A Ia Chambre
Chronique électorale
A Ia Conservatrice de
Bruxelles
A l'Association Catholique
Pêche a la ligne
Le centre du Hainaut
Les gifles de M. Demblon
L installation do M. Ollivicr
curé a Vlamertinghe
colonel d'Eu. Elle a pénétré dans l'oasis
après un brillant combat.
Paris, 29 mars. D'après le Figaro
nous avons eu k In Salah deux officiers et
neuf hommes tués, mais 400 prisonniers
sont restés entre nos mains. La tribu a eu
un nombre considérable de snorts et de
bieasés.
Les traitements du clergé
La question de l'augmentation des traite
ments du clergé a été élucidée Mercredi.
L'amendement proposé par M. Helleputte a
été rejeté par 55 voix contre 47.
Les propositions du gouvernement modi-
flées ont été votées.
A partir du 1' Avril prochain le clergé
verra done la nouvelle loi sur ses traitements
mise en vogue. Voici ses dispositions prin
cipals
Curés de 4" classe 2,4®0 francs
Traitements
inférieurs, moyens, supérieurs
Curés de 2*classe 4,400 4,600 4,800
Desservants 4,000 4,200 4,400
Chap, et vicaires 800 900 4,000
Les traitements moyens sont accordés:
4' aux vicaires et aux chapelains.lorsqu'ils
ont rendu, dans le ministère paroissial, des
services rétribués par le Trésor public pen
dant dix ans au moins, ou lorsqu'ils ont 35
années d'kge et qu'ils ont rendu les dits ser
vices pendant cinq ans au moins
2# aux desservants et aux curés de 2'
classe, lorsqu'ils ont rendu, dans le minis
tère paroissial, des services rétribués par le
Trésor public pendant vingt ans au moins,
et lorsqu'ils ont 50 années d'kge; dans les
deux cas, ils devront avoir joui pendant cinq
ans au moins du traitement inférieur attribué
k leur qualité de desservant ou de curé de
2" classe.
Les traitements supérieurs sont accordés
4* Aux vicaires, chapelains, desservants
et curés de 2» classe, lorsqu'ils ont rendu,
dans le ministère paroissial, desservises ré
tribués par le Trésor public pendant trente
ans au moins, ou lorsqu'ils ont 60 années
d'kge; dans les deux cas, ils devront avoir
joui, pendant cinq ans au moins, du traite-
ment moyen attribué k leur qualité de vi-
caire, de chapelain, de desservant ou de
curé.
2" Aux chanoines d'évêché, lorsqu'ils ont
50 années d'kge et qu'ils ont rendu, en qua
lité de chanoine, pendant cinq ans au moins,
des services rétribués par le Trésor public.
Le candidat de l'association
liberale d'Ypres
S'il faut en croire certains journaux libé-
raux, ce serait décidément M. P. Vermeulen
qui serait le candidat effectif de l'union libé-
rale-radicale-socialiste d'Ypres.
M. Vermeulen n'est pas k ses débuts com-
mehomme politique. II fut conseiller com
munal d'Ypres de 4884 k 4895, sous l'admi-
nistration libérale.
Deux fois il affronta le scrutin pour l'é-
lection législative la première fois, en Juin
4884la seconde fois, en 4894. II fut
battu les deux fois avec un nombre de voix
considérable, tant par le corps électoral nou
veau que par l'ancien. Sa défaite fut mêrae
beaucoup plus forte sous le régime de la
revision constitutionnelle que sous le régime
censitaire.
M. Vermeulen appartient k la fraction
avancée du parti libéral. II fut de ceux qui,
de 4884 k 4887, Drent, aux doctrinaires du
conseil communal d'Ypres, une opposition
qui amena ce qu'on a appelé la retraite
des quatre Les quatre se retirèrent pen
dant quelque temps sur la montagne pour
revenir bientöi au bercail, après avoir obte-
nu quelques concessions qui, au fond, n'en
étaient pas. G'est que la citadelle libé ale
était menacée et que l'union de toutes les
forces anticléricales était devenue une né-
cessité politique.
Notre conseiller radical se fit remarquer
de 4887 k 4895 par son opposition sy.sté-
matiquek toutes les solutions de la question
dite des eaux de la ville San système
consistait k cberctier de l'eau lk.... oil il
ne sen trouvait pas. Ses amis eux-mêmes
ne le suivirerit pas.
Les électeurs de l'arrondissement d'Ypres
ne le suivront pas davantage. Notre arron
dissement est trop catholique et trop con
servateur pour se laisser représenter par
un homme qui n'a d'autre mérite que la f an
chisedeses opinions ultra radicales.
Une importante séance a été tenue hier
après-midi par les délégués de l'association
conservatrice de Bruxelles, au Gomitéd'arron -
dissement.
