Etrennes Pontificales Ifctllfe mmm Mercredi 14 Février 1900 10 centimes !e fVc 35' Année. N°. 3522, .v- Ml Réception de M. le Ministre de Tinduslrie et du travail au Volkshuis )n s abound rue au Beurre, 36, 4 Ypres, et tous les bureaux de poste du royaurae. Ls JOURNAL D YPRES parait le Mercredi et le Ramedi Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. SO c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre Les articles et communications doivent être adrossés franc de port i l'adrosse oi-dessus. Les annonces content 15 centimes la ligne. Les réclames dans ie corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciairesfranc la ligno. Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté los 2 Flandres) s'adresser 1'Agene?. Bavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. List, s précédenles Mr Mme Ernest Fraeijs Ypres La Congrégation des jeun«>s filles i Z' rdirrho 975 90 100 00 44.00 La réunion de la Jeune Garde, Dimanche soir au Volkshuis, fera époque dans la vie politique des Catholiqurs Yprois. Elle laisse- ra un souvenir ineffaguble dans la mémoire des milliers d'assistants. Deux évènements importants étaient k l'ordre du jour. D'abord ['installation d'un nouveau Président en remplacement de M, E. Seys, qui avail donné sa démission et d'un vice président, place nouvellement créée ensuite et surtout la première visite, quasi officieüe pour la Garde, que notre ancien bourgmestre, Ministre de l'Induslrie et du Travail depuis Mardi dernier, M. le baron Surmont de Voisberghe, avait promis de lui faire. Dèsavant buit heures, urie foule énorme et choisie remplissait la vaste salie. Sur la scène, spleudidement décorée, se pressaienl touies les notabilités de notre ville, tant civiles, qu'écclésiasüques. Pour l'autorité civile MM. R. Golaert, membre de la Chambre etéchevin fï de bourgmestre Struye, séna- teurBiebuyck, Président du Tribunal; Fraeijs, conseiller provincial et communal Bergbman, échevinles conseillers com- munuux, les membres de la Commission de la Garde, etc. etc. Pour le clergé MM. les Chanoines De Brouwer, curé doyen de St-Martin et Duclos, curé de St- Jacques, Busschaert el Rycl eboer, curés de St Pierre et de St-Nicolas, etc. M. Callewaert, secrétaire de la Garde, an nonce que M. le Représentant Iweins d'Eeck- houtte, Président d'honneur, est empêcbé d'assister k la réunion par suite d'une itidis - position. II a le regret de faire part que M Seys a donné sa démission de Président, fflaisil est heureux d pouvoir annoncer qu'il leste n embre de la Commission. M. Seys a toujours été un lutteur de pre mier ordre. I! a mené la Garde k la victoire en plusieurs circonstaricés, notamment en 1887, quand le sympatbique M. Golaert fit la première brêehe dans la citadelle libérale d'Ypresen 1891, n 1895 et récemment encore en 1899. II restera, ce qu'il a été dans le passé, une üme vaillante. La commission a élu, pour le remplacer, M. l'avocat Sobry, un homme dévoué et un orateur de choix M. Sobry, n'en doutez pas, suivra les traces de M S ys. Eu outre un vice président, M. Remi Bouquet, que vous avez déjk envoyé au Gonseil Communal, prendra place k ses eötés (hi avos répétés) M. Sibry se léve au milieu des acclama tions unanimes. II commence son discours par une de ces males poésies dont il a le secret, chantant la grandeur de la pairie flamande, avec ses grandes cités: Gand, Bruges, Gourtrai k có desquelles se dresse fièrement notre ville natale. II chante nos héroïques ancêtres, dont vous vous montrez les dignes filsdit l'ora- teur. II remercie la commission pour l'tion- ntur qui lui est fait et les membres pour leurs applaudissements. Dans une admirable invocation k la Dlrinité et une chaleureuse profession de fc-i, il appelle les bénédiclioos du ciel sur l'ceuvre de la Garde. 11 fait des voeux pour la pr ospérité et le bien être moral et matériel dt ses membres. Comparant la Belgique aux autres pays de l'Europe il trouve de nouveaux accents gmpreints de suave poésie pour chanter la supériorité du nö re. Et Ypres, ma ville d' doption, dit il, est un des bijoux de cebel écrin. II espère en l'avenir du parti catholi- que qui gouverne depuis 16 ans notre pays. C' st la barrière contre les flots de la déma gogie, contre le socialisme. Parlant de M. le Baron Surmont, un des cons ülers de la eouronne, qui fora sa visite tantót, M. Sobry rappelle !e bien que notre ai cien bourgmestre a fait et celui qu'il fera encore. La garde est une armée compacte de piés d'un millier de combattants, je serai son chef, done son serviteur. (Acclamations.) M. Remi Bouquet, prononee ensuite un petit sp ech humoristique, qui soulève une hiiarité de bon aloi. On lui demandait l'autre jour de combien de sociétés il faisait partie, le nombre en est trop grand pour les rémé- morertoutes, répondit il. Un vice président, c'est comme la dou blure du président (iires). Je ne ferai pas de promesses geen land van beloften jo poserai des actes M'appuyant sur les grands cl puissants personnages que jo vois autourde moi, je m'efforc- rai de vous rendre tous les servic: s possibles. (Bravos M. C.llewaert donne ensuite lec^re du règlement qui sera afficbé au Volkshuis puis la Commission se rend en corps