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III
Samedi *4 Février *900
centimes
3525.
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La guerre Anglo-Ooer
I La bataille de Paardeberg
Saint-Siège
France
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Listts précédentes 1442.40
Opdat God onze familie zou zegenen 5.00
Eemgecongreganisjfjn van Boesioghe 49 10
La situation vieni de s'écUircir quelque
peu da-osfAfrique du Sud et, gra ;e aux indi
cations que nous donoent les dépêches de
source iransvaalienne, on peut se rendre
peu prés comptedes positions respeciives
des Boers et des Anglais.
II ne faut pas attacher une importance ca
pitale la déhvrance de Kimberley, ni
désespérer de i'habileté du général Krotijé
qui est parvenu k soustraire ses troupes la
poursuile de la division Kelly Kenny. Le
corps d'armée de Kronjé a été renforcé con-
sidérablement par des troupes venant de
Stormberg, de sorte que depuis deux trois
jours déjk il a du être en élat de faire face
aux Anglais et de leur livrer bataille dans
des conditions dont l'iufériorilé ne doit pas
être trop marquée.
Au reste, la presse anglaise qui, hier,
n'expriooait encore que des inquiéiudes au
sujet du grand mouvement de lord Robcris,
avone k présent que ce mouvement n'a
donné aucun résullal pratique immédiat. Le
Times déclare trés nettement que le silence
de lord Roberts sur la suite de ses opéra-
tions, indiqua certainement que les opéra
tions dans lesquqUes le feld-maréchal s'était
engagé, sont loin d'être terminées et qu'il
n'a pu atteindre ce double but qu'il s'était
proposé: détruire l'armée de Kronjé et
s'emparer, par uri audacieux coup de main,
de Bloemfontein, capitale de l'Etat fibre
d'Orange. Or, l'heure actuelle, le corps
d'armée du général orangisteest intact, et
les envahisseurs sont encore 420 kilomè-
tres de Bloemfontein.
11 paraitrait, d'ailleurs, que la brusque
agression du géuéralissime anglais co tre
Kronjé aurait amené les Boers modifier
complètement leur plan général. Au lieu
d'ataquer sur toute la ligne, comme ils lont
fait jusqu'ici, ils semblent vouloir opérer
une véritable concentration stratégique en
arrière dont le but estdéfensive sur tous ies
points meuacés, mais offensive opérée par
de petits corps roaintien de forces suffi-
samment considerables dans la région de
Stormberg Qolesberg Naauwpoort, afin de
garder eelte ligne de communication et d'es-
sayer de couper de k lord Roberts de sa
base, k De Aarattaque, dans le même bilt,
par Graspan enfin, effort principal porté
par Kronje, énergiquemeut soutenu, c-ontre
les forces de lord Roberts.
Le point capital du théatre de la guerre se
trouve done transporté de l est l'ouest, de
la Tugela sur la route de Jacobsdal Bloem
fontein. C'est lit que se produira trés proba-
biement legrand choc qj'on attend Londres
avec une iriquiétude qu'on n'essaye même pas
de dissimuler.
Le War Office no communique aucun
nouveau détail sur la bataille de Paardeberg;
cette bataille est eonsidérée comme une
délaiie importante infligée par ie général
Gronje aux troupes anglaises. Le fait seul que
deux généraux onl été mis hors de combat
indique combien la lutte a été pénible.
Le Star suppose une perte d'au moins
1,200 hommes; il est probable que la visite,
faite hier par lord Salisbury la reine
Victoria, a eu pour but de lui commuriiquer
lesrésultats decetle bataille.
Quoique Londres on manque de tout
récit officiel,il résulle des dépêches de source. 1
hoer et de celles des correspondants de jour-
naux, qu'on s'est battu furieusement pendant
quatre jours, les 46, 47, 18, 49 Février
entre Paardeberg et Koodoosrand, environ
cinquante kilomètres de Magers-Fontein.
Quand les Boers marchaient l'est de
Kimberley,vers Bloemfontein, lord Kitchener
et le général Kelly Kenny partaient pour leur
tenir tête et ils ont réussi atteindre Paarde
berg les premiers. Le général Gronje a
tourné alors vers Ie gué de Koodoosrand.
Iï parait que le général Mac Donald l'y a
devancé, mais l'apparition du général De wet
vee une force de Burghers, probablement
sur le flanc de la brigade écossaise, a ramené
la chance du cöté des Boers.
Le combat semble avoir commencé
Koodoosrand, dit le Daily Mail, juste au nord
da la modder et directement au sud de
Bashoff, et il a été porté au sud prés de
Klip-Kraèi Drif.
On dit confidenliellement que G onje
n'avait pas plus de 8.000 hommes, ver,us de
Magers-Fontein, mais qu'il a été renforcé par
des troupes venues de Spyt-Fontein et de
Colesberg. II est douteux, cependant, que 1 s
renforts qu'il regus puissent tenir tête lung-
temps trois divisions d'infanterie et une
division de cavalerie anglaises.
Cependant il a fait payer aux Anglais l'em-
büche qu'ils lui avaient tendue. Mac Donald
et le major-gériéral Knox ont été blessés,
9 officiers tués et prés de 40 blessés, ce qui
in lique que des centaines d'hommes ont été
atteiots.il est étraoge que le général Roberts,
en envayam les noms des officiers, n'ait pas
un mot h dire sur Taction elle-même.
Pertes anglaises a Paardeberg
150 OFFICIERS ANGLAIS
ET 1500 HOMMES TüfiS OÜ BLESSES
Berlin, 22 Février. On mande de
Jacobsdui la Deutsche Zsilung, (source
auglaise).
