m SErE ^n,E\mr Yfne,s Mercredi 25 Avril 1900 10 centimes le N° 35e Annëe. N0. 3541. Visite officielle de VI. le Baron Surmont de Volsberghe On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et Le JOURNAL DYPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent tin Dócembre. Les articles et communications doivent être adrossés franc de port A l'adresse ei-dessus. k tous les bureaux de pos te du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la Ugne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne.Les insertions judictaires1 franc la ligne. Las nu néros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Flandres) s'adresser A l'Agence iHavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 ef A Paris, 8, Place de la Bourse. Ministre de l'Industrie et, d,u Travail Les Yprois n'oublieront jamais la juurnée de Dimanche. On s'attendait A une belle fêie. L'attente générale a été dépassée la fête a été su perbe. Dès le matin, noire antique cité. dont les rues principals et les monuments publics élaient pavoisés et décorés avec beaucoup de goüt, présentait l'aspect des plus grands jours de réjouissances publiques Aux fapides, sans presque aucune exception, les trois couleurs flottaient. Le soleil resplendissait dans un ciel sans nuages et promettait, dès son apparition, d'être de la tête. II a term parole. Vers sept heures, le carillon lanpa ses no tes joyeuses, pendant que de formidables détonations allaient porter au loin l'annonce de la visite d'un ministre, notre ancien Bourgmestre. A partir de 10 heur es, les flots d etrangers qui entreut en ville par toutes les portes, tous les trams et tous les trains, augmenteni A chaque instant ('animation des rues Ja mais, non jamais,Ypres n'a vu autant d'étran- gers accourir... Mais laissons la parole aux autres, a l'un des grands journaux de la capitale, qui avaient envoyé leurs reporters. Le Journal de Bruxelles écrit La jolie ville d'Ypres est en grande liesse sous le soleil qui lèehe ses fagades vétustes et par places jette sur les ardoises de ses toils des rougeoiments d orelle sourit, la bonne ville. Son sourire tout de sympathie se reflète sur les lèvres de tous ceux qui se pressent dans les rues. Redingotes, toilettes claires et blouses d'ouvriers endimancbés, ont, ensemble, voulu descendre dans la rue pour témoigner au ministre qui arrive le profond attachement de toutes les classes de la population yproise. A onze heures trois quarts le train ministériel entre en gare. Des délégations de toutes les admini strations publiques s'y trouvent. Des détachements du 3® régiment de ligne et de la garde civique présentent les ar- mes au moment oil M. Surmont de Vols berghe descend de sa berime. II est repu par M. Golaert, député et bourgmestre d'Ypres par MM. Struye, sénateur, Iweins d'Eeck- houtte et Van Merris, députés. M. Colaert souhaite la bienvenue A M.le baron Surmont de Volsberghe, auquel Meile Colaert, une délicieuse blondinette, offre une gerbe ma- gnifique. M. le ministre était accompagné de deM. et Mme Alberic de Pierpont et do son chef de cabinet, M. Dubois. Un cortège se forme, toules les autorités montent en lan dau. E-i route pour l'höt. I de i 1 ie. L s gen darmes ouvrent la marche; ils caracolent joyeusement les pompiers suivent leurs casques de cuivre rutilent et lancent des éclairs. Les sociétés de musique jettent dans les airs leurs plus joyeuses fanfares. Au milieu de ce tohu-bohu, M. Baus, le grand manager de la fête, passé calme et souriant. On arrive A l'bótel de ville et l'on monte au salon d'honneur, situé au dessus des antiques halles d'Ypres. G'est IA que M. le ministre regoit successivement avec une bonhomie charmante les représentants de tous les corps constitués. Les sénateurs et députés, les administrations communales de la ville d'Ypres et des communes de ('arron dissement, avec M. le Marquis d'Ennetières A leur tête, l'armée, le tribunal, le clergé, la garde civique, les comités de patronage des habitations ouvrières, le corps des ponts etchaussées, le corps enseignant, viennent saluer tour A tour le représentant du gouver nement. Maison Surmont rnrrr Immédiatement après cette réception, le coitège se reforme et se dirige vers la rue d'Elverdinghe, oil doit être élevée la maison ouvrière dont M. le baron Surmont de Volsberghe pose aujourd'bui la première pierre. Cette maison sera fort belle. Une médaille commémorative a été fiappée qui la montre en élévation. M. l'échevin Fraeijs prend la parole en flamand. La manifestation de ce jour, dit il, est la fête de la reconnais- sance publique que veut témoigner la ville d'Ypres A son ancien bourgmestre. II est inutile, Monsieur le ministre, de vous dire vous le savez comme moi avec quelle joie la nouvelle de votre nomina tion fut accueillie par tous vos administrés. A ce sentiment de joie