Nomination et promotions
dans l'ordre de Léopold
Mariage
A Bruges
Les élections municipales en
France
effet, dil-il, que de faire passer la candida
ture radicale de M. Nolf.
L'orateur est longueinent applaudi.
M. Van Merris lui succède. Au milieu du
bruit, il développe le programme social du
parti catholique et se déclare partisan des
idéés développées par M. Thevelin. L'assem-
blée l'applaudit et quelques cris de Vive Le-
fevre se font entendre.
M. le Président, Baron de Vinck, demando
si quelqu un demande la parole. Personne
ne la demandant, M. Colaert ditdans ce
cas, moi je demande pouvoir parler.
Pour mieux se faire entendre, M. Colaert
se met debout sur une chaise. Je suis venu
ici, dit-il, pour parler el je parlerai. Ceux
qui voudront me couiredire auront le courage
de venir cóté de moi, je les écouterai ei je
leur répondrai, (applaudissements) mais je
réclame le silence. Je me suis du reste trou-
vé dans d'autres assemblées, vis k-vis d'au-
tres gaillards que ceux qui interrompent ici
lkchemeni et qui ne suverit pas ce qu'ils di-
sent. (bravos).
On a demandé tout k I heure k M. Theve
lin de parler de la destruction des lapins. 11
y a quatre ans, on a réclamé ici même une
loi sur eet objet. J'ai répondu que je ne re-
viendrais pas k Zillebeke sans une loi autori
sant la destruction des lapins. Cette loi, la
voicielle a été votée il y a un mois. (ap
plaudissements).
M. Colaert lit quelques articles de la loi,
notamment ceux qui autorisent la destruction
des lapins par tous les modes k règler par
arrêté royal, même avec le fusil quand on en
fait la demande.
M. De Smytter, qui se cache derrière sa
casquette, demande ironiquement si la de
mande devra êlre adressée k M. le commis-
saire d'arrondissement. (rires).
M. Colaert lui répond k M. le commis-
saire ou k M. le Gouverneur ou k votre
Bourgmestre, et, au besoin k moi-même. Je
transmettrai votre demande au gouverne
ment.
J'ai, dit l'orateur, proposé cette loi avec
M. Dewinter d'Anvers, je l'ai défendue et je
l'ai votée avec mes collègues d'Ypres. II fait
connaltre la loi et les électeurs paraissent
satisfaits.
Passant k la loi sur les tabacs, M. Colaert
dit e'est moi qui ai contribué le plus k faire
exempter la plantation du tabac du droit
d'accise.
C'estvrai, dit M. De Smytter, et quand
vous voulez, vous êtes homme k obtenir ce
que vous voulez.
Je vous remercie, répond M. Colaert,
maisce que je peux, je le veux. (Hetgeen ik
kan, wil ik ook). Nous serons tout k l'heure
d'accord, dit l'orateur, et je pourrai dire,
comme M. Lefevre au Volkshuisen
1896, après que j'avais exposé notre pro
gramme agricole dans ce cas nous mar-
cherons bras dessus bras dessous, comme
mari et femme (Wij zullen arm en arme
gaan, gelijk man en vrouw).
M. Lefevre proteste. Je n'ai pas dit cela,
crie-t il du fond de la salie. J'ai dit que si
vous suiviez mes idéés nous mareberons
d'accord.
Comment, dit M. Colaert, vous n'avez pas
dit cela Mais cela se trouve imprimé et
vous n'avez jamais protesté. Au besoin je
ferai appel aux 500 personnes qui ont enten-
du vos paroles et plusieurs roe les ont encore
répétées il y a quelques jours (C'est vrai
c'estvrai, dit-on de plusieurs cótés).
Et le lendemain, continue M. Colaert, vous
étiez candidal dissidentvous obéissiez aux
libéraux qui vous avaient fait croire que vous
seriezélu (applaudissements).
M. Colaert dit: Nous aurions pris M. Le
fevre comme candidat, s'il avail été présenté
au bureau de l'associationmais aucuu dólé-
gué parmi les 400 eonseillers communaux
de l'arrondissement na prononcé son nom,
euu bureau, dès que son nom a été prononcé,
<;'a été un tolle général.
M. Lefevre, du bout de la salie interrompt:
I il fallait un poll, et alors j'aurais été proposé
comme M. Van Brussel k St Nicolas.
M. Colaert: M. Van Brussel a eu les voix
de tous les catholiques. En 1898 il fut soute-
nu par leclergé et spécialement par son curé
Sa candidature a été opposée k celle d'un
militariste. Nous sommes, nous, antimilita-
ristes.Nous voulons une armée de volontaires
(bravos).
M. Van Brussel, dit M. Colaert, est un
excellent collègue. II ne rue pas dans les
rangs; il est en bons termes avec son curé
et avec tous les catholiques. C'est un maii
et un père de familie modèle, un horome de
foi et de moeurs, un homme rangé (een matige
man). S'il n'y avait pas eu élection dans son
arrondissement cette année, il serait venu
détendre notre candidature ici et dans d'au
tres communes de notre arrondissement.