Une longue discussion se poursuit k pro
pos de l'alliance avec les indépendants corttre
laquelle se prononcent MM. Jolly, Mallié,
Jourdain et Van den Bosch et en faveur de
laquelle parient MM. Dupont, Nerinckx et
de Locht.
M. Leclercq demande l'alliance avec les
ouvriers en accordant un siège k la Fédéra-
tion démocratique et un siège aux Cercles
non affiliés.
M. Renkin dit que c'est inadmissible. La
Fédération compte 4,900 membres et les
Cercles non affiliés k peine 1,000.
MM. Woeste et Jolly rappellent qu'aux
termes des statuts, les délégués ruraux et les
délégués urbains doivent se réunir séparé-
ment pour voter la question des alliances.
La séance est suspendue.
Les groupes se réunissent dans des locaux
différents.
Les délégués urbains votent l'attribution
dun siège k la Fédération démocratique et
un siège aux indépendants par 95 voix con
tre 72. Ils refusent d'attribuer un siège aux
ouvriers non affiliés par 92 contre 76.
Les délégués ruraux repoussent k l'una-
nimité moins 3 voix l'attribution d'une can
didature aux indépendants. Ils votent par 35
voix contre 48 l'attribution d'une candida
ture k la Fédération démocratique.
L'attribution d'un siège k la Maison des
ouvriers non affiliés n'est pas mise aux voix.
La séance générale recommence k 5 4/4
heures.
M. Nerinckx proclame le résultat
L'assemblée se prononce pour 40 candi
dats et 3 sièges k la partie rurale 2, k la
Fédération démocratique 2, k la conserva
trice 1, aux indépendants.
Une longue discussion commence pour
savoir si Ion présentera 10 ou 48 candidats.
On décide que le 9" siège sera attribué k
la partie rurale et le 10* aux indépendants.
Lassemblée décide qu'on suivra la méme
distribution pour les 5 sièges du Sénat.
La réunion est levée k 7 heures.
L réuni m était présidée par M.Verhae-
sffin, député permanent, en l'absance de M.
i.vuuis ci'Ëeckhoutte, président, qui a fait
savoir au Bureau qu'il n'acceptait aucune
candidature pour la Chambre.
Ou procédé k la désignalion des candi
dats. Sont proposés k l'unariimité
POUR LE SÉNAT
Effectif:M le Baron Surmont de Volsbergbe.
Suppléants
MM. Bru".eel de Montpellier el Baron
Gaston de. Virick, saufk se mettre d'accord
avec l'association catholique de Gourtrai.
POUR LA CHAMBRE
Effectifs
4°M. Golaert, 2" M. Van Merris, 3U M.
Tbé elin, notaire et conseiller provincial k
Messines.
Suppléants
1* M. Tbévelin, 2*M. Fraeijs, conseiller
provincial et Echevin k Ypres, 3*M.Brutsuert,
Bourgmestre de Watou.
Les candidats seront proposés au Comité
généra) qui se réunira Samedi prochain.
Au moment de mettre sous presse, nous
apprenons que le Bureau de l'Association
Catholique sest réuni aujourd'hui au Cercle
Catholique.
Voici le printemps et son triste cortège»...
Oh! pardon, nous faisons erreur,e'est le
mot hiver qu'il faut lire au lieu de printemps;
mais, tout de même, cette phrase qui com
mence la romance La Chariti serait en-
tièrernent de situation en ce moment. Le
printemps a commencé, d'après l'almanach,
le 24 Mars dernier,et,par intervalles.la terre
est couverte d'un épais tapis de neige Les
champs oftrent la pbysionomie qu'ils ont
généralement k la Noël. On dira par consé
quent, que nous choisissons un bien singulier
moment pour prrler de pêche k la ligne
Eh bien,! si nous devons en croire notre
correspondant météorologiste,la température
s'adoucira vers le rnois d'Avril, et, dans ce
cas, la pêche k la ligne battra son plein.
Le mois d'Avril est le mois par excellence
pour la pêche, quand le temps est doux.
La pê tie au brochet, pêche d'biver, a été
franchement mauvaise cette année. Les ge-
lées consécuiives, les rafales de neige et les
ouragans qui, k tour de róle, ont composé le
temps qu'il a fait d *puis Décembre jusqu'au-
jourd'hui, ont quasi empêcbé cette êche.
Depuis bien des années, on n'a pris aussi peu
de brochetsque pendant l'hiver de 4899-1900.
Avecle mois d'Avril, le brochet, qui fraie
en ce moment,ne moid plus,mais par contre
l'anguille, la tanch'e, la perche et la blan-
chaille entrent en lignesansjeu de mots.
