VILLE D'YPRES
CONSEIL COMMUNAL
Pêche a Ia ligne
Chronique Religieuse
Dans ce cas, noire troisième candidal
serait élu par Ie fait de M. Lefevre. Mais est
ce Ik ce que celui ci désire?
Non; M. Lefevre rêve d'être représentant
et toute sa lettre le prouve.
Malheureusernent pour lui, il ne le sera
pas, et il fait tout ce qu'il peut pour ne l'être
jamais.
L'ülusion de M. Lefevre provient de ce
qu'il croit qu'il aura le même nombre de voix
Nous avons prouvé qu'il n'aura pas les voix
libérales. II aura moins encore celles des
catholiques.
M. Lefevre veut une expérience. S'il est
candidat, il fera cette expérience ses dé
pens.
La candidature deM.Tbevelin est accueil-
lie, k la campagne surtout, avecune faveur k
laquellè nous mêmes, nous ne nous atten-
dions pas.
Ceux-lk qui, en 1896, travaillaient le
plusk la candidature de M. Lefevre, n'hé-
sitent pas k se prononcer pour notre troisième
candidal; et nous savons,de trés bonne part,
que plusieurs amis de M. Lefevre lui ont
prouvé, noschiffres en mains, qu'il ne peut
êtreélu. Mais.... il reste sourd aux conseils
de ses meilleurs amis, comme k nos propres
sollicitations
M. Lefevre se croit élu, d'es avant le
tcrutii, comme il se croyait élu, le 16 Octo-
bre dernier,conseiller communal k Zillebeke,
après le scrutin.
M. Lefevre est un illusionniste. Nous le
lui dirons le lendemain du 27 Mai, et nous
espérons qu'alors il sera guéri pour l'avenir.
Mais, en attendant, il aura fait du mal k son
parti qui, en cas de perte du troisième siège,
n'en conservera pas moins la conviction de
le reconquérir en 1902. Car, nous espérons
que, battu comme il le sera le 27 Mai, M.
Lefevre ne songera plus k affronter le scru
tin.
Nous venons de dire longuement la vérité
k M. Lefevre, sans jérémiades, mais avec des
chiffres k l'appui. II nous dira, dans un mois,
que le Journal d'Ypres a eu raison et qu'il a
eu tort, lui, de se laisser tromper par ceux
qui ont de l'intérêt k faire triompher la can
didature de M. Nolf.
M. Lefevre trouvera sans doute encore
que nous avons plaidé en sa faveur. Nous
avons plaidé en faveur de l'union dans le
parti catholique et en faveur du troisième
siège, en faveur aussi de notre correspondant
k qui nous ne désirons nullement voir infli-
ger une humiliation nouvelle et beaucoup
plus grave que toutes les précédentes.
Compte-rendu
de la séance du 28 Avril 1900.
La séance s'ouvre k 5 h. 15 min., sous la
présidence de M. R. Colaert, bourgmestre
et en présence de tous les conseillers, k l'ex-
ception de MM. le Barort Surraont de Vols-
berghe, retenu k Bruxelles et R. Bouquet,
indisposé.
Le procés-verbal de la séance du 7 Avril
est déposé sur le Bureau k l'inspection des
membres et celui de la séance du 31 Mars»
est approuvé.
Communications
M. le Directeur de l'Académie des Beaux-
Arts de Bruxelles, annonce que l'élève Isidore
Fagel d'Ypres, a obtenu le lr prix dans la
classe de modelage.
Ce succès justifie le subside que nous lui
avons accordé et prouve que nous pouvons
continuerk le faire en cas de besoin.
Service des boueurs
M. D'Huvettere se plaint du service des
boueurs, qui laisse énormement k désirer.
De tous cótés on remarque des amoneelle
ments d'immondices. Entr' autres prés des
remparts, non loin de la maison de M.
Angiitis, il y a utt vériiable fumier. Cette
situation créerait un réel danger, en c.,s
d'épidémie.