se mélange un regret: celui de ne plus vous voir A notre tête. G'est alors que nous voulümes, A la suite d'une souscription publique, vous oflfrir une mer- veille d'art. Vous la refusates et vous voulü- tes réserver le produit de la souscription A la création d'une maison ouvrière. Vous avez ainsi, Monsieur le ministre, montré une fois de plus combien grand est votre amour pour le peuple. Vous allez done poser la première pierre de cette maison qui sera vótre et qui portera le nom de Sur- mont'shuis. Au nom de mes concitoyens, je souhaite que votre ministère soit grand et prospère que, en particulier, vous puissiez faire voter bientót la loi sur les pensions ou vrières, qui sera voire plus beau titre de gloire et A laquelle aussi vous attacherez votre nom. Ge discours est longuement applaudi. Puis M. le ministre, toujours avec cette bonhomie qui fail le charme de son geste et de sa parole, prononce, également en flamand, un speech de circonstance Messieurs, merci merci du fond du coeur. Vraiment c'est trop beau, c'esl trop grand ce que vous avez fait IA. Cette marque de la reconnaissance que vous me témoignez m'émeut grandementce m'est une consolation de voir que j'ai pu faire ici quelque bien A toutes les classes de la société et aux ouvriers tout particulièrement. Ce sont eux, surtout, qui font l'objet de mes constantes préoccupations Si j'ai rempli mon devoir pour les Yprois, je m'efforcerai maintenant de le fair.1 pour tousles Beiges. (Applaudissemcnts). La lAche est lourde; mais je compte, pour l'accomplir, sur le dévouement de tous les catholiques. J'espère bien faire discuter et voter, avant la clóture de la présente session, la loi sur les pensions ouvrières, J'ai la conviction que je ferai ainsi non seulement aux ouvriers d'Ypres, mais A ceux de tout le pays un grand bien. Ge discours est longuement acclamé. Une truelle en or est e*nsuite offerte A M. Surmont de Vol3berghe,par M, Rabau de Rorift, pré sident du Comité de Patronage des Habita tions ouvrières. La truelle portait de l'un cöté Hom mage du comité de patronage des habitations ouvrières et des oeuvres de prévoyance de rarrondissement d'Ypres A Monsieur le Baron Surmont de Volsberghe, Ministre de l'Industrie et du Travail A l'occasion de la pose de la première pierre d'une maison dont il donne la jouissance gratuite a un ouvrier d'Ypres. MM. Rabau de Roriff, Président, J. Fran- chomme, Vice-président, G. A Werbrouck, Secrétaire, L De Sagher, Trésorier, Iweins d'Eeckhoutte, Beesau, Van Egroo, AngilÜs, Deleersnyder, Gappoen, Seys, membres. 22 Avril 1900. Et de l'autre cóté QEuvres écloses sous Taction du comité 22 sociétés de se- cours mutuels, A Becelare, Dickebusch, Dra- noutre, Gheluwe, Houthem, Kemmel, Lan- ghemarek, Oostvleteren, Passchendaele 2, Poperinghe, StJean, Vlamertinghe, Voor- mezeele, Warneton, Watou, Neuve-Eglise 2, Westvleteren, Wulverghem, Ypres, Zillebeke, 17 mutualistes de retraite, A Becelare, Ghe luwe, Oostvleteren, Passchendaele, Proven, StJean, Vlamertinghe, Voormezeele, Warne ton, Watou, Woesten, Wytschaete, Ypres 2, Zillebeke, Zonnebeke. Une société de con struction d'habitations ouvrières A Warneton. 3 sociétés de crédit pour faciliter l'acquisi- tion d'habitations ouvrières, A Vlamertinghe, Warneton et Ypres. 9 Aoüt 1889 22 Avril 1900. M. Rabau de Roriff" s'exprime en ces ter mes Monsieur le Ministre, Permettez-moi de vous offrir au nom du Comité de Patronage des Habitations Ouvrières d'Ypres, ce souvenir de votre visite officielle en notre ci té, dont vous avez été le pre mier magistrat pendant neuf ans. II sera le pendant du même outil que nous avons en l'honneur d'offrir au Bourgmestre en 1894, lors de la pose de la première pierre de la première Maison Ouvrière d'Ypres. Ce sera également un gage de notre amitié et de notre reconnaissance au nom de la Classe ouvrière, pour la quelle vous avez tant de sollicitude. Veuillez done laccepter, Monsieur le Ministre, et vous en servir pour poser la première pierre, de eet edifice qui rappellera toujours aux ouvriers d'Ypres, votre générosité et votre sympathie pour eux. Monsieur le Ministre remercie le Comité de Patronage du magnifique cadeau et son sympathique président de ses bonnes paroles et rappelle qu'il y a quelques années on Ta baptisé aide magon brijkekuischeren 1894 il a monté en grade et est devenu mapon, et aujourd'hui, dit-il, je travailie pour mon compte, je suis patron (baas). Des applaudissements prolongés souli- gnerit les paroles du Ministre, qui procédé ensuite A la cérémonie. II cimente une pierre bleue creuse formant holte, A Tintérieur de laquelle il dépose un parebemin commémoratif et des pièces de monnaie au millésime de Tannée. Sur la pierre se trouve gravé le millésime en chif- fres romains. j ij-^abÈsr

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1