AVIS Réunion de l'Association Conservatrice de l'Arrondissement d'Ypres La véracité et l'aménité du Progrès OjMfA fVf 10 centimes le 35a Année. 1V°. 35 31. Mercredi Mars 1900 On s'abonne rue au Beurre, 38, a Ypres, et Le JOURNAL DYPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent tin Décembrc. Les articles et communications doivent être adrossós franc de port a l'adresse ci-dessus. k tous les bureaux de poste du royaume. Les annonces content 15 centimesla ligne. Les réclames dans le corps du journal oofttent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires 1 franc la ligne. Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser 1 'Agence \Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et k Paris, 8, Place de la Bourse. A la demande d'un grand nombre de signafaires, la Commission du ban quet offert a M. R. Colaert, Bourg- mestre, a decide que cette fête aura lieu a la salle BLEUE, a 5 heures du soir. A la réunion de Samedi dernier, tenue au local du Volkshuis ie comité, composé cornme nous l'avons dit dans notre précé dent numéro, a adopté le projet de règle- ment proposé, après discussion de quelques articles et avec de légères modifications k ces articles. Nous donnons plus loiu le texte du règle- ment. Le comité a procédé ensuite la nomina tion de son Bureau. Sur la proposition de M. le Représentant Colaert, l'assemblé a prochrmé Président d'honneur: M. le Sénateur Baron Surtnont de Volsberghe, Ministre de I'lndustrie et du Travail. Le Bureau est composé de la manière sui- vante PrésidentM. Iweins d'Eeckboutte, re présentant, ancien 1r vice-président Vice-Présidents: MM. Verhaeghe Jean, député permanent; Colaert, représentant et Bourgmestre d'Ypres; Van Merris, représen tant et Ecbevin de la ville de Poperingbe Van Elslande, conseiller provincial et bourg- mestre de Comines Secrétaire: iVI. Frseijs, conseiller provin cial et Ecbevin de la ville d'Ypres TrésorierM. Boone, Conseiller commu nal, k Ypres. Membres: MM. Struye, Sénateur provin cial, it Ypres Vuylsteke, Bourgmestre de Ghetuwe Baron de Vinck, Bourgmestre de Zillebeke Delva, Bourgmestre de Wervicq Brutsaert, Bourgmestre de Watou Bruneel de Montpellier, Bourgmestre de Kemmei et Conseiller provincial Vandaele, Bourgmes- tre de Vlamertiughe Tüéveliu, Conseiller provincial, k Messines. Règlement de I'Association Catholique et Conservatrice ART. 1. Tout électeur peut deveuir membre de 1'Association Cathoiique et Conservatrice de l'arroudtssemeul d'Ypres. II suffit de se taire inscrire au siège de l Association, établi k Ypres, 16, rue de Menin, ou chez un membre du comité. ART. 2. L'Association est dirigée par un comité de délégués, composé de tous les membres catholiques des Chambres législatives, du Conseil Provincial, des Administrations Communales, élus dans l'arrondissement, et de Messieurs les Doyens d'Ypres et de Po- peringhe. ART. 3. Dans les communes oü 1 administration n'appartient pas, en tout ou en partie, it l opinion catholique, il sera pourvu ou sup- pléé au nombre des délégués par les élec- teuts catholiques les plus influents de ces communes, jusqu'k concurrence du nombre de eonseillers communaux auquel chaque commune a droit d'après la loi. ART. 4. Le comilé choisira parmi les délégués un Président, quatre Vice-Présidents, un Secré taire, un Trésorier et huit membres, qui formeront le bureau du comité. ART. 5. Le Bureau sera réélu par moitié tous les cinq ans. Le sort désignera la série qui sor- tira le second Samedi du mois d'Octobre 1905. ART. 6. Le Bureau est chargé de rechercher des candidats titulaires et suppléants pour les élemions législatives et de les présenter au comi qui décide du choixet de l'ordre de prést ntatfon. des candidats. ART. 7. Les éiecteurs fesaat partie de l'Association peuvent présenter au bureau des candidats de leur choix et indiquer l'ordre des candi datures. lis adresseront leurs propositions signées par cent éiecteurs au Président du Bureau deux mois avant la date des élections. Le Bureau soumeitra ces propositions avec lessiennes aux délégués, qui statueront dé- finitivemenl dans les six semaines qui pré cédent les élections. ART. 8. Quand le comité a arrêté définitivement la lisie des candidats et l'ordre de leur présentation, tout membre du comité est engagé d'bonueur k travailler au succès des des candidatures proposées. ART. 9. Le Comité se réunit cbaque année le second Samedi du mots d'Octobre. ART. 10. Les réunions du Bureau sont flxées au second Samedi des mois de Janvier, Avrü, Juiitel et Octobre. ART. 11. Dix membres du Comité peuvent, pour un motil déterminé, provoquer une assem- blée générale extraordinaire. Ils en feront la demande par écrit au Président, qui convoquera le comité dans les quinze jours. ART. 12. Les réunions du comité seront portées k la connaissance des délégués par des convo cations adressées k chacun de ses membres; elles seront en outre publiées d'avance dans les journaux catholiques de l'arrondissement, quinze jours avant la réunion. DISPOSITION TRANSITOIRE Les délais stipulés k Partiele 7 du présent règlement ne seront pas applicables k la présente année. Ypres, le 17 Mars 1900. Naguère, un libre-penseur, dans un dis cours prononcésur la tombe d'un ami.