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Mercredi 2 Mai
rv°. 3543.
10 centimes le IN
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^anière de voter
Les députés libéraux
de demain
Echos de la visite officielle
de M. le Ministre
de lindustrie et du Travail
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On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume.
SUPPLÉANTS
Si on vote dans la case de tête, on
ratifie l'ordre des candidats effectifs et 1 oi d e
des candidats suppléants. On ne peut lien
ajouter k un tel vcde sans le rendre contra
dictoire et par conséquent nul.
On peut voter k cóté d'un candidat effectif
I ou k cóté d'un candidat suppléanton donne
j ainsi un vote la liste et, un vote de préfé-
rence ce candidat.
On peut voter k cóté d'un candidat effectif
et k cóté d'un candidat supp'éant ce vote
donne un suffrage la liste et un suffrage de
pi éférence aux deux candidats en question.
Sont nuls 1° le vote en case de tête ac-
compagné d'un vote pour un candidat effectif
ou pour un suppléant 2° le vote marqué
cóté de plusieurs candidats effectifs ou de
plusieurs candidats suppléants.
Ypres M. Nolf
M. Ernest Nolf, candidat de' la liste
radico-socialiste de I'arrondissement
d'Ypres, a été interviews par la
Gazette de Bruxelles
II résulte des renseignements don
nés par M. Nolf a la Gazette que
le candidat radical est partisan
1° De l'enseignement obligatoire
etneutre.
2° De 1 etablissement de nouveaux
aihénées, c'est-a-dire de nou velles
dépeuses scolaires.
3° Du suffrage, universel pur et
simple.
4° du service personnel etc etc.
Nous ne signalons que les diffe
rences notables qui existent entre le
programme des catholiques et celui
des radicaux.
Nous n'avons pas besoin de dire
que M. Nolf est acatholique et même
auti-catholique. 11 est de lecole de
Vermeulen et consorts qui trou-
vaient que l'administration libérale
d'Ypres et le gouvernement doctri
naire étaient trop modérés et qui se
séparaient solennellement de leurs
anciens amis.
11 est aussi de ceux qui voulaient
naguère expulser les religieuses de
nos hópitaux et de nos autres établis-
sements charitables.
En matière économique, M. Nolf
est libre-écbangiste. 11 est partisan de
l'impót progressif sur les revenus.
Mais il a bien soin de ne pas nous
répondro sur ce point, de crainte sans
doute de froisser les libéraux doctri
naires, dont l'appui lui est nécessaire
en ce moment.
Bref, M. Nolf est, dans toute la
force du terme, un progressiste. II
s'est rallié au programme des radi
caux et s'est engagé a le défendre.
Mais, laissons lui la parole. Voici ce Après avoir énuméré les autres points de
que nous lisons dans la Gazette son programme: service personnel, ré-
«Ledéputé libéral d'Ypres sera un jeune duction du temps de service, égalité des
avocat de talent, M. Nolf, originaire de la deux langues, réformes agricoles, réduction
vieille cité flamande. La certitude d'avoir un du privilège du bailleur, loi sur la chasse,
représentant au Parlement a, ici aussi, amené L protection plus large du cultivateur, M.
déjk un réveil du parti libéral, dans ce coin
de la West Flandre oil il triomphait jadis et
sur lequel la domination cléricalepèse main-
tenant si lourdement.
Cette certitude d'avoir enfin un porte-
parole, de ne plus lutter sans espoir, a donné
tout k coup une vigueur nouvelle aux idéés
qu'on croyait endormies. Les générations
nouvelles qui n'avaient point, elles, pour les
exalter, do souvenirs de victoires, se prépa-
rent ft entrer dans la lutte. G'est un nouveau
parti libéral qui nait k la vie politique.
A ce parti jeune, il f'allait un candidat
jeune aussi, actif, ardent la lutte. Et M.