Un élecleur interrompt. M. Colaert lui
répond: il ne faut pas vous cachet' derrière
votre casquette pour m'interrompre (rires).
II faut avoir le courage de vos interruptions,
vous lk. L'individu rougit et se tait un mo
ment.
Un autre interromptil ne faut pas que ce
soient tous des avocats et des propriétaires.
Nous voulons un paysan. 11 n'y a que les
fermiers pour défendre leurs intéréts.
M. Colaert répond: en votant pour M.
Lefevre, vous feriez passez M. Nolf et alors,
au lieu d'un avocat vous en auriez deux sur
trois élus.
L'orateur, répondant k d'autres interrup
tions presque toutes saugrenues et évidem-
ment inspirées, ditJ'irai jusqu'au bout, et
si vous pouviez m'empêcher de parler,je pro
poserais un second meeting k Zillebeke, mais
dans une salie plus grande et plus éleVée.au
besoin en plein air. Les opposants se met-
tront d'un cóté, ils parleront et nous leur
répondrons. Mais cessez done ces sottes in
terruptions.
M. Colaert continue. De sa voix forte et
vibrante il domine le bruit et se fait écouter
jusqu'au bout.
II finit par démontrer que la candidature
de M. Lefevre ne peut avoir d'autre résultat
que de faire triompher celle de M. Nolf, le
candidat de la coalisation radico socialiste
II montre les cooséquences du succès de
M. Nolf. Nous aurons déjk, dit-il, grkce k la
R. P., peu de voix de majorité k la Chambre.
Un siège de perdu k Ypres par le parti catho
lique peut décider du sort du gouvernement.
Faites attention, dit il, électeurs et quand
vous serez dans i'isoloir, pesez les consé
quences de votre vote (longs applaudisse
ments).
Personne ne demande plus la parole et M.
le Baron de Vinck déclare la séance levée.
M. Lefever et ses partisans s'en vont les
premiers, pendant que le trés grand norobre
des présents félicitent nos candidats de leur
courageuse attitude.
L impression générale est que le meeting
fera le plus grand bieu k Zillebeke comme
dans les environs.
Le Moniteur de Mardi publie des arrêtés
royaux par lesquels M. Van Merris, repré
sentant, ancien conseiller provincial et
Echevin de Poperinghe, est nomm, Cheva
lier de l'ordre de Léopold; M. Colaert,
Bourgmestre de la ville d'Ypres et M. Iweins
d'Eeckhoutte, conseiller cemmunal k Ypres
sont promus au grade d'officier, et M. Sir uye,
Sénatenr. ou grade de commandant de l'or-
ore i^t/ Leopold.
L'Harmonie communale et la Grande Fan
fare sont allées donner des sérénades, ce
soir, aux nouveau.s gradés.
Le Mariage de Melle Surmont de Volsber-
ghe avec M. Charles de Hemptinne a été cé-
lébré solennellement ce matin. Nous donne-
rons un compte-rendu de la solennité dans
notre prochain numéro.
Le cortège jubilaire du Saint-Sang
Une foule énorme encombrait, Lundi, les
rues de l'antique ville de Bruges.
Les nombreux trains spéciaux qui avaient
été organisés, avaient été pris d'assaut dat s
les différentes gares du pays et débarquaient
k chaque instant leur contingent formidable
de pieux visiteurs.
A tous les monuments publics, k toutes les
fapades, était aboré le drapeau tricolore,
pour célébrer le 750* anniversaire de la
rentrée de Thierry d'Alsace, rapportant de
Palestine la précieuse relique.
Malgré ia pluie fine qui tombait, l'anima-
tion était extraordinaire.
Ainsi que nous l'avous dit, le Cortège ju
bilaire se composait de trois parties histo-
rique, religieuse, biblique.
Prés de 2000 personnes y ont pris part.
Le cortège était digne des plus magniti-
ques solennités du même genre dont la pié
et le zèle artistique des Brugeois ont pi is
amérieurement l'initiative.
La richesse des costumes était incompara
ble. Et, dans chaque groupe, se manifestait
en outre un scrupuleux souci de l'exaciituöe.
Sur une estrade construite devant la
cathédrale, ont pris place NN, SS. les évê-
ques, tous les invités principauxet les auto
rités de Bruges.
Après avoir assisté au défilé, NN. SS. les
Evêques ont pris place dans la procession,
bénissant la foule immense qui s'inclinait
pieusement sur leur passage.
Voici les résultats des élections munici
pales dans les départements
Républicains élus Mans, 4; Rioro, 7
Mézières, 17 Gray, 15 Saint Mihiel, 12;
Arras, 25 Cbateau-Thierry, 4 Commercy,
23 Brest, 27 Montmorency, 12; Dijon, 7.
Radicaux élus k Louhan, Chareuilles,
Loches, Albi, Toulouse, Travignan, et k
Saint Godins 15 radicaux élus k Moulins,
4 au Chateau-Thierry, 6 k Tours, 23 k Gast
el Sarrasiu, 1 k Mézières, 18 k Lens.
