Le Génèral aide de camp de service.
M. et M"* Golaert ont offert ensuite un
lunch tout intime. Yassistaient M.le ministre
et son chef de cabinet, M. Dubois, les repré-
sentants et sénateurs de l'arrondissement, le
conseil communal. M. et M"08 Colaert ont
regu leurs invités et ont fait avec beaucoup
degrkce les honneurs de leur hotel.
Le cortège allégorique
Le cortège allégorique qui a parcouru la
ville, de trois a cinq heures de l'après dl ïée,
fut un vrai succès, un succès de tout premier
ordre.
II y avait 50 sociétés participantes et une
quantité de chars tous distingués mais dont
plusieurs surtout. étaient merveilleux.
Montre en main, pour voir passer com
plement eet admirable cortège, il fallait
une heure et demie.
Quand une quinzaine de sociétés avaient
défilé devant M. le Ministre, et étairnt déjk
rue St-Jacques, les derniers groupes et chars
passaient encore rue au Beurre.
Pour être impartial envers les sociétés et
leurdécerner les éloges qu'elles méritent, il
faudrait les citer toutes. Les chars de l'tior-
ticulture des sections St Pierre extra mu-
ros des archers de St-Georges; de la bras
serie Vandevoorde; du cercle Lafaugère
du club des fumeurs, un vrai bijou de pitto-
resque et de goüt artistique la pucelle
d'Ypres la tour des halles; le géant Goliath,
qui, espérons que les organisateurs nous
pardonneront une légère observation
aurait dü terminer le cortège, semble t-
ilpuis le cercle équestre, la fédération co-
lombophile, la garde catholique maison
Surmont les cbar» des.... mais arrêtons
nous, comme nous le disions plus haut, il
faudrait citer tous les groupes pour être juste.
Ensuite les musiques, qui jouaient alter-
nativement, de sorte qu'au défilé on enten-
dait encore celle qui venait de passer, quand
les nolesjoyeuses de la suivante résonnaient
déjk.
Le plus beau moment a été incontestable
ment le défilé devant M. le Ministre, M. le
Bourgmestre, le conseil communal et le
jury, réunis sur l'estrade k la Grande place.
Presque toutes les sociétés oftrirent un
bouquet. Quand les musiques passaient, files
jouaient la brabangonne les horticulteurs,
dont le beau char portait un essaim de jolies
flllettes costumées en blanc, le couvrirent
d'une pluie de fleurs. En un mot, comme
on le disait dans la foule immense qui se
massait dans toutes les rues, on neut pas
fait plus d'honneur k un Roi.qu'on n'en a fait
au nouveau Ministre, k l'ancien bourgmestre,
qui a eu ainsi la preuve des sentiments d'af-
fection que ses administrés d'autrefois lui
gardent.
Le Banquet
Après le cortège et pendant que les musi
ques étrangères donnaient tour-k tour un
concert, dans la salie du rez de chaussée des
halles, un vrai festival qui durait encore
vers 9 heures, un banquet de 400 cou
verts avait lieu dans la Salie Pauwels.
Le coup d'oeil était féériquo. Trois im-
menses rangées de tables, convergeaient k
la table d'honneur, présidée par M. le
Bourgmestre Colaert ayant k sa droite M. le
Ministre Surmont, MM.Iweins d'Eeckhoutte,
député, Berghraan, échevin, Biebuyck, pré
sident du tribunal, Ligy, major de la Garde
civique, Daufresne de la Chevalerie, com
mandant de l'école d'équitation, Ghanoine
Duclos, le commandant du génie Matry, M.
le juge Tyberghein, M. l'aumónier Rycke-
boer, Baus, commandant des Pompiers,
Vanden Berghe, président du Bureau de
Bienfaisance, Cloots, inspecteur, Gorissen,
secrétaire, La Grange, vérificateur de l'en-
seignementk sa gauche MM. Struye, sé-
nateur, Van Merris,député, Fraeijs,échevin,
le Major Maes, commandant la place, 1p
chanoine Debrouwer, doyen d'Ypres, de
Pierpont, gendre du ministre, Dubois, chef
de cabinet, le curé Busschaert, Rabau de
Roriff, président du comité de patronage,
Amory, médecin en chef, Lambin, président
des Hospices, l'ingénieur Froidure, Vanden
Boo aerde, le Juge de Neckere, Remy Bou
quel, l'ingénieur Coomans.
A l'intérieur de la table d'honneur se trou-
vaientMM René Begerem, l'ingénieur
Vanderghote, De Caestecker, D'Huvettere.
Vanden Peereboom, et de l'autre cöté MM.
le Baron Mazeman de Couthove, le juge
Montens, Cyrille Boone, Fiers, Vander
Ghote, le com1, de la Gendarmerie Serlez.