Si le temps est favorable, les amateurs
peuvent s'auendie k d'excellentes fritures,
car, sans vouloir être prophéte plus qu'il ne
faut etmalgréles indices qui sembleraient
contraires.le mois d'Avril sera trés probable-
ment doux el humide, ce qu'il faut pour la
pêche.
La loi dc 4899 est désormais appliquée
exaetement. Les derniers abus ont cessé k
la suite de sévères mesures prises par les
agents chargés de l'observer.
Pour co qui regarde les eaux de la ville,
le Kasteelgraciitsurtout, espérons que
l'administration communale, k la tête de
laquelle se trouve M Colaert, les fera débar-
rasser, une fois pour toutes, de toutes ces
végétations parasites qui en font un vrai
marais,pendant les mois de Mai, Juin, Juillet
et Aoüt, done pendant tout l'été et y empê-
chent presque complètement la pêche k la
ligne; outre qu'ils ne sont pas sans danger
pour la salubrité publique, k cause des
miasmes qu'ils dégagent au moment oü ils
entrent en décomposition.
Huit jours de travail fait vers le mois de
Mai, en débarrasseraient pour de longues
annéss nos eaux; car on pourrait les enlever
ence moment, sans trop grande peine, et
avec leurs racines.
11 faut multiplier les églises
Multiplier les églises dans les contrées
industrielles c'est lk une oeuvre éaunemoient
actuelle et devenue tout k fait nécessaiie si
l'on ne veut pos assister au naufrage géoéial
de la foi dans les quartiers ouvriers.
L'industrie, on Ie sait, surtout si elle se
trouve entre les mains de manres incroyants
est meurtrière des pratiques religieuses. Le
travail de la nuit et du saint jour du Diman-
che qu'elle ne respecte plus, latmospbère
irréligieuse et immorale que le pauvre tra-
vailleury respiré, tout cela amoindrit peu k
peu tout sentiment cbrétien. Ajoutez-y la
rage infernale avec laquelle le socialisme
s'efforoe de déchristianiser la classe ouvrière
et vous serez moins étonné d'apprendre que
la foi diminue et que la pratique religieuse a
subi un reeul considérable.
Pour mettre une digue k ce flut loujours
montant d'indifférence et d'impiélé un remè-
de des plus salutaires, c'est de faciliter k
tous l'accomplissement de leurs devoirs
religieuxen muliipliant les églises.
Mais oil trouver les ressources? Les de-
mander k la'province c'est inutile: il n'y a
pas un sou k obtenir. S'adresser k la com
mune qu'y a-t-il k attendre de gouvernants
comme ceux de La Louvière par exemple qui
ne se contentent pas de s'opposerk toute
oeuvre religieuse, mais qui vont jusqu'k accu
ser d ambition en plein parlement bcl^o, les
prêtres qui travaillent k 1 érection de nou-
velles églises dans cette localité A qui done
recourir A la charité des fidèles.
II convient sans doute de s'adresser
d'abord aux riches de l'endroit, mais la plu
part de ceux qui détiennent la fortune dans
les contrées industrielles sont tout hostiles
k la religion.
II ne faut done pas s'étonner si ceux qui
doivent bktir des églises parcourent le pays
pour mendier.
Mais tendre la main de porte en porte,
c'est parfois bien pénible et l'on aspire k
trouver quelqu'autre moyen de battre mon-
naie, Cest ainsi qua Ypres une grande séance
sera donnée dans la salie Iweins, le Mardi 24
Avril au profit de deux nouvelles églises 4
construire a La Louvière.
La série des gifles de
M. Demblon continue
Le citoyen Demblon, arrivant Jeudi de
Bruxelles k la gare du Palais, k Liège, a été
apostrophéparun passant, M Baillot, qui
lui a reproché de ne pas défendre, k la
Chctmbrc, les intéréts dns ouvrinrs
Vous ne faites rien. C'est une sinécure
qui vous rapporte 4,000 francs.
Finalement, Baillot s'emportant envoya
un retentissant souffl 't au etioyen représen
tant.
M. Demblon, interloqué, ne trouva rien k
répondre que ces mots
- Laissez-moi tranquille. Je ne vous ai
rien fait.
Ei ce disant, il s'esquiva par une porte
latérale.
Inutile de dire que eet incident avail pro-
voqué un vif émoi dans ce quartier trés
animé.
L'installation du R. M. Ollivier comme
curé de Vlamertinghe, a eu lieu Mercredi
dernier.
La fête a été, k tous égards, digne du
nouveau pasteur et de ses paroissiens.
Nous jotgnons nos félicitations k celles
des habitants de Vlamertinghe envers leur
premier pasteur.
Mf0"ivier n'est pas u« i„e0„0„ j ïpres.
de 'M6MS aonées profes-
ZZ T C Saim-Vinceniei puis Direc-
du couvent des U,mesdL, R„„stl