Je désiterais savoir jusqu'k quel point
la réorganisation du service des boueurs est
avancée. En attendant une toute nouvelle or
ganisation, il serait nécessaire de prendre
des mesures sévères pour faire cesser l'état
de choses existant, afin d'entretenir les rues
et promenades puhliquesen état cotivenable.
M le Président. A la séance précé-
-dente, M. D'Huvettere s'est plaint du dépot
d'immondices fait dans la porte des Recol-
lets. J'ai tout fait enlever immédiatement,
et je suis persuadé que M. D'Huvettere ri'a
plus aucun sujet k réclamation sur ce p int.
En d'autres ertdroits, il y a encore des
dépóts d'ordures, je prendrai de suite des
mesures pour faire cesser eet état dn choses
II nous est pourtant impossible de faire
tout par nous mém s. Le public aussi doit
nous seconder. En eertains endroits de nos
promenadesetjirdins publics, on surveilie
le départ de la police afin de pouvoir jeter
des ordures.
Dans les classes de nos diverses écoles on
irisiste constamment sur la nécessité d'entre
tenir la propreté, et sur le respect de la pro-
priété. J'ai engagé MM. les iristituteurs k
insister encore davantago prés de leurs
élèves.
La police redoublera de zèle pour em-
pêcher qu'on dépose par ci par lk des or
dures.
C'est tout ce que nous pouvons faire pour
le moment, et j'espère que M. D'Huvettere
sera satisfait, en attendant que tout le ser
vice soit réorganisr.
M. D'Huvettere remercie.
Remerctments
M le Ministre de l'Industrieet du Travail
a adressé au Collége Echevinal uoe lettre
pour remercier l'administration communale
ainsi que les habitants, pour les manifesta
tions faites en son honneur le 22 Avril
dernier.
M. le Ministre remercie également les
habitants et les administrations publiques de
l'arrondissement pour la part qui Is out prise
k cette fête.
Ilprie 1'A 1 ministration Communale d'Ypres
de donner connaissance de sa lettre aux
habitants de la ville et de ['arrondissement.
M. le Président ajoute que la lettre en
question sera traduite et qu'une copie en fb
mand en sera envoyée k toutes les admini
strations communales de l'arrondissement.
M. Struye propose d'en envoyer un
résumé k toutes les administrations pu
bliques.
M. le Président. Nous prenons acte de
la lettre deM. le Ministre, et nous ferons
le nécessaire pour lui donner la publicité
qu'il convient.
Rue des trèfles
M. le Président. Plusieurs maisons
sont déjk expropriées poiir l'alignement de
cette rue. Pour deux d'entr'elles, nous avons
dü procéder par ministère d'huissier.
(M. Boone quitte la salie).
Comme les crédits sont épuisës, le collége
demande l'obtention de nouveaux crédits
d'un import de 20 k 30 mille francs.
M Begerem. Votons 20,000 fr. Quand
il n'y en aura plus on peut toujours en voter
de nouveaux.
M. le Président. Cet argent naturelle-
ment n'est pas perdu, puisque les terrains
que nous vendrons, nous indemniseront en
partie de nos dépenses.
II est d'ailleurs nécessaire de poursuivre
les travaux afin de procéder k la construc
tion de l'égoüt et des trottoirs.
Un crédit de 20,000 fr. est voté k l'unani-
mité.
Hospices civils
Le rapport sur les comptes et le budget
des Hospices n'est pas encore prêt.
M. Begerem. La section pourrait se
réunir Samedi après dlnée vers 5 heures.
(Adopté
Eglise St Jacques
Le budget de 1900 est remis également k
la prochaine séance.
Cornice agricole
L; cornice agricole Kemmel-Ypres de-
mande un subside de 500- fr. pour être en
état de p y r les primes du concours des
chevaux.