Les Boers ont repoussé nos attaques.
Notre artillerie est insuffisante; les tentatives
faites pour tourner la position de Paardeberg,
ont échoué L'attaque par derrière de Mac
Donald a entièrement échoué.
II y a plus de 150 officiers et de 1500
hommes tués ou blessés. 52 officiers et en
viron 600 hommes ont déjk été apportés
aux ambulances.
On dit que le général Delorey menace
nos positions h Koffyfontein. Le deuxième
corps de TÉtat libre s'avance au sud de
Jacobsdal.
On télégraphie du Gap la Deutsche
Zeitung
Les trains pour Kimberley ont été sup-
primés On dit que les orangistes reprennent
leurs positions autour de Kimberley. Les
communications télégraphiques avec cette
ville sont de nouveau coupées.
«On annonce unaniment de Durban que le
principal corps des Boers marche vers
l'ouest pour occuper les défilés de l'État
librele siége de Ladysmith est levé de fait.
Rome. 22 février.
Léon XIII est descendu midi dans la ba
silique de Saint Pierre, oü étaiert réunis plus
de quinze mille pèlerins italiens. L'appari
tion du Pape, porté sur la sedia gestaloria,
été accueillie par des vivats etdesapplau
dissemerits. La santé du souverain pontife
parait excellente.
Après avoir prié devant l'autel du Sacra
ment, Ie Pape s'est fait porter la chaire de
Saint Pierre oü ont été entonnés des chants
religieux que la foule des pèlerins répétait.
Les chants terminés, le Pontife est monté de
nouveau sur la sedia et a donné solennelle-
ment, la bénédiction apostolique Ia foule
prosternée. Aucun incident.
Le Journal des Débals, protestant et galii-
can, s'occupe des démarches attribuées au
gouvernement frangais, pour obtenir du
Saint-Siége'le désaveu ou même la démis-
sion de Tarcbevêque d'Aix et de Tévêque de
Valence.
II regrette vivement cette démarche, qui
lui parait contraire aux traditions du galli-
canisme.
Son argumentation est assez curieuse et
bien faite pour embarrasser les personnages
officiels auxquels elle s'adresse. Voici un
extrait de sort article
Ge qui est sur, c'est que l'effort de
tout notre vieux droit f ran ga is a consisté it
dontier au clergé national des garanties con
tre les empiéiements toujours possibles du
cöté de Rome. Et ce sont des juristes comme
M. YValdeck-Rousseau et M. Millerand qui
oublient ce passé, ces traditions, ces prin
cipes, pour introduire le Pape non plus
seulement dans notre politique, mais dans
notre administration intérieure.
Le Pape leur donnera-t-il satisfation
Qui sait II ne faut jurer de rien. La tenta-
tion est bien forte pour lui. L'occasion ne se
retrouvera peut-être plus de si tót d'entrer
ainsi de plain pied dans nos affaires, de s'en
voir ouvrir la porte par le gouvernement
lui même, de s'entendre prier d'en franchir
le seuil, enfin, de recueillir l'aveu qu'on ne
peut pas se passer de lui.
Des Pontifes moins fins que Léon XIII,
moins politiques, moins souples, se laisse-
raient gagner tant de séductions plus puis-
santes peut-être sur lui que sur d'autres.
Mais, de la part du ministère actuel, il y a lü
une surprise qui nous étonne, même après
tant d'autres. C'est bien la peine de s'écrier
tout proposJe suis Napoléon, je
suis Louis XVI, je suis Frangois 4ei'
et de manquer ou de force ou d'adresse pour
dénouer de sa propre main un noeud qui
n'est cependant pas le noeud gordien.
Que diront les radicaux, autrefois si rigi.
des sur les rapports de la Répubiique avec
Home? Rien, sans doute. Ils ont pris, une
fois pour tofit.es.le parti d'opiner du bonnet
tout ce que fait le ministère. Quant nous
qui, comme nos lecteurs le savent.y mettons
moins de complaisance, nous nous deman-
dons s'il était vraiment indispensable de
roêler le Saint Siége une aussi petite affai
re. On dit que le gouvernement est désarmé
envers les évêques.Est-ce bien sur? D'aberd,
iisupprime leurs traitements. II ifen a pas
le droitmais il se l'arroge. Cela peut-être
gênera le Saint-Père en vertu du principe
Non his in idem, il se «iémandera si Taffaire
qu'on lui soumet est intacte et si on la livre
toutentièreü sa juridiction. Les évêques in.
criminés ont déjk subie une peine. Autrefois,
l'Eglise employait le bras séculier de TEtat
ii semble qu'on veuille aujourd'hui retourner
la situation TEtat désigne la victime qui a
déplu et TEglise la frappe ou la frapperait de
peines spiriluelles.
On comprendrait, dans une certaine me
sure, que les choses se passassent de la
sorte si le pouvoir civil et politique avait
épuisé tous les moyens d'action dont il dis
pose et les avait trouvés inefficaces mais il
n'en est rien.L'acle commis par Mgr Gouthe-
Soulard est devenu, par la publicité qui lui
a été donnée, un délit de droit commun,
Pourquoi n'a-t il pas été poursuivi comme
tel? Pourquoi n'a-t-il pas été déféré k la
juriciction compétente? La seule raison qu'on
en puisse donneresl que, peut-être, les tri-
bunaux de droit commun auraient prononcé
un acquittement.
Mais, alors, est-on bienvenu demander
Rome de se montrer plus sévère que la loi
et que les tribunaux Irangais Remarquon
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