Nolf est bien ce candidat IV
II sera l'un des plus jeunes membres de
la Ghambre je crois bien, même, qu'k
l'ouverture de la session, ilaura le privilège
de siéger au bureau, en qualité de secrétaire,
ft cóté du doyen d age. C'est un röle qui fait
toujours envie aux vieux parlementaires.
M.Nolf est un grand garpon élancé, de
pbysionomie ouverte, souriantela petite
moustache est blonde; les yeux bleus fixent
le regard hardimentla paroleest simple
et résolue.
Ce que les libéraux ont ft faire de plus
urgent, nous dit-il, c'est d'établir l'enseigne
ment obligatoire et neutre Dans le midi de
la Flandre, II n'y a presque plus d'écoles
primaires officielies Nous n'avons plus un
seul athénée; les parents sont obligés d'en-
voyer leurs enfants soit k Gaud, soit
Tournai, en pension, ou bien de les confier
k des écoles religieuses. 11 nous faudrait un
athénée k Menin, par exemple. En tous cas,
notre enseignement doit être réorganisé
complètement.
Cette réorganisation de l'enseignement
est, on le voit, la préoccupation dominante
des libéraux en Flandre, oü le gouvernement
a fait aux écoles une si implacable guerre.
Je suis, continue M. Nolf, partisan
d'une action immédiate en faveur du suffrage
universel pur et simple, avec la représenta-
tion proportionnelle étendue k tous les de-
grés. II n'y a pas de controle possible du
suffrage plural dans un arrondissement com-
me celui d'Ypres, oü, sur quarante deux
communes, il y a deux administrations libé-
rales. Quant k la R. P.elle est le seul espoir
du parti libéral en Flandre. Grkce k elle, il
existe maintenant une opposition dans tous
les villages.
En ce qui concerne les pensions ouvrières,
M. Nolf est partisan de l'obligation
Je crois que l'obligation est, en cette
matière, de même que pour l'enseignement,
unenócessité sociale.
Nolf nous expose quelques revendications
locales: achèvement du canal d'Ypres k la
Lys, maintien k Ypres de l'Êcole d'équitation.
11 nous parle avec une confiance enthou
siaste du mouvement démocratique qui se
dessine dans la West-Flandre; et, avec dans
les yeux une bonne audace entreprenante, de
ia propagande électorale déj t commencée
et k laquelle tout le parti va travailler, tena-
cement.
La Gazette suppose done que M.
Nolf est déja élu. Elle ponrrait se
tromperLe candidat radical aura
moins de voix que ses amis n'en out
recueilli en 189/1
La candidature de M. Lefevre, si
elle se produisait, tout en enlevant
des voix a nos amis, diminuerait,
peut-être dans la même proportion,
les voix liberates
Mais, comme nous J'avon's dit, dans
notre précédent numéro, nous hési-
tons encore a croire que M. Lefevre
se decide a poser sa candidature, qui
ne peut. en aucune fa<;on, triompher.
Si, écoutant les conseils de.ses vrais
amis el la voix de sa conscience, il
renonce a toute candidature, il aura
contribué amplement au succès de la
liste catholique.
Nous espérons encore qu'il revien-
drasursa décision, si tant est que cette
décision ait été prisë défiuitivement.
Les journaux libéraux
be Progrès ne pouvait manquer de parler
de la fête du 22 Avril. G'eut été par trop
d'ironie de se taire. Mais il trouve que l'en-
trée du Ministre, annoneée k grands coups
de grosse caisse, n'a pas différé senslble-
ment de celle de notre maïeur; les deux se
sont passées dans la plus grande indiffé-
rence...
Continuant, le Progrès trouve que, dans
son ensemblele cortège était bien I
Allons, il y avait même de beaux chars...
Ce qui manquait, c'est l'entbousiasme
Le Progrès trouve que l'enthousiasrae con
sist k crierVive le Ministre! Si non, il
n'y a pas d'enthousiasme. Le confrère igno-
re-t-il que les flamands sont généralement
peu enthousiastes
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