Nous avons voté dernièrement un subside
de 500 fr.pour couvrir l'arriéré du concours
des houblons
M De Caestecker. S uis le concours,la
foire aux chevaux du Mercredi des cendres
oftiirait un intérêt minime. Beaucoup de
campagnards vienneut k la fête expressément
pour le concours, et de cette fapon notre
subside procure un grand profil k la ville.
M. Ie Président. Le cornice agricole
a peu de revenus et sans notre subside, les
concours ne pourraient avoir lieu.
M. D'Huvettere. Comment est institué
ce cornice et quel est le subside de la com
mune de Kemmel
Kemmel également donne un grand con
cours.
M. De Caestecker. Ce sont deux con
cours essentiellement différents.
M, le Président. Kemmel donne un
subside annuel de 200 fr.
M D'Huvettere. II serait nécessaire de
posséder quelques renseignements sur l'or-
ganisatiön de ce cornice et la composition
du conseil d'administration, ainsi que sur le
point de savoir en quelle proportion les sub
sides sont employés pour les deux concours.
M. De Caestecker. La commission dont
notre ancien bourgmestre, M. le Baron Sur-
mont de Volsberghe est président d'honneur
etM.Bruneel de Montpellier, bourgmestre
de Kemmel, président, ne se réa .it d'habi-
tude qu'une seule fois l'an
M. le Président. Je tkcherai d'obtenir,
pour la prochaine séance, tous les renseigne
ments nécessaires.
Le crédit est voté k l'unanimité.
Strijd naar Lauweren
M. le Président. Cette sociéié demande
un subside de 1000 fr. et l'emploi de la par
tie Nord des Halles pour organiser une expo
sition.
Le Collége Echevinal est d'avis qu'il vau-
drait mieux remettre l'exposition k l'année
prochaine.
Si la société est d'avis de la faire quand
même cette année, nous pourrions luiaccor-
der le libre ernploi de la salie, mais nous ne
pourrions pas accorder de subside
(Adopté k l'unanimité.)
Concours d'Ordre et de Propreté
Le comité de patronage des habitations
ouvrières se propose d'ouvrir un concours
d'Ordreet de Propreté. Le Collége Echevinal
propose de lui accorder un subside de
350 fr.
La distribution des prix aura lieu pendant
les fêtes de la Tbuyndag.
(Adopté k l'unanimité).
Vente de terrain
M D'Huvettere demande qu'il soit statué
d'urgence, sur une demande d'achatde ter
rain qu'il a faite. II propose 6 fr. le mètre
carré.
M le Président. II est impossible de
prendre ainsi au pied levé une décision sur
cet objet. Vous devez pourtant laisser au
Collége Echevinal le temps d'exa miner la
question.
M. D'Huvettere. S'il en est ainsi je re
tire ma demande et je constate en même
temps, que nous avons voté d'urgence pour
20000 fr.d'expropriations dans cette même
séance, alors qu'une simple demande d'achat
de terrain est rejetée.
C'est en ce moment la saison la plus fa
vorable pour faire des bktisses il y aura
peut-être encore longtemps avant que le
Conseil se réunit, alors l'époque propice
pour batir sera passée.
A l'avenir aucune demande d'urgence ne
sera plus admise, car il suffit qu'un membre
du conseil s'y oppose pour faire rejeter l'ur-
gence.
M. le Président. Mais comment voulez-
vous que nous statuions Le Collége Eche
vinal n'a rien examiné, vous m'avez seule-
ment remis il y a quelques minutus oui,
pendant la séance même votre demande.
Si vous le désirez, nous suspendrons la
séance pour dix minutes, afin de donner au
Collége Echevinal l'occasion d'examiner vo
ire demande, mais nous ne pouvons prendre
une décision sms examen.
M. D'Huvettere. La chose ne nécessite
pasd'examen. Je demande seuleosent que le
Conseil Communal donne l'autorisation au
Collége, de lairo Ie nécessaire afin que Ie
terrain désigné puisse être vendu publique-
ment.