La plus grande animation a regné pendant
le banquet.
Un beau concert fut donné par l'Harmonie
de Wervicq; par la Grande Fanfare, par
l'Orphéon et l'Harmonie Communale. La
cantate La liberté éclairant le monde
ohantée par l'orphéon la 58 symphonie de
Mendelshon, jouée par Wervicq; Sigurd avec
son beau solo de Tuba si bien exécuté par
M. Alph. Riem, joué par la Grande Fanfare
Samson et Dalila de C. Saint Saëns; Patrie
de Bizel furent les oeuvres principales inter-
prêtées dans ce beau concert.
A l'heure des toasts, le clairon sonne,
M. le Bourgmestre se léve et, d une voix
sonore, entendu jusqu'au bout de l'immensa
salie, boit au Roi, k la Reine et k la famile
royale. Voici k peu prés ses paroles
Messieurs,
J'ai l'honneur de vous proposer un
toast a Sa Majesté Leopold II
Au Roi, dont le règne sera syno-
nime, dans l'histoire, de progrès, de
grandeur et de prospérifé
Au Monarque constitutionnel, qui
ne fait pas de distinction entre les
Beiges, mais les confond tous dans un
même amour
Au Souverain, dont la vaste intel
ligence, appliquée a des conceptions
élevées, a ouvert, pas des conquêtes
pacifiques, des voies a la civilisation
chrétienne et des sources a la richesse
nationale
Au Prince magnanime qui, tou-
jours épris d'idéal, vient de doter le
pays d'un patrimoine nouveau
A Leopold II
En vidant nos coupes a sa santé et a
son bonheur, donnons a Sa Majesté
un témoignage de profonde gratitude,
d'absolue loyauté et d'ioaltérable dé-
vouement
Au Roi, Messieurs, a la Reine et a
la Familie royale
Ce beau toast est écouté debout par tous
les assistants et saluéde longues acclama
tions. Le télégramme suivant est envoyé au
Roi.
A Sa Majesté Léopold II, Roi des
Beiges, Palais de Bruxelles.
Trois cent cinquante notables de la
ville et de l'arrondissement d'Ypres,
réunis en un banquet aux Halles, a
l'occasion de la visite officielle de Mon
sieur le Baron Surmont de Volsber-
ghe, Ministre de l'lndustrie et du
Travail, ont acclamé, unanimement et
avec enthousiasme, le toast que j'ai
eu 1'honneur de porter a Leurs Ma-
jestés et a la Familie royale.
Le soir même, M. le Bourgmestre a regu
la réponse suivante
Monsieur Colaert, membre de la
Chambre des Représentants et Bourg
mestre d'Ypres.
Le Roi, fort sensible au toast que
vous avez porté a leurs Majestés et a la
familie Royale au banquet offert au- j
jourd'hui k Monsieur le Ministre de j
l'lndustrie et du Travail,me charge de j
vous en remercier et de vous prier de
transmettre ses remerciements sincè-
res a tous les convives de l'accueil
qu'ils ont bien voulu faire a vos
paroles.
Le toast a M. le Ministre
Après un court intervalle, M. le Bourg
mestre se pi gant k gauche de l'estrade pro
posede boire k la santé du héros de la fête.
Nous regrettons de ne pouvoir reproduire la
magnifique improvisation de M. Colaert,
écoutée debout et entrecoupée d'enthousi-
astes acclamations.
L'orateur soulève littéralement l'assem-
blée lorsque, dans un élan éloquent, et mon-
trant le Ministre placé k la droite de l'es
trade, il s'écrie Cet homme la, Mes
sieurs, est un travailleur. Je l'ai vu,
ici même, au lendemain de jours de
deuil pour lui et les siens, surmontaut
sa douleur, travailler a la chose pu-
blique, comme s'il n'y avait qu elle k
soigner. (Mouvement). Oui, cet homme
devait devenir un jour ministre du
travail. (Applaudissements prolongés).
Parlanl de la question ouvrière et sociale.
Vous êtes appelé a la résoudre, M. le
Ministre, dit notre honorable Bourgmestre.
Dernain, vous serez le ministre des
pensions ouvrières. Vous n'auriez
pourtant résolu qu une face de la ques
tion sociale, si enaccordanta l'élément
ouvrier, tout ce qu'un gouvernement
sage et prudent peut lui accorder,
vous ne donniez en même temps satis
faction aux légitimes aspirations de la
bourgeoisie. La paix sociale n'existera
que lorsque lout les intéréts seront
harmonisés et sauvegardés.
Le toast de M. Golaert est longuement
applaudi. Tous les membres placés k la table
d'honneur lui serrent cordialement la main.