chez M le Baron Surmont de Voisberghe pour inviter le Minis're de l'lndustrie et du Travail k visiter h Jeune Garde. Uue ovation indescriptible est faite k Mon sieur le Ministre au moment oil il fait sou entrée. La Grande Fanfare joue la Braban- ponneetl'air de N D. de Thuyne, tous les chapeaux sont agités pendant que des accla mations sans fin retentissent. M. Sobry souhaite la bienvenue k M le Ministre. C'est un honneur pour la Garde de rece voir sa visite. II lui souhaite de longues années de vie ministérielle, pour le bonheur de la Patrie. II a pris si souvent la parole dans cette salie. Ses bienfaits ont été si nom- breux pendant sa vie puolique et privée.Pour le travailleur: l'érection de l'Ëcole industrielle et les travaux oublies que le Bourgmestre a ordonnés! A présent que vous êtes minis tre, Ypres attend de vous une augmentation de prospérité Notre ville attend tout de vous, Monsieur le Ministre (bravos). M. Golaert se léve au milieu des acclama tions pour féliciter le nouveau Ministre, au nom de l'Administration Communale. La nouvelle de votre élévation au minis lè'e, dit il, a éié accueiilie avec tristessepar notre population Nous perdons le bourg mestre si dévoué k nos intéréts et qui a tant fait pour notre cité. Mais.d'un autre cóté, nous vous félicitons, M. le Ministre, de votre nomination. C'est un honneur pour nous autanl que pour vous de vous voir appeler aux functions de Ministre du Roi. Rappelez vous toujours qu'Ypres a beau- coup fait pour vous. Ge sera votre devoir! C'est de Dieu que vous avez repu la vie, la santé, l'intelligence et les biens de la ter- re, mais c'est d'Ypres que vous avez repu ce qui fait votre grandeur. C'est nous, en sommes, qui vous avonsfait ministre. En 1872, Ypres vous envoya nu Conseil provincial, qui vous norama membre de la députation permanente. En 1878, Ypres vous envoya nu Séna! oü votre talent vous rangea parrai les grands hommes du pays. En 1891, Ypres vous nomina un de ses conseiHers et vous devintes ainsi son premier magistrat. Nous avons done fait notre devoir k votre égard k vous maiuteaant de faire le votre! La Ministre du Travail, ouvriers de la Garde, s'écrie M. Golaert dans un mouve ment d'éloquence, c'est voire ministro (bravos répétés). Le Ministre, soyez en certains, fera plus encore pour vous que le Bourgmestre. Mi nistre de 1'ludustrie, il sera aussi le Ministre de la bourgeoisie, grande et petite. M. Sobry a déjk louché un mot de co qu'il resie k faire pour Ypres. Nous avons nos monuments a restaurer, le canal k achever, l'bygiène k sauvegarder, nos voies de communications par terre k élendre. Le Ministre pourra nous aider puissam- ment k réaliser ce programme de travaux publics. L'autre jour, dans le train, je causais avec un garde convoi qui, jadis, avait obtenu une audience de M. Jules Vandenpeereboom, s>n ministre. Dans sa chétive position, il avait demandé ce qu'il croyait être juste et avait obtenu gain de cause contre un fone- tionnaire puissant. M. le Ministre Surmont suivra eet example. Si des difficuüés surgis- sent entre un grand et un petit et qu ce der nier soit dans son droit, son droit triomptiè- ra, soyez en certains, (bravos). A l'oeuvre on connait I'ouvrier et quand on aura vu k l'ceuvre M. le Baron Surmont de Voisberghe, le pays, le parti catholique et rnême le parti libéral diroat au Roi que so;, choix a été excellent. (Applaudissements). Ces applaudissements prouvent, M. le Mi nistre, que mes paroles répondent aux senti mentsde ces hommes. Us reconnaissent le bien que vous avez déjk réalisé et out foi dans l'avenir. Un mot encore Vous a vez été bapiisé Gantoismais nous vous avons confirmé Yprois. Dans cette ville d'Ypres, deveuue votre mère, vous avez connu des jours de deuil et des jours de bonheur. Nous avons pris part k vos larmes et k vos joies. Ypres conserve ce que vous aviez de plus cher au monde, plus que la moitié de vou même, entre autres le souvenir d'une s aio te fVmme, la providence du pauvre. (Sensation). Nous avons besoin de vous et des vötres Venez passer ici vos vacances et vos jours de repos de chaque semaine. Aiusi nous nous inclinerons plus facilemeot devant l'implacable nécessité de votre dép .rt com me, bourgmestre de la ville. Nous compren- drons qua la Patrie, qui avait besoin de vos services, avait le droit da vous enlever k vos occupations locales dans l'intérêt du bien général. Restez done parmi nous, restez Yprois. (Acclamations) M. Ie Ministre se léve salué par les bravos de tous les assistants. M ie Baron Surmont est ému jusqu'aux larmes en voyant cette manifestation si belle et si unanime. Je ne puis assez vous remercier, dil il, pour l'hormeur que vous me faites. Votre tristesse k Tanuonce de mon départ m'a extrêmement touché. Je suis Yprois et le resterai (bravos). II me suffisait amp'ement d'être votre bourgmestre et j'aurais voulu le rester. Je n'ai jamais eu le désir d'être ministre. J'avais une véritable crainte de la responsa- bilité que je devais assumer. Mais les cir- constances ont été plus fortes que ma volon- té. Je serai souvent k Bruxelles, c'est vrai mais je resterai habitant de la ville d'Ypres. ii V

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1