprendra üenvoyer voire souverain k la mort... N'y revenez plus (Le Gaulois) H uwelij ksalkondigingen Aloisius Philips, hovenier, te Yper, en Maria Swyngedouw, zonder beroep, te Yper. Camillus Gastel, bediende bij het gemeente bestuur, te Yper, en Silvie Didier, zonder be roep, te Y per. Leopoidus Demey, steenkapper, te Yper, en Blodia Degroote, kleermaakster, te Yper. Arthur Vanacker, werkman liij den yzerweg te Wervick, en Getina Vandenberghe, huis houdster, te Yper. Julius Spillebout, landbouwerswerkman te Kern mei, en Maria Samin, dienstmeid, te Yper. Gynllus Notredame, dienstknecht, te Lange- marek, en Maria Thiteca, zonder beroep, ie Yper. 3oux, Rhumatismes Le Thermogène. Detnandez chez vos fournisseurs les sucres en paquets oe la Rafïïuerie Tirlemonioise.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 2