Réponse cle Mle Ministre
Nous ne pouvons non plus que donner
une analyse trés succincte de la réponse
magnifique et improvisée faite par M. le Mi
nistre au toast précédent. Espérons que les
reporters des journaux de la capiiale auront
été plus heureux que nous et que nous pour-
rons, dans notre prochain numéro, repro
duire leurs comptes-rendus.
M. le Ministre est visiblement ému. II re-
mercie son ami, M. Colaert, el tous les Yprois
de la belle manifestation qu'ils lui ont faite.
Je n'oublierai jamais, dit il, la magnifique
réception que vous m'avez faite. (Trés bien.)
Comme Bourgmestre, dit-il, j'ai fait tout
ce que j'ai pu pour la ville d'Ypres. J ai k
travailler maintenant pour tout le pays. Je
tkcherai de lui rendre autant de services que
j'ai pu le faire k cette ville, qui est devenue
ma mère adoptive, (bravos)
Parlant des pensions ouvrières, je suis de
ceux qui pensent, dit l'honorable Ministre,
qu'il est de notre devoir de relever avant tout
la classe ouvrière. Démocrate convairicu, je
veux lui accorder tous ses droits, toutes ses
aspirations légitimes. (applaudissements ré-
pétés).
L'orateur boit k la ville et k l'arrondisse
ment d'Ypres, dont il défendra toujours les
intéréts.
Une salve d'applaudissements accueille ce
toast.
Disons pour finir que tout le morde a fait
l'éloge de M. Poot-Casier, quiavaiteutrepris
le banquet, et que la pièce montée, véritable
oauvre d'art due k M. Lapierre Robaeys, a
fait l'admiration des nombreux convives.
Villumination des Halles
L'illumination des Halles, faisant sortir
des ombres de la nuit notre magnifique mo
nument, avec son beffroi splendide, a éié un
nouveau su:cès.
Les cordons de lumières, entourant les
baiesdas fere res et bs créneaux, faisirent
ressortir les beautés de cette dentelle de
pierres devant lescjuelles question d'ha-
bitude, nous passons journellement avec
trop d'indifférence.
Pour terminer, disons que toutes les par
ties de la fête, la première sous ('admi
nistration de M le Bourgmestre Colae t -ont
réussi au delk de toute espérance. Honneur k
lui, honneur k la commission organisatrice,
aux sociétés participantes et k tous les yprois!
Les primes aux sociétés
Voici la liste des prix et primes obtenus
par les diverses sociétés participantes
Primes du Cortège
A. Prix aux groupes les plus beaux
et les plus importants (Jury spécial).
lr et 2' prix Société d'horticulture l'i.» frs.
Section St Pierre extra ia5
3* et i' prix Club des fumeurs ©a.5©frs.
Section Wieltje 69.50
5e prix Fédération colombophile 50 frs.
(i° Vereenigde hofbouwlief-
hebbers B© frs.
T Pêcheurs La Faugère JB5 frs.
Brasserie Vandevoorde frs.
8e Archers St Georges «-.J frs.
Cercle équestre 3© frs.
9* Billard Petit Parisv» frs.
Pêcheurs indépend.iuls a5 frs.
B. Primes tirées au sort
1' prime: Amateurs de pin-urns (B :lle vue)
a© frs.
3' Amateurs de pinsons (Cour
d'Angleterre) a© frs.
4e Billard (Café Beige) 15 frs.
5e Joueurs de toupie (Maison
jaune) 1© frs.
6e Joueurs de Vogel Pic (Lef-vre) I© frs.
Billard (Eperon d'Argent) 1© frs.
Velo Club 1© frs.
Pêcheurs Dappere lijnvis-
schers
Billard (Le Cerf)
Prime spéciale: Les 7 fils(Wuyleus)
lO frs.
1© frs.
lO frs.
C. Primes tirées au sort entre
les musiques
1. Wytschaete
50 fr.
Si. Warnêlon
3. Comines
a5
4. Comines ten Briele
as
5. Gheluwe
a 5
6. Houthem
a©
7. Passchendale
a©
8. Oostvleteren
a©
9. Kemmel
a©
10. Voormezeele
a©
11. Becelare
a©
12. Wervicq
a©
13. Popennghe
a©
14. Langemarck
ao
Les prix et primes som p.y.
bles k l'Hótel
de Ville (Secrétari i>) jusqu'au Simedi 28
Avril, k 5 heures de rde\é
ARRONDISSEMENT YPËR KORTRIJK
Verkiezing voor 3 Senatoren
den 27 Mei 1900
4©
Bcthune
Surmont do Volsberjfhe
Cïititillioix
PLAATSVERVANGERS
Cantillion
(le "Vïnclt