Les radicaux socialistes élus k Macon, k
Monceau-les-Mines, k Saint Yrief et k Bor
deaux 24 radicaux socialistes sont élus k
Rheims, 29 k Rouen.
Socialistes, 26 k Roubaix, k Tourcoing,
tous k Armentières, 3 k Lille, ltk Montpel-
lier, 1 k Mézières, 1 k Bourges, tous k Mon-
ceau ies-Mines, 1 k Tours.
Nationalistes élus 28 k Nancy, 7 k Riom,
tous k Uzès, 10 k Roubaix, 3 k Montrancy.
Conservateurs élus 13 k Vesoul, 1 Gray.
Ballottages dans tous les arroudisse-
ments de Lyon k Troyes, Marseille, Bour
ges, ballottages en faveur des socialistes, k
Rheims, k Tours, ballottages en faveur des
socialistes.
20 ballottages k Amiens, 7 kLens,9k
Biest, 7 k Rouen, 8 k Nancy, 12 k Moulins,
8 k Vesoul, 7 k Gray, 11 k S aint Michiel, 2 k
Arras, 4 k Mézières, 29 k Dijori, 32 k Mont-
pellier.
De M. Francois Coppée, dans le
Gaulois
Paris, par un verdict solennel, vient de
condamner la coalition des panamisies, des
dreyfusistes et des francs maponsdont l'op-
pression pèse si lourdement sur ia France.
Vive Paris
Des succès comme ceux de Barillier et de
Galli et aussi de Baliière et de Le Menuet
dont l'étection au scrutin de ballottage est
certaine nous vengent avec éclat des in
famies de la Haute Cour.
En votant pour Gaston Miry, les Parisiens
ont répondu au ohoix des parlementaires qui
ont osé faire un chef de l'Eiat de l'ancien
protecteur des 104 et de l'bumble serviteur
de la bande dreyfusiste.
Enfin, le nom de Louis Daussez, secré
taire général de la Patrie franpaise, qui ar
rive en tête de la liste et qui sortira victo-
rieux des urnes dimanche prochain, est un
signe évident que le pouvoir occulte de la
franc-magonnetie est désumais annulée.
Nous souhaiiions que les élections d'au-
jourd'iiui fusseut uu premier coup de cloche
pour grouper tousles bons Franpais contre
notre indigne gouvernement. Notre espoir
est dépassé. C'est un tocsin qui va retentir
dans lout le pays et le soulever pour la dé-
li vrance.
Les nationalistes c'est k-dire les irré-
conciliables ennemis de l'anarchie parlemen
taire qui ruïne la patrie et la désbonore
seront, dans huil jours, les maltres de l'Hó-
tel de Ville, et cela pacifiquement, légale-
ment, grkce au vote populaire, lis y entre-
ront en criantA bas les traitres A bas
les vendus! Vive Deroulède Vive la Répu-
blique des honuêtes gens
Ce grand événement aura, n'en doutez pas,
des conséquences incalculables. Encore eni-
vré et troublé par la joie, nous ne nous sen-
tons pas en état de les étudier et de les pré-
voir. Pour l'instant, nous ne pouvons que
jeter k Paris un long cri de reconnaissance.
II est le cerveau et le coeur de la France. On
ne peut le tromper longtemps, ni le corrom-
pre.
Paris vient dé sauver la patrie.
Du Peuple Francais
Ou piélendait hier que Joseph Reinach
avait dü être achetépar les nationalistes pour
faire le discours de Digne, qui nous a été si
précieux.
Après Reinach, nous devuns des félicita-
tions k Urbain Gohter et k Dreyfus lui même,
qui ont lant contribué k faire l'union nationale
entre tous les bons Frarnjais.
Sur 43 élus, nous comptons 32 nationa
listes et 11 dreyfusards; sur les 37 ballotta
ges, nous en voyons 20 assurés pour nous,
lis sembleni i'être d'uutant plus que l'effet
moral de la premièrejournée va certainement
inlluer sur les ballottages et que tous les
dévouements vont se porter sur les points
qui peuvent encore nous donner des victoires.
En résumé,c'est l écrasement du ministère
Waldeck Rousseauil ne pourra pas arguei'
que lesnouveaux élus sont des réaciionaai
res, lis sont presque tous républicains
Ah que n avons nous.üimauche procliain,
les élections législaiives générales!
Huwelijksafkondigingen
Felix Hoogewys, sieraadschilder, te Schaer-
beek, en Alixe Baey, koopvrouw te Yper.
Arthur Vanaecke, stoeldraaier, te Yper, en
Hermania Noyelle, huishoudster, te Meenen.
Henricus Maertens, smid, te Yper, verblijven
de te Armentières, eu Laura Caron, dagioou-
ster, te Armentières.
A
V