émet- tait l'opinion qu'au-delè, de la vie présente, il en exists une autre dans laquelle se conti nue le perfectionnement humain. Si cette thèse était vraie, elle ne s'appli- querait pas k la défunte Lutte car, depuis qu'elle est entrée dans la peau du Progrès ede semble en avoir hérité tous les défauts, tout en gardant les siens. Un perfectionne ment pareil, si c'est un progrès, est un pro grès en arrière. Atnsi le nouveau Progrès continue le système de dénigrement systématique, de négation de choses aussi claires que la lu- mièredujour, pratiqué par l'ancien et de plus il se sert du langage, qui avait souvent par trop le goüt du terroir radical et socia- liste, de feu La Lutte. Sou aristocratie de fratche date ne l'em- pêche pas de sortir de sa peau, du moment qu'il entend parler d'empereurs ou de rois. Aloi s c'est l'ancienne Lutte qui hurle. En revanche il professe un mépris sans pareil pour les habitants de la campagne et les ouvriers ceci c'est du Progrès doctri naire d'antan. Depuis quelque temps notre aimable con frère semble adopter en outre un langage fort en gueule qui ne serait pas déplacé dans un journal du plus bas étage socialiste. La véracité du confrère, nous y avons déjk réponbu brille d'un vif éclat dans ses deux prétendus comple-rendus du coriège inaugural de uotre nouveau bourgmestre, M. Colaert. Nous lui ferons remarquer toute- fois que, quand il veut donner le change d'un front aussi serein, il doit pourtant prendre garde de ne pas se couper dans ses propres articles. Ainsi, il prétend qu'il n'y avait que 17 sociétés dans le susdit cortège, et, k l'appui de son assertion, il en cite quel ques unes dans le premier article et quelques autres dans le second. Les campagnards, qui k eux seuls formaient plusieurs sociétés de cavaliers ou de piétons, ne comptent que pour une dans son calcul et nonöbstant cela, en faisant l'addition des groupes que le Pro grès cite dans le tas, nous en trouvons 21. Voilk pour sa véracité. Quant k l'aménité du confrère,il dit gracieusement que l'illustre écrivain du Journal d' Ypres était saoül ou fou, paree que rappelant les cérémonies d'u- sage en France, k la mort et k l'avènement des anciens souverains de ce pays, nous avons parlé de roi et d'empereur, k propo3 de la nomination de M. Surmont comme mi nistre et de M. Colaert comme bourgmestre. Si nous voulions adopter le style distingué du Progrès, nous pourrions répondre Mais, triple idiot, n'avez vous pas compris que c'était Ik une figure, ou plutót une com- paraison figurée Faudra-t-il désormais parler un langage aussi plat que possible, mettre les points sur les i, si nous voulons être compris par vos rédacteurs Ainsi par exemple, si nous disions que nous considérons la polémique comme une lutte courtoise, oü l'on croise le fer en se respectant mutuellement, opinions politiques k partoü l'on imite en un mot les cheva- leresques francais deFontenoy qui disaient c Tirez les premiers, Messieurs les Anglais le Progrès croira-t-il que nous avons l'inten- tion de le provoquer a se battre avec nous.k croiser le fer au vrai sens du mot Dira-t-il, peut-être, que nous entendons faire du jour- nalisme k la frangaise ou k l américaine, tenant l'épée ou le bkton d'une main et la plume de l'autre S'il croit cela, que le sublime rédacteur du Progrès se détrompe ce n'est nullement notre intention. Non seulement nos opinions religieuses seraient opposées k ces deux systèmes, mais de plus nous n'acceptons de supériorité, que celles de la raison ou de l'intelligence. Le plus habile bretteur, qui fut, celui-lk même qui tue ou qui vainct son adversaire en duel, peut avoir parfaitement tort. De même, la force brutale d'un hercule qui ter- rassa un plus faible que lui ne prouve rien. D'ailleurs, l'homme le plus fort même au point de vue physique, est encore plus faible pourtant que beaucoup d'aniraaux, tels que lours par exemple, qui est bien un desêtres les plus stupides de la création. Cette digression finie, nous dirons que le Progrès, s'il veut continuerle duel de gros- sièretés ou d'injures, qu'il a commencé, pourra le continuer tout seul. Hill I I ll«—IPMP—WillMHf IIIBIIIIi' |<|||||YL?.^Ta

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1