M. le Président. Nous ne connaissons
pus exactement les prix qui étaient donnés
jadis nous n'avons non plus examiné le
terrain, selon sa situation et sa valeur, et ne
pouvons absolument pas prendre de décision
sans examen préalable. Je le répète, donnez
nous quelques minutes de temps pendant les-
quelles le Collége se réunira, et après csla
nous pouvons voter votre demande.
M. D'Huvettere. Ce n'est pas néces
saire, je retire ma demande.
M. le Président. Vous pourrez la repro
duce k la séance suivante le collége éche-
vinal aura ainsi le temps de l'extminer con-
venablement et entr'autres, de fix t le prix
qui doit être indiqué dans la décision.
La séance publique est levée k 6 heures.
La loi de 1899 sur la pêche k la ligne, qui
avaitété en beaucoup d'endroits et spéoiale-
ment de nos cótés, interprêtée de diverses
fagons, souvent erronrtées, semble commen
ce!'k être comprise dorénavant.
Plusieurs des abus qui se eommettaient
encore l'année dernière, ont pris fin.
Ainsi, on ne pêche plus dans ie canal de
l'Yperlée k l'Yzer, au moyen d'autres engins
que la ligne k la main ou le peur Pour
cette dernière mode de pêche k l'anguille, il
n'y a pas de temps prohibé, on peut pêcher
d'après la loi et les règlemerits au poe' ou
peur tous les jours de l'année, et k toutes
les heures du jour et de la nuit.
Quant k la ligne k la main, munie d'hame-
gins, pendant le temps du frai, qui va du
15 Mars au ler Juin, il est défendu de
pêcher avec cet engin pendant cette période.
Pourtant, k la suite d'un amendement pré
senté, pendant la discussion de la loi de
Juiliet 1899, par notre sympathique député,
M Colaert, et qui ne fut rejetéqu'k quelques
voix, amendement qui supprimait compléte-
ment le temps prohibé en ce qui regarde la
pêche k la ligne k la main, M. le Ministre
Debruyn fit une concession importante, en
faveur des amateurs appartenant k la classe
ouvrière.ll leur permit dorénavant de pêcher,
avec une seule ligne k la main, le Dimanche
et les jamrs de fête légale, pendant ce temps
prohibé. 11 est défendu seulement de se
servir de l'épuisette.
Usant de cette tolérance, on peut voir tous
les Dimanches, desquantités de pêcheurs k
la ligne s'échelonner le long de notre canal,
es qui prouve une fois de plus, combien d'a-
mateurs de ce sport nos environs comptent.
Le maximum de lignes dont un pêcheur
puisse faire usage, en temps ordinaire est de
deux. Pendant le temps prohibé, nous le
répétons, celui lk même qui est rauni d'un
permis double k 4 francs ne peut
employer qu'une seule ligne.
En ce qui regarde le «peur» cependant,
il est évident, selon nous, que, puisqu'il n'y
a pas de temps prohibé pour cette pêche, le
possesseur d'un permis k deux lignes peut
les employer toutes les deux, même en temps
prohibé, amorcés avec la pelote vermée sans
hamegons. Le simple bon sens l'indique.
Pour terminer, nous avons vu avec plaisir
que la surveillance de la pêche sera faite
bientöt dans de meilleures conditions que
précédemment. En réponse k une question
de M. Caeluwaert relative k Is pêche fluviale,
M. le Ministre van der Bruggen a répondu
ce qui suit
Le budget de l'agriculture comprend un
premier crédit de 400,000 francs pour la
réorganisation du service de la surveillance
de la pêchedés que la loi sur le budget
aura été promulguée, des mesures seront
prises pour améliorer le service.
Eglise de St Martin
Dimanche 6 Mai, fête du Patronage de
Saint Joseph. Messe solennelle k 8 heures.